Le nombre de réfugiés, demandeurs d’asile et déplacés ne cesse de progresser dans le monde pour atteindre près de 44 millions de personnes en 2010 dont 80% se trouvent, contrairement aux idées reçues, dans des pays en développement, indique lundi le HCR dans un rapport.
Le document statistique sur les tendances mondiales 2010 du Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés montre ainsi que « 43,7 millions de personnes sont déracinées à travers le monde, soit à peu près l’ensemble de la Colombie ou de la République de Corée ».
Ce chiffre, en progression par rapport à 2009 (43,3 millions), est le plus élevé depuis 15 ans, relève le HCR à l’occasion de la journée mondiale du réfugié.
Il comprend 15,6 millions de réfugiés, 27,5 millions de personnes déplacées dans leur propre pays – un record depuis dix ans – et près de 850.000 demandeurs d’asile.
Les Afghans continuent de représenter la majeure partie des réfugiés dans le monde (3 millions), suivis par les Irakiens (1,6 million), les Somaliens (770.200) ainsi que les ressortissants de République démocratique du Congo (476.700) et de Birmanie (415.700).
Selon l’organisation basée à Genève, les pays en développement représentent leur première destination, ces derniers accueillant « les quatre cinquième » des réfugiés « à une période où l’hostilité à (leur) égard s’accroît dans de nombreux pays industrialisés ».
Le Pakistan, l’Iran et la Syrie comptent ainsi « les plus fortes populations réfugiés avec respectivement 1,9 million, 1,07 million et 1,005 million » et en portent le plus lourd poids économique.
Comparativement, l’Allemagne, le pays industrialisé qui accueille la plus importante population réfugiée, se situe loin derrière avec 594.000 personnes.
Quant aux requérants d’asile, l’Afrique du sud demeure leur premier choix avec 180.600 demandes enregistrées en 2010, soit un cinquième des demandes mondiales et trois fois plus que celles déposées aux Etats-Unis (54.300) ou en France (48.100).
Le Haut commissaire aux réfugiés, Antonio Guterres a ainsi déploré nombre « d’idées fausses sur les mouvements de réfugiés ».
« Les craintes d’afflux supposé de réfugiés dans les pays industrialisés sont très exagérées ou associées à tort avec des problèmes relatifs à la migration », a-t-il regretté.
Commentant les inquiétudes des pays européens d’un afflux de migrants venus d’Afrique du nord suite au printemps arabe, son adjoint, Alexander Aleinikoff, a estimé que « les chiffres que nous avons vu en Europe (en ce début d’année) ne sont pas des chiffres qui ne peuvent être gérés de manière équitable ».
« La grande majorité de réfugiés en Afrique du nord sont restés dans la région », a-t-il assuré lors d’un point de presse.
Et d’insister: « nous avons besoin de l’attention des Etats, de la communauté internationale et de la société civile afin d’aider les personnes à obtenir ce que beaucoup tiennent pour un acquis, un endroit appelé maison ».
De fait, le rapport du HCR souligne que les réponses à ces situations restent insuffisantes face à des conflits qui perdurent, auxquels s’ajoute désormais la menace des changements climatiques particulièrement sensible en 2010.
Des millions de personnes — 7,2 millions en 2010 — vivent des situations de réfugiés de plus en plus prolongée (plus de 5 ans). Parallèlement, les possibilités de retour s’amoindrissent. En 2010, moins de 200.000 ont pu regagner leur foyer, le nombre le plus bas depuis 1990.
« Les pays en développement ne peuvent pas continuer à supporter seuls cette charge », a martelé M. Guterres appelant « le monde industrialisé à corriger ce déséquilibre ».
Je m’incline, humblement, je suis ramassé à l’intérieur du point sensible de l’impossible prière simultanéiste qui nous sauverait, je tente de ne pas perdre le contact avec l’esprit universaliste des luminaires infiniment petits qui permettront au Moyen-Orient de s’inventer une Union à lui se reflétant dans le miroir de l’UE, chacun des atomes nationaux d’une telle UMO ne perdant rien de son identité historique singulière tout pendant qu’il saura reconnaître l’insoumise étrangeté en croissance constante de ses voisins comme une condition structurelle de son évolution propre. Je tente de ne pas perdre le contact avec l’esprit universaliste des luminaires infiniment petits. Je suis ramassé à l’intérieur du point sensible de l’impossible prière simultanéiste qui nous sauverait. Je m’incline, humblement.
Inutile de préciser que par «voisinage de singularités mutuellement admises», je n’entends pas le voisinage des tyrannies s’entrenormalisant. Le premier étranger qui soit à soi étant naturellement son plus proche parent, on ne saurait tolérer le polymorphisme international tout en qualifiant de bizarre sa bigarure interne. Quant à l’hébergement des sinistrés, s’il doit se répartir de manière plus égale durant la période de reconstruction de la maison brûlée, présenté comme seul horizon il réglerait autant la situation des réfugiés du monde que les restos de Coluche ont mis fin à la faim.
Quand je fais allusion à cette Union moyen-orientale calquée sur le modèle européen, je fais état, volontairement implicitement, d’une fédération purement économique, sans homogénéité cultu(r)elle, rendant possible la coexistence de nations islamiques avec d’autre(s) nation(s) qui ne le serai(en)t pas, je nomme, volontairement implicitement, ceux qui partagent et portent ce projet, partagé et porté entre tous, par celui qui en passe de devenir innommable, prend le risque de transgresser le premier commandement de ses pères, savoir, d’être divinisé, je pense, évidemment, à Shimon Peres. Lorsque j’entrai au lycée sous l’ère mitterrandienne, je me souviens avoir étudié le sionisme comme préalable à l’étude de Kafka. Aujourd’hui, un Juif a autant peur de se dire sioniste que ses très proches ancêtres redoutaient qu’on les devine juifs. Que sommes-nous devenus…