Cher Bernard-Henri,
Je voudrais tout d’abord vous remercier et vous féliciter d’avoir pris l’initiative de ce rassemblement. Nous pouvons avoir des divergences ou même des différends sur les questions sociétales ou économiques mais nous nous retrouverons toujours lorsqu’il s’agira de défendre la dignité de l’être humain, d’affirmer le caractère universel des Droits de l’homme.
Je ne peux malheureusement être physiquement à vos côtés, en raison d’un déplacement en Espagne. Mais la présence d’Axel Poniatowski, président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale et membre éminent de l’UMP témoigne de notre engagement.
Le « printemps arabe », ce mouvement en faveur de la liberté, de la dignité, de la démocratie qui a naturellement toute ma sympathie, s’est propagé en Syrie au mois de mars. A Deraa, berceau de la contestation, des adolescents ont inscrits des slogans hostiles au régime sur les murs. Pour avoir exprimé une opinion, une humeur, ils ont été torturés par les services de sécurité.
La contestation en faveur de l’ouverture politique, de la démocratisation du respect des droits de l’homme, le ras-le-bol contre la corruption du clan au pouvoir se sont depuis largement répandus dans le pays. Le régime syrien y a répondu par l’annonce d’un dialogue national qui relève de tartufferie politique et par une répression implacable dont l’horreur est inégalée.
Tirs à balles réelles contre des manifestants pacifiques, tirs contre des personnes assistant aux obsèques des personnes tombés la veille, arrestations arbitraires suivies de tortures systématiques, exécutions par les services de sécurité de militaire qui refusent de tirer sur la foule. Plus de 1000 personnes ont déjà été assassinées.
Le régime syrien met en cause des ingérences étrangères visant à déstabiliser le pays. Nous n’en sommes pas dupes : c’est le peuple syrien qui a pris l’initiative de cette révolte parce qu’il ne supporte plus ce pouvoir tyrannique. Si ingérence extérieure il y a, c’est au contraire en faveur du clan au pouvoir, de la répression. Vous savez de quel grand pays voisin je veux parler. Celui qui dispose d’une certaine expérience dans la répression brutale.
L’expulsion des journalistes, les refus de délivrance de visas participent d’une stratégie bien connue : massacrer sans émouvoir l’opinion publique internationale, en espérant l’indifférence ou l’oubli . Ceux qui font ce calcul se trompent.
Je veux rendre hommage à l’action de la diplomatie française qui a très vite pris la mesure de la gravité de la situation. Notre pays a été à la pointe dans l’adoption de sanctions européennes contre les dignitaires du régime et Bachar al Assad lui-même.
Au Conseil de Sécurité la France et la Grande-Bretagne se sont rapidement mobilisées pour obtenir une résolution condamnant les violences dont la responsabilité incombe exclusivement au régime syrien. Malheureusement, un consensus n’a pu être trouvé. Je le déplore et invite chacun à prendre ses responsabilités devant l’Histoire.
Dans ces heures difficiles, j’adresse un message d’amitié au peuple syrien dont l’hospitalité est légendaire. Damas, capitale de l’Empire omeyyade, éminent lieu de culture vit des heures sombres. Aux familles dans la douleur, je veux dire que les morts ne sont pas tombés pour rien. Ils sont des combattants de la liberté, leur cause est juste et elle finira par triompher.
En effet, ce régime est, à terme, condamné. Son idéologie, ses méthodes appartiennent à un autre temps. Le chantage qu’il pratique à l’attention des minorités dont il se veut le protecteur est inacceptable. Attiser, les rivalités et les peurs confessionnelles ne marche plus.
Nul ne peut échapper à son destin quelle que soit sa fonction. Nul ne peut assassiner pour conserver le pouvoir. L’impunité n’est plus de mise. Les dirigeants syriens auront l’occasion de le méditer.
Jean-François COPÉ
BHL et les frères musulmans font un sacré cocktail, et M. Copé fait parti de ce cocktail maintenant. les frères musulmans ont réfusé un état laique à Antalia et ont reclamé un état réligieux. si c’est ça la démocratie que vous soutenez chers messieurs nous refusons catégoriquement votre soutien et vous invitons à vous occupez de la campagne présidentielle 2012