Paris, le 1er juin 2017

Ce texte publié par Mediapart a été communiqué à Jacques-Alain Miller par Edwy Plenel hier dans un mail de 10:11. JAM y a répondu deux heures plus tard (12:12) en indiquant que ce texte serait aussitôt publié sur «Lacan Quotidien», et que sa réponse viendrait après la Pentecôte. Il a ensuite prévenu Maria de França, rédactrice en chef de La Règle du jeu. A 13: 38, Plenel, de sa propre initiative, a communiqué à JAM les e-adresses de ses trois critiques. Du coup, celui-ci a entrepris de leur écrire pour leur annoncer que sa réponse viendrait mardi. Et elle est venue dans l’écriture même du mail, envoyé à 16:16.

Messieurs,

Vous avez là, ci-après, mes échanges de ce matin avec notre ami commun Edwy Plenel, et avec Maria de França, rédactrice en chef de la Règle du jeu.

Vous m’avez lu avec dégoût,  je vous ai lu avec intérêt. Vous avez en effet des arcanes du trotskisme une connaissance très supérieure à la mienne. A vrai dire, je suis un béotien en la matière. Voulant stigmatiser l’attitude de Mélenchon le soir des résultats du premier tour, le mot de «hitléro-trotskisme» s’est présenté à moi, et je voulais l’écrire pour l’écarter comme calomnie stalinienne bien connue quand j’ai pensé que je ne savais rien de ce mot, de son histoire, etc. Je l’avais appris à Besançon, en mai 68, de mes amis trotskistes, ceux de la LCR et de VO, alors que j’avais plus de mal avec les lambertistes (bien que je me souvienne de quelques discussions sur la Révolution française avec le fils Suratteau).

Bref, je consulte Google, et je tombe sur le site : http://trotskologie.wikia.com/wiki/Hitléro-trotskisme.

Là, je tombe de ma chaise en lisant les extraits de la revue «La vérité». Je suis frappé par l’homologie (est-ce le terme qui convient, M. Broué ?) entre la position de Mélenchon refusant de choisir entre Marine et Macron, et celle de la revue récusant et Pétain et de Gaulle, Hitler comme Eisenhower. Je vois la ligne «Ils se valent» traversant le temps : partie de juin 1944, elle aboutit à mai 2017. J’ai basé mon article là-dessus.

J’ai bien pensé qu’il aurait fallu d’autres sources, les recouper, entrer dans l’histoire souvent obscure et controversée des courants trotskistes, etc., mais enfin, je n’écrivais pas une thèse, mais un texte polémique, à livrer tout chaud comme une pizza, si je puis dire. J’ai parié que les citations de «La vérité» étaient exactes, et je ne vois pas que vous les contestiez. Qu’un jury de thèse composé d’éminents spécialistes me reprenne sur plusieurs assertions aventurées concernant Déat, Lambert, voire Jospin, c’est dans l’ordre des choses, et je m’incline devant votre savoir, que je ne songe pas à contester. Le jury est souverain.

Maintenant, ce que je voudrais savoir, c’est ceci :

1) L’homologie (si c’est le bon terme) centrale de mon papier, que vous en semble ?

2) Je tiens l’appel à la fraternisation avec l’Allemand lors du débarquement allié et de l’insurrection patriotique pour une infamie, une trahison en rase campagne devant l’ennemi. Que vous en semble ?

3) Ma référence n’est sans doute pas la vôtre. C’est 1793 et «La Patrie en danger». On savait alors, quand on s’appelait Saint-Just, réduire les traîtres à la patrie et leurs apologistes. Le fait que des militants sincères et courageux de la cause prolétarienne, authentiques trotskistes, aient été conduits à adopter une position aussi aberrante, une position que vous-même, les trois membres de mon jury, n’arrivez pas encore, des décennies plus tard, à récuser totalement — non, vous ne la récusez pas, vous lui cherchez des excuses, et en plus vous me cherchez des poux sur la tête — ce fait-là me conduit à penser qu’il y a quelque chose de pourri dans ce que vous appelez «l’idéal internationaliste» des trotskistes.

