Imaginons qu’en mai 1948, lors de la proclamation de la création de l’Etat d’Israël par Ben Gourion et ses compagnons, il n’y ait pas eu, dans le territoire souverain du nouveau pays, une seule personne ne se définissant pas comme juif, pas un seul arabe palestinien, pas un druze et pas un circassien. Comment aurait-on nommé alors le nouvel Etat ? Dans la déclaration d’indépendance, cela a été exprimé de façon claire et juste : « Nous proclamons la fondation de l’Etat juif dans le pays d’Israël, qui portera le nom d’Etat d’Israël ». Cette déclaration nomme clairement le nouveau pays : Israël parce que Eretz Israël est le nom de son territoire et « peuple d’Israël » est le nom d’origine du peuple, nom qui selon les écrits de la Bible lui a été donné par Dieu en personne et lui a, pendant des centaines d’années, servi de nom exclusif avant que ne se rajoute à lui, sans jamais le remplacer le nom de « Juif » ou de « peuple juif ». Et donc, pendant des milliers d’années, le nom d’Israël ou peuple d’Israël est resté le nom dominant, si ce n’est complètement exclusif, dans les prières et dans nombre des textes canoniques et centraux du peuple. En effet, si aujourd’hui Moïse, Samuel et Saul, les juges, les rois et les prophètes sortaient de leurs tombes et qu’on leur demandait « s’il vous plait messieurs, identifiez vous, qui êtes vous ? ». Ils répondraient : « Nous sommes des Israéliens ou des fils d’Israël ». Et si on revenait vers eux pour leur demander : « Et qu’en est-il de votre « caractère juif » ? Ils répondraient : « Nous ne comprenons pas ce que vous voulez dire. »

Ceux qui pensent qu’il y a dans le nom « Israël » ou « Israélien »  quelque chose de cananéen1 qui annule tout ce qui provient de l’essence et de la culture juive issue des milliers d’années d’exil se trompent. C’est plutôt le contraire. Israël est un terme qui inclut plus l’histoire et la culture du peuple que le terme de juif. Israël est aussi le nom d’origine, universellement utilisé par les autres peuples dans leurs sources religieuses, alors que l’appellation de juif n’est pas unique, elle change d’une langue à l’autre et connaît des variantes différentes même parmi les Juifs qui parlent des langues différentes. Le nom de « Juif » dépend dans beaucoup de cas d’une interaction, la plupart du temps négative, avec les autres peuples (en écho au souvenir de Juda,) à la différence du nom d’origine du peuple tel qu’il se définissait en Erets Israël et encore pendant la longue période d’exil.

C’est pourquoi même si en 1948 il n’y avait pas un seul citoyen non juif dans le territoire du nouveau pays, il ne serait venu à l’esprit de personne de nommer ce nouvel Etat « la Juive » ou « la Judée » et certainement pas « Tsion » (synonyme de Jérusalem). D’autant plus que l’origine du nom «  Juif » se trouve dans la tribu de Yehouda et se rapporte à l’une des douze régions d’Erets Israël habitées par des Juifs même à l’époque du second temple puis pendant la période de la Mishna, et pour une raison ou une autre, ce nom partiel a désigné parfois aussi tout le peuple.

En conséquence la décision évidente de désigner en 1948 Israël comme nom de l’Etat a été naturelle et juste. Aurait-il fallu nommer ce nouvel Etat « Etat d’Israël » et pas simplement « Israël » comme la France, le Danemark, la Thaïlande ? On peut supposer qu’ici le mot « Etat » trouve son origine dans l’association faite par Herzl dans le titre de son livre « l’Etat juif 2». Mais sur un plan logique rien ne justifiait de ne pas formuler la phrase de la déclaration d’indépendance ainsi : « Nous proclamons la fondation de l’Etat juif dans le pays d’Israël, qui portera le nom d’Israël ». En effet, jusqu’à maintenant on utilise parallèlement et réciproquement le nom d’Israël et celui d’Etat d’Israël sans aucune différence significative entre eux.

Et dans la situation hypothétique, où il n’y aurait pas un seul non juif dans les limites de l’Etat d’Israël, aurait-on encore besoin d’insister en précisant « un Etat démocratique israélien » comme nous le répétons aujourd’hui d’une façon contrainte « un Etat juif démocratique ». Il me semble que non. Ni les Danois, ni les Italiens, ni les Irlandais, ni aucun des autres peuples ne doivent mettre l’accent, comme en un acte conjuratoire, « un Etat danois démocratique »  ou « un Etat italien démocratique » ou « un Etat américain démocratique ». Le complément « démocratique » n’est pas nécessaire comme adjectif supplémentaire.

Une question supplémentaire se pose alors : Est-ce que la dénomination exclusive Israël ou Etat d’Israël conserve encore le sionisme de l’Etat, c’est-à-dire la loi du retour qui est l’unique expression pratique et légale du principe sioniste ? Absolument oui. Il n’est pas nécessaire d’insister et de dire « Etat juif » ou « Etat du peuple juif » pour exprimer la validité de la loi du retour. Au contraire quand nous disons que l’Etat d’Israël est aussi un Etat sioniste, nous exprimons de façon évidente un processus par lequel nous proposons aux Juifs de la diaspora de se transformer en Israéliens, c’est-à-dire de revenir aux sources et à la totalité de leur judaïsme à la fois dans son territoire, son histoire et son expérience vécue dans un cadre qui les engage. Et voici que cette notion israélienne est aujourd’hui une notion qui est aussi vivante et vraie dans l’expérience des Juifs en diaspora, et la question est comment la transformer de la théorie à la pratique.

A ce propos, la loi du retour est le fondement moral de la décision des Nations Unies de novembre 1947 de créer dans une partie de la Palestine un Etat israélien souverain pas seulement pour les six cent mille juifs qui y habitaient à cette époque, mais un Etat qui serait ouvert à tous les Juifs qui voudraient s’y installer. Sur un plan moral, cette règle est encore valide jusqu’à aujourd’hui. En effet il n’est pas possible que celui qui est arrivé ici en vertu de la loi du retour, ou ses parents, ferme après lui la porte qui s’est ouverte devant lui. Et de même dans l’Etat palestinien qui naîtra, il y aura à juste titre une loi du retour pour tous les Palestiniens dispersés dans la diaspora palestinienne.

Pourquoi alors y-a-t-il ces dernières années un processus opposé à ce qui est écrit dans la déclaration d’indépendance ? Comment la phrase « Nous proclamons la fondation de l’Etat juif dans le pays d’Israël, qui portera le nom d’Etat d’Israël » s’est-elle renversée en une phrase où l’on entend « Nous proclamons que l’Etat d’Israël est un Etat juif ou un Etat juif démocratique » ? La raison de ce renversement est ancrée dans plusieurs causes mais en premier à la présence croissante et respectable d’une minorité nationale palestinienne au sein de l’Etat d’Israël.

Pour défendre en apparence notre identité face à la minorité nationale arabe palestinienne en Israël, nous élaborons une combinaison qui devient une sorte de conjuration magique « Un Etat juif démocratique ». Juif pour garantir notre identité vis-à-vis de l’identité palestinienne qui se trouve en nous, démocratique pour apaiser les Arabes au sujet du maintien de leurs droits civils. Mais cette combinaison sert-elle vraiment les deux côtés ou ne devient-elle pas une combinaison nuisible aussi bien pour les Juifs israéliens que pour les Arabes israéliens. Selon la formule contestataire et ironique de Ahmed Tibi3 : « L’Etat d’Israël est juif pour les arabes et démocratique pour les juifs ». L’affaiblissement continu des notions d’Israël ou d’israélien au profit des notions de juif et de palestinien constitue-t-il une évolution juste aussi bien pour les Juifs israéliens que pour les Arabes palestiniens israéliens ?

