J’ai assez parlé de l’islam, de son spectacle désolant et du droit, que je revendique aussi pour moi, de le critiquer. Celui du judaïsme m’effraie parfois autant qu’il m’enchante. Bien sûr, ses dérives n’ont pas du tout la même étendue, mais peu importe : elles augmentent et s’intensifient depuis quelque temps et le Juif que je suis se sent précisément responsable de la moindre et de la plus infime d’entre elles.
La violence n’est pas l’apanage de l’islam. La guerre sainte est une idée biblique, inscrite dans la Halakha, la loi juive. On parle de milhemet mitzva, « guerre de commandement ». Dans l’ensemble, le monde juif orthodoxe est très loin d’une application littérale de ces prescriptions, ne serait-ce que parce qu’il a été frustré d’un tel pouvoir pendant deux mille ans. Néanmoins la Halakha telle qu’elle nous a été transmise, que ce soit dans le Talmud ou dans les différentes codifications médiévales, enregistre cette catégorie d’obligations.
Dans les faits, la loi rabbinique a plutôt servi de rempart contre toute la dimension mythique et guerrière des Ecritures ; elle s’est souvent efforcée de rendre cette violence impossible de facto, parfois en l’oblitérant purement et simplement (le Shoulhan Aroukh, le grand code de la loi juive, « oublie » délibérément le commandement mosaïque d’exterminer les Amalécites), parfois en l’allégorisant, en faisant, pour reprendre le beau mot du rabbin Delphine Horvilleur, violence au texte plutôt qu’aux hommes. Les fous furieux qui rêvent d’exterminer les « Amalécites » d’aujourd’hui se réfèrent davantage à un imaginaire biblique kitsch qu’à la longue tradition des yeshivot, mais le fait qu’ils soient aussi passés par ces institutions prouve que le travail de neutralisation rabbinique de la violence biblique ne fut pas poussé jusqu’à son achèvement, ne serait-ce que parce que les textes sont là et que leur littéralité résiste, peut-être prête à nous sauter un jour au visage.
Disons-le, de tels fous furieux existent et font bien partie du peuple juif ; cet imaginaire, comme l’a tragiquement montré l’assassinat du petit Mohammed Abu Khdeir l’été dernier, resurgit aujourd’hui. Même si ses meurtriers étaient des déséquilibrés, un fait comme celui-ci n’est pas anecdotique, ne serait-ce que parce que des rabbins ayant autorité et prestige en Israël prêchent depuis de nombreuses années un racisme éhonté sous couvert d’obéissance à la Halakha.
D’une manière générale, le judaïsme, le judaïsme orthodoxe singulièrement et dans ses différentes composantes, se trouve confronté à ses trois autres, aujourd’hui plus que jamais. Le premier autre, c’est l’autre tout court : le Goy. Le judaïsme est une religion particulariste en ceci qu’elle n’est censée être pratiquée que par un seul peuple, une nation élue, qui témoigne dans sa chair, basar, de l’unité divine pour l’humanité entière. De là l’amour du prochain, de là la fameuse et belle solidarité juive. Qu’on soit né juif ou qu’on l’ait choisi, on appartient à cette chair. Mais cela ne dit rien de la manière dont on doit traiter les non-juifs. Et à la vérité, si l’on s’en tient à la Bible, tout porte à croire que le particularisme juif est, comme le disait si hautement Elie Benamozegh, un moyen en vue d’une fin, l’universalisme : « Je te protège et t’établis en peuple-alliance pour la lumière des nations » dit Isaïe (42 : 6).
