Je lisais Charlie Hebdo à l’époque du meurtre d’Ilan Halimi. Je me souviens d’une tribune bouleversante écrite par Philippe Val à la mémoire de cet innocent. Je me rappelle aussi le Manifeste des Douze, qui dénonçait le « nouveau totalitarisme » islamiste. J’étais juif, j’étais français, je croyais à ces valeurs qu’on appelle humanistes et j’aimais la place accordée par l’hebdomadaire au dessin et surtout au rire, volontiers tonitruant et irrévérencieux. Aujourd’hui ces mêmes « Ultimi Barbarorum » que Val dénonçait alors ont massacré Charlie, des Juifs et des policiers, c’est-à-dire des gardiens de la paix républicaine. Cette double, cette triple haine et le choix de ces cibles sont de terribles signes à la force desquels je ne peux me dérober : j’ai aimé Charlie parce que c’était la quintessence d’un certain esprit français, peut-être de cette gaminerie dont Hugo dit, dans Les Misérables, qu’elle est la marque de Gavroche et aussi celle de Voltaire ; je l’ai aimé également parce que son irrévérence allait bien à ma judéité. Cette semaine, les mêmes ont tué l’équipe de Charlie qui faisait depuis plusieurs années œuvre de réconfort et de résistance, et de simples Juifs dans une épicerie kasher, coupables d’être ce qu’ils étaient.
Pour rendre intelligible le propos qui va suivre, j’aimerais préciser que si je suis juif, je ne me pose pas en éternelle victime. On n’est pas en soi victime ou bourreau. Il y a quelques mois un crime abominable était commis en Israël, au nom de ma religion, pour « venger » trois enfants du peuple auquel j’appartiens, dans une ville et un pays que j’aime, auxquels, bien que français, je suis irrémédiablement lié. Le meurtre et la torture d’un enfant, coupable, lui, aux yeux d’enfoirés juifs, d’être arabe. J’ai protesté mais j’ai surtout écrit à l’époque que je me sentais concerné. J’ai écrit, et je le pense encore, que j’étais responsable de ce crime. Responsable, oui, car c’était précisément en mon nom qu’il avait été commis. Que ses auteurs fussent de savants talmudistes ou des ignorants en matière de judaïsme m’importait peu : ils étaient juifs et agissaient en tant que tels. J’étais partie prenante, j’ai essayé, avec beaucoup des miens, de hurler mon chagrin et ma colère. J’ai écrit à l’époque que les rabbins ayant fanatisé ces jeunes méritaient, ne serait-ce que par mesure de sécurité, le sort d’Ahmed Yassine. Je le maintiens.
En d’autres termes, non, les « amalgames » ne me font pas peur. Profondément juif, je me sens aussi profondément coupable du mal que peuvent faire d’autres Juifs, à plus forte raison s’il est fait au nom de ce qui nous unit – et il se trouve que cette idée est au cœur de l’identité juive. Aussi, rien ne me hérisse tant que cette peur des « amalgames » qui empêche de penser et de se remettre en question. Dire que les frères Kouachi ne sont pas l’islam n’a aucun sens. Ils étaient bien un visage de l’islam, au même titre que le digne Français d’origine maghrébine dont je partage le destin de citoyen, que son grand-père, vaillant immigré qui a construit la France des Trente Glorieuses et pour qui la religion n’aura jamais été affaire de contrainte, au même titre qu’Averroès, au même titre que les Mille et Une Nuits, au même titre d’ailleurs que le musulman chiite détesté autant par ces monstres que les Juifs et les « Croisés ». Mais dire que « ça n’est pas l’islam » parce que l’islam serait d’abord Averroès ou Ibn Arabi, parce qu’avant d’être cette nuit, l’islam serait d’abord lumière, dire que l’Etat Islamique n’est pas l’islam, que Ben Laden n’est pas l’islam, le répéter pour se rassurer et pour éviter les « amalgames », cela a autant de pertinence que de dire : « Torquemada, ce n’est pas le catholicisme ». Torquemada n’épuise certes pas le catholicisme, Torquemada n’est pas tout le catholicisme, Torquemada n’est pas plus le catholicisme que Monseigneur Saliège mais Torquemada fut bien, à un moment, l’un des visages du catholicisme. L’Eglise catholique le sait et a su en tirer de nécessaires conséquences.
