La bonne nouvelle de dimanche, c’est que Mélenchon ne sera pas Premier ministre.
Il avait dit, avant la présidentielle, au mépris de l’esprit des lois et sans jamais énoncer clairement avec qui, de Le Pen ou de Macron, il prévoyait de cohabiter : « élisez-moi à Matignon ». Eh bien, il a perdu son pari.
Il sera, d’après les projections, loin de la majorité des députés.
C’est mieux, bien sûr, que le Rassemblement national dont l’ancrage, pourtant, se confirme.
C’est bien mieux que Reconquête, son souverainisme de carnaval et son chef qui se rêvait Barrès, ou Bonaparte, et n’aura eu, en guise de 18 Brumaire, qu’un 1er avril piteux et une élimination sèche de la scène politique française.
Mais enfin, pour lui aussi, la plaisanterie est terminée.
Et l’homme du soutien à Bachar el-Assad, du mépris goguenard de l’Ukraine, des vaccins cubains, du coupable silence sur les Ouïgours, ce mélange de Jules Guesde et de Jeremy Corbyn tombé dans tous les pièges des complotismes les plus rances, ce politicien à l’ancienne auquel les Machiavel du PS ont vendu leur âme pour une poignée de sièges, ne gouvernera pas la France.
La mauvaise nouvelle, en revanche, c’est qu’un quart des votants a tout de même choisi l’homme de la sortie de l’Europe et de l’amitié avec Poutine.
Ils ont fait chuter, dans un climat de lynchage orchestré par des réseaux sociaux plus guillotineurs que jamais, des républicains de bataille, tels Manuel Valls ou Jean-Michel Blanquer.
Et voilà les harangueurs du « Allez, les gens ! » et du « Mais si, bonhomme ! », voilà l’homme que mon ami Jacques-Alain Miller a lacaniennement qualifié, la semaine dernière, de démagogue des bas instincts (tous les bas instincts, antilaïcité, antiflics, anti-intellectuels, parfois antijuifs) sacré premier opposant à Macron et chef du deuxième parti de France.
La gauche s’est donnée à un Danton à pastaga.
Le parti de Jaurès, de Blum et de Mitterrand s’est fondu dans un douteux mélange de fausse révolte, de vrai boulangisme, de poujadisme extatique et d’islamo-gauchisme version groupe en fusion.
Et nous risquons d’avoir droit, pendant cinq ans, au coup d’éclat permanent de ce tribun sans mandat plastronnant, claironnant, vibrionnant, appelant au plébiscite, convoquant la rue, la révoquant, et alternant mines courroucées, périodes mussoliniennes, colères froides et envolées lyriques se résolvant toujours, chez lui, en petits calculs, tactiques et cynisme d’appareil.
Comment en sommes-nous arrivés là ?
Est-ce le dernier soubresaut du grand cadavre à la renverse ?
Le discrédit de la chose publique parvenu, dans l’élection la moins votée de l’histoire de la République, à son stade terminal ?
La vague réactionnaire qui, sur fond de baisse du pouvoir d’achat, de dépression post-Covid et de peur de la guerre en Ukraine, déferle sur la France ?
Un effet collatéral du geste de rénovation du Macron première époque siphonnant, à la tête de ses marcheurs, tout ce qui, dans les deux camps, avait le goût de gouverner ? L’accomplissement, et retournement, du programme de feu mon ami, le gaullo-gauchiste Maurice Clavel, expliquant, il y a un demi-siècle, qu’il fallait casser la gauche pour vaincre la droite et réciproquement ?
Ou est-ce un nouveau symptôme de cette vieille pathologie française, venue de la passion catholique pour la rhétorique, qu’est l’amour sans nuances des tribuns ?
Il faudra plus de recul pour le savoir. Mais le résultat est là et il en dit long sur l’état moral de la France.
On promettait la radicalité : on a la dernière ruse d’un matamore relooké en Érostrate de foire.
On nous annonçait un nouveau souffle, un vent qui se levait : ce sera l’ultime risée des belles tempêtes du gauchisme de jadis avec, en prime, la mauvaise haleine du populisme.
On faisait profession de vérité : tout, jusqu’aux noms de cette « Nupes » ou, déjà, de cette « France insoumise » (étrangement soumise, comme on sait, à tous les tyrans syrien, cubain, russe, chinois de la planète) sonne et sonnera faux.