Pourtant, le but semble parfois oublié. La notion biblique d’étranger (celui qu’on doit aimer « car étrangers vous fûtes au pays d’Egypte ») est cantonnée dans le Talmud à la figure du converti et le rapport aux « païens » pose problème. Ne nous le cachons pas : si de nombreuses sources sont universalistes et insistent sur ce qui rapproche le Juif des autres hommes (que l’on pense à la belle amitié de Rabbi Judah le Prince et de l’empereur Antonin, ou à celle de Rabban Gamaliel pour son « esclave cananéen » Tabi, deux histoires relatées dans le Talmud mettant en scène deux des plus grandes autorités du judaïsme de l’époque), d’autres tendent au contraire à resserrer le particularisme de l’élection d’Israël. Entre amour, alliance et exclusion, il y a là une ambivalence.
Le deuxième autre est fils du premier : c’est l’autre épistémologique, littéraire et même artistique, celui des savoirs, des textes et de toutes les œuvres « profanes », par opposition à l’absolu de la Torah. Puis-je à la fois croire que les Hébreux « ont vu les voix » de Dieu au Sinaï, voix qui ont fait de la Torah le réceptacle d’une vérité transcendante, inspirée, et appliquer ce même concept d’inspiration, ou celui de vérité, à une fugue de Bach ou à une page de Tolstoï ? Au clair-obscur de Rembrandt ou à celui du Parrain ? Penser qu’Aristote et Montaigne peuvent aussi me renseigner sur ce qu’est le bien et donc la fin de l’homme ? La plupart des Juifs, et même des plus pieux, répondent que oui. Pour ce qui concerne les sciences et la connaissance du monde physique, le rabbin Norman Lamm, président de Yeshiva University, le bastion de la Modern Orthodoxy américaine, parlait de « Textless Torah », « Torah sans texte » dont il soulignait la complémentarité avec la Torah de Moïse. Mais il y en a aussi, beaucoup, pour répondre que non : ce déni n’a rien d’anodin et s’il n’est pas violent lui-même, il porte en lui les graines de la violence.
Le troisième autre, c’est la femme. Là encore, tout est déjà dans la Bible, qu’on peut lire comme on veut. Tantôt l’égale de l’homme, tantôt sa propriété, tantôt « la femme guerrière », eshet hayil (Proverbes, 31) personnification terrestre, voire incarnation ou réceptacle de la majesté divine. Impure et prophétesse à la fois. En ce qui concerne le corps de la femme, la Bible et la tradition rabbinique pourraient nous offrir une espèce de « juste milieu » où la beauté est valorisée (« Te voici belle, ô ma chérie, te voici belle ! Tes yeux colombes… », Cantique des cantiques, 4 : 1) sans être la vraie fin de la femme guerrière, maîtresse d’un destin qui ne s’arrête pas aux portes du gynécée ; où la pudeur protègerait cette beauté sans la voiler ; où les fonctions naturelles seraient connues et ritualisées mais non haïes. Le problème est qu’en ce monde chaque chose comporte aussi son contraire et que la pudeur, la tzniout, pour ne citer que ce point, est aujourd’hui dans beaucoup de milieux une voie d’oppression des femmes. La source en est dans les textes eux-mêmes mais les tyrans auxquels je pense semblent comme on dit, avoir récemment « pété les plombs » : les femmes juives ne se sont jamais voilées, pourtant certaines, une poignée pour le moment, ont commencé à le faire, à Jérusalem et ailleurs en Israël ! On a même trouvé un nom pour cet odieux bout de tissu : « frumka », de burqa et de frum, « pieux », « observant » en yiddish. Pour le moment cette pratique est extrêmement marginale et même désapprouvée par les rabbins les plus extrêmes : jusqu’à quand ?
Figurez-vous qu’à Beit Shemesh, pour citer un exemple paroxystique de dérive sexiste et puritaine, les grimaces du Tartuffe sont enfoncées depuis longtemps. Les exigences de la brigade de chasteté (sic) de cette ville située à 30 kilomètres de Jérusalem, peuvent en remontrer au mouchoir de Molière. Les nouvelles israéliennes nous apprenaient récemment que ladite brigade avait décidé d’imposer une politique talibanesque aux journaux ultra-orthodoxes de la ville : pas de photos ou de silhouettes de jeunes filles (à quand l’anonymat sûr et complet du niqab ?), pas d’annonce pour les cours de conduite ou de chant qui incluraient des femmes, interdiction des prénoms de femmes à des fins mercatiques (si le seul prénom d’une femme suffit à corrompre la chasteté solitaire de ces vaillants étudiants de yeshivot, il faut les croire bien atteints), approbation d’un superviseur pour pouvoir mentionner la grossesse, l’allaitement ou l’accouchement dans une annonce.