Que toute la civilisation islamique ne se réduise pas à l’ « Etat » qui revendique ce nom, à Mohammed Merah ou aux assassins de la semaine dernière, il faudrait être stupide pour le nier. Ou complètement ignorant. Il fut un temps où l’islam philosophait bien plus que l’Occident, où en son sein des poètes – qui frôlaient parfois l’athéisme ou montraient à tout le moins peu de révérence envers le dogme – versifiaient et chantaient l’amour, le vin, les femmes. Un temps, certes, où Arabes, Berbères et Persans enseignaient les mathématiques et l’esprit critique à la chrétienté. Et l’islam a conservé en quelques endroits l’esprit de paix et de pluralisme qui l’inspirait alors. En vérité, personne ne nie cela. Le problème est que lorsque des crimes de grande ampleur sont commis dans une société, elle a le devoir, aussi brillante soit-elle, de se remettre en question. Après la Shoah, puis lors de la décolonisation, le monde occidental a interrogé ses propres fondements, qu’ils fussent philosophiques, religieux, techniques, politiques, esthétiques… Nous sommes les enfants de ça. J’irais plus loin d’ailleurs : la force de l’Occident est d’avoir toujours su le faire. Lorsque les Conquistadores ravageaient l’Amérique à peine découverte, un Las Casas protestait, racontant les viols, les tortures, les meurtres et les pillages, informant les Occidentaux, au nom même de ce qui les fondait, du génocide en cours. Au nom de l’Occident, criminel certes, mais en son nom tout de même. Au nom de l’Occident esclavagiste, on a aboli l’esclavage. Et au nom des valeurs de la République, c’est la même logique, des « Justes » français ont sauvé des Juifs, français ou étrangers, que des policiers, français comme eux, conduisaient à la mort. Y eut-il des Las Casas pour protester contre les razzias et l’esclavage exercés au nom de la shahada, y eut-il des Voltaire pour dénoncer le statut des dhimmis en islam ? Je l’ignore mais je sais qu’il en faudrait aujourd’hui, bien plus et dans tout le monde musulman.
Bien sûr, il y a des condamnations, y compris de très courageuses. Il y eut l’admirable prêche de l’imam de Bordeaux, il y en eut d’autres. Des musulmans sont descendus dans la rue ce dimanche, sans doute nombreux. Mais d’abord trop fréquentes sont les réactions complaisantes à l’égard des barbares. Les enseignants en témoignent : trop de fois on a violé la minute de silence consacrée à Charlie, dans des écoles laissées à l’abandon par la conjonction du pédagogisme « de gauche » et du manque de moyens financiers – et on n’ose imaginer ce qu’il serait advenu d’un tel hommage rendu aux victimes juives de Coulibaly. Il y a les élèves des écoles, il y a Twitter et Facebook, il y a ces propos entendus dans les rues ou dans les mosquées et que la presse a su relayer : non, le consensus n’existe pas pour condamner la barbarie chez les musulmans de France.