Les problèmes posés par l’expression « Etat juif démocratique » sont nombreux, d’où la tentative de les contourner ou des les atténuer avec d’innombrables articles et journées d’études.

Le premier problème concerne la notion de « Juif »  qui porte éminemment à confusion. La notion de « Juif » est principalement une notion d’appartenance nationale et non d’appartenance religieuse. Même dans la Halacha4 il est dit qu’est juif celui qui est né de mère juive et il n’est pas dit que le juif doit croire en la Thora pour être considéré comme juif. C’est pourquoi si l’on veut suivre une logique précise, il n’est pas juste de mettre dans la même catégorie – catholique, musulman, bouddhiste et juif – , mais il serait juste de dire catholique, musulman, bouddhiste et juif religieux ou juif croyant.

Sur un plan purement logique, seule la combinaison suivante est exacte : français, chinois, anglais, juif. La religion juive est un élément facultatif dans la définition de juif de la même façon que le catholicisme ou le christianisme est un élément facultatif dans celle d’un italien, d’un anglais ou que l’islam dans celle d’un égyptien. Ceci a été absolument prouvé pendant les deux siècles de laïcité juive.

Au moment où  l’on utilise de façon inflationniste la notion « Démocratie juive », on ajoute, consciemment ou pas, un élément religieux à la notion de l’Etat, ce qui est contraire aux faits. L’Etat d’Israël est dirigé par ses citoyens et non par une quelconque institution religieuse. Tout ce qui a été transmis à des institutions religieuses en Israël l’a été par le bon vouloir du pouvoir civil et pour des calculs de coalition politique ou autres. Et l’autorité qui a donné le pouvoir de reprendre tout ce qu’elle a donné. Le soutien de l’Etat à des institutions religieuses existe dans beaucoup d’autres lieux dans le monde. Israël n’est pas une exception quand elle utilise des symboles religieux comme les fêtes dans le tissage de sa vie quotidienne.
C’est pourquoi l’association « Etat juif » même avec l’adjonction soi-disant de la police d’assurance « démocratique » est perçue à priori de façon hostile et aliénante par les citoyens de l’Etat qui ne sont pas juifs parce qu’ils entendent, qu’on le veuille ou non, ce que nous entendons dans l’expression « Etat musulman ». Et même si on atténuait celle-ci avec l’expression « démocratique » dans une formule « Etat musulman démocratique », cela ne neutraliserait pas encore l’aliénation fondamentale des non musulmans vis-à-vis de cet Etat.

De plus, l’expression « Etat juif » avec la connotation religieuse qui l’accompagne, contraint les citoyens non juifs d’y opposer fermement leur autre religion, musulmane ou chrétienne, comme une définition de leur identité différente. Alors que l’expression « Etat israélien » avec l’ajout « démocratique » ou même seulement « Etat israélien » crée un rapprochement et une association avec cet Etat.

Pour le palestinien ou le druze, le musulman ou le chrétien, la citoyenneté israélienne, qui s’exprime aussi dans le cadre de la vie, dans la langue hébraïque et aussi bien entendu dans la relation profonde et commune à la patrie, octroie une certaine participation même dans « l’israélité » nationale historique, de la même façon qu’un juif français, qui considère sa « francité » seulement dans son aspect civil, est associé à l’identité nationale française historique telle qu’elle s’est constituée pendant des générations.

Le mot « démocratique » qui se trouve dans la notion « Etat juif démocratique » est parallèlement faible et problématique dans la défense des droits des minorités comme par exemple les lois discriminatoires sur les terres du Keren Kayemet5. Alors que le « démocratique » qui se trouve dans l’expression « état israélien démocratique » est de façon naturelle beaucoup plus fort dans la défense des droits des Israéliens qui y sont associés. Non seulement les Juifs ne doivent pas être les seuls à défendre en apparence la démocratie pour les Arabes, mais tous les Israéliens qui veillent pour eux-mêmes sur la démocratie selon des critères civils universels. A première vue, il s’agit seulement d’un changement de mot. Il ne résout évidemment pas en soi les problèmes essentiels qui augmentent et s’aggravent dernièrement du fait de la droite nationaliste, mais il crée une base commune sur laquelle il sera plus juste de commencer les réparations.


Un texte traduit par David Chemla.

18 Commentaires

  1. L’état juif a rassemblé deux contradictions : démocratie et racisme (voir les statistiques faites par le journal Haarets concernant l’acceptation ou non d’élève arabe dans une même classe que les juifs).
    Avec des lois très proches de l’apartheid (cf. rapports de Amnesty International sur le partage de l’eau si pour ne citer que cela source : http://www.amnesty.org/fr/library/asset/MDE15/027/2009/fr/0ccac2b7-d0cc-40a4-866d-9cb1e7e615ac/mde150272009fr.html), on se demande du bien fondé démocratique de cet état (puisque de mémoire, les occidentaux dénomment Israël comme une démocratie dans la jungle des dictatures).
    Bref, je pense que vous défendez une cause perdue d’avance.

  2. Il a tort.
    Jérusalem est juive et appartient à l’état juif.
    Depuis 1967, tout le monde juif et non-juif peut se rendre sur leurs lieux de culte sans problème, ce qui n’a pas été le cas avant.
    Cela suffit !
    En qualité de juive dois-je revendiquer un morceau de la Mecque où plusieurs tribus juives y demeuraient avant que le prophète sanguinaire ne décrète que les Yaouds sont un peuple maudit, descendant de porcs et de singes ?
    Une capitale juive et ouverte à tous, ce n’est donc pas possible ? Rome, la Mecque ok mais Jérusalem juive non, pas encore.
    Il y en a marre de ne rien accorder aux juifs. Combien de siècles encore devront ils rendre des comptes avant d’être en sécurité chez eux ?
    Plus de 600 fois dans la Torah, la capitale du Roi David est nommée. Pas une seule fois dans le coran et les catholiques ont opté pour la Jérusalem céleste. C’était le moins qu’ils pouvaient faire après tous ces massacres antisémites qu’ils avaient perpétrés.

    Enough is enough ! Je me fiche pas mal de mes propos qui peuvent apparaître radicaux, je suis juive et décomplexée. On ne va pas encore me pourrir la vie pour un ènième état arabe. Je le répète 25 Etats arabes et 57 pays musulmans en tout, c’est assez contre un seul état juif.
    Si les grands humanistes que sont AB Yehoshua, David Grossman et tant d’autres veulent se la jouer « peace love » c’est bien. Si d’autres comme moi manifestent le désir de vivre en paix et en sécurité en Israel, c’est tout aussi louable.

    Quant aux gauchistes du genre de Chemla et des ONG du NIF, ils peuvent ameuter la planète entière contre Israel, d’autres se lèveront et les combattront comme moi.

  3. Vous l’aurez compris donc que si je pense à une Jérusalem juive je n’ai plus besoin de penser à un Etat Juif. Il m’est suffisant qu’elle appartienne aux Juifs.
    La Jérusalem juive n’est paradoxalement pas de propriété de l’Etat d’Israël, bien qu’elle s’y trouve en son territoire. C’est d’ailleurs celle-ci la seule condition nécessaire, car diversement elle serait irrémédiablement perdue.
    Mais nous la perdrions également pour toujours si elle venait d’appartenir à l’Etat d’Israël. Le retour à Sion c’est le retour à Jérusalem et l’Etat d’Israël ne pourra jamais être juif car est Juif qui refuse d’être idolâtre. Or les raisons d’Etat, de ses lois, de sa fois démocratique en favorisent un au détriment de l’autre.
    La transformation donc de l’Etat d’Israël en Etat Juif ne changerait en rien cela car de toute évidence il ne pourra pas être Juif et Jérusalem serait toujours perdue.
    La seule façon donc pour que Jérusalem soit juive est qu’elle soit rivée à son histoire juive ouverte au monde. Que l’Etat d’Israël reste ce qu’il est : un Etat démocratique pour les Juifs et les non Juifs.

