En mars 2016, Mme Merkel et M. Erdogan ont conclu un accord sur les réfugiés qui allait entraîner l’Europe entière. De nombreux réfugiés, notamment syriens, tentaient alors de rejoindre l’Europe et en particulier l’Allemagne, où l’opinion publique commençait à montrer des signes d’opposition à leur accueil.
Cet accord, qui est toujours en place, stipule que la Turquie doit bloquer les réfugiés en échange de milliards d’euros versés annuellement par l’Europe.
Disons-le clairement : cet accord inutile est utilisé par M. Erdogan pour éviter les pressions européennes alors qu’il met en place un pouvoir de plus en plus autoritaire, et alimente le nationalisme en Europe.
Pour toutes ces raisons, il doit être supprimé.
Tout d’abord, il est inutile.
En effet, depuis mars 2016, l’Europe a considérablement accru les moyens de contrôle de ses frontières.
Notamment, l’UE a fondé en octobre 2016 l’Agence européenne de garde-côtes et garde-frontières, afin de renforcer et de coordonner le contrôle de ses frontières extérieures. Dotée d’un budget de plus de 300 millions d’euros pour 2017, elle dispose de plus de 400 employés, d’un corps d’intervention rapide de 1 500 personnes, de son propre équipement, et de l’autorité pour intervenir sur les frontières extérieures de l’UE en cas de crise.
Que l’on souhaite une politique plus ouverte ou plus restrictive en ce qui concerne l’accueil des migrants, l’Europe est désormais bien peu dépendante d’Etats tiers pour mettre en place et faire respecter ses choix politiques, et le sera encore moins dans un avenir proche. Ce qui vaut pour la Turquie vaut d’ailleurs également pour d’autres Etats, comme le Soudan ou l’Erythrée, dotés de régimes dictatoriaux. En clair : nous n’avons pas besoin d’eux.
Surtout, ce n’est pas l’Allemagne et l’Europe qui ont besoin d’Erdogan, pour qu’il empêche les réfugiés d’arriver en Europe. C’est Erdogan qui a besoin des réfugiés, implantés dans le sud-est de la Turquie ou le «Kurdistan turc», pour les utiliser dans sa politique d’oppression du mouvement national kurde.
En effet, à court terme, la présence de réfugiés dans le sud-est de la Turquie permet d’exercer une pression économique sur le mouvement kurde. Leur travail, au noir, représente une concurrence par le bas pour les travailleurs de la région. De plus, ce sont principalement les municipalités, kurdes, qui doivent fournir les budgets pour les camps de réfugiés.
A moyen et long terme, leur présence dans cette région permettra la transformation d’un rapport de force électoral et politique avec le mouvement kurde, en faveur de l’AKP.
En effet, lorsqu’elles auront accès à la citoyenneté et donc au droit de vote, les populations sunnites, aux valeurs conservatrices, qui auront qui plus est acquis la citoyenneté grâce à l’AKP, représenteront à n’en pas douter un soutien électoral de poids pour ce parti, transformant le rapport de force dans les urnes en sa faveur, au détriment du mouvement kurde.
Ceci explique pourquoi les réfugiés sunnites bénéficient d’un meilleur statut administratif et d’un meilleur accès aux services publics que les autres, notamment les Yézidis pourtant victimes de génocide.
Ce traitement administratif privilégié aujourd’hui pourrait bien représenter la préfiguration d’un accès prioritaire voire exclusif à la citoyenneté, donc à l’acquisition du droit de vote, à l’avenir.
L’oppression d’un mouvement national et le contrôle du territoire où il se déploie par la transformation de la composition de la population est une vieille tradition du nationalisme turc. Elle était au cœur du génocide arménien de 1915 comme des massacres et des déportations des Alévis du Dersim en 1937-1938.
Accueillir des individus qui fuient la guerre et la mort est bien évidemment incomparablement préférable au crime de masse. Il n’en reste pas moins que c’est dans la continuation de cette funeste tradition du nationalisme turc que se situe l’accueil des réfugiés et leur implantation dans les sud-est du pays par les islamistes de l’AKP.
