Ce mercredi 11 octobre, lors d’une conférence à Bordeaux, Jean-Luc Mélenchon justifie la position des Insoumis qui refusent de qualifier de terroriste, le Hamas. Il est très déterminé, mais il est aussi très agité, si ce n’est même déchaîné. Tout en faisant d’innombrables gestes et en élevant la voix très régulièrement, le leader de la France insoumise déclare[1] : 

« Si j’avais à gouverner la France, je n’utiliserais pas ce vocabulaire (NDLR : l’emploi du mot “terroriste” pour qualifier le Hamas) » car « si nous acceptions de caractériser comme terroriste une action de guerre, nous la soustrayons au droit international, le droit international ne prévoit aucune dénomination de caractère terroriste. » Et d’ajouter que « les deux seules organisations qui ont été montrées par l’ONU comme étant des organisations terroristes sont Al Qaïda et Daech, point final »[2]

Terrorisme ou action de guerre, selon Mélenchon ?

Il ajoute : 

« On dit “vous n’avez pas condamné”, bien sûr que si ! Aucun crime ne trouvera jamais grâce à nos yeux. Alors, on me dit “vous ne dites pas que c’est une attaque terroriste”, j’ai vu de pauvres diables qui tout à l’heure essayaient de m’enfoncer leur micro dans la bouche, pourquoi ? Demandez-vous pourquoi ? Bande de phraseurs, d’occupants de plateaux à perte de vue, de commentateurs de votre nombril, pourquoi ? Parce que si nous acceptions de caractériser comme terroriste une action de guerre, nous la soustrayons au droit international », s’emporte-t-il violemment encore[3].

Jean-Luc Mélenchon condamne-t-il le terrorisme du Hamas ?

Mélenchon répond : « Bien sûr que si, nous l’avons condamné (NDLR : le terrorisme du Hamas). Aucun crime ne trouvera grâce à nos yeux. » Et, le tribun rappelle également les termes d’un tweet qu’il a publié le 7 octobre[4], alors qu’il était dans un train, au Maroc. À cet effet, il indique avoir condamné immédiatement la violence, dont il dit savoir qu’elle allait instantanément se déchaîner. Manifestement contrarié, il précise également qu’on lui attribue des positions qui ne sont pas les siennes. Il précise sa pensée et ajoute : 

« Nous appelons crimes de guerre, tout ce qui consiste à prendre en otage une population civile désarmée ou à l’assassiner comme le Hamas l’a fait sur le territoire d’Israël s’il est confirmé les abominations dont on nous parle dans les Kibboutz. Jamais, d’aucune façon, si peu que ce soit, nous pourrions approuver de tels crimes ou les mettre sur le compte de la lutte. Ce n’est pas lutter que d’assassiner des gens désarmés. Ce n’est pas lutter que de tuer des gens comme s’ils étaient collectivement responsables. »

Dans ces différents extraits, nous voyons : 

1) Le 7 octobre 2023, Jean-Luc Mélenchon dénonce donc et par un tweet, « toute la violence déchaînée contre Israël et à Gaza ». 

Seulement voilà, ce samedi 7 octobre 2023, les Brigades Al-Qassam, la branche militaire du Hamas, viennent de déclencher l’opération « déluge d’Al-Aqsa ». C’est un déluge de feu qui s’abat en quelques heures, contre Israël et ce déluge de feu est d’une brutalité inouïe.

Le 7 octobre, c’est bien Israël qui est agressé et envahi sur son territoire. 

Ce sont bien des civils israéliens que les terroristes du Hamas assassinent. Ce sont bien des femmes israéliennes qui sont violées. 

Ce sont bien des enfants israéliens et des personnes âgées qui sont kidnappés. 

Ce sont bien des enfants israéliens ou des nourrissons qui sont égorgés dans les kibboutz.

Et, Israël, ce 7 octobre, dans un chaos indescriptible et la déroute de ses services de sécurité, tente de se défendre, tente de riposter, sous une pluie de missiles lancés depuis Gaza, par les terroristes du Hamas. 

MAIS, le 7 octobre, les victimes sont israéliennes et leurs bourreaux appartiennent au mouvement terroriste du Hamas. 

2) Lors de son allocution, Jean-Luc Mélenchon parle « d’abominations ». 