On prétendait revitaliser la démocratie et, d’ores et déjà, le Parlement : tout indique que ce sera le contraire et qu’il ne déplaira pas à ces tyrannophiles déguisés en aimables agitateurs de parasiter le travail des commissions où l’usage républicain veut que siège le principal parti d’opposition.
Des femmes et hommes de bonne volonté, souvent des jeunes, ont voté dans l’espoir que « ça bouge en France » : ce sont les institutions qui, si les Insoumis soumettent définitivement le reste des nupistes, risquent d’être déstabilisées par des fanatiques agissant pour la satisfaction de soi et dans le mépris de tous.
Il vaut mieux les avoir à l’Assemblée que dans la rue, murmuraient enfin les faux habiles : ils auront l’Assemblée et la rue ; il sera dans l’hémicycle et dehors, le fameux « la République c’est moi » ; et, pour les Mangemorts du mélenchonisme entrés, comme dans Harry Potter, dans le Poudlard parlementaire, l’armoire magique fonctionnera dans les deux sens…
J’espère me tromper.
Mais l’on espère surtout un sursaut de second tour permettant au président, et à sa majorité, de gouverner.
Puisse dimanche prochain être le petit soir de Jean-Luc Mélenchon.
Quand les chars soviétiques déboulaient dans Prague, la guerre froide avait-elle pris un coup de chaud ou s’était-elle maintenue à basse température ?
Lorsqu’ils violaient l’intégrité territoriale afghane et qu’Oncle Sam armait Oussama ben Laden, le paradigme de l’après-guerre avait-il implosé ou, à l’inverse, évité l’implosion de l’équilibre géopolitique mondial ?
La guerre froide désigne un type de guerre mondiale. Celle-ci implique une capacité des grandes et moyennes puissances économiques et militaires à garder leur sang-froid face à des conflits directs ou indirects qui pourraient les faire basculer dans un conflit mondial direct.
L’Ukraine ne souhaite pas que ses alliés déclenchent une guerre mondiale débridée, avec holocauste nucléaire en prime. Cela tombe bien, nous non plus.
Le rappel du principe de négo consubstantiel au paradigme onusien, engourdit les neurones des lagomorphes pris dans les phares des accords de Munich ou d’Oslo. C’est non seulement idiot, mais presque suicidaire au regard de nos obligations envers des Nations enclines à se coucher devant le premier maître du monde venu.
Les solutions ne peuvent être que politiques entre deux hyperpuissances nucléarisées. Or elles ne le sont qu’à partir du moment où les deux parties respectent la nouvelle règle du Je transnational. Dès lors que l’un des deux belligérants agit en terroriste, la haute-diplomatie parsème l’avenir de mines anti-universel.
L’ordre mondial qui est le nôtre confinerait à l’absurde ou au néant dont procède ce dernier — lequel néant est un concept aussi sec que la grandesse d’Espagne dilatant l’œil de Salvador Dalí (sic) — dès lors qu’il nous obligerait à négocier avec une hyperpuissance nucléaire postsoviétique aussi fiable que Salomé aveuglée par l’affront.
Notre mauvais conscient pointe là la dangerosité d’une menace aussi grotesque que dantesque. Il améliore notre endurance à l’aporie interdiluvienne. Il ose désobéir à quelques principes de base du droit international en vue de leur préservation.
« Là où les hystéros hurlent au nom des héros, le hors-champs élyséen envahit l’intertextualité des lois de la guerre.
— On va dire ça comme ça. »
« Sous-entends-je que l’Élysée est un repaire d’imposteurs hystériques ou, incidemment, un garde-fou contre la tentation de retourner contre Poutine sa propre rage ?
— À mon avis ?
Alors même que Suède et Finlande parachèveraient le front de l’Est en renforçant la stature imprenable d’une hyperpuissance dotée de la force de dissuasion libertaire, il ne faudrait pas que la Bête s’imaginât que nous, les peuples au gouvernail, privilégierions notre pouvoir d’achat aux dépens des droits fondamentaux d’une voisine agressée, fût-elle victime de son passé soviétique et pâtissant à cet effet de ne pas bénéficier d’un parapluie antirégression.