    C’est pourquoi A.B. Yehoshua a entièrement raison.

  4. Bonjour Lilas, soyons justement polis, bien qu’à mémoire je pense de vous avoir, presque toujours, appelé par votre nom. J’ai par ailleurs apprécié que vous en faites autant par ce Missié qui me rappelle vaguement quelqu’un.

    Ok, vous n’aimez pas Shalom Archav, vous n’êtes pas le seul et ça ne date pas d’aujourd’hui. Il y a derrière tout une longue histoire de trente ans de combat.

    Moi aussi j’ai mon mot à dire car, et vous le saviez bien, je l’ai manifesté ici même cet attachement à Jérusalem pour qu’elle soit une et indivisible. J’ai dit et redit tant de fois que c’est inconcevable de ne pas penser Jérusalem comme juive et appartenant entièrement à l’Etat d’Israël. Je pense que sur ce point assorti de quelque considération inessentielle on devrait faire l’unanimité dans le monde entier sauf …., mais bon là on sait ….

    Moi aussi je serais ravi si par une négociation poussée, extraordinaire, avec les pays arabes qui entourent Israël et qui, rappelons le, ont une surface 800 fois plus grande de celle d’Israël, une solution au problème palestinien puisse être trouvée d’eux-mêmes, en permettant à que ce peuple de s’y installe sur une toute petite partie de leurs terres.

    Ce serait seulement juste et en compensation aux nombreuses expulsions, aux expropriations des biens et terres qui ont subi environ un million de juifs pourchassés des pays arabes.
    Ce serait en plus à mon avis le vrai moyen d’assurer la sécurité d’Israël dans le temps et de réussir le traité de paix.

    C’est pourquoi, je le disais il y a encore quelque jour, les juifs de la diaspora, les pays amis, devraient laisser le peuple d’Israël mener à sa guise et bien ces négociations avec les autres pays arabes, avec les palestiniens, en les y accompagnant de l’extérieur avec tout leur soutien.

    D’où aussi cette nécessité de ne pas nous s’y mettre nous-mêmes en y apportant notre haine, avec une rage de forcenés qui n’hésitent à exporter ce conflit au dehors de son contexte pour y jouer, y noyer un désir de mort, notre nihilisme. C’est inacceptable et il me semble, Lilas, de vous l’avoir durement reproché. Ainsi faisant nous donnons ni plus ni moins raison à ceux qui de chez nous se piquent de pré ou de loin de ce fanatisme irréductible, de cette folie islamiste pour la desservir partout en France et en Europe au cri de mort qu’on connaît. Leur désir de mort y est largement récompensé.

    C’est dans ce cadre alors que j’ai salué l’action, l’engagement, la présence ici de David Chemla et par son biais de la présence et de la pensée de ce juif à qui nous devons tant, et qui répond au nom d’Avraham B. Yehoshua.

    Quelle est leur faute ? De vouloir la paix ? De nous parler de paix pour cette toute petite terre qui doivent se partager entre deux peuples, entre palestiniens et nouveaux colons ?
    Que ces mêmes palestiniens se soient laissés détourner par ce fanatisme intransigeant de marque iranienne, syrienne, libanaise et j’en passe, et qui prétextant des expropriations allées parfois au delà d’un statu quo acquis n’aient jamais voulu reconnaître la réalité d’Israël ?

    Il faut les considérer et apprécier autrement, différemment, comme des bâtisseurs de paix car par cette action de chiens de garde, d’alerte pour le bien d’Israël et de son peuple.

  5. Question comprenette vous êtes un cas Missié Pierre…
    Je m’appelle Lilas et vous persistez à me prendre pour un mec, ça devient vexant ou alors il vous manque un petit boulon.

    Je n’aime pas shalom archav. J’estime que le temps m’a donné raison et que ce mouvement ainsi que d’autres dans le même créneau nuise terriblement à l’état juif d’Israel (puisqu’il faut trouver un nom à la con).
    Le Haaretz et ses espions/journalistes n’a pas cessé de salir cet Etat juif par exemple et il continue de plus belle !
    Bet’selem dont les dirigeants ont été formés à l’antisionisme par les universités américaines sont des super nases.
    Quant à New Israel Fund, c’est un repère de gauchistes anti-juifs.
    Suis-je claire cher Pierre ?
    Semer la discorde, le discrédit de l’intérieur, j’appelle cela de la trahison, surtout lorsque le pays est en état de guerre permanente.
    Il y a des limites à une démocratie comme celle d’Israel et cela passe forcément par la case « sécurité ».

    Les shalom archav and C° sont autant d’espions pour la cause arabe et islamo-gauchistes de la planète qui n’ont que les seuls juifs comme ennemis. C’est à mourir de rire, ils n’ont pas retenu les leçons de Khomeiny qui les avait éliminé dès son accession au pouvoir.

    Cependant, j’ai bon espoir. Les israéliens et les juifs de diaspora ne sont plus dupes de ces énergumènes qui n’ont de juif que le nom…et…plus rien d’autre.

    Dernièrement Amira Hass a divulgué une information qui fut donnée en « une » du Haarets sur un décret d’expulsion. Manque de bol pour cette enragée de la cause palestinienne, il se trouve toujours des observateurs très avertis pour dénoncer l’intox : cette déclaration datait de 1967 !!!

    Tout perdant devient tricheur me disait mon père. La cause de Chemla et des autres repose sur de la propagande digne de Goebbels. Beurk…caca…pas beau…honteux…

    PS : si vous avez besoin d’explication n’hésitez pas Pierre…Je peux encore vous répondre tout pareil en vachement plus simple.

  6. Du bol ? Vous n’en avez pas besoin, votre rage, votre ressentiment, vous suffisent largement. Vous n’avez pas besoin non plus de craindre quelqu’un ou quelque chose, tant votre sur-assurance en vous vous est indubitable, tant l’humain trop humain vous semble insupportable dès qu’il ne se range pas du coté d’une pensée et volonté de mort, de ce nihilisme d’un surhomme à l’inverse et hors du temps qui pourtant vous habite. D’autres y ont cru à cette infaillibilité et l’ont fait payer à un échelon malheureusement beaucoup plus grand.

    Un aveuglement le votre qui vous empêche même de comprendre à qui je m’adressais quand je parlais de bombardements dans mon précédent post. Je pensais bien entendu aux habitants, petits et grands, de Sderot, d’Aschelon, de Hevron, aux marques et séquelles qui portent.
    Vous le saviez, mais cela ne vous a pas empêché de tenter le coup en faisant volontairement ici le con. Autrement vous seriez un vrai con.
    Une folie terroriste, disais-je, qui tuant à Sderot, Aschelon, Hevron tue aussi les enfants de Gaza. Elle les tue dans leur plus bas age par cette volonté malade du fanatisme islamiste des pères, qui leur montrent comment préparer les missiles qu’ils iront ensemble à lancer sur Israël. Pour en suite finir tués par ces mêmes pères alors qu’ils les utilisent en boucliers humains, s’abritant derrière, et qui n’hésitent à monter leurs corps dans un dernier mépris et insulte tant à leur vie que à leur mort, par une ultime mensonge.