Cette idée est nouvelle pour moi.

J’ai admiré l’auteur de Ma vie, le créateur de l’Armée rouge, l’intellectuel qui séduisit André Breton.

J’ai été l’ami de van Heijnoort, que j’ai connu comme l’auteur d’une magistrale anthologie de logique mathématique (publiée par Harvard UP) où je faisais mes classes, avant d’apprendre  de lui le rôle qu’il avait tenu auprès de Trotski, et il nous enchantait, ma femme Judith et moi, quand il nous narrait en vacance des anecdotes sur le «Vieux» et son entourage.

J’ajoute que je n’ai jamais été des «amis du piolet», pour ainsi dire, à la différence de plusieurs de mes camarades de la Gauche prolétarienne.

MAIS maintenant j’ai lu «La vérité» de 1944.

Maintenant j’ai lu votre diatribe, que disqualifie, non ses injures à mon endroit — misérables, médiocres, peu inspirées, permettez-moi de vous le dire —  mais son lamentable argument de surdité.

Maintenant j’ai lu les lignes que vous citez de Laurent Schwartz, et  je vois quelle cécité (non surdité) politique était occultée par la belle maxime de son internationalisme, «Ma patrie était l’humanité», où je reconnais l’écho d’Erasme («Ego mundi civis esse cupio», pour moi, je désire être un citoyen du monde), lui-même répercutant les sentences de Saint-Augustin et Saint-Paul (cf. l’article de Jean-Claude Margolin, «Erasme et la psychologie des peuples») .

Aussi je dis ceci :  le principe, fondamental dans la politique trotskiste telle que je la comprends, de l’internationalisme total et de la solidarité immédiate et inconditionnelle avec les opprimés du monde entier, est à la fois antidialectique, inopérant et nocif. Il conduit toute politique de gauche à l’échec. Si polémique entre nous il doit y avoir, situons-la à une hauteur qui en vaille la peine.

Je suis disposé à argumenter cet énoncé contre vous. Laissez donc au vestiaire, si vous m’en croyez, «le gendre de Lacan», «l’archicube» et ses «trucages». Ce n’est pas digne du mathématicien, de l’historien, de l’enseignant que vous êtes. Vous m’avez convaincu de la nocivité pour la gauche de toute complaisance à l’endroit de l’idéologie internationaliste trotskiste. Voyons comment vous la défendrez.

En commençant cette lettre, je pensais vous dire que je remettais ma réponse à mardi prochain, après la Pentecôte, mais cette réponse s’est écrite toute seule, et je l’envoie à La Règle du jeu et à Lacan Quotidien pour parution immédiate (après passage en doc Word, correction des coquilles et améliorations stylistiques).

J’envoie copie à Edwy Plenel.

Dans l’attente de vous lire, je vous prie de recevoir, Messieurs, les assurances de mon entière considération, et mes remerciements pour l’attention que vous avez bien voulu porter à l’un de mes textes.

 

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Trotski au Mexique. A sa gauche : Frida Kahlo et Jean van Heijenoort, qui fut l'amant de celle-ci.
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les-comploteurs-trotskistes
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Trotski en France. De droite à gauche : Jean van Heijenoort, garde du corps de Trotski, André Breton, Trotski, un 4e personnage.

Extraits du fil de discussion de l’article de Broué, Présumey et Stora dans le Club Mediapart

02/06/2017 10:27 Par vivre est un village

Il faut se garder de croire que la solidarité avec des soldats allemands était invraisemblable. Les soldats allemands n’étaient pas tous des fanatiques, ni tous prêts à une guerre d’extermination. […] On peut ajouter qu’avec un parti communiste qui serait resté internationaliste les résultats d’une action de fraternisation auraient pu être extraordinaires. Il prit précisément le parti opposé : tuer des Allemands, souvent sans discernement. Je me rappelle encore une réunion publique du parti communiste de Grenoble, après la fin de la guerre, où l’un des responsables s’exprimait ainsi : «Nous avons adopté le principe, avec tous nos militants, de “tuer du boche – le plus possible, tuer du boche”.» C’est l’inverse de ce que nous avons fait. Je pense que nous devons le rappeler le plus souvent possible. C’était une voie qui montrait l’avenir.»

