…Nous partirons dès le soleil couchant…

 

Deux frères partis ensemble pour l’éternité, un soir de printemps doux et serein.

Vingt ans et dix-huit ans. Gauthier. Vincent. J’aurais tant aimé les connaître. Ne me demandez pas pourquoi. Les fratries sont au cœur de ma vie, les vivantes autant que les disparues. Il y a longtemps, la maison de ma mère étant alors en travaux, dans un dortoir improvisé, je me suis couché au milieu de mes quatre frères. Quatre colonnes d’un temple, bâti de la même chair et du même sang. Jamais nuit fut aussi paisible et comblée.

L’accident des fils Malraux, le mardi 23 mai 1961, fut intrinsèquement concomitant et enchevêtré dans deux événements majeurs. La venue à Paris du couple présidentiel américain, Jackie et John Kennedy, et à l’aéroport du Bourget la fuite du danseur étoile soviétique Rudolf Noureev qui échappe aux mains du KGB pour demander asile à la France. Ces trois actes se déroulent en moins de dix jours, reliant ensemble – sous le sceau de la douleur, du devoir et de la chance – les principaux protagonistes de cette dramaturgie : de Gaulle, Malraux père et fils, les Kennedy, une jeune héritière, Clara Saint, et Rudolf Noureev.

Rappel des faits dans l’ordre chronologique : depuis 1958, le général de Gaulle est au pouvoir et il a nommé André Malraux ministre de la Culture. Nous sommes en pleine guerre froide et à un point d’orgue de la rivalité Est-Ouest. En 1961, les Soviétiques ont pris l’avantage, la révolution cubaine est un succès, le nouveau et lugubre mur de Berlin s’élève et nargue l’Europe, et en envoyant le cosmonaute Youri Gagarine dans l’espace, les Russes démontrent à la face des puissances capitalistes leur supériorité scientifique et technologique. Alors, quand les célèbres ballets du Kirov débarquent de Leningrad (Saint-Pétersbourg) avec leur troupe de danseurs engagés pour une tournée mondiale, c’est un camouflet de plus : «Notre culture est une réussite et nos artistes défient largement les vôtres…»

Le dirigeant communiste Nikita Khrouchtchev se frotte les mains. Sauf que…

Rudolf Noureev est un électron libre. Au milieu de la troupe bien disciplinée et encadrée de près par les sbires de l’ambassade de Russie et l’antenne du KGB, il s’échappe après chaque spectacle et rejoint une bande de Français issue du milieu de la danse, chorégraphes, critiques, journalistes et des jeunes gens de la haute bourgeoisie parisienne, dont Clara Saint, une belle jeune fille brune de vingt-trois ans, riche héritière d’origine chilienne et féministe avant l’heure.

D’ailleurs, elle sort avec un garçon plus jeune qu’elle, Vincent Malraux, dix-huit ans depuis le 11 mars 1961. Il habite chez elle, dans un immense et luxueux appartement quai des Orfèvres. Clara lui a offert un mini-cabriolet Nash Metropolitan C, qu’il conduit sans permis.

Vincent a un frère, Gauthier, son aîné de deux ans. Longtemps, ils ont été comme chien et chat, se battant violemment à coups de chaîne et de pompe à vélo dans le garage familial. Gauthier est le fils préféré du ministre Malraux ; Vincent, le fils maudit, tenu à l’écart, ignoré pour le plus grand des mystères.

Leurs naissances en 1941 et 1943 furent une joie et un drame. Et des questions restées sans réponses. Pourquoi Malraux, le résistant, demanda à l’écrivain sulfureux et collabo Drieu la Rochelle d’être le parrain de Vincent ? Et déclara son fils sous le nom de Clotis ? Quant à Gauthier, ce fut son oncle Roland Malraux qui le déclara à la mairie en prétendant être le père.

Les deux garçons sont les fruits d’une relation adultère entre André et une jolie jeune femme, écrivain et modèle, Josette Clotis, dont Joseph, le père, est le maire d’Hyères. Car la vie de Malraux est compliquée, il est déjà marié à Clara Goldschmidt et père d’une petite fille, Florence.

