Chers amis,
Permettez-moi tout d’abord de féliciter votre initiative et de saluer les participants à ce rassemblement de solidarité avec le peuple syrien. Pour moi, c’est une nouvelle occasion de réaffirmer mon soutien total au peuple syrien qui montre aujourd’hui tant de courage. A l’instar d’autres peuples arabes, dont les peuples tunisien, égyptien, yéménite, libyen, bahreïni, les Syriens expriment dans une lutte pacifique et héroïque, leur aspiration au changement, à la liberté, à la démocratie et à la justice.
En réponse à ce mouvement de contestation, le régime syrien a fait le choix de la répression brutale et meurtrière. Près de 1500 personnes ont été tuées depuis le 15 mars, plusieurs milliers de manifestants ont été arrêtés arbitrairement. Des fosses communes ont été découvertes. Malgré les déclarations et engagements publics du régime, les tortures continuent.
Comment ne pas être bouleversé et révolté par les témoignages qui parviennent directement de la Syrie ou de ceux qui ont pu la quitter récemment ? Cette situation intolérable heurte toute conscience éprise de liberté et de démocratie. Il est temps que la communauté internationale agisse avec la plus grande fermeté pour protéger le peuple Syrien du régime de terreur de Bachar Al Assad et de son clan.
Je me suis déjà exprimée à plusieurs reprises à ce sujet mais je demande une nouvelle fois à la France et à l’Union européenne d’agir et de prendre des initiatives appropriées en vue de convaincre le Conseil de sécurité de l’ONU de saisir sans délai la Cour pénale internationale, comme elles l’ont fait pour la Libye. Pour l’instant, la France, l’Union Européenne et ses partenaires n’ont pas eu de réponse à la hauteur.
Je n’oublie pas qu’à l’initiative de M. Sarkozy, les relations diplomatiques, économiques, politiques ont été fortement relancées depuis 2008 entre la France et la Syrie. Ce rapprochement a été critiqué par beaucoup. La présence de Bachar Al-Assad au défilé du 14 juillet 2008 en tant qu’invité d’honneur, demeurera comme une tache pour le pays des droits de l’Homme. C’était un rapprochement diplomatiquement inutile et moralement inacceptable.
Dans l’immédiat, l’accès humanitaire immédiat et sans entraves, notamment par l’intermédiaire du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), doit être exigé dans l’ensemble des villes et villages où des personnes, blessés et/ou détenus, nécessitent une assistance.
Des milliers d’opposants, que le régime s’est pourtant engagé à libérer, restent en détention. Ils doivent être libérés au plus vite.
Il est du devoir de tous les démocrates et progressistes dans le monde de soutenir la lutte du peuple syrien réellement et concrètement. Pour les socialistes français, comme pour les socialistes européens, ce soutien passe par notre solidarité avec l’opposition démocratique syrienne. Parmi cette opposition figurent les membres de la Déclaration de Damas, que nous soutenons depuis plusieurs années et que nous avons rencontrés encore récemment, avec d’autres acteurs des révolutions arabes, au cours d’un grand rassemblement à Tunis organisé par le Parti socialiste européen. Nous appelons tous les démocrates syriens à l’unité pour mener à bien le combat pour la liberté et la démocratie. Personne ne peut se substituer à eux.
Il est de notre devoir d’adresser un message de fermeté, sans ambiguïté et sans faiblesse au régime syrien. Ne pas le faire reviendrait à condamner le peuple syrien à subir une répression impitoyable.
Martine Aubry
Six cents et quelques personnes, hier, rassemblées au Palais des congrès de Tunis, au meeting de l’Instance nationale de soutien à la résistance et de lutte contre la normalisation avec le sionisme. Il est plus que temps pour les révolutionnaires des pays arabo-musulmans, d’afficher la couleur de leur révolution. Non pas que le danger nous guette de voir se théocratiser les anciennes tyrannies nationalistes, nous n’aurions pas, ici, à vivre cela, mais parce que c’est sur eux que plane ce revirement. Jay, Adams et Franklin ont-ils attendu d’avoir chassé le futur fou-roi George pour se forger une idée, se devant d’être aussi explicite aux oreilles qu’ils souhaitaient s’allier qu’elle était implicite à leurs yeux, des principes sur lesquels reposeraient les États-Unis de leur Amérique? Nous savons tous à quel point le conflit israélo-arabe est à l’œuvre dans le conflit israélo-palestinien. Une reconnaissance de l’État d’Israël par les représentants de ces oppositions démocratiques arabes pourrait être, maintenant, un préalable non seulement magnifique, mais déterminant, à la paix entre Israéliens et Palestiniens. Elle signerait en tout cas l’acte de mort du virus islamiste bien décidé à infecter l’espoir de millions d’hommes et de femmes implorant qu’on les laisse, ni plus ni moins, vivre leur vie. Pourquoi attendre?
P.S. : Ceci n’est pas un test. C’est justement parce que ma confiance est pleine que c’est à vous que je m’adresse.
vous avez totalement raison, la politique étrangère de M. Sarkosy a été entachées par plusieurs positions totalement contraire aux principes fondamentaux des droits de l’homme et des libertés…alors que notre pays, avait toujours su respecté nos principe fondamentaux, liberté, égalité, fraternité lui a fait tout le contraire il nous a mis dans l’Otan, nous sommes devenu le petit toutou des Américains, il prone des merveilleux concepts et fait le contraire (politique vis à vis des étranger sur le territoire français) en bref, nous sommes devenu la ris de tous les pays, plus personne ne nous prend au sérieux, Madame AUBRY vous allez avoir un sacré travail pour redonner une bonne image de la France et rétablir notre politique étrangère….et j’espère de tout coeur que vous y parviendrez….