Il faut se rendre à l’évidence. Ces gens haïssent les femmes. La raison, je l’ignore, et elle relève probablement du divan ou de la camisole. Alors, qu’on les soigne ou qu’on les enferme. Mais le problème est que de tels zélotes sont bien trop faciles à haïr eux-mêmes : ils sont une minorité, même au sein du monde haredi, et à plus forte raison du monde orthodoxe (qui malgré les abus du langage médiatique comprend des branches résolument modernes, ouvertes voire féministes et très loin de ça). Mais c’est aussi le monde haredi « mainstream » qui a pété les plombs, un monde auquel tous les Juifs, même s’ils s’en croient éloignés, ont à un moment affaire. Par exemple, c’est sur leur vision de la Halakha que s’alignent les tribunaux rabbiniques israéliens en matière de mariage et de divorce, et en France le Consistoire est passé du libéralisme à l’orthodoxie jadis, et tend parfois à faire la part belle à l’orthodoxie haredite aujourd’hui. Or c’est le journal Hamodia, organe de ces haredim « normaux », qui a récemment couvert le judaïsme de ridicule en biffant tous les visages de femmes de la manifestation du 11 janvier. Cet acte répugnant s’inscrit dans la politique de Hamodia. Pire peut-être, un éminent rabbin sioniste-religieux (courant habituellement plus « moderne ») a récemment déclaré que les femmes, en accord avec la Halakha, ne devaient en aucun cas être élues en Israël – et a insisté dans le même souffle sur l’interdiction de voter pour un candidat non-juif !
C’est aussi le monde haredi voire sioniste-religieux le plus « mainstream » qui a récemment fait de la voix féminine un enjeu en Israël, avec diverses répercussions dans la communauté juive en France, aux Etats-Unis et ailleurs. Il se trouve qu’un interdit rabbinique semble frapper le chant des femmes. Récemment, tout une littérature orthodoxe moderne a montré que cet interdit n’existait pas en tant que tel, et que ses sources, que ce soit dans la Bible ou dans le Talmud, étaient hautement sujettes à caution. Mais avant même que de telles études aient lieu, force est de reconnaître que cet interdit était très diversement respecté. Chez les Juifs d’Europe centrale par exemple, le goût de l’opéra est de tradition depuis le XIXe siècle au moins, y compris chez des gens religieux. A New York, il est fréquent de voir au Met des couples manifestement orthodoxes et l’on raconte que même le dernier Rabbi de Loubavitch allait à l’opéra avant de quitter l’Europe. Que des filles chantent Hatikva devant des rabbins n’a commencé que récemment à faire scandale : l’existence de ce scandale a de quoi nous effrayer.
Le problème est qu’une majorité de Juifs reste attachée au judaïsme sans s’en donner les moyens. Contrairement au monde musulman, le monde juif est très majoritairement laïque. La plupart des Juifs, même s’il leur arrive d’aller à la synagogue de temps en temps, ignorent que la voix de la femme est nudité, erva, pour les rabbins qui les marieront. Moins nombreux encore sont ceux qui savent qu’il existe un commandement d’exterminer une population au nom bizarre, ou que sauver un non-juif en danger de mort un jour de shabbat a été une question débattue dans la Halakha et que l’une des plus grandes autorités rabbiniques de notre temps, Ovadia Yossef, était de l’avis que transgresser les lois du shabbat était interdit dans ce cas.