Il fait allusion aux massacres qui ont été perpétrés contre les habitants de deux Kibboutz du sud d’Israël, ce 7 octobre. Mais, et puisque ces « abominations » ont été provoqués par le Hamas, pourquoi refuse-t-il donc si effrontément de le qualifier ? 

D’ailleurs, il n’utilise pas plus le terme d’islamiste, pour qualifier le Hamas. Là aussi, serait-ce trop lui demander ? 

Je n’imagine pas un seul instant qu’un homme aussi bien informé et instruit, n’ait pas lu la charte fondatrice du Hamas[5] et qu’il ignore quels sont les fondements du Hamas. Parmi les aspects les plus controversés de cette charte, figure l’article 13 qui définit la Palestine historique, c’est-à-dire le territoire recouvrant celui du mandat britannique et incluant donc géographiquement l’État d’Israël, comme une exclusive propriété islamique (wafq). « Abandonner une partie de la Palestine est comme abandonner une partie de sa religion », déclare le Hamas. Pour le mouvement islamiste, seul le djihad, considéré par l’article quinze comme une obligation religieuse, peut libérer ce territoire et restaurer une souveraineté, sous la forme d’un État islamique et par le biais d’une (ré)islamisation de la société. Son article 8 est encore plus catégorique. Le Hamas y rappelle sa devise : « Dieu est son but, l’Apôtre son modèle, le Coran sa constitution, le djihad son chemin et la mort sur le chemin de Dieu la plus éminente de ses espérances. »

3) Et, par un détour relativement habile, il feinte. 

Son raisonnement s’appuie sur le droit international. En apparence, cet argument peut paraître séduisant, mais dans sa bouche, il n’a qu’une seule fonction et il est destiné à le dédouaner de devoir qualifier le Hamas. Tout simplement parce qu’il en est incapable idéologiquement.

4) Lors de cette conférence à Bordeaux, il répond aux accusations que l’on porte à son encontre en s’en prenant violemment à des commentateurs, des journalistes, des élus de gauche. 

Car, le tribun est habité par cette brutalité qui défraie la chronique et interpelle les commentateurs politiques et les journalistes. Il est un boxeur et dans l’arène politique, il cogne. Mélenchon est une sorte de cocotte-minute, prête à exploser et toute en ébullition. Il me donne l’impression qu’il ne peut se contenir et parce qu’il ne peut se contenir, il en devient sa propre caricature. Comme le disait avec justesse Bernard-Henri Lévy, « cet homme, parti pour incarner le meilleur de l’esprit républicain, a décidé de se mettre à son compte et de devenir, ce faisant, le premier dans la décrépitude de son art politique[6] ».

5) Ce faisant, son entêtement idéologique et son comportement inadmissible suscitent un profond malaise dans la classe politique, y compris à la NUPES. 

Deux exemples. Yannick Jadot, tout nouveau sénateur EELV de Paris, résume le sentiment qui est partagé par nombre d’alliés de LFI : « Après la complaisance face au terrorisme et le tri entre les “bonnes” et les “mauvaises” victimes d’attentats, maintenant la litanie des insultes, des mensonges et du complotisme. Si loin de notre responsabilité collective… Affligeant ! », vilipende l’ex-candidat à la présidentielle. Quant à Fabien Roussel, il annonce que la « position de LFI sur le Hamas est une rupture fondamentale avec ce qui fait le cœur de nos combats[7] ». Il ajoute qu’il « fait référence à notre propre histoire française liée à la résistance sous l’occupation nazie. La Résistance n’a jamais été de s’attaquer délibérément à des civils, à des enfants, à des bébés[8] ».

L’autre Mélenchon, si prompte à condamner les Etats-Unis et Israël

Ces feintes multiples et cette violence peuvent être opposées à une autre séquence. 

Nous allons voir maintenant comment il réagit en 2014. 

Rappelons le contexte. Durant les mois de juillet et d’août 2014, l’État d’Israël affronte diverses forces paramilitaires palestiniennes, dont le Hamas et le Djihad islamique. De même nature que la guerre de Gaza de 2008-2009, la guerre de 2014 se caractérise par des tirs de roquettes depuis la bande de Gaza vers Israël et par des raids et des frappes aériennes, suivis d’une offensive terrestre lancée le 18 juillet 2014. Cet épisode est particulièrement meurtrier.