    Aujourd’hui rien n’est encore résolu au Sud d’Israël et ailleurs. Voici les quelques extraits de Shabat Shalom parlant des actes terroristes en novembre 2009 et dont furent sont victimes les Israêliens :
    – Sderot, c’est toujours moche à vivre pour nos enfants…
    – L’Iran joue à la guéguerre… bande de connards…
    – Attentat hier à Hevron… beinh ouais, on leur donne, ils tentent de nous tuer, une logique qui échappe au monde et aux tordus qui nous gouvernent…
    – Et après ca faudrait passer un bon Shabat ? Evidement ! D.ieu protège nos enfants de Sderot, l’Iran se cassera la figure toute seule.…
    Et puis encore à cette même occasion quelqu’un que je connais et que j’apprécie par ailleurs, Victor :
    – ah , ce Péres, plus utopiste que lui, tu meurs …c’est l’itinéraire d’un sioniste devenu archaviste !
    – Que vaut le dire d’un archaviste ? (Marcoroz, que je lis volontiers quand il nous parle de ses voyages en Israël)

    Nous y sommes donc.

    Nous arrivons à ce qui est de l’âme d’un juif et d’un véritable sioniste. Et je vous citerai par cette même occasion la pensée de quelqu’un que vous devriez reconnaître. Il était alors un peu plus jeune mais je sais qu’il n’a changé d’un iota.

    « Quand Théodore Herzl a l’idée de son Etat juif, quand il en évoque le principe et qu’il essaie de formuler l’impératif qui, selon lui, devrait présider à sa naissance, il parle de Palestine évidemment. C’est-à-dire de terre et d’histoire saintes. Et il ne peut pas songer, fût-ce confusément, à ce livre saint qu’est la Bible et qui, depuis des millénaires, à toutes les communautés juives d’Europe et hors d’Europe, annonce le retour à Sion ».

    Tout y est dit.

    Mais pourquoi sinon pour échapper à cette fièvre antisémite, nourrie d’un nationalisme militariste, par ce maurrassisme régressif de la pensée en France, en Europe, par le détournement d’un humanisme qui fut laissé en héritage et qui anéanti par le retour à la danse avec les loups allait s’abattre sur eux ?
    C’est encora par là ce qu’il dit et si bien mon auteur préféré en pensant à Herzl :

    Israël n’est pas un Etat-refuge, un Etat-foyer, un Etat tribal, national ou communautaire. C’est un Etat-concept, un Etat-idée,
    et c’est d’une actualité incroyable.

    Alors voici mon coup de bol et de ceux qui comme moi croient profondément que la paix soit possible en terre sainte :

    « Que les artisans de paix prennent des initiatives pour qu’au moins les négociations reprennent. L’affrontement stérile nourrit les extrémistes et le terrorisme au Proche-Orient et dans le reste du monde »
    « Que les discussions de paix reprennent pour que les Palestiniens aient un Etat démocratique, viable et moderne, qui est la condition de la sécurité d’Israël ».

    Ce sont les paroles de Nicolas Sarkozy qui ont été prononcées le 15 avril derniier à l’encontre de un grand juif et chef de l’Etat d’Israël qui est Shimon Peres.
    Et pour marquer plus encore cet attachement aux valeurs qui sont communes, ils ont accompagné ce projet de paix et d’espoir qui est « Europe Israël : la Maison commune »

  7. Enfin je propose un dernier extrait très intéressant sur le sujet de l’antinomie supposée entre « juif » et « démocratique » pour la qualification de l’Etat. Par ailleurs je conseille vivement la lecture de cet ouvrage qui a le mérite de clarifier considérablement le débat.