Citation très bienvenue en ces temps d’indispensable rapprochement franco-allemand sur le mode

Kein schöner Land in dieser Zeit,
als hier das unsre weit und breit,
wo wir uns finden
wohl unter Linden
zur Abendzeit, Abendzeit.

A bientôt.
Amitié.

02/06/2017 11:12 par JAM en réponse au commentaire de vivre est un village le 02/06/2017 10:27

C’est parfaitement clair.

Je suis pour la ligne “Tuer du boche” à la date où elle a été posée par le PCF. Je tiens la ligne trotskiste telle que vous l’exprimez pour une ligne fautive du point de vue marxiste, et pour une ligne de trahison du point de vue patriotique.

Deuxièmement, comme les émigrés de Coblence, vous n’avez rien appris ni rien oublié. En 2017, vous persévérez dans l’apologie de l’erreur et de la trahison. La question est posée à mon trio Broué-Présumey-Stota : êtes-vous, oui ou non, d’accord avec l’anonyme qui signe “Vivre est un village” ?

Ceci est très sérieux. L’amicale trotskiste a des positions très fortes en France chez lez artistes, les intellectuels, les journalistes. Si cette amicale partage vos thèses, nous sommes partis pour une polémique sans merci qui va durer, et où se jouera pour une part l’avenir de la gauche.

Henri Weber, qu’en penses-tu ? Cambadélis ? Alain Krivine ?  Besancenot ? Nathalie Arthaud ?

Et pour les PCF et  ex-PCF: Balibar ? Morin ? Pierre Laurent ?

Et même pour les ex-PSU : Badiou ?

8 Commentaires

  1. Serions-nous prêts à céder la Bretagne à la fédération française de Daech ? Car voyez-vous, c’est à ce type de compromis que chercheront à nous réduire des pays dans lesquels nous aurons bien du mal à ne pas nous enliser après que nous leur aurons épargné une Révolution islamiste dont le risque n’en demeurera pas moins imminent, et pour cause. Il est devenu une donnée permanente des mondes plus ou moins libres. Et que dire de ces autres nations trop indépendantes pour nous appeler à la rescousse face à leur propre face sombre… Nous doter d’une task force prend acte de l’état de guerre permanent auquel est confrontée une puissance assumant sa position au sein de la transcivilisation, politique par nature, dont la globalisation déborde naturellement le champ économique. La task force devra donc prendre part à la coordination d’une stratégie globale, dont l’efficacité dépendra de son degré de réactivité face à des menaces dépassant de très loin le périmètre géographique où sera censée s’exercer la souveraineté de l’État-nation à la défense duquel on l’aura assignée. Or nous le savons, l’axiome de toute victoire met en question le principe de souveraineté des États si cher à nos yeux en ce que, si ce dernier nous empêche de violer le droit international en vue de rétablir, au hasard, les libertés fondamentales au Tibet, il nous préserve en retour des velléités totalitaires d’une théocratie faillie qui se mettrait en tête de nous remettre les idées en place à coups de canons. Pour autant, nous n’accepterions pas l’idée d’une négociation visant la cession d’une partie de notre territoire national à Daech. Pour quelle raison, en ce cas, ce qui vaudrait pour la Bretagne ou les Pyrénées ne vaudrait pas, plongés au cœur de la Première Guerre mondialisée, pour toute autre région condamnée d’Algérie ou de Navarre, dès lors que ce qui s’y passerait serait en passe de nous concerner, nous les peuples, directement ? Notre capacité d’action est indexée sur l’accroissement de notre vitesse d’intervention à l’échelle de la planète comme à l’échelle d’un pont de Londres ou de Paris. L’avenir nous dira si les sentinelles de la République peuvent avoir les mains libres, c’est-à-dire jouer à quatre mains la partition transnationale, afin de rendre plus sûr ce monde qui est le nôtre.