24 août 2014, donc, à l’université d’été du Parti de Gauche, à Grenoble. 

Jean-Luc Mélenchon chauffe la salle, le tribun est en pleine forme. Tous les sujets sont évoqués. Mais, à la trentième minute, il se met à parler de politique étrangère. Et, comme à son habitude, deux seuls pays ont la vedette, les États-Unis d’abord et Israël, ensuite. Pourtant, les sujets ne manquent pas. Pourtant, il eût été possible de parler de différents conflits, de différents pays, de s’en prendre à tel ou tel gouvernement ou politique, de désigner la Corée du Nord, la Chine, le Pakistan… Eh bien, non. 

Il commence donc par prévenir que cela va mal se finir en Europe[9]. « Parce que le risque de guerre généralisée en Europe existe du fait de l’irresponsabilité habituelle de la politique agressive des États-Unis qui ont étendu l’OTAN et son armada jusqu’aux frontières de la Russie et s’étonnent que celle-ci ne se laisse pas faire, provoquant une escalade que l’on avait pas connu du temps de l’URSS… Faut-il être stupide pour aller soutenir un gouvernement dans lequel il y a des nazis, c’est une aberration. Non, ce n’est pas la politique de la France de faire ça[10] ». Il enfonce le clou : « Nous sommes contre les néo-nazis dans les gouvernements[11] ». Étrange coïncidence, car justement, à Moscou, Vladimir Poutine affirme combattre les… « néonazis » en Ukraine.

Il en vient tout de suite après à parler de Gaza[12] et à s’indigner du sort tragique dont les gazaouis sont les victimes. Il pointe du doigt les responsabilités israéliennes, on le sent en colère et il est ému. Mais, curieusement, il n’a pas un mot, pas une phrase cependant pour condamner le Hamas qui dirige et domine cette bande de terre. Le Hamas n’existe pas ? Les exactions et les crimes perpétrés par le Hamas ne méritent pas une virgule ? 

Puis, il dit alors que les valeurs de la France « sont que nous sommes toujours du côté du faible et de l’humilié parce que nos valeurs, c’est liberté, égalité et fraternité. Pas la paix aux uns, la guerre aux autres. Nous ne croyons pas aux peuples supérieurs aux autres[13] ».

Cette phrase choque. Elle fait probablement référence à une déclaration du général de Gaulle. Interrogé le 27 novembre 1967 sur la situation au Proche-Orient. Le président vint alors à déclarer que beaucoup se demandaient si « les Juifs, jusqu’alors dispersés, mais qui étaient restés ce qu’ils avaient été de tout temps, c’est-à-dire un peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur. » En son temps, cette déclaration eut un fort retentissement au sein de la société israélienne, des Juifs de France et aussi des nombreux politiciens ou sympathisants de la cause de l’État hébreu. Parmi ces réactions on peut noter un dessin de Tim dans Le Monde du 3-4 décembre 1967, représentant un déporté juif, décharné, portant l’étoile jaune, avec la main dans sa chemise à la manière de Napoléon, et le sous-titre « sûr de lui-même et dominateur ».

Puis, Jean-Luc Mélenchon poursuit son discours. « Si nous avons quelque chose à dénoncer c’est ceux de nos compatriotes qui ont crû, bien inspirés, d’aller manifester devant l’ambassade d’un pays étranger ou d’aller servir sous ses couleurs les armes à la main. Si nous avons quelque chose à dénoncer c’est cela. La France a le devoir de militer pour la paix. Elle doit s’engager de toute sa force pour la paix. Nous ne baisserons pas les yeux ».

Jean-Luc Mélenchon fait allusion à une manifestation de solidarité qui venait de se tenir à Paris. Elle avait été organisée par différentes institutions juives, dont le CRIF, pour soutenir Israël qui, depuis 7 ans, était bombardé presque quotidiennement par les missiles du Hamas. Manifestation où, soit dit en passant, une minute de silence pour les victimes palestiniennes et israéliennes avait été observée. Ajoutons cette précision donnée par le journaliste Frédéric Haziza. « Quant aux soldats franco-israéliens. Ils ne s’enrôlent au sein de Tsahal qu’après avoir acquis la nationalité israélienne et non pas, comme d’autres, avec l’objectif d’aller combattre au nom du jihad dans un pays étranger, éventuellement contre l’armée française, pour revenir ensuite en France commettre d’autres crimes[14] ».

