En introduction du téléfilm consacré à Dominic Cummings, le stratège à l’allure de nerd et à la morale malléable qui permit à la campagne en faveur du Brexit de triompher en juin 2016, récemment diffusé en France par Canal Plus, le héros déclare : «Tout le monde sait qui a gagné. Mais peu de gens savent comment».
Le dernier livre de l’essayiste Giuliano da Empoli tient de prime abord le même programme : expliquer ce que les récents succès électoraux des populistes doivent à la technique et que, comme dans les meilleurs des tours de passe-passe, les citoyens n’ont pas vu. Les «Ingénieurs du chaos», ce sont ces spins doctors, hommes de science et de communication, conseillers de l’ombre, agitateurs d’idées qui sont parvenus, avec l’aide du Big Data et autres fake news, à façonner un ordre nouveau. Ainsi, le portrait de cette demi-douzaine de Cyrano murmurant à l’oreille des Christian des tribunes est l’occasion pour l’auteur de dévoiler les coulisses de notre époque. A travers la description irrésistible de ces figures à la fois follement cyniques et totalement hautes en couleur, le lecteur apprend, mi effaré, mi fasciné, mi déprimé, la façon dont les nouvelles technologies modifient les instruments de la conquête du gouvernement. Technique du coup d’Etat avait écrit Malaparte devant l’Europe cadenassée du début du XXe siècle : Techniciens du coup d’Etat démocratique, répond, un siècle plus tard un autre Italien.
1° – Prenons le stade premier du stratège populiste, avec un héros classique : absence de scrupules, haine de soi, sarcasme facile et intelligence perverse, l’Américain Arthur Finkelstein a commencé sa carrière avec une série de triomphes inattendus, en transformant, grâce aux spots télévisés vociférants, de fades seconds couteaux du Parti Républicain de la côte est en champions assurés des primaires. Puis, devenu une légende, une sorte de Dark Vador conservateur, si discret qu’il en est invisible – le «Kayser Söze du nationalisme» dit-on, du nom du méchant dissimulé du film Usual Suspects – il parcourt le monde pour favoriser l’élection de tous les leaders populistes de la Terre. Le récit, spécialement savoureux, de l’un de ses exploits en Albanie, mérite le détour : Finkelstein fait réaliser un clip où l’on voit un sumo, un koala, et un adversaire de gauche barré de la mention : «Qu’ont-ils en commun ? Ils ne connaissent rien à l’Albanie». A travers lui, Empoli explique comment, ce sourcier de la colère a sublimé les codes des negative campagn, ces charges violentes et monomanes, souvent mensongères, contre les adversaires qui peuvent, à tout prendre, servir d’unique programme électoral. Passé par Israël, où il parvint miraculeusement, en 1996, à faire élire Netanyahu avec un message simple, voilà Finkelstein aux côtés de Viktor Orban, qu’il ressuscite en 2015, alors que le leader hongrois est en mauvaise posture pour décrocher un nouveau mandat. Le secret ? Tout miser – de manière massive – sur la peur de l’immigration.
2° – Mais Finkelstein est encore classique – un enfant de Nixon acclimaté au populisme européen : ses armes restent conventionnelles. Dans le degré supérieur de la mécanique du chaos, voilà Dominic Cummings, justement, le stratège du Brexit. Car si la campagne en faveur de la sortie de l’Union a réussi, c’est certes en s’appuyant sur le malaise identitaire britannique, mais aussi et surtout grâce au profilage massif des électeurs. Vous ne comprenez rien au Big Data ? Vous découvrirez dans ce livre comment des profanes absolus ont su miser sur cette collecte massive de données personnelles pour adapter, parfois en temps réel, des millions de messages électroniques sur les réseaux sociaux, afin de faire basculer le marais indécis qui, in fine, a fait triompher le Brexit. «Si la responsable du software employé dans la campagne avait été renversée par un autobus, le Royaume-Uni serait resté dans UE», avoue ainsi benoîtement Cummings.