Au temps de Baruch Spinoza, un État était en droit d’user de la force pour s’emparer du territoire d’un autre s’il estimait que l’entreprise pouvait elle seule garantir les intérêts vitaux de son peuple. Au temps de Satan 2, les États membres de l’Organisation sont conviés à s’asseoir autour d’une table et négocier des plans de coopération pour le développement durable de leurs projets civilisationnels autonomes et interdépendants, tout cela sous condition d’observance du droit international, ce qui inclut le chapitre traitant du respect de la souveraineté des autres, mais aussi celui où il est spécifié que les articles de la Déclaration universelle des droits de l’homme ne sont pas censés passer à la déchiqueteuse dans sa propre Maison.
Ranimée de nobles intentions, l’OTAN aura à cœur de ne jamais livrer l’Ukraine à un immonde bafoueur de ses droits. L’Ukraine appartient au monde libre en tant qu’elle sait lui appartenir, — sa conscience fait la différence. Nous ne laisserons personne la priver de ses droits, non par peur d’être les prochains sur la liste de la Bête, — comme nous l’avons dit hier et avant-hier, notre force la forcerait à tourner sept fois son cerveau dans son crâne avant de faire un pas vers une inexorable vitrification. Non, ce n’est pas par crainte de subir le sort de l’Ukraine que le monde libre doit empêcher la défaite de ses concitoyens du monde mais, par-delà le devoir d’assistance à peuple en danger, concept hélas d’un autre temps, nous devons octroyer aux démocraties sœurs une capacité à assurer leur propre défense par souci de préserver notre leadership mondial et d’assurer la permanence d’un équilibre des relations internationales que ne pourrait plus garantir un ordre mondial ayant brusquement régressé sur l’échelle des humanités.
Poutine a bien caché son jeu, jusqu’au dernier Grand Soir.
Et puis très vite, il joua cartes sur table, enfin… comme peut y jouer une bête humaine de son espèce.
Quand nous pointâmes l’inhumanité que dénotait l’absence de corridor humanitaire là où les frappes ne visaient pas que des soldats de fortune, le tyran proposa aux russophones et russophiles d’Ukraine d’être rapatriés au supposé bercail, sous peine d’aller se coincer l’âme entre deux blocs idéologiques inconciliables, en proie à une colère de mortel autodéifié. Une occasion de séparer le bon grain de l’ivraie, se justifierait-il : les alliés de la Grande Russie méritant de rester en vie ; les traîtres s’étant condamnés eux-mêmes à un juste châtiment.
Nous devons changer de logiciel. Celui de la WWII peut toujours servir, j’allais dire comme celui de la guerre de Cent Ans, à condition que nous soyons conscients de leur caractère obsolète.
Bien que le Troisième Reich n’ait jamais absolument disparu de ce monde, — éternel retour oblige, — la menace directe identifiée par ce que nous n’appelions pas encore le monde libre avant que nous n’eussions inscrit la Libération en lettres de feu dans notre Histoire pas si commune que cela, n’est pas l’Allemagne nazie.
La WWIII établit entre l’Occident et ses agresseurs un rapport de force partiellement symétrique. Pour autant, sa dissymétrie n’empêche pas le plus faible d’atteindre ses objectifs, ou du moins de s’en convaincre et d’en persuader les charognards de masse auxquels il promet d’abandonner la carcasse du géant mondialiste.
L’Acommunauté internationale dispose de pare-feux relatifs tels que l’ONU, l’OMC, l’OMS, la force de dissuasion, la surveillance satellitaire…
La guerre chirurgicale atténue les dégâts collatéraux tout en augmentant la capacité de ceux qui en maîtrisent l’art, à détruire les cellules nocives en évitant d’endommager les cellules vitales d’un dèmos menaçant.
Non, notre ennemi n’est pas Adolf Hitler.
Il a un nom : Poutine.
Or, pour les combattants de la WWIII, ce nom sera un arbre et cet arbre cachera une forêt aussi sombre que l’autre.
La russification doit être distinguée de la nazification afin que nous puissions la neutraliser. Il faudra tout d’abord comprendre qu’elle se rapproche davantage de l’arabisation planétaire, voire de l’islamisation si l’on prend en compte la dimension religieuse du projet sovietstariste et son orthodoxie millénariste.
Sous cet angle de tir, le revirement du Poutine ottoman ne saurait être un coup de maître que dans la mesure où l’OTAN ne perdrait pas la capacité d’identifier le chef des Frères musulmans comme une menace intérieure directe : à étouffer d’urgence.
Le recensement de 2010 dénombrait 1 927 988 résidents de la Russie se déclarant comme Ukrainiens. Depuis février 2014 et le déclenchement de la guerre du Donbass, on compte entre trois et quatre cent mille demandes d’asiles effectuées chaque année auprès de la fédération de Russie, par des individus nés en Ukraine.