    Chapitre 5 – Etat juif et Etat de tous ses citoyens (Extraits)
    « [L’Etat juif est-il contradictoire avec l’Etat démocratique ?] Examinons de plus près ce que recouvrent en réalité ces deux notions. L’expression « Etat de tous ses citoyens » n’apparaît dans aucun texte officiel en Israël et il en va de même dans la majorité des autres démocraties. En même temps, les lois fondamentales et la loi sur les partis politiques définissent Israël comme « Etat juif et démocratique ». Or que peut bien être un Etat démocratique sinon celui de tous ses citoyens ? Les tenants de la formule soulignent avec raison qu’elle exprime la quintessence de la démocratie. Mais par définition, qui dit démocratie, dit « gouvernement du peuple » et dans ce contexte, par peuple, il faut bien entendre lu public des citoyens dans son entier, sans distinction d’origine nationale ou ethnique.
    Dans la démocratie israélienne, faut-il le préciser, la souveraineté est effectivement investie dans le public des citoyens, minorité arabe comprise, et elle s’exerce à travers les institutions élues par lui, et lui seul. Le souverain n’est autre que ce même public auquel nous pensons quand nous disons que la Knesset est élue par le peuple au moyen d’élections libres et démocratiques. Comme y insiste le spécialiste canadien de la nationalité Will Kimlicka, même dans le cas de figure où un groupe de citoyens d’un Etat donné se considère, du point de vue de son identité nationale, comme appartenant à une nation différente, ses membres peuvent néanmoins être considérés « pour certaines finalités, comme membre d’un seul peuple au sens civique et politique » (Multicultural Citizenship : A Liberal Theory of Minority Rights, Oxford, Clarendon Press, 1995, p.13).
    La formule « Etat du peuple juif » ne confère pas aux Juifs de la diaspora non-citoyens d’Israël la moindre part de souveraineté dans l’Etat, ni en théorie, ni en pratique. La définition d’Israël comme Etat juif s’appuie sur la volonté démocratique de la majorité juive au sein du public des citoyens, et sa base morale est le droit du peuple juif à l’autodétermination. Il n’y a donc là rien qui soit susceptible de contredire le principe démocratique contenu dans la formule « Etat de tous ses citoyens ».
    Il va de soi qu’une démocratie digne de ce nom ne saurait se contenter de l’existence de conditions fondamentales telles que le suffrage universel, des élections libres et la souveraineté politique du collectif des citoyens. La qualité de ce régime dépend encore d’une série d’autres facteurs. La Cour Suprême a ainsi statué que : « Les ressources de l’Etat, terrestres, financières ou autres, sont le bien comme de tous les citoyens qui tous, conformément au principe d’égalité, ont le droit d’en bénéficier sans discrimination religieuse, ethnique, de sexe ou tout autre motif inacceptable » (arrêt 6698/95). En ce qui concerne la formule « Etat de tous ses citoyens », la Cour a jugé qu’elle ne contredisait pas le fait qu’Israël se déclare Etat juif, étant donné que « tout Etat démocratique est, en un sens majeur, l’Etat de tous ses citoyens ». Elle a réitéré avec vigueur la centralité du principe d’égalité en droit israélien : « Le principe d’égalité […] est l’âme de la démocratie. Non pas seulement : une personne, un suffrage au moment des élections, mais égalité permanente de chacun. La pierre de touche du principe d’égalité se situe dans le rapport à la minorité, qu’elle soit religieuse, nationale ou autre. Si la minorité ne jouit pas de l’égalité, alors il n’y a plus non plus de démocratie pour la majorité ».
    La démocratie israélienne peut certes présenter des manquements dans l’application du principe d’égalité (phénomène qui n’est pas absent des régimes démocratiques), mais il faut admettre que cela se produit aussi dans l’application du principe de « l’Etat de tous ses citoyens ». Et puisque ce principe est souvent invoqué [comme par exemple par Shlomo Sand] pour nier la légitimité de la définition d’Israël comme Etat réalisant le droit du peuple juif à l’autodétermination, il n’est pas sans intérêt d’examiner la signification qu’il revêt là où – c’est une rareté – il est inscrit dans la Constitution.
    C’est le cas de la Slovénie, qui est la plus démocratique et la plus paisible des républiques de l’ancienne Yougoslavie. Son admission au Conseil de l’Europe témoigne de son acceptation des normes européennes et son adhésion à la Convention pour la sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales l’a rendue justiciable de la Cour européenne des droits de l’homme. En 1992, une commission de l’Union européenne a reconnu que la Slovénie remplissait les critères requis pour la reconnaissance diplomatique de l’indépendance des Etats de l’ancienne Yougoslavie, soit en particulier un régime démocratique et la protection des droits des minorités. La Constitution slovène a été adoptée en 1991. Son article 3 (« autodéfinition et souveraineté ») stipule que : « La Slovénie, Etat de toutes ses citoyennes et de tous ses citoyens, est fondé sur le droit permanent et inaliénable du peuple slovène à l’autodétermination. En Slovénie, le pouvoir appartient au peuple. Les citoyennes et les citoyens l’exercent directement et par les élections conformément au principe de séparation des pouvoirs en pouvoirs législatif, exécutif et et judiciaire. »
    Ce qu’il faut entendre par « le peuple slovène » détenteur du droit à l’autodétermination est éclairé par le Préambule de la Constitution : « En vertu de l’Acte constitutionnel fondamental sur l’indépendance et la souveraineté de la république de Slovénie, et des libertés et droits de l’homme fondamentaux, du droit fondamental et permanent du peuple slovène à l’autodétermination, et par le fait historique que nous, Slovènes, dans un combat de plusieurs siècles pour une libération nationale, avons façonné notre particularité nationale et avons affirmé notre qualité d’Etat, le Parlement de la république de Slovénie adopte la Constitution de la république de Slovénie. »
    L’artice 5 (« les objectifs de l’Etat ») garantit les droits de l’homme et des minorités nationales en Slovénie et, dans la foulée, fait mention du lien de l’Etat avec la diaspora slovène, principalement en Italie, Autriche, Hongrie ainsi que dans les anciennes républiques yougoslaves : « L’Etat, sur son territoire, protège les droits de l’homme et les libertés fondamentales. Il protège et garantit les droits des communautés nationales autochtones italienne et hongroise. Il veille sur les minorités nationales slovènes autochtones dans les Etats voisins, sur les émigrés et émigrants slovènes, et favorise leurs contacts avec la patrie. Il veille à la sauvegarde des richesses naturelles et du patrimoine culturel, et crée les conditions d’un développement harmonieux de la civilisation et de la culture slovènes. Les Slovènes dépourvus de la nationalité slovène peuvent jouir en Slovénie de droits et d’avantages particuliers. La nature et l’étendue de ces droits et avantages sont fixées par la loi. »
    Il apparaît clairement que nationalité et citoyenneté ne coïncident pas en Slovénie. La souveraineté politique réside dans le public des citoyens tout entier, sans distinction d’origine nationale. En même temps, le droit à l’autodétermination, sur lequel est fondé et pour lequel a été créé l’Etat, appartient au « peuple slovène », qui est doté d’une identité nationale, d’une langue (l’article 11 précise que le slovène est la langue officielle, mais que là où vivent des minorités autochtones, l’italien et le hongrois le seront aussi), d’une histoire et d’un passé de lutte pour l’indépendance. Le peuple slovène inclut une diasopra ethnonationale à laquelle l’Etat se considère lié, jusqu’à accorder à ses membres des droits spéciaux sur son territoire, quoiqu’ils n’en soient pas citoyens. Certes, les Slovènes de souche forment la très grande majorité des citoyens ; mais les minorités rassemblent quand même plus de 10 % de la population de l’Etat et l’article 61 leur garantit, comme à tout citoyen, le droit de s’identifier librement avec « son groupe national ». Le lien avec la diaspora slovène est assuré par une agence gouvernementale qui est chargée des rapports avec les communautés et organisations slovènes des pays voisins et du reste du monde, assistance financière comprise. La loi octroie aux ressortissants étrangers d’origine slovène des conditions préférentielles dans tout ce qui concerne le droit d’établissement et le droit d’acquisition du statut de résident permanent (art. 37 et 41 de la « loi sur les étrangers » adoptée en 1999).
    Il subsiste nécessairement une mesure ou une autre distinction entre identité nationale et citoyenneté dans tout Etat qui abrite des minorités jouissant de la reconnaissance officielle de leur identité. Cette distinction est encore plus marquée quand il existe une diaspora en situation de parenté avec l’Etat, ce qui est souvent le cas. Comme Israël, où la souveraineté appartient à tous les citoyens, alors même que l’Etat a été créé en vertu du droit du « peuple d’Israël » (c’est-à-dire le peuple juif) à l’autodétermination, et que cet Etat se veut lié à la diaspora juive dans le monde. Le cas israélien n’est donc pas différent dans son essence de celui des autres Etats qui maintiennent une relation officielle avec les membres de leur peuple habitant à l’extérieur des frontières. L’exemple slovène démontre qu’il n’y a pas d’incompatibilité entre l’Etat de tous ses citoyens et l’Etat-nation démocratique, lorsque celui-ci est composé d’une majorité nationale et de minorités nationales ; lorsque son nom, sa langue officielle et ses emblèmes reflètent l’identité de la majorité et enfin, lorsque l’Etat entretient un lien officiel avec les membres de la nation majoritaire qui vivent à l’étranger.
    Etant donné que la formule « Etat de tous ses citoyens » est devenue, dans la politique israélienne de ces dernières années, le slogan de la campagne qui vise à saper le statut d’Israël comme expression du droit du peuple juif à son propre Etat, il est douteux qu’elle puisse être associée aujourd’hui à une nouvelle définition officielle du caractère de l’Etat. Mais sur le principe, il n’y a rien d’inacceptable dans le système slovène ou toute autre configuration prenant acte de l’importance constitutionnelle du principe de l’égalité civile. »