3° – Au stade encore supérieur, la logistique du chaos n’est même plus mise au service de la cause : elle est le message du leader. Car «pour les nouveaux docteurs Folamour de la politique, le jeu ne consiste plus à unir les gens autour du plus petit dénominateur commun, mais au contraire, à enflammer les passions du plus grand nombre possible de groupuscules pour ensuite les additionner, même à leur insu. Pour conquérir une majorité, ils ne vont pas converger vers le centre, mais joindre les extrêmes». Cette ère de la politique «quantique» (où rien n’est prévisible) nécessite des leaders dont la propre pensée est indigente, mais dont la capacité de divertissement est infinie. Voilà donc Steve Bannon prenant en main la campagne de Donald Trump. Alors que toutes les stratégies politiques précédentes se voulaient centripètes (converger vers le centre), la victoire est centrifuge. Surtout, cette sorte d’hystérie, incohérente et pleine de rage, a ses racines sur Internet. Giuliano da Empoli montre comment le monde des «gamers», ces joueurs en ligne, a fortement impressionné Bannon, parce que, un temps entrepreneur dans ce secteur, il y a discerné l’embryon d’un mouvement social dressé contre le politiquement correct. C’est ce schéma d’une communauté très soudée, très violente, très gazeuse, et pour tout dire, très réactionnaire, que Bannon s’appliquera à reproduire, à l’aide d’un autre ingénieur du chaos, lui aussi spécialiste des gamers, Milo Yiannopoulos («le croisement entre un pitbull et Oscar Wilde») dont le portrait est, là encore, un morceau de bravoure.
4° – Et puis, la forme la plus raffinée de l’interaction entre technologie et populisme, c’est le Mouvement 5 Etoiles. Que le stade ultime de la sophistication du génie d’une époque soit italien n’est en soi pas nouveau. Que l’Italie ait inventé la démagogie 2.0, là encore pas de surprise : pour Empoli, le pays est «la Silicon Valley» du populisme, un laboratoire qui, du fascisme au parti-entreprise de Berlusconi, est chaque fois à la pointe des innovations politiques. Mais l’histoire des 5 étoiles est proprement hallucinante. Car derrière les leaders falots, les vice- Président du conseil empotés, se cache un ingénieur, Gianroberto Casaleggio. On arrive ici à l’inversion de la relation entre technique et politique : avec Finkelstein, Cummings ou Bannon, c’est l’infrastructure qui est au service de la super-structure, la machinerie au profit de l’idéologie. Ici, c’est quasiment l’inverse. Car Casaleggio va chercher un clown, Beppe Grillo, des salles de province où il avait échoué, pour en faire le paravant, la vitrine, la marionnette, le Pinocchio dont il sera le démiurge. Il faut lire les pages consacrées au fonctionnement du parti au pouvoir à Rome. Le mouvement est en fait adossé à une entreprise, une société anonyme dans les mains d’un seul homme : Casaleggio, puis, après son décès, son fils. A l’intérieur de cette boîte noire, à l’aide d’algorithmes mystérieux, c’est cet ingénieur qui contrôle les votes internes, nombreux, et déchiffre la vie du mouvement. Les députés n’ont aucune liberté de suffrage. Les récalcitrants sont exclus. Rien n’est secret, puisque tout remonte jusqu’aux écrans des docteur Frankenstein politiques. Casaleggio fils, dans un texte sidérant et prophétique, confesse avec candeur les ressorts du système : les militants sont des «fourmis», et «une fourmi ne doit pas savoir comment fonctionne la fourmilière, sinon toutes les fourmis souhaiteraient occuper les meilleurs postes et les moins fatigants, créant ainsi un problème de coordination». Et ainsi l’aspiration agoraphile, cette envie de démocratie directe – la plateforme interne du parti s’appelle Rousseau – débouche sur la dictature numérique où d’obscurs ingénieurs mettent en coupe réglée, par un mélange d’appât du gain et de volonté de puissance, d’abord un parti, puis la neuvième puissance du monde.