Avant d’appliquer à l’Europe tout entière et, si possible, au-delà, ce qui s’avérerait revêtir les caractéristiques d’un programme d’extermination globale, Hitler s’était concentré sur ce qui représentait pour le NSDAP l’action la plus urgente à mener dans le cadre de la Solution finale : vider l’Allemagne de ses Juifs.
L’Ours grand-russien a quelque cinq millions d’Ukrainiens à portée de crocs. Si le projet panrusse avait pour finalité le génocide desdits Petits-Russiens, son concepteur incohérent aurait depuis au moins douze ans toute latitude pour le mettre à exécution.
Poutine avance tel le Serpent sur sa Grande Gidouille. Il a les yeux plus gros que le ventre. La seule menace plausible qu’il parvienne à brandir est annulée par la logique même de la force de dissuasion. Aurait-il vu en l’Ukraine ses Sudètes, le nazificateur de Zelensky s’y serait révélé être un Hitler de pacotille, un envoûteur d’Europe éconduit par sa belle, un annihilateur bloqué au démarrage, un non-Hitler en somme.
Tout ceci, voyez-vous, nous incite à miser sur la victoire sans appel des droits fondamentaux et ce sur tous les fronts. Sur leur renforcement là où l’État de droit et ses hérauts d’armes intellectives en demeurent les garants inégalés. Sur leur proche ou lointain avènement partout où l’on consent au sacrifice ultime pour que d’autres puissent en jouir sous des cieux plus amènes.
La Russie a décidé toute seule de passer du statut de partenaire à celui d’adversaire potentiel dans le cahier des charges de l’OTAN. Nous aurions préféré qu’elle saisît la perche plutôt qu’elle ne la sciât, mais c’est ainsi que les civilisations renaissent. Le perdant n’a qu’une chose en tête : se refaire. Vlad la Vampe se prendra au jeu comme elle s’était pendue aux lèvres de Michael Corleone ; on ne se refait pas.
Ceci étant acté, nous n’allons pas nous méprendre sur le code d’honneur du soldat de l’Hapax car, comme nous l’avons susurré aux sirènes zélées, ni ici ni là-bas nous ne rejouons Munich. Maintenant, si vous persistez à nous tanner jusqu’à ce que nous exhumions la bonne analogie avec la Seconde Guerre mondiale, c’est du côté de Yalta que vous risquez de nous contraindre à vous retourner. Avec un choix sans doute moins cornélien, bien qu’il soit plus réfrigérant, garant d’un équilibre géopolitique et géostratégique durable entre maîtres du monde, puisque c’est ainsi qu’allaient se concevoir les anéantisseurs du Destructeur.
« Nous avons voulu éviter la poursuite de la guerre au prix du déshonneur, aurait pu dire Churchill à Roosevelt en regardant Staline filer dans la toundra d’un futur antérieur vaseux, étourdissant, potentiellement stérile. Nous avons la paix, l’honneur attendra. »
La guerre froide est une forme de paix. Sa force de dissuasion vous y plonge indéfiniment, pour le festin et pour les restes. De même que Yasser le Malin avait joué avec maestria la carte de la fornication diplomatique, de même aussi, le dégriseur des Russies clintoniennes feignit d’être un ami du monde libre aussi longtemps que cela lui parut rentable à moyen terme. Les câlineries de l’Ukraine à l’OTAN le décideraient à rompre avec le double langage, — il fallait être bien naïf pour penser qu’un méta-empire panarabe ou panrusse, convoiteur-spoliateur de la capitale d’un État membre de l’ONU n’étant plus par là même un trou noir déifiable, ne serait jamais tenté d’y construire une paix du troisième type avec l’autre face d’un Janus planétaire où toute entité politico-culturelle passée ou à venir emplafonnerait ad vitam aeternam feu le mur de Berlin.
Notre surmoi jabotinskyen souffle dans le shofar messianique. Vlad ne renoncera pas à la Reconquista eslava. Il voit en Kiev le berceau des Russies, et c’est tout à son honneur, pour partie réel, de surcroît, mais nous avons envie de lui dire : so what ? Aimez Kiev si cela peut vous aider à vous aimer vous-même, et laissez-la vivre selon sa nature et mourir à son heure. Cela étant compacté, ne nous lassons pas de savoir que ce qui vaut pour Kyiv doit valoir pour Ieroushalaîm, — il en va de notre crédibilité en tant qu’Alliés.