A Paris, Josette essaie de voler quelques heures à son amant fébrile et indisponible, et Malraux, le bel indifférent, demande à son ami Albert Camus de s’occuper de sa maîtresse et de son bébé. Voilà le futur prix Nobel qui pousse le landau de Gauthier dans les jardins des Tuileries, et de toute sa compassion chaleureuse, réconforte une Josette délaissée, fâchée, mais folle amoureuse de son ténébreux colonel Berger (nom de résistance de Malraux).

Été 1944, les alliés ont débarqué mais il faut rester prudent. L’heure des comptes est venue et chacun s’éparpille vers l’issue de secours la moins risquée. Pour Josette, il s’agit de revenir à Hyères où ses bébés l’attendent. La mère des deux garçons, se trouve alors en gare de Saint-Chamand (Corrèze), et à l’heure du départ, sous l’œil de sa mère qui l’accompagne, la jolie Josette fait un faux pas, glisse du marchepied, et tombe sous le train. Ses jambes sont broyées sous les roues. Josette meurt à l’hôpital de Tulle, elle avait trente-quatre ans.

André Malraux, l’écrivain, le soldat et le résistant, doit faire face. Et l’addition est cruelle : Il vient de perdre ses deux frères, Claude, vingt-trois ans, un jeune lieutenant fusillé par les Allemands, et Roland, l’aîné, est mort à trente-deux ans lors d’un bombardement allié. Ce dernier avait une épouse, Madeleine, et un fils, Alain, né en 1944.

La guerre terminée, André s’installe à Paris avec Madeleine, la jeune veuve de son frère, et les trois garçons Gauthier, Vincent et Alain. Cette intimité de raison, initiée autant par l’évidence que l’urgence de l’après-guerre, fabrique un nouveau couple, une nouvelle famille recomposée.

L’enfance des fils Malraux est à la fois dorée et amère – Never explain, never complain –, emmitouflée dans les tabous et les non-dits. Jamais André n’évoquera la mémoire de leur mère Josette et il ne sait pas être un père pour ces orphelins déboussolés et révoltés, suscitant ce commentaire de l’aîné : «Ce que Malraux m’a dit sur maman, tiendrait sur un timbre-poste…»

En 1956, lors d’un week-end de Pentecôte, André convoque les trois garçons : «Maintenant vous êtes des hommes, on ne s’embrasse plus, on se serre la main… Voilà… Rompez les rangs !»

La tendresse, c’était plutôt l’affaire de Madeleine qui tient le foyer avec chaleur et voit grandir ses garçons – deux pur-sang – dans l’ombre étouffante d’un père cannibale, égocentrique et dévoué à la fascination réciproque du général de Gaulle.

Début 1960, Vincent, le fugueur, a enchaîné les boîtes à bac, les pensions et les instituts privés pour terminer à Janson de Sailly et s’y plaire, quant à Gauthier, il a intégré Sciences-Po et après une aventure avec une comédienne de vingt ans son aînée, Judith Magre (Les Amants, Louis Malle 1958), il tombe amoureux de Marie-Ange Le Besnerais, qu’il présente comme sa fiancée.

Les fils Malraux sont magnifiques, sportifs, vifs, artistes (Vincent peint) et l’âge adulte les rapproche plus que jamais. Les épreuves aussi : en hiver 1959, alors qu’il skiait en Italie avec des amis, Gauthier, frappé d’une pneumonie à virus avec hémiplégie foudroyante, est hospitalisé à Turin. Paralysé du côté gauche, muet et aphasique. Son père décide de le rapatrier sanitaire en avion privé ; en pension à Strasbourg, Vincent enfourche sa grosse moto qu’il conduit sans permis, vient le visiter tous les week-ends et l’aide pour sa rééducation.

Les étés, ils sont reçus dans l’île de Port-Cros, chez Madeleine Henry, une amie de leur grand-père maternel Joseph Clotis qui s’est pris d’affection pour eux.