De plus, cet accord sur les réfugiés entre la Turquie, l’Allemagne et l’Europe permet à M. Erdogan de faire du chantage aux Européens et de mettre en place avec violence un pouvoir de plus en plus autoritaire en évitant leurs pressions ou sanctions.
En effet, la répression s’accentue chaque jour davantage contre tous ceux qui se battent pour la promotion des droits humains et de la démocratie : militants, journalistes, intellectuels, artistes, avocats, fonctionnaires… Malgré cela, les pressions européennes sont minimes, et les menaces de sanctions inexistantes, alors qu’elles seraient à même d’avoir des effets puissants. La crise russo-turque enclenchée par l’abattement de l’avion russe en novembre 2015 vient le confirmer avec clarté : après l’annonce par la Russie de mesures de pression économiques et commerciales, touchant notamment au tourisme, il n’a fallu que quelques mois au président turc pour présenter des excuses à Moscou et effectuer un changement de ton et de politique vis-à-vis de la Russie.
Etant donné la force des liens entre la Turquie et l’Europe, notamment en termes économiques, commerciaux et touristiques, le doute quant à l’efficacité de pressions européennes n’est pas permis.
Malgré cela, les Européens s’obstinent à rester silencieux et à ne pas critiquer la dérive autoritaire de M. Erdogan, car ils ont peur de fragiliser l’accord sur les réfugiés.
Bénéficiant d’un réseau diplomatique de qualité et ayant parfaitement compris les faiblesses et les peurs des Européens, le président turc joue une partition de poker menteur avec une grande finesse, très éloignée de son image habituelle de dirigeant irrationnel.
Il a refermé sur les Européens un piège pernicieux : le manque de pressions européennes lui permet de déployer avec permissivité son projet autoritaire. En particulier, il impose la censure sur les agissements de l’Etat, notamment de l’armée, dans le sud-est de la Turquie. Ce manque d’information empêche les Européens de comprendre avec acuité sa relation de dépendance vis-à-vis des réfugiés dans cette région. Cette incompréhension lui permet de faire chanter les Européens par rapport aux réfugiés et d’éviter toute perspective de pression ou de sanctions.
Ainsi, les démocraties d’Europe, au premier rang desquels l’Allemagne, font preuve d’incompréhension et de faiblesse vis-à-vis de ce qui pourrait bien être un régime dictatorial en constitution à ses frontières même. Cette faiblesse contraste avec l’affichage de force de ce régime. Ceci contribue à l’attrait exercé par les régimes autoritaires au détriment des systèmes de démocratie libérale, et alimente ainsi le nationalisme en Europe.
Sous-entendu de cet accord, le manque de souveraineté dont souffriraient les Européens, qui seraient incapables de faire respecter les politiques qu’ils ont choisies sans l’aide d’Etats comme la Turquie, est un des éléments-clefs du discours nationaliste et anti-européen, qui sort ainsi renforcé par le maintien de cet accord.
On voit ici comment l’alliage d’islamisme et de nationalisme que représente l’AKP en Turquie, et le nationalisme en Europe s’alimentent mutuellement.
Ainsi, l’accord sur les réfugiés avec la Turquie doit être supprimé.
Cette suppression doit être accompagnée de pressions européennes pour mettre fin à la persécution de tous ceux qui se battent pour la démocratie et les droits humains en Turquie. Ces démocrates réclament des sanctions contre leur pays et la continuation des négociations avec l’UE, afin d’éviter le basculement de la Turquie dans la dictature. Ecoutons-les et soutenons leurs demandes.
L’Allemagne a eu un rôle déterminant dans la négociation et la conclusion de l’accord sur les réfugiés avec la Turquie. Elle porte par ailleurs une responsabilité historique dans la lutte contre l’autoritarisme et pour la promotion de la démocratie. Elle se doit donc de montrer la voie et de supprimer cet accord.
C’est pourquoi nous appelons les citoyens et les partis politiques d’Allemagne à prendre clairement position dans ce sens.