  2. Nous ne pouvons pas nous contenter de viser les multiples cœurs de la pieuvre Daech sans réfléchir au meilleur moyen de pulvériser l’aquarium blindé dans lequel elle se déploie. Daech étant partout, son milieu est le nôtre. Priver la Bête immonde de son oxygène s’avère plus difficile qu’il n’y paraît puisqu’à vue de nez, elle et sa proie se le procurent chez un seul et même fournisseur. Oui, ce serait vrai si l’aquarium auquel nous faisons allusion était une structure de verre gigantesque accueillant entre ses parois un océan compact. Mais ce n’est pas de ce type d’aquarium que nous parlons. En outre. Qui dit aquarium dit aussi aquariophile. Essayez, peu à peu ou d’un coup, de vider le réservoir d’un dresseur d’octopodidés… vous verrez combien de temps il lui faut pour s’en confectionner un autre. À en croire le trolleur de Tertullien, «on ne naît pas homme, on le devient». Remplaçons «homme» par «musulman», puis changeons l’eau de l’aquarium d’inconnaissance pour injecter un peu de vie dans le corps de la Bête monde. Il est grand temps que l’islam rende à Dieu ce qui est à Dieu. Le Coran n’est pas la Création. Il n’a pas surgi de nulle part. Avant qu’il n’apparaisse à l’esprit des païens arabes, il y eut une période qui s’appelle l’Antiquité, au cours de laquelle fut puissamment conçue l’architectonique monothéiste. La mise à l’écart dudit Peuple élu parmi les nations polythéistes fut un modèle de conquête verticale en des temps où la logique des empires ne concevait le progrès qu’au prisme de l’expansion géographique. Abandonner le mode horizontal de la conquête est le défi qui se pose actuellement au monde arabo-musulman. Il y a plusieurs formes de djihad, nous répètent les avocats du salafisme. Nous l’avons bien compris, messieurs! Le djihad par l’épée n’est pas une forme dévoyée de l’islam, comme nous essayons d’en convaincre nos compatriotes musulmans, il en est l’une des composantes fondamentales, qui n’a pas vocation à se substituer aux autres ni à se résorber en elles, sinon au terme d’une lutte finale et, hélas, assez peu poétique, laquelle devra nécessairement déboucher sur l’avènement de son ère exclusive. C’est ce démon obtus et ridicule qui doit de toute urgence être asphyxié.

  3. Mohammed VI annule sa visite à Monrovia, où il devait assister au 51e sommet de la CÉDÉAO, en raison de l’invitation adressée au Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. Au lieu de bouder Israël, je conseille à Sa Majesté le Roi de sauter dans le premier avion et d’aller s’enquérir auprès des pointures du Mossad et de la Mishtara des diverses méthodes qu’ils ont su mettre au point en matière de lutte antiterroriste, à moins que la ?ième Guerre mondiale contre le totalitarisme islamiste ne figure que cosmétiquement au nombre de ses priorités.

    • Néo-Scriptum : Évidemment, la reconnaissance par les lapidateurs modérés d’un État d’Israël arabisable n’aurait pas autant de force que la reconnaissance par ces mêmes sœurs et frères averroéisables de l’État juif cosmopolite des filles et fils de Iosseph, Iona et Daniél.