Vincent est un gaillard d’un mètre quatre-vingt-douze, plus grand que Gauthier, et voilà qu’ils sont tous les deux amoureux, l’aîné de Marie-Ange et le cadet de Clara. Ils font le serment de se marier le même jour. Ça risque d’énerver «Papa le ministre» et c’est tant mieux. Maintes fois, Vincent a tenté un rapprochement avec ce drôle de père qui n’a eu de cesse de le rabrouer et de le nier. Maintenant, même Gauthier, le fils préféré, boude son ombrageux paternel et soutient Vincent, l’encourageant à réussir son bac et prendre son envol : pourquoi pas les Beaux-Arts ? Vincent est doué, il a le don de l’esquisse, du dessin, et ses premières peintures sont remarquables.

Mai 1961. La période des examens arrivant avec les beaux jours du printemps, les garçons se concertent et décident d’un exil provisoire pour réviser. Ce sera chez Madeleine Henry, dans la propriété de Port-Cros. Vincent propose au petit frère Alain de les accompagner, mais ce dernier doit aussi réviser son piano et à Port-Cros il n’y a guère que des filets de pêcheurs.

Deux jours avant leur départ, Marie-Ange, Gauthier, Clara et Vincent dînent dans une brasserie de Saint-Germain-des-Prés. Clara Saint, passionnée de musique, de concerts et de danse, loue souvent une loge à l’Opéra Garnier. Elle titille Vincent : – Si tu pars dans le Sud, tu vas rater les ballets du Kirov, les meilleurs danseurs du monde !

Gauthier rebondit : – Sans doute, mais nous serons là pour l’arrivée des Kennedy ! Ça va être glamour, l’amitié franco-américaine… Cause toujours !

Gauthier ne plaisante pas. Via son ministre de père, il a les oreilles de l’Élysée et les ressentiments du Général qui fustige l’Amérique et ses pouvoirs occultes. Le problème algérien est une épine dans le pied de De Gaulle, et la CIA guette le moindre faux pas des Français qui se déchirent entre eux.

Pour l’heure, ce sont les diplomaties qui prennent le relais et arrondissent les angles. À cet instant des retrouvailles officielles, ce sont deux mondes qui vont se percuter, deux grandes nations, deux générations radicalement opposées : le vieux général de Gaulle, soixante-et-onze ans, et son Yvonne d’épouse, au look flétri des années 1950, face à la beauté insolente et radieuse d’une Jackie Kennedy, trente-deux ans, et son play-boy de président, super-Jack, bronzé et sourire Colgate.

Plus tard, Jackie avouera qu’elle détesta de Gaulle, hautain et gavé de condescendance vis-à-vis de son mari : «On dirait qu’il reçoit un neveu qui a réussi…», s’indigne-t-elle.

Le seul qu’elle admire c’est Malraux et sa faramineuse culture. Lui qui est si peu pédagogue avec ses enfants, se révèle en présence de belles jeunes femmes un guide, un penseur, un lettré prolixe et attentionné. Et Jackie la séductrice s’y connaît en charmeurs patentés. Quand Malraux lui demande :

– Que faisiez-vous avant de rencontrer John Kennedy ?

– J’étais pucelle, s’esclaffe-t-elle.

Lundi 8 mai 1961. Gauthier et Vincent ont bouclé leurs valises qu’ils engouffrent dans le coffre de la toute nouvelle Alfa Romeo Giulietta Sport Zagato bleu tornado. C’est le dernier cadeau de Clara Saint à son fiancé Vincent – ravi mais toujours sans possession du permis de conduire – et c’est donc à Gauthier qu’elle confie les clefs.

Le coupé sport part sur les chapeaux de roues, un coup de klaxon, deux bisous aux filles par la fenêtre baissée, et les voilà partis vers la route du soleil, la Nationale 7.

Au même moment, en fin d’après-midi, atterrit au Bourget, le vol de Leningrad, l’avion Tupolev TU 134 de l’Aeroflot, avec à son bord le ballet du Kirov, une trentaine de danseurs accompagnés des maîtres, chorégraphes, régisseurs, et les KGB boys, les escorteurs rapporteurs, chargés d’assurer les «billets de retour» à la troupe «pas du tout en goguette».

Ils sont logés à l’hôtel République et l’Opéra Garnier a mis à leur disposition des grandes salles de répétitions.