Dernier point. Lors de son allocution, Jean-Luc Mélenchon affirme que les manifestants anti-israéliens ont su « se tenir dignes et incarner mieux que personne les valeurs fondatrices de la République française ». En effet, face au conflit israélo-palestinien, chacun éprouve de l’empathie pour telle ou telle cause et des manifestations ont lieu. Mais elles sont, le plus souvent, organisées par les militants ou les sympathisants de la cause propalestinienne. Or, il ment. Car, si la majorité d’entre elles ne provoque pas de trouble, la tension est cependant presque toujours palpable dans les cortèges (cris, hurlements…), depuis l’année 2000. Dans ces manifestations, les slogans les plus outranciers sont scandés. Mais il y a aussi ces cris de « Mort aux Juifs », des étoiles de David identifiées sur les banderoles à la croix gammée et ces maquettes de roquettes Qassam brandies par les militants cagoulés[15].

Conclusion provisoire

Le 23 juin 2010, dans Le Grand Soir, journal militant d’information alternative, Jean-Luc Mélenchon déclare qu’il n’est pas un fin connaisseur de Cuba, « mais en revanche j’en suis un observateur attentif. Je peux dire que Cuba, en Amérique latine, bénéficie d’une autorité et d’une audience qui est totalement incomprise en Europe. Ici, quand on parle de Cuba, c’est pour la cataloguer comme une dictature et pour dire qu’il n’y a pas suffisamment de liberté. L’obsession des médias, tous attentifs aux États-Unis, est de trouver un dissident ou un prétendu prisonnier politique pour en faire un héros et ainsi justifier leurs dénigrements ». En janvier 2011, il déclare sur France Inter : « Dans le contexte de l’Amérique du Sud, je ne suis pas d’accord pour qualifier Cuba de dictature et je salue la contribution de Cuba socialiste à la lutte des peuple ». En septembre 2018, à l’assemblée nationale, il va jusqu’à faire l’éloge d’une île où il fait bon vivre et débattre. En réponse et dans Le Point[16], Jacobo Machover, écrivain cubain opposant et exilé en France, décortique les propos du député et relève ses erreurs, ses inexactitudes ou ses mensonges[17].

Et c’est le problème de Mélenchon. Ses erreurs, ses inexactitudes et ses mensonges, tant lorsqu’il parle de Cuba, qu’il refuse de qualifier de dictature, que lorsqu’il parle du Hamas, qu’il refuse obstinément de qualifier de mouvement terroriste.


[1] https://twitter.com/JLMelenchon/status/1712180530228117832

[2] S’il est vrai que l’ONU ne reconnaît pas le Hamas comme une organisation terroriste, le Hamas est sur la liste officielle des organisations terroristes de l’Union européenne.

[3] https://twitter.com/JLMelenchon/status/1712180530228117832

[4] Voici le texte de son tweet : « Toute la violence déchaînée contre Israël et à Gaza ne prouve qu’une chose : la violence ne produit et ne reproduit qu’elle-même. Horrifiés, nos pensées et notre compassion vont à toutes les populations désemparées victimes de tout cela. Le cessez-le-feu doit s’imposer. La France doit y travailler de toutes ses forces politiques et diplomatiques. Les peuples palestinien et israélien doivent pouvoir vivre côte à côte, en paix et en sécurité. La solution existe, celle des deux États, conformément aux résolutions de l’ONU ». Ce tweet est consultable à l’adresse suivante : https://twitter.com/JLMelenchon/status/1710611123613954196

[5] Voir à ce sujet mon article dans La Règle du Jeu : https://laregledujeu.org/2023/10/07/39643/quelle-est-lideologie-du-mouvement-islamiste-du-hamas-et-quel-modele-veut-il-imposer-a-la-societe-palestinienne/

[6] Bernard-Henri Lévy, « Qu’est-ce qui fait courir Jean-Luc Mélenchon ? », Le Point, 29 mars 2017.

[7] https://twitter.com/franceinfo/status/1712726483855134802

[8] https://twitter.com/franceinfo/status/1712722988116726213

[9] http://www.jean-luc-melenchon.fr/2014/08/24/2017-sera-une-insurrection/

À partir de la 32ème minute.