  4. Je pointe d’un index droit les nouveaux délateurs. Bien sanglé à ma chaise rotative, préparant une mission de mille ans sur la Station Spécieuse Internationale, sans doute le territoire le plus hostile du système solaire, je peux atteindre les yeux bandés le proxénète qui, après avoir mis sur le trottoir son petit soldat autoreproducteur, va faire usage, à travers lui, de l’arme de destruction massive ultime qu’est l’attentat aveugle, une méthode prônée par des criminels de guerre d’une catégorie dans laquelle on n’aura pas trop de mal à les ranger en ce qu’ils ciblent des entités humaines indifférenciées, prises en tant qu’éléments d’une masse hétérogène visée pour ce qu’elle véhicule, et donc, dans son ensemble. Bien évidemment, je n’aurai pas l’asainteté de faire du saute-mouton devant la porte désinfectée de cette start-up du terrorisme qu’est le califat de Palestine, vaisseau fantôme du djihadisme qui, depuis bientôt sept décades, implore l’armée d’occupation alliée de provoquer à distance la périlleuse transition démocratique d’un fongible sans cœur ni centre. Le fascisme est un néant regorgeant de cadavres, une Bête farcie feignant la plénitude. Il enregistre la plaidoirie de la partie civile, et puis la lui rétorque à la virgule près, en prenant soin d’inverser les noms propres. Le métapalestinien est donc la victime d’un génocide. Il résistera héroïquement au peuple juif ainsi qu’aux nations qui, en s’inclinant devant la souveraine réalité de son existence, se sont rendues complices du blasphème qu’il incarnait et des profanations en cascade qui en procédèrent. Il défendra jusqu’à la mort sa liberté d’abdiquer son trône de conscience. Et il nous roulera dessus, du moins aussi longtemps que nous voudrons ne pas le voir venir.

    • Désintox : Apprendre à se passer de ne pas distinguer entre ghetto et séparatisme. Greffer les populations parmi lesquelles recrute Daech sur une histoire qui est celle de leurs cibles favorites participe de la perversion narcissique propre aux négationnistes avec laquelle il faudra bien, un jour ou l’autre, accepter de rompre.

    • Comment-ça : Les cibles de Daech ne seraient pas principalement juives? moi qui croyais! — roulement oculaire — j’ai comme l’impression que nous allons devoir nous laver le cerveau et tout reprendre de zéro, ou bien peut-être… faire face à l’évidence qu’une différence notable a été établie au commencement de toutes choses entre, d’une part, des populations récupérables, celles qu’il est encore possible, à condition qu’on y mette la gomme, de rabattre vers le petit enclos absolutiste et, d’autre part, ces irrécupérables qui ne laissent pas d’autre choix au bon musulman que celui de les pousser en avant dans le feu éternel. Tel est le point de vue de l’ennemi, qui n’a pas besoin de mettre en place un portique de sécurité pour détecter les gens qu’on châtie bien et celles qu’on hait jusqu’à la moelle des os. Tiens! pendant qu’on y est, si on continuait à se donner l’air de ne pas y toucher pour traverser une rue d’un ghetto néocolonial d’une grande démocratie progressiste. Qu’est-ce que vous en pensez… ça ne m’a pas l’air d’être aussi anti-blanc qu’on le dit, hein? Attends! On essaie de repartir dans l’autre sens avec une kippa sur la tête?

  5. De quoi aurions-nous l’air si nous, l’Europe, laissions le protecteur du Boucher de Damas redorer son blason sur le dos de la COP21? Oserions-nous regarder dans les yeux ce noyé homérique recraché à la Une après retournement sur la plage privée d’un rançonneur de série B? La cause de la flore, peut-être même celle de la faune, valent mieux qu’un autre millénarisme vert. Méfiez-vous des orphelins de Dieu qui, persuadés que la ligne de démarcation entre bien et mal passe en-dehors de l’homme, seront toujours prêts à s’engouffrer dans le Saint-Office de l’Inquisition des fois que Cristo et Jeanne-Claude le leur auraient pudiquement empaqueté. Donald Trump ne voit pas plus loin que le bout de son groin. Il n’est pas assez futé pour être le Satan ni Vladimir Poutine suffisamment lourdaud pour nous faire oublier ce qu’il est.