Dès les premières représentations, le Kirov met le feu sur la grande scène de la danse française et le Tout-Paris s’y précipite pour découvrir un jeune prodige de vingt-trois ans, Rudolf Noureev. Du haut de sa loge tapissée de velours, une jeune femme, Clara Saint, est subjuguée. Elle tombe sous le charme de l’exotique et gracieux Rudi et s’invite donc en coulisses où les homologues des Ballets de Paris, Pierre Lacotte et Jean-Pierre Bonnefous, lui présentent le fougueux tsarévitch en collant bleu opaque. Avide d’attentions et de compliments, Noureev la diva est flatté de captiver l’attention d’une fille de son âge, appartenant à la haute bourgeoisie, riche, indépendante et déterminée : bras dessus, bras dessous, Clara l’emmène avec la petite bande faire la tournée des grands-ducs. Mais le KGB veille et les escorteurs font la morale à Rudi qui rentre tard à l’hôtel et refuse de se plier à la discipline. De son exil varois et méditerranéen, Vincent l’insulaire appelle Clara au téléphone. En vain, la jeune femme est souvent absente, se couche tard et laisse l’appareil sonner dans le vide. Elle emmène son beau Rudi dîner chez Maxim’s et lui offre une locomotive miniature au magasin de jouets Le Nain Bleu – car Noureev est né dans un train –, puis tente de l’encanailler au spectacle érotique du Crazy Horse. Attirée par ce poulain farouche et sensuel, Clara aimerait bien flirter mais ses tentatives discrètes tombent à l’eau, «Rudi is not in the mood».

Et puis, Clara ignore que le danseur russe préfère les garçons et s’amuse avec son camarade de chambre. Au fil des jours qui passent, Noureev est loin de se douter que son temps est compté. Ses incartades nocturnes comme ses fréquentations capitalistes sont rapportées via les agents de l’ambassade d’URSS au bureau du Kremlin et la sanction va être terrible. L’orgueilleux et ambitieux jeune homme, coqueluche des salons parisiens, n’imagine pas un seul instant que la troupe qui bientôt s’envolera vers Londres pour danser au Royal Albert Hall, risque de partir sans lui.

Le soir du 23 mai, à 20 heures, Clara a convié Rudolf à la première de La Fleur de pierre à l’Opéra. Le couple se fait remarquer car il occupe la loge royale et Clara est fière de s’afficher avec l’étalon des steppes cosaques.

À l’entracte, un ouvreur vient la chercher et lui fait parvenir un message : elle doit rappeler Madeleine Malraux. Vincent et Gauthier ont eu un accident. Lui et son frère sont blessés. La sonnerie du second acte retentit et Clara, inquiète, rejoint sa loge avec Rudolf. Elle ne lui dit rien. Son jeune fiancé, c’est son secret, et puis sa relation avec Noureev est restée chaste.

Plus tard, elle joint Madeleine Malraux dans la maison de Boulogne-Billancourt. La gendarmerie de Beaune vient de s’entretenir avec le ministre. La nouvelle est terrible, tragique : Vincent et Gauthier sont morts. Dix-huit et vingt ans.

L’accident s’est produit vers vingt heures à Lacanche, Côte-d’Or, sur la Nationale 6. L’Alfa Romeo qui roulait trop vite a dérapé sur la chaussée mouillée et s’est encastrée contre un arbre. On dit que c’est Vincent qui conduisait. Forcément, avec un trajet aussi long depuis le Midi, les garçons se sont relayés. Et puis, depuis sa pneumonie et son hémiplégie, Gauthier avait des raideurs et des paresthésies dans le bras gauche : il est normal qu’il ait confié le volant à son frère.

Gauthier est mort sur le coup, Vincent a succombé dès son arrivée à l’hôpital de Beaune.

Le ministre Malraux part aussitôt avec Madeleine reconnaître les corps de ses fils et préparer avec l’abbé Bockel la cérémonie des funérailles.

Clara s’en veut. Cette nuit… Celle de la mort de Vincent, elle marche le long des quais avec Noureev jusqu’à l’aube et cherche son épaule pour pleurer. Elle explique tout au danseur qui compatit. Ce drame entre eux soudain bannit les frontières et les pudeurs, ce sont deux jeunes gens qui marchent dans l’obscurité et se tiennent la main.