Pourtant, entre cette ignorance d’une part, qui leur voile aussi les beautés du judaïsme (combien parmi eux ont-ils lu ne serait-ce que le Cantique des cantiques ?) auquel ils restent comme collés malgré eux, irrémédiablement, et le fanatisme d’autre part, il y a une autre voie et ce n’est d’ailleurs pas une question de courant : l’esprit critique et d’ouverture s’allie à la piété chez des Juifs de toutes les tendances du judaïsme, des plus libéraux aux plus orthodoxes.
Le judaïsme a su évoluer à travers les siècles pour plusieurs raisons : je l’ai dit, beaucoup d’aspects désagréables ont été neutralisés il y a longtemps déjà par la sagacité rabbinique. De nos jours, la plupart des Juifs, même orthodoxes, ne croient pas en l’obligation d’exterminer Amalec. Reste à savoir pourquoi, comment cet esprit leur est venu.
Deux réponses me viennent.
D’abord, il y a des causes extérieures, liées à la rencontre d’un héritage gréco-romain propice au questionnement, et c’est la même raison qui fait que la plupart des chrétiens sont hostiles à la sujétion des femmes en dépit de ce qu’en dit Paul dans la Première Epître aux Corinthiens ou dans l’Epître à Timothée, qui leur imposent le voile et le silence, énonçant encore que la femme a été créée pour l’homme et non l’inverse.
Ensuite vient le génie propre du judaïsme et d’ailleurs du christianisme. Le doute. La contestation de l’ordre divin qui se trouve inscrite dans la Bible et dans le Talmud mêmes. Apprenant que Dieu veut détruire Sodome et Gomorrhe, Abraham parlemente et conteste le décret. « Abraham s’avance et dit : Extermineras-tu le juste avec le méchant ?! » (Genèse, 18 : 23) En ces temps de fanatisme, on est frappé de l’audace du patriarche, lequel va jusqu’à défier purement et simplement l’Eternel en ces termes : « Celui qui juge toute la terre ne fera-t-il pas la justice ? » Ce n’est pas pour rien que Jacob, son petit-fils, sera appelé « Israël », celui qui a vaincu Dieu.
Et pourtant, le même Abraham accepte plus tard de sacrifier son fils. Voilà la tension qui traverse tout le judaïsme : il faut aux Juifs choisir entre l’Abraham révolté et l’Abraham soumis. Un passage du Talmud (Taanit 4a) suggère que le sacrifice d’Isaac n’était pas demandé par Dieu. Est-ce alors que la réponse attendue eût été le refus qu’Abraham, cette fois, n’a pas été capable de produire ? Que le patriarche a pris à la lettre un commandement qui ne devait pas l’être ? C’est ainsi que le comprend Rashi, le grand commentateur médiéval.
Cette problématique hante le judaïsme. Si l’orthodoxie prescrit de profaner le shabbat en cas de nécessité vitale, ce n’est pas, contrairement aux autres commandements à transgresser si une vie est en jeu, pour la vie elle-même, mais pour le shabbat à venir, celui que le Juif ainsi sauvé pourra accomplir (Yoma 85b). D’où la discussion, choquante pour nous, sur l’opportunité de sauver un non-juif ce jour-là, seuls les Juifs étant astreints à ce culte de colossale importance dans la vision cosmique du judaïsme. Le fait que la plupart des grandes autorités halakhiques à différentes époques – et Ovadia Yossef fut récemment une exception notable –, aient trouvé le moyen de contourner cette disposition exorbitante, montre que l’on peut faire violence au texte s’il le faut.