Ce qui est en jeu, c’est la liberté et parfois la vie de dizaines de milliers de démocrates en Turquie. C’est l’avenir de la démocratie, là-bas comme ici.
Ah oui! au fait… cent pour cent d’accord avec Beate Klarsfeld sur les conséquences, non seulement nulles en terme d’efficacité, mais parfaitement contreproductives de l’accord germano-turc sur la fermeture des vannes migratoires. Évitons-nous une autre canonnade d’Alger. Le démantèlement tardif de l’empire ottoman repoussa de plusieurs décennies celui du nôtre. Alors, GRANDs DIEUx! prenons garde à ne jamais relâcher nos intentions. Préserver ses acquis civilisationnels n’est pas, je vous l’accorde, une sinécure. Devoir les reconquérir pour les avoir connement abandonnés au logiciel d’analyse éthologique d’un ennemi de la civilisation éthique, c’est ce que nous appelons le talon d’Achille du génie occidental.
Au chat d’Orsay qui, comme je peux le constater, n’aura pas mis longtemps avant d’ouvrir son deuxième œil : Parce qu’elle cherche à construire une fontaine de paix pour des raisons autrement plus existentielles que la plupart d’entre nous, la Haganah ne laissera jamais personne convertir Jérusalem en capitale soviétique. Ce n’est pas en la camouflant sous forme de villepine qu’on lui fera avaler la pilule de védrine. Rome ne sera pas éviscérée. La Mecque veillera, nous n’en doutons point, à ce que son intégrité territoriale soit respectée par l’acommunauté internautique. Et Machiavel se méfiera de ce que l’intelligence opaque ne profite pas trop aux nostalgiques du goulag, toujours prompts à identifier leur propre boulet au creux de la fronde de David.
De la Lune à la Terre : Nous sommes heureux d’apprendre qu’aucun hiatus idéologique n’entame l’union de ces piliers du monde libre que demeurent l’Amérique de Trump et la France de Macron face à la nécessité de combattre les cavaliers de l’Apocalypse verte sur tous les théâtres d’opération où ils s’organisent. Je ne doute pas que ces deux grands leaders prendront toutes les dispositions qui s’imposent en vue de la préservation des lieux saints menacés de connaître le sort de la basilique Sainte-Sophie de Constantinople ou de la Grande Synagogue d’Alger, à commencer par une demande de rupture immédiate, adressée au successeur du prix Nobel de l’AP, avec le méthodisme puristement et simplistement fasciste de son prédécesseur. Les réformateurs de l’islam doivent se montrer intraitables avec ces planches pourries de l’islam qui appellent à faire couler le sang des Juifs dont les pieds immahométants ont eu le malheur de souiller le mont du Temple. C’est pourquoi je crains fort que la tournée mondiale contre le terrorisme amorcée par la fine équipe de Hassen Chalghoumi, si valeureuse qu’elle soit, n’atteigne pas son but aussi longtemps que les soldats du califat ultime appréhenderont leur Adversaire sous les traits du terroriste ultime. Le monde attend que les planches du salut de l’islam inscrivent leurs pas dans ceux des éclaireurs du jubilé de l’an 2000. Un mea culpa pour les traites négrières. Un mea culpa pour les martyrs du Jihâd. Un mea culpa pour les victimes du viol conjugal. Un mea culpa pour le détournement des sources coraniques. Un mea culpa pour la promesse d’État de droit faite aux indigènes des colonies occidentales et aussitôt trahie par autant de régimes pan-nationalistes qui, sous couvert de décolonisation, ne songeaient qu’à assurer leur maintien perpétuel au pouvoir temporel grâce à une alliance objective contractée, dès le premier massacre, avec leurs frères panislamistes.
Bande d’idiots supprimé cette accord c’est recevoir des milliers de migrants l’Europe sera envahi vous signez votre arrêt de mort ! La Turquie donne la nationalité aux syriens car en 2023 prendra fin le traité de Lausanne et la Turquie pourra récupérer une partie de la Syrie. Il sera plus facile de récupérer les territoires sans trop de tensions si Erdogan donne la nationalité aux syriens.