Les aventures expansionnistes sont d’autant plus ubuesques qu’elles se révèlent improductives, vouées à l’écueil de la récession. Elles impliquent de la part d’un système politico-économique mondialisé des stratégies de contre-fixation. L’armée russe étendra-t-elle son offensive militaire au pré carré de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord ? Pour paraphraser Golda Meir, nous ne pourrions pas pardonner aux Russes de nous forcer à raser Moscou. Sommes-nous ou non en guerre avec elle ? Nous répondons froidement que oui, nous n’avons jamais cessé d’être en guerre avec les mondes totalitaires. Une guerre que nous menons en application de notre foi commune dans les valeurs universelles qui ont transfiguré nos relations internationales, en vertu de nos lois spécifiques et convergentes, dans le respect de conventions auxquelles nous tenons comme à la prunelle des yeux de la Justice. Armons-nous de conscience, réarmons-nous de prescience, mais avant tout, ne nous autorisons pas à interrompre les répétitions de l’Apocalypse avant la première rePrésentation.
Le président français de l’Union européenne a bien fait de confronter ses opposants nationaux et supranationaux à leurs postures anachroniques avant de remonter au front de l’Est.
La guerre est là sans l’être. Nous y sommes sans en être. Elle y recouvrera la forme que nous, le peuple n-dimensionnel, aurons eu les intelligences de lui conférer. Autant de formes de paix à portée de main-forte.
L’exécution des lois cryptonoachides auxquelles s’arc-boute ou se suspend comme au fil du Poème notre précieux droit international, convoque des facultés de réaction et d’action incombant aux seuls dépositaires de la violence légitime face aux menaces internes/externes qui nous assaillent, celles-ci étant parfois subtilement intriquées.
Les libertés de l’individu sont fondamentales aux grands équilibres d’une communauté, a fortiori majusculée. Quel tyran moderne ne se sentirait pas agressé par l’insécabilité de plus en plus flagrante des droits d’un être humain dont la fonction est d’être libre d’imaginer à quoi ressemblerait son propre futur sans que le trouble de la personnalité narcissique d’un Booth ou d’un Chapman fût incitée à s’interposer entre lui et les autres, un futur où l’ordre du mal, faute de pouvoir se dissoudre aux lisières du chaos, nous laisserait l’atrophier dans l’espoir d’y gagner quelques points d’absolution ?
Les défectueux prophètes de la Défaite sont bien souvent trop aveuglés par la justesse de leur intuition pour en identifier la cible, et pour cause. Il est mécaniquement impossible de visualiser par anticipation sa propre disparition.
Il nous reste donc à convaincre nos supracompatriotes eurasistes de la menace existentielle que représente pour leur souveraineté le fossoyeur de l’Alliance atlantique. L’Empire américain, c’est ce que l’Internationale démocratique en fait. Ce pourrait être, ce devrait être, l’empire que chacune des consciences humaines libres et égales en droit et envers le non-droit, exerce sur son propre destin.
Un empire d’essence respectueuse de l’immatérialité des corruptibles, de leur volonté de progresser vers l’antimorbidité de leur être tout en préservant l’héritage des Immortels.
Un empire du sens adverse.
Un empire de la juste altération.
Un empire de la proximité ultime.
Nous ne voyons pas d’entorse aiguë aux principes hérités des martyrs de la France libre dans le fait qu’un gouvernement, de résistance, aux grandes menaces, des XXe et XXIe siècles, ne conçoive pas d’ouvrir ses portes à la totalitarité de la représentation nationale.
Il arrive qu’un gouvernement d’union nationale doive s’adosser aux faits que seuls pouvaient établir les cœurs écœurés d’une commission d’épuration, — le mot hérisse lorsqu’il est accolé au crime d’ethnocide ; il brûle nettement moins la langue dès lors qu’il vise à contrecarrer les plans d’un troupeau de cols blancs collaborationnistes marqués au fer rouge.