  8. Pour donner la réplique à ce texte de Yehoshua, je propose un extrait d’un excellent livre : « Israël et les nations », Amnon Rubinstein (doyen de la faculté de droit et président du Centre interdisciplinaire de Herzliya) & Alexander Yakobson (professeur d’histoire à l’Université hébraïque de Jérusalem)
    http://www.amazon.fr/Isra%C3%ABl-nations-LEtat-nation-droits-lhomme/dp/2130553060/ref=sr_1_8?ie=UTF8&s=books&qid=1267276721&sr=8-8
    « Chapitre 5 – Le « peuple juif israélien » et le droit à l’autodétermination (extraits)
    […] selon toute probabilité, même si la paix avait régné entre Israël et ses voisins depuis la guerre d’Indépendance, et même si l’on avait fait l’économie de cette guerre et qu’un Etat palestinien avait vu le jour conformément au plan de partage des Nations Unies, les Juifs et les Arabes n’en continueraient pas moins à se percevoir comme deux peuples distincts. C’est que l’identité nationale de la minorité arabe n’est pas circonscrite à une partie du territoire israélien. Son assise géographique déborde les frontières de l’Etat et de la Palestine mandataire, pour toucher à l’ensemble du monde arabe. Cette dimension de panarabisme ajoute à la complexité identitaire de la minorité, dont les membres, dans ce contexte, auraient difficilement pu se concevoir sous les espèces d’une subdivision de l’identité nationale israélienne.
    La définition de l’identité nationale de l’Etat comme israélienne plutôt que juive aurait été inclusive, et par là plus appropriée, si les Arabes en avaient eux-mêmes voulu. Mais l’étiquette israélienne n’aurait présenté aucun avantage sur l’étiquette juive du point de vue de l’inclusivité dans la mesure où, pour la minorité arabe, il s’agit de l’identité nationale d’un autre peuple. L’adoption officielle, ou même officieuse, de l’appellation de “peuple israélien” aurait d’ailleurs pu, au lieu d’un effet inclusif, avoir pour effet sur la minorité arabe de la mettre à part, du point de vue civique. Car s’il existait une identité nationale israélienne, celui qui refuserait d’y adhérer serait apparemment classé ipso facto non-israélien. Déjà, le public distingue spontanément entre citoyens juifs et non-juifs. Si la terminologie se mettait à faire un distinguo entre Israéliens et non-Israéliens, la chose ne pourrait que porter atteinte au statut de la minorité arabe. Dans le secteur arabe, beaucoup éviteront, ou refuseront expressément, de se définir comme israéliens, soit à cause du manque de neutralité nationale de cette appellation, soit pour des mobiles politiques.
    Ceux qui, préférant la “nationalité civique” à la “nationalité ethnique”, proposent de remplacer l’identité juive d’Israël par une “identité israélienne”, sont le plus souvent ceux-là même qui se font les champions du droit de la minorité arabe à conserver son identité propre et de lui donner un maximum d’expression (y compris l’identification avec la lutte nationale palestinienne). Cela signifie nécessairement qu’il n’y a pas d’identité nationale – par opposition à identité civique – qui soit commune à l’ensemble des citoyens. S’il en est ainsi, les citoyens juifs d’Israël font bien évidemment partie du peuple juif – ou, si l’on veut, du peuple juif israélien – et l’Etat qui exprime le droit de ce peuple à l’indépendance nationale est forcément un Etat juif israélien.
    La volonté de nier, au nom des principes démocratiques, la légitimité du caractère juif officiel de l’Etat se heurte donc à une impasse. »

  9. Merde j’ai pas de bol ! Dès que j’ose rectifier le tir des shalom archav ou tout autre groupe anti-israélien, je suis « haineuse ». Vous n’avez pas mieux à me proposer ? Il faut donc que je hurle avec les loups ô combien nombreux pour paraître humaniste ?

    Un craignant Dieu au point de l’écrire D. et qui me parle des pauvres petits enfants palestiniens qui garderont des séquelles et gnangnangnan..

    Je vous pare du Hamas qui a mis ces enfants en première ligne alors que ses « militants » se planquaient dans des bunkers sous-terrains, sous l’hôpital de Gaza ou bien encore dans des écoles de l’UNRWA.

    Il est justement là le schisme immense entre ces tarés qui glorifient la mort à longueur de temps, qui n’ont aucun état d’âme à placer leurs enfants en boucliers et qui encagent leurs femmes.

    Quand est-ce que des David Chemla ou des Shapiro se sont-ils élevés contre les armes les plus viles utilisées par le Hamas et le Fatah ainsi que les brigades de tous noms ?

    Il est là le problème. Qui ne se souvient pas de l’organisation de David Chemla qui, en 2002 (de mémoire) était en train de manifester sur la place Rabbin à Jérusalem lorsqu’une grosse explosion se fit entendre : le quartier de Mea Shaarim venait d’être touché par un attentat suicide. Des familles entières sont mortes des petits enfants aux grands-parents.

    Au même instant, les amis de lutte de D. Chemla n’ont eu comme réflexe que de se rendre non pas sur les lieux par compassion mais dans une clinique palestinienne pour donner leur sang pour les seuls palestiniens. Je me souviens que le médecin en charge avait même déclaré qu’il n’avait pas besoin vraiment de stock de sang en plus en riant.
    Mais les « shalom archav » s’en fichaient éperdument. Leur sang n’était bon précisément au moment de cet attentat, que pour les seuls arabes et non pour ces juifs orthodoxes durement touchés.

    Il y a un temps pour tout. L’attitude des manifestants de shalom archav fut tout simplement odieuse et inhumaine.

    Je suis juive pas très observante mais dans de telles circonstances et si le contraire avait eu lieu, si des arabes avaient eu besoin de mon sang, je n’aurais pas hésité et aurais laissé de côté mon militantisme sur le champ.

    Un psychiatre présent au procès de Nuremberg avait déclaré : « le mal absolu est l’absence de compassion ». Je me range à son avis.

    Quant à votre honte, ravalez là…Je porte très bien la mienne toute seule, celle des impuissants à ne pouvoir faire plus pour le pays de mon âme.

  10. Vous avez du mal quelque part à apprendre à lire en ce que j’écrits et plus encore le comprendre, mais à l’évidence ça fait partie de votre habit mental plutôt raide et haineux. Et tant pour commencer vous n’avez rien à m’apprendre sur les missiles qui sont tombés sur Israël mais vous y jouer comme ces terroristes d’Hamas, d’ailleurs je me pose la question si vous en êtes un, qui cherchent à les minimiser.
    Des vrais bombardements en a parlé David Chemla et beaucoup d’autres. Mais sont ceux qui l’ont vécu et je pense en particulier aux plus fragiles, aux enfants, qu’y garderont les marques pour toute leur vie.

    Et puis selon vous, voudrais-je quoi? La mort ? Des juifs morts ? Mais de quoi parlez vous, vous êtes un fou, vous avez manifestement un problème mental quelque part et parlez de la mort comme si c’était des bombons.
    Détrompez vous pour ce qui me concerne et n’appelez plus jamais la mort comme un jeu.
    D. vous en interdit. De mon coté j’ajoute que vous me fait honte.

  11. Oui de gauche, pourquoi ? Ce sont les même qui se sont rués dans les rues alors que l’Allemagne préparait sa petite mondiale non ?
    Si tu veux la paix prépare la guerre. Les Romains avaient une sorte de bon sens.
    Le pro-palestinisme à la David Chemla, JStreet, B’selem et autres organisations gauchistes est forcément douteux. Il me faudrait refaire un historique de la situation qui a prévalu dès le lendemain de la partition mais ce n’est pas dans mes compétences.
    Il me faudrait, en plus, expliquer que la notion de peuple palestinien est une vaste escroquerie née dans les années 70 par un leader, Arafat, né en Egypte mais que sa déléguée Leila Shahid aura fait naître miraculeusement à Jérusalem lorsqu’il décéda en France.
    Trop long…Trop long…

    Pour les roquettes « artisanales » permettez moi de vous rappeler que depuis une bonne HUITAINE d’années qu’Israel reçoit ces « bombinettes », que ses citoyens vivent dans la peur permanente au point de développer des pathologies sévères, que des dégâts matériels ne cessent de s’accumuler et en bref que toute vie sociale soit paralysée parce que des cons islamistes s’amusent à envoyer leur ARTISANAT sur la tronche des voisins, il était temps qu’ils bougent en Israel.

    J’imagine fort mal la France recevoir des petites bombinettes de ses voisins Belges sans réagir durant 8 ans.

    De plus, les katiouchas ne peuvent être arrêtées par les forces de Tsahal, ce qui est agaçant à la longue. D’autre part, le Hamas a modernisé son arsenal en recevant gracieusement quelques missiles GRAD un peu plus sophistiqués que les roquettes habituelles et ont même fait quelques tentatives, miraculeusement sans effet sur la population.

    Vous voudriez quoi ? Des morts juifs pour faire bonne mesure ? Ca vous manque dans votre paysage audiovisuel ? Je comprends notez…on a ses repères et on se sent un peu à nu lorsqu’on ne retrouve pas nos habituels persécutés. C’est dur dur la dépendance.