[10] Soulignons qu’en 2014, Jean-Luc Mélenchon parle plusieurs fois des « nazis » ou des « néonazis » qui auraient « une influence » au sein du pouvoir ukrainien. Voir à ce sujet Marc Knobel, « Mélenchon et ses complaisances vénézuéliennes, cubaines, chinoises et russes », La Règle du jeu, 17 mars 2022.

[11] http://www.jean-luc-melenchon.fr/2014/08/24/2017-sera-une-insurrection/ à la 33min 30.

[12] Idem, à la 34ème minute.

[13] Voir à ce sujet François Heilbronn, « Mélenchon, les Juifs et le “peuple supérieur” », La Règle du Jeu, 16 avril 2017.

[14] Frédéric Haziza, « De discours en discours, Mélenchon n’en finit pas de surfer sur la vague du populisme », L’Obs, 26 août 2014.

[15] Voir à ce sujet Marc Knobel, « En 2009 et 2014, lorsque les manifestations propalestiniennes ont dégénéré », La Règle du jeu, 14 mai 2021.

[16] https://www.lepoint.fr/monde/les-mensonges-de-melenchon-sur-cuba-demontes-par-un-exile-cubain-12-10-2018-2262327_24.php

[17] Voir à ce sujet Marc Knobel : https://laregledujeu.org/2022/03/17/38399/melenchon-et-ses-complaisances-venezueliennes-cubaines-chinoises-et-russes/La Règle du jeu, le 13 mars 2022.

8 Commentaires

  1. Jean-luc Melenchon s’enfonce de plus en plus avec ses tweets délirants consonnance complotiste et antisémite. Ke pense que beaucoup d’électeurs et d’electrices de LFI sont mécontents et attendent que François Ruffin ou Clémentine Autain qui veulent vraiment gouverner prennent le relais. Divers élus d’Olivier Faure à Yannick Jadot en passant par Fabien Roussel et Sandrine Rousseau doutent de l’avenir de la Nupes. En attendant une éventuelle scission de LFI qui n’affaibliera pas la Nupes tant que ça je vous prpose de lire l’entretien très intéressant de la philosophe Stéphanie Rosa dans Philosophie Magazine au sujet de LFI et de ses egarements face à l’antisémitisme. https://www.philomag.com/articles/stephanie-roza-la-france-insoumise-pietine-lheritage-humaniste-des-lumieres

  2. Je veux bien jouer le rôle du Messie
    puisqu’il en faut un si Dieu me prête vie.

    Messie dort. Messidor. À la messe il dort…

  3. Israël doit prouver qu’il veut la paix et
    veut retrouver ses otages vivants.

    Israël doit maintenant ouvrir des
    discussions avec le Hamas et revoir de fond
    en comble le sort des arabes (Palestiniens)
    sur son sol.

    Où alors c’est qu’Israëliens aiment la guerre,
    veut la guerre éternelle…

  4. Que les Palestiniens apprennent l’hébreu ;
    que les juifs apprennent l’arabe et ils se
    comprendront.
    En tant qu’espérantophone je dirais que les
    deux parties puissent s’expriment en
    espéranto, langue neutre par excellence
    (contrairement à l’anglais ou l’américain).
    De toute façon un jour toute l’humanité
    s’exprimera en espéranto comme le dit
    le polonais Louis Lazare Zamenhof pour
    former « une grande ronde familiale »…

  5. Les Palestiniens n’ont que la violence pour
    s’exprimer avec la politique intégriste de
    Netanyahu : cailloux, missiles, attentats.
    Le Hamas a fait une grave erreur en faisant
    ce qu’il a fait mais il faut lui laisser une
    chance de se racheter en le laissant, par
    l’intelligence et sans plus de guerre libérer
    les otages.
    Dieu n’est ni juif, ni musulman, ni chrétien,
    ni même hindouiste ou bouddhiste : il n’a
    pas de religion.
    Les Juifs de l’époque du Christ on dit à
    Pilate : nous prenons nos responsabilités de
    crucifier Jésus de Nazareth et d’avoir son
    sang sur nous et notre descendance. Les
    Juifs ont payé le prix fort, le sang du Christ
    est lavé !
    Les Palestiniens musulmans ne doivent pas
    payer plus longtemps leur attachement à la
    terre d’Israël et veulent être considérés
    comme des citoyens à part entière et avoir
    la liberté d’entreprendre en Israël, de se
    marier entre Juifs et musulmans ou
    chrétiens. Ne pas vivre comme des parias.
    Cela n’empêche personne de réfléchir à
    Dieu, prier et trouver un sens à sa vie.
    C’est toute une éducation à revoir dans la
    tête des Juifs et des Palestiniens : sortir de la
    haine et de la violence, la défiance entre eux
    et le plus juif des juifs, Jésus le Messie, a
    prêché l’amour. Il faut le mettre en
    application même si cela demande de
    prendre sur soi et ses habitudes de pensées
    guerrières autant pour les Juifs que pour les
    Musulmans : croire au miracle de l’amour…