Libre à nos chers BaDaSs de pacotille, chavéziens à la masse, poutinistes du 23 février, anti-Charlie hyperinsensibles à tout ce qui sortirait du champ de l’hypersusceptibilité, libre à toi, Citoyen Vaurien racheté pour trois kopecks, de monter dans le dernier train plus que jamais En Marche de la réconciliation permanente, sachant qu’un résistant de la dernière heure ne dicte pas sa loi au dernier des justes régimes, que sa méprise de conscience implique le profil bas durant l’instauration, ou la restauration, voire le simple maintien d’institutions garantes d’un ordre civilisationnel ne laissant aucune chance de résurgence ni au racisme ni à l’antisémitisme d’État, — l’antisionisme en est un autre comme le rappelait, lors d’un discours effacé des mémoires, le tout jeune président d’une République en voie d’autoréparation.
Il n’est jamais trop tard pour choisir de ne plus être un assassin du genre humain.
Élisabeth Borne fut nommée pour son sexe, admettons-le, mais d’abord en tant qu’incarnation de la continuité, du primat de la question écologique et par là même énergétique dont le nouveau désordre mondial accélère le processus de transition, primat s’exerçant sur la question du travail que le social-libéralisme, sous le prisme de la responsabilité individuelle, rattachera toujours au pouvoir d’achat ; Borne avait aussi les qualités de son prédécesseur, une personnalité rétive au culte de la personnalité, un mental de haut-fonctionnaire absorbé par le désir de parfaire sa tâche, inanimé d’ambitions démesurées, préservant le grand chef d’une perturbante querelle d’ego.
Fragilisé par le désaveu que les Français lui infligeront en renfilant leur gilet jaune après deux mois d’immobilisme sur fond de WWIII, la priorité pour le chef de l’État sera de restaurer son image de chef de guerre auprès de son peuple.
Si ses compatriotes n’ont pas compris que sa bataille géopolitique aux portes de l’Union européenne constituait un enjeu géostratégique majeur pour l’avenir d’une Europe qui ne se fera pas sans eux en tant qu’aucun d’entre eux ne fera sa vie sans elle, il est capital que Macron ravive la flamme de la concorde en battant le rappel aux femmes ainsi qu’aux hommes qui l’avaient missionné pour représenter les intérêts de leur monde, aussi bien aux quatre coins d’eux-mêmes que dans le respect d’intégrités territoriales qu’ils ne se reconnaissent pas.
Le Gouvernement sera fort de la puissance de l’Adâm présidentiel dont le pouvoir de nommer demeure le don suprême.
On demande donc à celui qui fut fait à l’image de IHVH-Jéhovah-Jovis-Jupiter, de se redresser suite à une chute finalement salutaire, plus humble que jamais, en rien humilié par les destinées auxquelles il préside, lui qui transcende sans pour autant l’occulter la somme de nos destins particuliers, ceux-là mêmes qu’il nous forge et que nous lui forgeons.
Il est toutefois curieux que le courant majoritaire, celui dont le candidat vient d’être reconduit à la tête de l’État, celui qui remporta le plus grand nombre de sièges à l’Assemblée nationale, que cette force centrale qui, au sein d’un univers guidé par la raison, fixerait le cap et tracerait les axes majeurs et mineurs de la politique du pays, en soit déjà réduite à devoir choisir son alignement aux volontés de tel ou tel parti minoritaire pour espérer faire passer des projets de lois qui ne peuvent désormais plus être les siens et, ce faisant, placeront a priori au cœur de l’exécutif non pas un Premier ministre issu du premier parti d’opposition, mais bel et bien celle d’entre les oppositions qu’aura choisie Emmanuel Macron afin qu’il soit en situation de pouvoir voter les réformes d’un autre.
La dernière balle du chamboule-tout ne nous aura donc rien épargné. Comme disait l’Autre n° 1, il faut garder le pire pour la fin.
Il est plus important de perdre que de se perdre disait Romain Gary
Pour la Macronie, tout était bon à suivre, hormis la pente du dernier Valls et son pantin trop articulé.
Tout concilier, fût-ce l’irréconciliable.
Difficile de rallier la droite à sa cause quand, atteint d’une bouffée délirante, on ne parvient plus à étancher sa soif de paix en rassemblant les deux bouts de l’omelette républicaine et, dans un saut de l’ange irrépressible, que l’on en vient à chevaucher la girouette dédiabolisatrice en entonnant un En même temps et d’ultradroite et d’ultragauche, épris de l’ivresse du pouvoir telle qu’elle se maximise à la potence de l’impotence.
C’est la stricte et triste réalité : ce guignol liberticide semble un fléau dangereux.
Si Maurras et la Putain de sa race peuvent à juste raison s’appréhender comme le pire de la France éternelle, il faut appeler un cas un cas : Mélenchobonofaure, c’est PIR que tout le reste.