La vie terrestre aurait à courber l’échine devant la « vraie » vie, à savoir la Loi tout d’abord, l’au-delà ensuite : c’est Abraham acceptant de sacrifier son fils au lieu de s’avancer et de défier Dieu comme il l’a fait pour Sodome. De même qu’un ange arrive in extremis pour l’empêcher d’accomplir son geste, de même toutes sortes de dispositifs halakhiques ont été trouvés pour que ce genre de littéralisme ne puisse trouver de point d’application : les médecins juifs sauvent Juifs et non-juifs le shabbat, parfois kippa sur la tête. Mais plus rare est l’approche de la pure et simple rupture, que je crois pourtant salvatrice : « il s’avance et dit » ; celle qu’on a vue lors du tremblement de terre d’Haïti, lorsque des sauveteurs et médecins juifs orthodoxes se sont rendus sur l’île sans y être obligés par les circonstances et ont délibérément profané le shabbat pour sauver des gens. Il est normal que cette approche soit plus rare : c’est le geste qu’Abraham n’a pas su avoir lorsqu’il lui a été demandé de sacrifier Isaac.
C’est pourtant dire que cette vie-ci, avec ses imperfections, ses laideurs et ses beautés, vaut plus que n’importe quelle loi céleste, et c’est ce qu’il faut, aujourd’hui plus que jamais, au judaïsme comme à n’importe quelle religion. Au lieu de s’abîmer à son désir latent d’absolue soumission et de prendre exemple sur la cruauté bête des régimes islamiques en plein essor, le monde juif doit renouer avec son propre esprit de révolte : choisir de s’avancer contre Dieu plutôt que de se prosterner face contre terre.
Par de pareils objets les âmes sont blessées
par David Isaac Haziza
13 mars 2015
La violence n’est pas l’apanage de l’islam. La guerre sainte est une idée biblique qui a des répercussions aujourd'hui encore dans l'ultra-orthodoxie juive.
Magnifique d’intelligence et d’amour du prochain : la belle Lumière du Judaïsme éclaire les hommes.
« c’est le geste qu’Abraham n’a pas su avoir lorsqu’il lui a été demandé de sacrifier Isaac. »
Que sait-on de la pensée vraie d’Abraham sur le sacrifice de son fils demandé par un Dieu tout puissant ?
Ce que Dieu lui a promis, Abraham l’a obtenu. Même l’impensable. Même terrible, ce Dieu lui a donné ce qu’il n’osait pas imaginer. Comment penser que ce Dieu lui demanderait le sacrifice abouti du fils qu’il lui a offert ?
Heureusement un ange est venu apporter un bélier. Isaac a eu une descendance.
les textes transmis par nos ancêtres sont très durs. Mais ils ne sont pas destinés à des enfants.
Ils parlent de guerres, de violences qui faisaient le quotidien de ces époques (lointaines ?), de peuples qui se déchirent et exhortent à se rassembler et à former un peuple uni face à la barbarie d’autres peuples.
Heureusement que nous avons eu un Livre pour garder la mémoire de l’expérience de nos ancêtres !
Qu’est ce que la Hagada sinon à appel à se souvenir que nous descendons des hébreux qui furent esclaves et que nous ne devrons plus jamais l’être ?
chaque chapitre de la torah nous enseigne un progrès à accomplir. Il dit les choses avec dureté et l’enseignant doit éclairer les ténèbres de ces textes pour nous en donner l’essence, nous transmettre la compréhension de cette parabole, de ce symbole, de cette lumière cachée.
Les textes nous parlent, comme nos parents nous parlent. Mais quand l’époque l’exige, nous devons être les amis des descendants des ennemis de nos ancêtres car les temps ont changé.
Quand on annonce une guerre prochaine, il faut réfléchir à ce qu’on va gagner et à ce qu’on va perdre.
Faut-il une guerre pour rester libres ? Faut-il accepter de se soumettre pour garder (peut-être ? ) la vie ? Et quelle vie ?
La seule guerre qui vaille, c’est celle du respect de notre liberté, de la vie de nos proches, de notre droit d’exister dans les siècles à venir. Cette guerre ne pourra se faire dans l’amnésie. Nous sommes là parce que nos ancêtres ont fait leur devoir. Devons nous faillir au notre ?
Texte très puissant et épuisant car la cause est perdue d’avance
article remarquable de probité