  6. Croisé une Israélienne. Improvisation : elle, la nouvelle Première Ministre (PM), moi le nouveau chef d’état-major.
    PM : que me conseillez-vous ?
    Moi : à grands traits :
    1. ne pas y aller. Ni à pied ni en avions. Pas un seul soldat de Tsahal dans les rues de Gaza. Pas un seul bombardement.
    Pq? Car j’ai soudain l’impression d’être comme dans le « Stratego », le jeu de société préféré de mon enfance. Vous connaissez ? Les rouges affrontent les bleus mais les adversaires ne savent pas quelles sont les pièces de l’autre ni où se trouve le drapeau (ici le Hamas ; la PM : j’avais compris…) car elles se tournent le dos.
    Bref, chère PM, je ne veux pas être le général Nivelle de ce Chemin des Dames.
    2. protéger nos frontières bcp mieux qu’au matin du 7 octobre. Sans démobiliser l’économie du pays. Peut-être pas besoin de 300 000 réservistes.
    3. récupérer les otages même s’il faut libérer 5 000 prisonniers.
    4. essayer de rentrer d’urgence dans l’OTAN. Israël ne peut plus être seule. Il faut que le monde comprenne que nous sommes le bébé phoque du Moyen-Orient.
    5. essayer d’avoir des dirigeants visionnaires.
    6. négocier d’une manière ou d’une autre, sans relâche, de toute urgence, la coexistence : 2 états me semble la meilleure solution. Très vite. La question des 600 000 Israéliens en Cisjordanie est compliquée mais pas insurmontable.
    7. poursuivre le processus de paix avec les États de la région.
    Les points 2 à 7 seront sans doute plus faciles à atteindre si vous me suivez sur le point 1.

    Quand Israël en saura plus sur le Hamas, ses alliés, son potentiel, etc., il sera toujours temps de se battre ruelle par ruelle, ruine par ruine, dans les tunnels, les bunkers, etc., si le Hamas poursuit son œuvre de destruction. Mais, s’il faut vraiment se battre, le faire de préférence avec des armées alliées (l’infanterie de l’OTAN, etc.) et une opinion publique mondiale plus favorable (même si l’opinion publique n’est pas ce qui doit conditionner la décision de se défendre).

    Bref, peut-être une autre façon d’être fort dans un océan de bêtise, de fanatisme, de dictatures.

    La PM : merci. Je ne suis pas d’accord. Il faut y aller. Ils ne comprennent que la force. Nous ne pouvons pas nous permettre d’être faibles.
    Moi : aujourd’hui, nous sommes faibles parce que nous ne connaissons plus les moyens de notre adversaire. Et nous ne sommes pas faibles que militairement. Délicat, madame la PM, de parler politique et morale quand vient de se commettre envers notre peuple un crime contre l’humanité. Mais nous vivons au bord de l’abîme depuis trop longtemps.
    La PM : merci. Je me charge des questions politiques.
    Moi : Bien sûr. Courage.

    Pierre Weinstadt, Paris
    pierreweinstadt@hotmail.com

  7. Maintenant que le chef du Hamas a été tué,
    ce n’est pas la peine que Netanyahu
    continue plus longtemps son opération sur
    Gaza : Israëliens et Palestiniens peuvent
    désormais vivre ensemble en paix sur la
    terre d’Israël !..

    • Le Hamas est une pieuvre. Ce n’est pas son chef qui a été tué mais un parmi d’autres. La preuve, ils tuent leur propre population (ils viennent d’envoyer un missile sur un hôpital).

      Ils faut éradiquer tous ces nazzislamistes de la face de la planète.