La gogoche 2022, alliée inassumée du jihâd sulfureux des frères Kouachi ou de celui plus fashion mais tout aussi barbare de Marouane Barghouti, est tout de même parvenue à ravaler sa façade éventrée en redonnant espoir à l’infranation des immigrés de dernière génération ou descendants de travailleurs étrangers issus des provinces dites indépendantes de l’Empire pan-nationaliste nassérien, auprès de qui elle édifia, depuis le premier tour de la présidentielle jusqu’au second tour de la législative, un barrage républicain alternatif, implantant dans des cerveaux conditionnés pour répondre aux mots d’ordres fréristes, l’idée que l’actuel président de la République avait instauré un racisme d’État.
Tout ceci serait à crever de rire si la formule n’était pas programmée pour nous revenir en pleines Gaules antiquement
fusionnables, puis classiquement unifiables, ou plus modernement réconciliables.
Bayrou et Philippe ont participé de la mécanique d’horlogerie de l’union pour une autre majorité présidentielle en vue des élections législatives du premier quinquennat d’une Cinquième vacillante, — bien que son redressement immédiat fût de nature à forcer le respect, la Contre-Pétainie était à peine remise d’une branlée historique dont elle mettrait vingt ans à encaisser l’électrochoc.
Nous comptons sur eux pour nous concocter, avec les autres Compagnons de la Libération post-11-Septembre, la martingale de gouvernement qui sera en mesure de rendre inopérante une éventuelle motion de censure ou une probable paralysie tétrarépublicaine.
Ne perdez pas votre sang, votre sueur et vos larmes à mettre la première force d’opposition devant ses dégueulasses contradictions face à des mesures sur le pouvoir d’achat dont la logique voudrait qu’elle les soutienne.
L’ex-clivage voulait que l’opposition votât systématiquement contre, et ce, jusqu’à la convergence honteuse avec l’ennemi, alors imaginez l’accueil qu’une opposition clientélistiquement, voire viscéralement irrépublicaine, pourrait bien réserver aux plus irréfutables de vos arguments…
Borne II n’aura pas d’autre choix que de séduire la seule et unique et dernière fraction de parlement capable d’aiguillonner avec l’esprit de responsabilité qui, on l’espère, la caractérise toujours, ce désir de progression mâtiné d’instinct de conservation qui fut le propre de la matrice de la Cinquième.
La gauche aura ainsi jeté Macron dans les bras du gaullisme historique, obligeant le gouvernement à opérer, dans quelques secondes ou quelques jours, un net virage à droite au cœur d’une crise multiple censée fédérer les citoyens autour de la nécessité de réussir ensemble leur transition civilisationnelle.
Bravo les cons !
NOUVEAUX MAUVAIS COUPS DE LA NUPES
La France se prépare au second tour des élections législatives. L’indifférence électorale du premier tour fait triompher l’abstention.
Le second tour déterminera trois solutions.
1- « majorité absolue » en faveur du président de la république.
L’Exécutif sera alors uni par la symbiose institutionnelle des chefs de l’Etat et du gouvernement.
2- « majorité relative » en faveur du président de la république
L’Exécutif devra alors rechercher tout au long de sa mandature une majorité circonstancielle qui lui permette d’exercer les affaires de l’Etat.
Dans ces deux hypothèses, le régime demeurera un régime semi-présidentiel, dénommé aussi en Droit constitutionnel et en sciences politiques « parlementaire rationalisé par les pouvoirs du président de la république.
3- minorité parlementaire de soutien au chef de l’Etat.
Le président de la république ne bénéficiera pas de majorité présidentielle. Il devra composer avec l’opposition parlementaire ou lui céder le gouvernement.
L’Exécutif sera disjoint entre le président de la république cantonné aux dispositions constitutionnelles & le chef du gouvernement qui « détermine & conduit la politique de la Nation » (article 20 de la constitution)
Cette hypothèse conduira le pays au régime parlementaire stricto sensu
« NUPES »
Résultat technique et programmatique de l’alliance de partis de Gauche et d’extrême Gauche, la NUPES est en ordre de bataille électorale dans le sillon tracé par sa composante majoritaire, celle des « Insoumis ».
Les « Insoumis » sont dirigés d’une main de fer par l’ancien ministre & député Mélenchon.
Mélenchon
Mélenchon n’est pas élu ni même nommé par ses militants qu’il manie par injonctions, recommandations, feuilles de route, etc.