Le livre de Giuliano da Empoli se lit ainsi – avec un pessimisme croissant, si d’aventure, le futur se trouve bien en Italie. L’auteur décrit notre monde et ses héros noirs avec une précision ironique, un oeil qui balance de l’appréciation esthétique à la conceptualisation hardie. C’est écrit comme les Français rêvent d’entendre parler les Italiens : avec humour, élégance, sans effort visible, sprezzatura, et des références qui vont de Goethe à Netflix. Mais loin d’être seulement un brillant panorama de personnages truculents, il se lit comme un essai, spécialement novateur, qui définit le nouvel âge de la politique. Empoli, qui fut conseiller politique de Matteo Renzi, aborde la montée du populisme sans se leurrer sur ses causes profondes : la colère des classes moyennes. Il ne verse jamais dans le complotisme, ou l’explication technique de l’échec, moral, de son camp politique. Eric Zemmour – qui, sans doute instruit par sa propre psychologie, explique n’importe quoi, l’Histoire ou Chateaubriand, par l’aigreur et la bassesse – persiflait, dans sa chronique du Figaro, contre cet ouvrage, au motif qu’il serait justement une manoeuvre habile : une «revanche» pour diaboliser à bon compte les populistes. Au contraire : Empoli les prend au sérieux, avec érudition et enquête. Surtout, il cantonne les Ingénieurs du chaos à une place sans doute moins grande que celle à laquelle ils aspirent. Ils sont Carnot, et pas Bonaparte. La logistique n’est rien sans l’idéologique. Mais, dopées par les machines, leurs idées sont presque devenues invincibles.
L’auteur souligne d’ailleurs que le ciblage des électeurs a été initié par la campagne d’Obama en 2008 – sauf qu’il y a une différence de degré (le profilage sournois est devenu massif) et de nature : l’affinité élective est forte entre la machine populiste et son discours, entre le Big Data et le Big Brother, le narcissisme en ligne et le souverainisme, la démocratie du ressentiment et le nationalisme de la peur, les sarcasmes des haters et cette aspiration au carnaval politique type 5 Etoiles. A quel point le «progressisme» peut-il devenir insolent, virulent, frondeur et retourner à son profit les armes par lesquelles il a partout péri ? Le travail intellectuel reste à faire. En attendant, mieux vaut se rappeler, comme le dit Woody Allen en exergue que «les méchants ont sans doute compris quelque chose que les bons ignorent».
Nous n’avons aucune chance de bouter hors du monde libre le virilisme panrusse en continuant de nous convaincre que NOUS relevons tous les défis que les États de France, de Suède ou de Hongrie comme ceux du Texas, de Washington ou de Californie, auraient à empoigner pour opposer au nouveau champion du monde d’échecs de l’hypoguerre froide un modèle de civilisation qui ne se vautrerait pas systématiquement dans les travers qu’il prétend combattre. Alors, avant que nous nous occultions, d’un commun désaccord, dans cet angle de paresse dont nous ne parvenons plus à déterminer l’état de mort clinique, prouvons-nous à nous-mêmes, qui en faisons l’article, que, dans l’Europe que NOUS bâtissons, il ne peut y avoir de place pour le moindre soupçon d’indulgence à l’égard dudit salafisme quiétiste ni davantage de préférence internationale qui se polariserait neuf fois sur dix sur des mâles blancs d’origine juive suspectés et de vol et de viol, ou sur des ogres féériques issus des perversions de Vatican II. Ne laissons pas penser un seul instant aux séquestreurs de la conscience individuelle que leur opacité pourrait pulvériser, d’un simple ricochet, la bulle civilisationnelle que nous nous efforçons d’éclairer.
P(ul)-S(ions) : Baisers mouillés, baisers volés, baisers tronqués, baisers troqués, baisers monnayés, baisers salés, baisers sucrés, baisers poivrés, baisers réprouvés, baisers accordés, baisers prodigués, baisers bâclés, baisers mal léchés, baisers léchés, baisers modelés, baisers sculptés, baisers simplifiés, baisers complexifiés, baisers compliqués, baisers emmiellés, baisers entravés, baisers endeuillés, baisers raccommodés, baisers accommodés, baisers chapeautés, baisers escamotés, baisers au débotté, baisers interloqués, baisers enjoués, baisers amusés, baisers douillets, baisers apaisés, baisers chloroformés, baisers enfumés, baisers avinés, baisers chargés, baisers rechargés, baisers électrisés, baisers ravivés, baisers habités, baisers enfiévrés, baisers ensanglantés, baisers acérés, baisers entêtés, baisers arrachés, baisers bâchés, baisers fardés, baisers déguisés, baisers encagoulés, baisers remués, baisers renversés, baisers déboussolés, baisers tout retournés, baisers fessés, baisers affaissés, baisers restaurés, baisers instaurés. L’impulsivité est un désamour-propre glissé dans une tunique de peau unisexe.