Clara culpabilise. C’était sa voiture. Une petite bombe trop rapide pour les vieilles routes de France. Elle ne reverra les deux garçons que dans la chapelle ardente à Charonne, où ils seront enterrés près de Josette leur mère.

À Paris, quelques jours après, elle reçoit une carte postale de Vincent avec un joli dessin et une déclaration : Tout va bien, je t’aime…

Puis la poste lui délivre la convocation de Vincent pour le bac.

Quand les Kennedy sont reçus à l’Élysée via un protocole soigné et majestueux, l’arrivée inattendue – au sein des invités et de tous les membres du gouvernement – de Madeleine et d’André Malraux jette un froid. Tout le monde sait. Comment ont-ils eu la force ? Quelle impudeur !

Mais André a réagi en soldat et seul son devoir de ministre compte. Enfin, c’est surtout Jackie Kennedy qu’il ne veut pas décevoir. Il lui avait promis une visite privée au Louvre. Bouleversée par le deuil d’André, elle annule, mais le ministre insiste et l’emmène.

Quinze jours plus tard, le 16 juin 1961, Clara est réveillée chez elle vers midi. Un copain journaliste lui signale que Rudolf Noureev est au Bourget en partance pour Moscou et serré de près par les sbires du KGB. Toute la troupe du Kirov s’est déjà envolée pour Londres. La tournée continue sans Noureev. Il a été sanctionné.

Clara fonce et une fois dans l’enceinte de l’aéroport, franchit le cordon de sécurité du KGB et rejoint Rudolf, qui tremble et gémit : «Ils vont m’envoyer en Sibérie, je suis foutu…»

La jeune femme a repéré le poste de police au premier étage et monte les avertir. Les flics sont clairs : Noureev peut demander l’asile politique, à condition qu’il soit libre de ses mouvements et rejoigne de son plein gré les forces de l’ordre qui se positionneront au bar.

Clara retourne auprès de Rudolf et lui chuchote à l’oreille : «Tu vois la police, là-bas ? Cours vers eux et jette-toi dans leurs bras…»

Puis Clara Saint tourne les talons.

D’un bond prodigieux, le danseur étoile se dégage de la prise des agents soviétiques et court se mettre à l’abri derrière les policiers. Il est sauvé. Libre.

Clara n’a pas pu sauver Vincent mais elle sauve le destin de Noureev.

Pour les fiancées inconsolables, Marie-Ange Le Besnerais et Clara Saint, malgré les larmes et la douleur, il semble qu’après ce printemps meurtrier et cet été qui revient, une page doive être tournée.

Elles demandent à Alain Malraux, le petit frère orphelin, de venir à leurs domiciles respectifs pour y chercher les dernières affaires de Gauthier et de Vincent.

Des jeunes vies, évanouies, rassemblées dans deux valises de circonstance : il y a un pull, un foulard, un jean, des baskets, des dessins… leurs odeurs…

Et des photos souriantes, affichées dans des cadres ou entre les pages d’un livre qui repose sur une table de nuit.

Elles semblent murmurer : Ne nous oubliez pas trop vite…

 

gauthier-malraux-1960
Gauthier Malraux fumant une pipe en 1960.
vincent-malraux
Vincent Malraux.
gauthier-malraux
Gauthier Malraux.
Rudolf-Noureev-Clara-Saint
Rudolf Noureev, le danseur étoile Russe.
gauthier-fumant-la-pipe-1960
Gauthier Malraux fumant une pipe en 1960.
MORT D'ANDRE MALRAUX LE 23 NOVEMBRE 1976 A L'AGE DE 75 ANS
André Malraux posant devant des poupées "Kachina" (des Indiens Hopis au Nouveau-Mexique) ramenées pour ses fils Vincent et Gauthier et son neveu Alain qui l'entourent.

Un commentaire

  1. Quelle histoire émouvante!
    Une tragédie familiale dans une grande fresque historique !
    Quel beau travail d’ecrivain !
    Encore bravo !