Ensuite, la réaction, pour positive qu’elle soit, a tardé. On est descendu pour Charlie : fort bien. Je n’avais pas vu grand monde pour les victimes de Merah et je n’ai vu personne pour dénoncer le génocide en cours en Syrie et en Irak. Si, j’avoue avoir croisé un cortège de onze Kurdes lors d’un passage à Marseille cet été : étaient-ils plus nombreux à Paris, et accompagnés par plus de Français de leur confession, je l’ignore mais j’en doute sérieusement. Ensuite, jusqu’à présent, le discours le plus souvent entendu fut apologétique. Ce n’est pas l’islam, disaient les modérés, c’est l’islamisme, l’islam n’est en rien concerné par tout ça, ce sont des « extrémistes » et non des musulmans. Discours dirigé vers les non-musulmans dont il fallait se ménager la bienveillance – et on peut concevoir ce qu’il y a d’affreux à être accusé de crimes auxquels on n’aurait jamais pensé sous prétexte qu’on partage la même religion, peut-être de vagues croyances ou traditions, quelques mots, que ceux qui les ont commis. Mais ce qui a manqué jusque récemment était un discours tourné vers soi, une autocritique, une prise de conscience comme celle à laquelle appelle depuis quelque temps un Abdennour Bidar par exemple, dans sa Lettre au monde musulman. Un discours tourné vers soi en tant que « modéré » et vers les islamistes aussi, plutôt que vers le reste du monde. Car si, l’islam est bien concerné, sinon tout l’islam, du moins ses sources et ses valeurs, dans la mesure même où elles sont revendiquées par les criminels. L’islam a permis ça : il doit s’interroger. Qu’il y ait des « gens bien », qu’ils soient même plus nombreux ne fait pas de doute mais il ne fait pas de doute non plus qu’ils appartiennent à la même société et à la même culture que les criminels islamistes : ils doivent donc, eux aussi, individuellement, s’interroger.
Cela est d’autant plus vrai que l’islam « modéré » a une grande part de responsabilité. Je me souviens du Procès des Caricatures. Avec des amis, nous avions décidé de nous y rendre plutôt que d’aller en cours : il nous semblait que quelque chose d’essentiel se déroulait là. Ce procès, s’il nous a permis d’apercevoir et même de parler avec quelques fous furieux de l’islam radical venus aussi y assister, tel ce converti qui disait vouloir mourir pour son « prophète », c’étaient bien des musulmans « modérés », et non des islamistes, qui avaient décidé de l’intenter à Charlie Hebdo. A ce propos, le triste spectacle de l’islam « modéré » complice des salopards est subtilement exposé dans le film Timbuktu, qu’il faut plus que jamais aller voir : le religieux « moderne » y parle tout de même la langue des islamistes ; même s’il ne le pratique pas, il dit comprendre leur djihad. C’est ce que font nombre de ces prétendus « modérés », consciemment ou non. Aujourd’hui, ils « condamnent » les « délires de groupes terroristes se prévalant injustement de l’islam » tout en mettant lesdits « délires » sur le même plan que les « provocations » de Français libres. Je cite là les mots abjects d’hypocrisie d’un homme, représentant de l’islam de France, qui voulait faire taire Charlie et dit maintenant pleurer ses morts.
A force de ne « pas faire d’amalgames », ceux qui abusent depuis des années de cette misérable antienne ont renoncé à s’interroger comme ils le devaient. Ces musulmans dits « modérés », se drapant depuis si longtemps dans leur dignité, nous assènent leurs discours lénifiants sur l’islam « religion de paix », que les Ben Laden et les Merah n’auraient pas comprise ou ne pratiqueraient pas vraiment. « Ils n’ont pas lu le Coran », nous disent-ils, ce qui est peut-être vrai dans le cas de Merah, certainement pas dans celui de Ben Laden naguère, d’Al Baghdadi, « calife » et chef de l’Etat Islamique, aujourd’hui. Mais ces discours sont commodes, ils évitent de se remettre en question : mauvaise foi.