    Et puis c’est douteux chez ces gauchistes, cette persistance à n’avoir que l’Etat juif à ne pas tolérer. Il y a du choix sur le marché de la guerre, des massacres, des mesures anti-sociales, du grand capital, etc, etc…Ben non…Eux c’est les arabes et si possible les palestiniens. Un peu mono-tâche les mecs non ?

    Ces illuminés vont dans les territoires, vont à Gaza et ne voient que ce qu’ils veulent voir. Jamais ils ne leur viendraient à l’esprit de dénoncer les crimes d’honneur, les abus sexuels, les manquements aux droits de l’homme pourtant journaliers, les rivalités entre gangs qui tiennent chacun une zone géographique, les MILLIONS DE DOLLARS rapportés par la contrebande dans les tunnels. Ca et tant d’autres choses.
    On n’aurait pas fini mon cher !
    Eux, ils ne voient que les uniformes de Tsahal aux check point mais ne comptabilisent pas la baisse des attentats suicide ou autres sur le territoire israélien. EXCUSEZ LES DE VOULOIR VIVRE, RESPIRER les juifs…Hein ? Faut pas leur en vouloir, z’ont comme qui dirait vachement pas envie de se retrouver hachés menus par un ou une illuminé qui aurait envie de faire une partouzer avec 72 vierges ou visiter l’incroyable paradis d’allah.

    Votre méconnaissance du monde arabe vous rend tout compatissant à l’égard d’une société féodale qui ne respecte au fond que la force, c’est eux-mêmes qui le disent. On en reparlera Monsieur.

    Au fait, Monsieur Chemla et sa bande pourrait-il entreprendre d’aider le MILLION de juifs expulsés des pays arabes au lendemain de 1948 ? hummm ?

  12. Permettez-moi, Lilas, d’intervenir et de vous faire remarquer quelque passage de votre speach, disons, questionnable :

    « Des pacifistes forcément de gauche qui sont aveugles et sourds ».

    Si je comprends bien la paix entre les peuples serait une affaire de gauche ou de droite. L’histoire malheureusement nous apprend que la guerre n’a pas de couleur politique.
    Oui, l’humanité a été sourde et aveugle à Munich et c’est plus que nécessaire de le dire en tout temps, je suis parmi ceux qui ne cesse pas de rappeler cet esprit munichois qui est aujourd’hui si bien visible par l’indécision du monde à l’égard d’un Iran en mains à des fous intégristes, à l’égard de cet islamisme fanatique qui ne cherche autre que de se doter de l’arme absolu pour détruire Israël surtout et en premier.
    Cet aveuglement et surdité-là ne sont pas seulement inacceptables mais bien plus criminels. Les vrais pacifistes ne composeront jamais avec une telle lâcheté et ab extrema ratio considéreront la guerre un mal nécessaire.

    « Ces geignards qui n’ont d’yeux que pour les palestiniens »

    Si j’écoute David Chemla, j’entend lui dire ceci :

    « Pour ma part, je ne sais pas être « pro israélien » sans être en même temps « pro palestinien » et réciproquement. C’est là où un engagement comme le mien dans un mouvement qui se bat depuis plus de 30 ans prend son sens »

    Qu’est-ce qu’il fait de si mal David Chemla pour mériter tant de haine ? Ca je ne le comprends pas.
    Et vous n’êtes pas le seul. Voici l’autre son de cloche qui se moque ainsi :

    « David Chemla ne fait que narrer la version israélienne des conflits israélo-palestinien et israélo-libanais mais il est de ceux qui sont « décidés à dépasser leur propre vision du conflit pour y intégrer celle de l’autre Sur les Palestiniens, David Chemla explique que le Hamas a repris les bombardements sur les villes israéliennes et kidnappé un soldat [c’était Gilad Shalit] »
    Et il finissent clairement par se moquer de la sorte :
    « Ce que David Chemla désigne par bombardements et qu’il attribue au Hamas n’est que le lancement de roquettes artisanales qui n’ont tué personne [sic !] »

    Nauséabond et criminel, n’est-ce pas ?

  13. J’avoue qu’il m’a fait plaisir de rencontrer ici le nom de David Chemla nous présenter cette profonde réflexion d’Avraham B. Yehoshua.
    C’est une belle initiative de RDJ que je salue celle d’offrir une tribune à l’auteur de « Bâtisseurs de la paix » et par son biais pouvoir lire A. B. Yehoshua, c’est qui n’est pas donné si fréquemment en France.

    S’il y avait un souhait d’ailleurs à réaliser ce serait d’élargir cette initiative et faire intervenir ici des auteurs connus et ceux qui le sont un peu moins en France, ces talents dont est si riche la culture d’Israël.

  14. Ce qui est marrant tout de même, c’est qu’au pire moment de l’histoire, il se trouve encore beaucoup de juifs qui ne veulent pas voir. Des pacifistes forcément de gauche qui sont aveugles et sourds. L’antisémitisme est mondial. On voit les statistiques monter en flèche et shalom archav ainsi que toutes les ONG implantés en Israel vont dégommer invariablement l’Etat juif.
    C’est tout de même fou !
    Ces geignards qui n’ont d’yeux que pour les palestiniens n’ont pas un seul regard pour les massacres inouïes qui ont eu lieu ailleurs.
    Ils sont convaincus les pauvres gauchistes que la paix du monde repose sur le conflit israélo-arabe et ne jette pas un cil sur les millions de morts qu’il y a eu depuis ces deux dernières décennies.

    Vous êtes cinglés les mecs. Vous nous refaites le coup de 1938, lorsque le jeune Herschel Grynszpan, âgé de 17 ans est allé tuer un diplomate allemand à Paris. La meute était lâché, le prétexte était trouvé pour le départ de ce qui fut le crime des crimes : l’holocauste.

    Un Etat pas plus grand que 2 départements français, attaqué de toutes parts par des armées arabes, sans arrêt, encore et encore…Mais c’est un état juif et ça ne rentre pas dans la tête des cons.
    Il leur faut l’image d’Epinal du juif à terre, implorant la miséricorde des autres nations, rasant les murs et apprenant à ne jamais se défendre.

    Même les gauchistes juifs en redemandent ! Le choix entre l’être juif parfait, le pays parfait OU RIEN !
    Au lieu de militer pour des droits simples déniés aux autres peuples, ils veulent tout simplement lâcher les chiens sur les juifs.

    Allez Chemla, le jour où vous reconnaîtrez que vous vous êtes trompés, je vous accorderai le bénéfice du doute. Cette absence de questionnement, ce manque d’humilité pour reconnaître que votre organisation ainsi que d’autres du même acabit, sont des outils de rêve pour dé-légitimer Israel. L’Iran vous adore. Les wahabites, les salafistes, les frères musulmans vous louent tous les jours. Vous faites le travail bien mieux qu’ils ne l’espéraient.
    Ils ont investi beaucoup d’argent. Des centaines de millions de dollars depuis près de 25 ans, dans le seul but de former de bons petits soldats comme vous.

    Espérons que le Golem que vous avez fabriqué à travers votre propagande ignoble soit désamorcé avant que les petites bombes sales que le shihab 3 Perse ne soit lancé. Un petit coup de 100 000 morts juifs en Israel vous parait un juste prix ?