Je n’ai pas l’intention de mettre en balance les femmes des deux siècles à cheval sur lesquels je me forge un festin lapidaire : celles du XXe sur le plateau le plus bas ; celles du XXIe sur le plus haut. Il n’empêche qu’aucun des portraits intirables qu’il préférait brosser n’aurait songé, de son vivant, à enlaidir la face cachée du mavonstre savacravé de la ravue de Vavernaveuil, laquelle face revêtait, contrairement à ce que laisse supposer le néoromantisme de sa posture libertaire-réactionnaire, sa part de tendresse infinie. L’opale Gainsbarre était de loin l’inconnue la plus voyante des Gaules. Les plus scabreuses de ses envolées spagyriques n’avaient pas le pouvoir d’effacer la fulgurance d’un œuvre qui n’en était déjà plus une dès son premier jet. Nul ne conteste que le noble combat que mènent librement les femmes des nations féministes pour ne plus avoir à se débattre entre les bras d’une bête, est un juste combat. Mais la noblesse des justes causes octroie un pouvoir considérable puisqu’elles procèdent de la puissance des grands principes à la source desquels se régénèrent leurs vrais et faux amis. #MeToo a donc toutes les chances de renfermer pêle-mêle, dans son sac de préjudices, le pire comme le meilleur du genre humain au prisme duquel les sexes se recoupent. De ce point de vue, la femme actuelle ne serait, pour ainsi dire, ni meilleure ni pire qu’une autre. Simplement, le statut de dominant qu’elle serait en passe de conquérir lui conférerait un pouvoir dont elle ferait usage comme tout un chacun, en se révélant, en se déployant, en forçant le trait du génie, de l’Érinye, ou de la truie qu’elle dissimulait.
Nous ne cessons de refuser d’admettre que nous le touchons du doigt. Plus grave que la mort de Cabu est celle de l’esprit qu’il incarnait. À l’instar de ses frangins obscènes tombés au champ d’honneur, Gainsbourg sera mort deux fois. La première en clôture de la guerre du Golfe. La seconde quand nous comprîmes qu’il n’aurait aucune chance de renaître aujourd’hui. Les temps que nous vivons sont négationnistes avant même d’avoir été concentrationnaires. Les civilisations ont les prouesses qu’elles méritent. La France de Mireille Darc s’aimait comme nous l’aimions, acceptant qu’on l’épingle autant qu’elle éplinglait, un modèle de féminité ne salissant pas la mémoire des hommes qui l’approchaient, autrement dit, qu’il approchait. Mireille Darc est, elle aussi, une immortelle condamnée à mort.
Ah… je l’attendais depuis un long moment ce jour où le plus grand des Serge allait se prendre des tonneaux de merde sur sa sale gueule de youtre (sic). Nous y sommes donc. Et l’hypocrite, comme à l’accoutumée, crie au Loup-Loup dans l’objectif sournois que l’on se rediffuse en boucle et en gros plan les clichés interdits de son POpoTIN désormais défraîchi. #BalanceTonJambon. Agression à l’EHPAD : un vieil ectoplasme dégueulasse bondit sur une fillette de soixante-seize ans. #Pédogérontophilie. Ce qu’il nous reste de l’innovation « made in France » : Hara-Kiri moins le second degré. Glacial et coagulant.