D’ailleurs, ces « modérés » ont-ils souvent beau jeu d’ajouter, les « extrémistes » avec lesquels il ne faut pas « faire d’amalgames », ne le seraient jamais devenus s’ils n’avaient pas été « humiliés » par la société française, ou jadis « opprimés », « colonisés ». Alors au passage, je note que la bien-pensance française et mondiale, cette idéologie dont chez nous un Plenel a décidé d’être le nom, aime à essentialiser l’islam, tentant de nous faire oublier que les Arabes ont aussi colonisé et opprimé (les Berbères par exemple, les Noirs d’Afrique, réduits par millions en esclavage…), ou que l’islam, ce fut aussi l’impérialisme ottoman et c’est aujourd’hui celui du Golfe, immonde à souhait. Ce faisant, les Plenel n’aident pas les musulmans : ils veulent plutôt les empêcher de se dépasser, de s’atteindre dans l’autocritique.
Alors je réclame le droit, en tant que Juif et en tant qu’Occidental, moi pour qui l’autocritique est à toute société sa condition d’existence et de pérennité, d’exiger des musulmans « modérés » la même colère et le même questionnement que ce que j’exprimais il y a quelques mois au sujet d’un crime juif. Rien de plus. Qu’ils se sentent concernés, mais qu’ils arrêtent de dénoncer ces « mauvais-musulmans-qui-salissent-l’islam-et-qui-n’ont-pas-lu-le-Coran » comme l’a encore fait tout récemment leur « Frère Tariq ». En outre, je me suis interrogé sans complaisance sur ce qui pouvait enfanter, dans le judaïsme, violence et dogmatisme, je cherche à regarder en face les sources de ce mal, les sources de ce meurtre épouvantable par exemple, dans les textes mêmes qui me fondent et que je révère, et je le fais non pas comme le savant que je ne suis pas, mais comme un Juif ordinaire, respectueux des traditions, « croyant » si ce mot a un sens dans le judaïsme. Ce que je fais, chacun peut le faire, et c’est aussi, à plus forte raison, la rude tâche des grands d’une tradition. Eh bien ! Je conseillerais aux musulmans de faire de même : leur pratique peut être pacifique, conviviale, généreuse, il n’en demeure pas moins que dans ces textes qu’ils ne connaissent pas forcément sur le bout des doigts, il y a le meilleur et le pire. Qu’ils se réconfortent en lisant le meilleur, mais qu’ils étudient le pire pour mieux le prévenir ou mieux y remédier. Et s’ils le connaissent et qu’ils ne sont pas de mauvaise foi, qu’ils ne cherchent pas à le voiler, mais plutôt qu’ils l’exposent et le déconstruisent, de peur qu’il ne leur saute, qu’il ne nous saute un jour au visage.
Il faut plus de gens qui se sentent concernés et non pas seulement cette fois-ci mais à chaque fois que cela se produit, des musulmans, « modérés » ou non, pourvu qu’ils ne soient pas de mauvaise foi. Il y en a d’ailleurs et on commence à les entendre, des croyants ou bien des athées de culture musulmane. Il faut les saluer, les choyer, les appuyer : les Sifaoui, les Bidar, les Chebel, les Sansal, les Daoud, les Chalghoumi, ou feu Abdelwahhab Meddeb. Mais cela ne suffit pas. Nombreux, très nombreux à manifester pour les Palestiniens ou plutôt pour le Hamas, où étaient les musulmans du monde et de France lorsqu’on éventrait des yézidis et lorsqu’on crucifiait des chrétiens d’Irak ? Lorsqu’on enterrait des villages entiers vivants ? Lorsqu’on violait des fillettes de cinq ans au nom de leur Coran de paix ? Lorsqu’on les vendait en esclavage, il y a quelques semaines, en ce moment même ? Lorsque des milliers d’innocents étaient massacrés, en Irak, en Syrie, au Soudan, au Nigéria et ailleurs ? Savent-ils qu’au nom de leur religion on a, au Nigéria justement, rasé seize villages et massacré deux mille personnes la seule semaine dernière ? Tant que la prise de conscience ne sera pas collective, massive, enragée, tant que les modérés et les leaders ne troqueront pas leur mauvaise foi contre un vrai courage, il faudra craindre que ça continue. Et les « amalgames » auront bel et bien lieu.