  15. Et cela fait avancer le débat ce genre de d’article ? L’appellation exacte ? Etat Juif d’Israel, voilà tout. On ne va pas bouder notre plaisir en plus ! C’est quoi ces délires ?
    Est ce que les palestiniens vont s’attarder là dessus pour décider d’arrêter de manifester de la haine contre les juifs ? Et les pays de la ligue arabe ? Ca leur fait une belle jambe.
    Mais les grands écrivains au soir de leur vie adorent se lire ma parole !
    Pourquoi l’inverse ne serait-il pas possible ? Pourquoi cela ne rentre pas dans la caboche des palestiniens que l’Etat d’Israel est avant tout un état juif et cela peu importe le degré d’observance (ou pas) des uns et des autres ?
    Il faut les ménager c’est ça ? Mais eux, n’ont pas à le faire bien sûr !

    Si la paix dépendait de la dénomination précise pour pas heurter les arabes depuis 60 ans, ça se saurait. Non AB Yehoshua se gourre vraiment. Il donne des raisons de croire qu’au fond, en changeant notre nature profonde, notre nom…peut-être…qui sait…inch allah pendant qu’on y est, les arabes se feraient une raison et nous lâcheraient les baskets.

    Rien n’est plus faux. Rien n’est plus fallacieux. L’enseignement du mépris par le prisme des « humanistes », plus poseurs qu’autre chose, n’aide pas les arabes, loin de là. Ils les maintiennent dans une pseudo attitude de respect qui n’est au fond rien d’autre qu’une pitié d’hommes éclairés.

    Il faut leur parler comme ça…Il faut leur présenter la chose ainsi…Il faut ménager leur susceptibilité, leurs coutumes, leurs règles juridiques moyenâgeuses, etc…

    L’idée même de parler CASH aux peuples arabes n’est jamais venu à l’esprit de ces grands écrivains. Regarder droit dans les yeux et faire comprendre que si eux, sont restés scotchés au VIIè siècle et ont envahi les trois quart de la terre, aujourd’hui, au XXIème siècle de l’ère vulgaire, ils doivent admettre qu’un état Juif appelé Israel a un droit inaliénable et légitime sur sa terre.

    Ils ont 25 pays, dont certains créés artificiellement, ils peuvent bien envisager de vivre pacifiquement aux côtés d’un état juif, occidental dans sa nature.

    C’est dur à comprendre ? C’est si dur que cela ?

    @Uleski : surtout ne change rien mon brave ! Ca te sort par le haut et par le bas comme dit la chanson : SIONISME….Tiens ! Rien que pour t’énerver ! Et Vénou shlaom alhekhem…j’ai mis le paquet ! 🙂

  16. Totalement d’accord avec vous, M. Yehoshua. Il faut prioriser la paix qui pourrait trouver ses fondements dans l’expression démocratique « Etat israélien démocratique » Des vies humaines en dépendent. D’autre part, un tel truchement de la part des Juifs est à plaindre. J’avoue que je suis choquée. Parler d' »Etat juif démocratique », c’est renier tout simplement ses origines.

  17. Bavardage sans fin et sans objet…

    __________

    Une seule question s’impose aujourd’hui…

    La suivante : Sioniste ? Vous avez dit sioniste ? Mais… sioniste de quel sionisme ?

    Le sionisme qui condamne le Peuple israélien qui tente de vivre dans les frontières reconnues par la communauté internationale, à ne jamais connaître la paix ?

    Le sionisme, idéologie millénariste qui promet La sécurité à tout un Peuple au terme d’un « Grand soir » toujours remis à demain, repoussant chaque jour son avènement à une date aussi ultérieure qu’indéfinie quand enfin, nous assure-t-on, tous les ennemis du Peuple juif auront été vaincus ; alors que dans sa pratique et dans son exercice, cette idéologie ne cesse de nourrir en haine et en ressentiment féroces ces mêmes ennemis ?

    Ou le sionisme dont on se doit de rappeler la politique à l’égard du Peuple palestinien: assassinats, meurtres, bombardements civils, colonisation, occupation, humiliation ; faisant peser sur quiconque tente de s’opposer à cette politique, une menace de mort certaine…

    Ou bien encore… un sionisme qui condamne ses voisins à l’humiliation entre deux massacres de quelques milliers d’entre eux ?

    Le dernier en date : Gaza*, janvier 2009, devant des médias muselés et une Europe muette ou quasi indifférente (Europe qu’on ne conspuera jamais assez !) : 1500 morts, 5000 blessés du côté des palestiniens.

    Ce rapport de 0 pour 1500 dans l’évaluation des pertes humaines lors de la dernière intervention de Tsahal, prouve une bonne fois pour toutes, et à toutes fins utiles, la supercherie, voire l’énorme mensonge qu’est la menace que les Etats de la région feraient peser sur la sécurité et l’existence d’Israël.

    * Se reporter à l’ouvrage d’Esther Bebbassa – cliquez Etre juif après Gaza

    ***

    Le sionisme est devenu un mot « imprononçable » quand on a un minimum de conscience et morale et politique.

    Aussi, à l’avenir… et à défaut de pouvoir encore évoquer le sionisme, on se contentera, du bout des lèvres, en attendant de vomir le reste dans les toilettes, de continuer de se déclarer favorables à l’idée d’un Etat juif pour les juifs seuls, tel qu’il est reconnu, aujourd’hui, par la communauté internationale, mais certainement pas… tel que cet Etat use et abuse du monopole de la violence et de la manipulation à des fins d’expansion territoriale, de contrôle et d’humiliation du Peuple palestinien.

    P.S – Plus les élites de la communauté juive s’évertueront à culpabiliser les populations européennes sur leur passé comme pour mieux pratiquer auprès d’eux un chantage à l’anti-sémitisme dans l’espoir de faire taire tous ceux que la politique israélienne révoltent, et plus… en contrepartie, comme un effet boomerang, ces populations européennes exigeront de cette élite un comportement au-dessus de tout reproche : moralement et intellectuellement ; comportement auquel cette même élite ne pourra pourtant pas se conformer puisque… dans l’obligation de défendre – et de protéger de l’opprobre -, un état à la politique… au mieux… immorale, au pire… a-morale ; dans tous les cas de figure, une politique en opposition directe et totale avec la civilisation européenne depuis la décolonisation.

    Là est le piège pour cette élite et cette communauté qu’elle est censée guider et éclairer car, si l’homme n’a pour pire ennemi que lui-même, il se pourrait bien que la communauté juive d’Europe ait pour pire ennemi : la politique de l’Etat d’Israël depuis 1967.

    Non ! Les européens ne feront donc pas de cadeau à cette élite toujours prompte à lui rappeler ses pogroms, son Vel d’Hiv (et Auschwitz quand vraiment ça se gâte) et plus particulièrement ces européens sans complexe issus de l’immigration et de la colonisation arabo-musulmane qui n’accepteront pas de partager l’histoire de l’anti-sémitisme européen et de ses crimes ; communauté qui est aujourd’hui – et on l’aura aisément remarqué -, la cible privilégiée de l’élite médiatique juive ; cible jusqu’au procès d’intention : sa religion, sa violence, son échec à l’intégration et son anti-sémitisme déguisé en anti-sionisme.

  18. Apparemment l’auteur de cet article, outre certains arguments spécieux, ignore comment s’est passé le baptême de l’état sioniste le 12 Mai 1948 au soir , en tout petit comité, à Tel Aviv

    Il ignore que la première lettre du représentant du Yichouv à Washington le 14 mai au soir ignorait le nom de son nouvel état qu’il a appris par la radio juste avant de rappeler le porteur du courrier qui demandait à Truman la reconnaissance de jure de la nouvelle entité. Sur la suggestion de Marshall, serviteur honnête de son président, mais pourtant personnellement opposé à la déclaration d’indépendance

    L’autre choix du 12 Mai, c’était précisément Tsion