Les champions de la DÉresponsaBILISATION n’arrangent rien aux affaires de l’esclave de la piraterie d’Empire. Les efforts de la démocratie allemande furent couronnés de succès : 1) grâce à l’occupation alliée en ouverture de l’après-guerre ; 2) à la victoire du bloc de l’Ouest lors d’un final tardif, ou finalement précoce, selon qu’on évoluait derrière ou devant le rideau de fer. Les Tunisiens sont de grandes filles et de grands garçons. Qu’ils agissent comme n’importe quel peuple libre le ferait dès l’instant que son oxygène vital serait menacé de corruption à l’une de ses frontières. Si, par hasard, leur retard technique en termes d’armement rendait inopérante leur sophistication, si le maniement des armes qu’on leur prêterait nécessitait, pour les sentinelles de leur État de droit, quelques saisons d’apprentissage intensif, si, par ailleurs, le temps pressait, leurs héros nationaux sauraient ce qu’il leur resterait à faire : se trouver de solides alliés, pouvant se prévaloir d’une approche systémique supérieure, capable de fissurer la chape de plomb fascislamique.
Les kadhafistes du dimanche persistent à mettre en cause l’Internationale démocratique dans l’instoppable progression de l’Hydre vitrifiante. Après avoir blâmé la Françafrique, ils continueront de lui brailler dessus jusqu’à ce qu’elle finisse par accepter de redescendre au centre de la place des Pyramides et se laisse ventouser le mamelon telle la Jeanne d’Arc d’Emmanuel Frémiet, embarrassée que Jean-Marie l’Impreux se donne ainsi en spectacle pour elle. Au reste, nos creusets humanistes seraient de moins en moins pourvus en missionnaires. Le temps n’est-il pas venu, ô, mes compagnons d’armes du dernier bastion de résistance au Grand Renversement, de rendre le flagrum ? Gavroches de tous les pays, potentiels alliés objectifs du mal protéiforme, communes victimes du PIR des salauds, plaidons ensemble non-coupables devant cette drôle de Cour pénale démissionnaire ! Refusons de souffler sur les braises du colonialisme en aidant d’irresponsables élites à griffer sur nos joues l’insigne pouvoir d’armer une idéologie que nous ne sommes jamais parvenus à tuer dans son œuf de mille ans.
Tue tôt : Si vous servez une salade César à un végétarien intolérant au gluten, il poussera dans un coin de son assiette les blancs de poulet et les tranches de pain de mie, puis attaquera. Une fois le travail de déglutition terminé, il pourra contempler les restes, qui raviront à l’occasion un hôte glouton. Lorsque je dis : « le job a été fait », à qui l’attribué-je ? Au seul président ? à toute la présidence ? à l’Élysée, mais aussi Matignon ? ne me dites pas que j’y inclus le gouvernement tout entier ? et la majorité, pas possible… ! Comment ? les élus s’étant prêtés au jeu du Grand Débat, quel que soit leur bord ? Pas tous les citoyens y ayant pris part, quand même… Si ? Mais alors, qu’entends-je donc par le reste ?
Les macronistes auraient pu agir envers les jaunistes comme le fit Assad avec le nid de coucou du néoprotocalifat : lâchement : cruellement. Ils en seraient sortis regonflés à Bloc, pour peu qu’ils eussent été transfigurés par un démiurge matérialiste, sous la baudruche d’un paradigme totalement dégonflé. Dieu merci, nous n’avons pas, cette fois, jeté les véritables oubliés du système dans le cul-de-basse-fosse de la mauvaise triade, celle d’un pétainisme transcendantal dont le rouliplanchiste de la Liberté se passe fort bien lorsqu’il est confronté à l’obligation de surmonter, dans l’urgence, l’une de ses récurrentes crises d’identité. Le job a été fait ; reste le reste : le robinage des bois avec le selfisme en plus et, par voie de conséquence, le robinage en moins. La République macronienne assumera sa réplique et poursuivra son chantier de réformes. Pour ce qui est des sections conspirationnistes de l’opposition qui auront capturé, entre les grilles de l’Élysee, l’image du squat de Méphistophélès, je crains que toute réponse que l’on apporterait à leurs revendications, d’inspiration noble, d’expiration ignoble, ne revêtissent pour elles l’aspect d’une diablerie.