Excellent rhéteur & tacticien, il profite de la léthargie de ses opposants & de la clémence générale à son endroit.
Sa faconde est fondée sur le mensonge factuel, l’invective, l’injure, les moqueries, la manipulation des faits et des personnes & l’insulte contre ses interlocuteurs politiques, journalistes, magistrats (incidents filmés lors de ses violences au siège de son mouvement) etc. qui tous ou presque semblent tétanisés par son arrogance, sa verve & sa gouaille.
La lecture de ses écrits, l’écoute de ses propos, l’examen de ses comportements publics ressemblent généralement aux méthodes fascistes qui ravageaient l’Europe entre 1922 (Mussolini, Antonescu, Horthy, etc.) et 1945, celles des dictatures communistes (Kroutchev, etc.), et celles des dictatures et régimes autoritaires latino-américains (Chavez, Castro, etc.). Mélenchon éprouve publiquement à l’égard des dictatures latino-américaines une admiration structurelle sans borne…
Il est suivi par ses représentants qui l’imitent en élevant la voix, en affirmant des mensonges, en invectivant, en raillant tous ceux qui expriment des idées qui leurs sont contradictoires…
Bien sûr, cette ligne de conduite est interrompue de temps en temps par l’énoncé de vérités élémentaires connues de tous et qui permettent de tenter de crédibiliser un discours qui prend généralement ses auditoires pour des imbéciles.
L’exemple le plus frappant est l’affiche électorale le représentant avec la mention « Elisez-moi ! » … alors qu’en France, le premier ministre n’est pas élu, mais nommé par le chef de l’Etat !
L’entourage politique de Mélenchon
On ne compte plus les allusions antisémites de son entourage et de lui-même, celles relatives, bien entendu, à la Finance, à la banque Rothschild, et à tout ce qui constitue le moisi haineux habituel, christique, islamiste, marxiste et fasciste qui isole une partie de la communauté nationale au motif pathologique et rédhibitoire qu’elle est née juive !
L’accueil chaleureux, public et politique de l’antisémite, ancien leader travailliste britannique Corbyn est à cet effet particulièrement signifiant.
Faisceau d’indulgence
Les fréquentations antisémites de Mélenchon en & hors de France, le choix de ses séides, son comportement altier, arrogant, sectaire, & tout ce pour quoi il opte dans la panoplie autoritaire, ne perturbent qu’une minorité de media. La plupart lui appliquent une indulgence nauséeuse qu’ils récusent au Rassemblement National, et pour les mêmes raisons.
Les allégations, mensonges, attaques de Mélenchon et sbires font au contraire l’objet d’un écho médiatique particulièrement favorable. Le service public y excelle particulièrement, violant une fois de plus et en toute impunité le devoir statutaire de neutralité-
Les journalistes malmenés, les vérités balayées en direct par Mélenchon ne provoquent aucune réponse solide de la part des interviewers qui se content courageusement de contourner la difficulté !
Ces allégeances directes & indirectes à la personne & au programme de Mélenchon permettent d’assoir l’autorité de l’impétrant et de légitimer son discours virulent, son comportement violent, ses propos injurieux.
Nausées
Sans entrer dans le fond des propositions sociales, économiques ni internationales de Mélenchon, il est impossible, à la veille du second tour d’ignorer sa haine des institutions et de ceux qui la servent, sa haine de ceux qui soutiennent l’existence de l’Etat d’Israël, sa haine de pans entiers de la société, sa solidarité avec les dictateurs latino-américains, asiatiques, arabes & africains, la composition politique et le caractère non-démocratique de son mouvement fondé sur l’intolérance générale, la division de la Nation sur les bases confessionnelles et ethniques & sa proximité personnelle et collective avec les groupes de pressions islamistes qui ravagent la France.
Mélenchon fait partie des irresponsables qui utilisent leurs fonctions & leurs aura, pour tromper leurs interlocuteurs, s’associer aux pires et menacer les institutions démocratiques en vigueur en France.
La France est une démocratie qui garantit la liberté de vote et d’abstention.
La banalisation évidente, visible et audible des dérives lexicales, mensonges, et autres violences est un fait inacceptable … accepté en France !?
Cette banalisation ne doit pas masquer les dangers que comportent tant de dérapages antidémocratiques pour la vie d’une nation.
L’extension des périls électoraux s’agrègent aux dangers que vivent déjà de trop nombreux Français.