9 Commentaires

  1. Article magnifique mais qui exclut nos hommes politiques, de droite comme de gauche, et les médias de leurs responsabilités et de leur culpabilité. En défilant aux côtés de terroristes, en déclarant une journée de deuil national, en donnant de « notre » argent à Charlie Hebdo ils deviennent complices, et nous avec de l’assassinat de français qui n’auront, eux, pas le droit à une journée de deuil national.

  2. Un texte à première vue intéréssant, mais qui perd toute crédibilité du fait d’un argument de mauvaise foi.
    « Il y a quelques mois un crime abominable était commis en Israël, au nom de ma religion ».
    C’est faux, le procès a eu lieu, le mobile de ce crime était raciste et pas religieux. Les assassins n’ont pas commis ce crime au nom de Dieu ni du Judaïsme mais pour venger 3 jeunes Juifs assassinés. Un acte raciste donc, commis au nom du peuple Juif mais certainement pas de la religion Juive. Dans la même teneur, l’affirmation « des rabins auraient endoctriné ces criminels » n’est supporté par aucune référence. C’est une invention de l’auteur.

    La figure du style, « Je suis dans la même situation que les musulmans, et j’attends d’eux qu’ils réagissent de la même manière que moi. » est un argument très faible.
    Malheureusement, voilà un article supplémentaire qui affaiblit un message pourtant juste par manque d’honêteté intellectuelle.

  3. Beaucoup de choses sonnent très justes et pertinentes dans votre article et j’ai même pensé le diffuser. Je partage votre sentiment que l’Islam doit faire un retour sur lui même comme le disent les intellectuels musulmans que vous citez. Mais vous vous donnez vous même en exemple et c’est là que le bât blesse. Je suis heureuse d’apprendre que vous avez manifesté clairement votre horreur de ce qui s’est passé à Gaza il y a quelques mois. C’était courageux de votre part mais vous avez dû vous sentir assez seul. Car je n’ai pas à cette époque vu ou entendu les Français de religion ou de tradition juive manifester en masse leur rejet dans les rues de Paris ni s’exprimer dans les médias. Et on ne le les a pas sommé de le faire. Les esprits éclairés ont du mal à se faire entendre et les remises en question ne sont pas suivies par la majorité. C’est la même chose partout. C’est pourquoi il faut rester modeste dans les injonctions que l’on peut faire à ce que l’on appelle les majorités silencieuses dont on peut seulement espérer qu’elles évoluent lentement.

  4. Eve,
    J’espère que vous vous êtes exprimée maladroitement. C’est un texte très pertinent, accessible à tous qui ont envie de comprendre.
    Encore faut-il le partager.

  5. Merci pour cet article très instructif et qui pose en effet des questions essentielles…

  6. Je n’ai jamais approuvé la revue Charlie Hebdo !
    Ses dessins odieux, n’avaient rien d’intellectuel et ils donnaient la nausée .
    Le général De Gaule avait liquidé la revue Hara Kiri,mais elle fut vite remise à jour sous le nom de Charlie Hebdo.

    Résultat : des hommes assassinés pour du vent et qui ont semés une révolte inattendue; de plus ils ne pourront jamais revenir en arrière pour régler leur vie sur terre .
    Mais les hommes sont insensés et renouvellent leur tragique erreur.

  7. Tout cela est super joli: 20/20 à la dissertation magnifique, illustrée, référencée, structurée…

    « Vous noyez un peu votre propos dans un lyrisme qui délaye l’essentiel ».
    Vous écrivez pour faire avancer les choses ou pour écouter en résonner dans ces belles phrases? Qui va vous lire de tous ces musulmans auxquels vous vous adressez?!

    Il est urgent d’être efficace et dire des choses simples, claires et constructives…
    Vous dites des choses pertinentes, justes et NÉCESSAIRES, mais vous parlez pour vous-même, dommage!
    N’oubliez pas que l’effort d’écrire sur des sujets aussi graves n’est pas juste une exercice littéraire, il se fait POUR QUELQU’UN, et EN VUE DE…