Cela faisait longtemps que je n’avais pas tant ri des rebondissements (nombreux) offerts par la vie politique française. Et cette fois, la partie de franche rigolade, je ne la dois ni à la bande de chansonniers du Théâtre des Deux-Ânes, ni aux Guignols de l’Info mais bien à Robert Bourgi qui sous ses airs de bourgeois gentilhomme est en fait un rigolard hors pair ! Non que les propos claironnés par l’avocat aujourd’hui proche du clan Sarkozy soient directement destinées à déclencher l’hilarité ; j’en connais en effet bien peu qui, après diner, l’alcool faisant et l’heure tournant, vous arroseraient de gauloiseries à s’en étouffer sur le thème de la Francafrique et autres financements occultes des partis politiques. Pour rire de ces sujets-là, il n’y aurait en fait guère que Bernard Houdin et Marcel Ceccaldi, deux purs produits de l’extrême-droite française (Houdin travaillant à la lepénisation des esprits ivoiriens dans l’ombre de Laurent Gbagbo, Ceccaldi, ex-FN, à la défense de l’ex-Président ivoirien.)
Refermons la parenthèse et revenons-en vite à Robert Bourgi puisque c’est de Bourgi dont il s’agit. En plus de vouloir nettoyer la vie politique française (« Je veux une France propre, à droite et à gauche »), l’avocat aux révélations fracassantes semble également fermement décidé à faire rire la France, qui, en ces temps de crise et d’incertitudes, en a grand besoin. La blague du jour nous provient donc directement du Gabon, c’est une blague de dictateur.
« « J’évalue à 20 millions de dollars ce que j’ai remis à Chirac et Villepin entre 1995 et 2005 », a-t-il expliqué sans être en mesure de savoir combien d’argent avait transité au total. Selon l’avocat, Jacques Chirac était surnommé « Davin » par Omar Bongo, et Dominique de Villepin « Mamadou ».
Ma-ma-dou de Villepin ! Qu’il me tarde de voir les foules hurler « Mamadou, Mamadou » à chaque discours de l’ex-future alternative de droite à Nicolas Sarkozy en 2012. Qu’il me tarde de voir les femmes se pâmer devant le charme du grand Mamadou à chacune de ses interventions télévisées. Qu’il me tarde enfin de voir en toute circonstance le prestige de la particule accolé au prénom bledard.
Vous connaissez le dicton : Les blagues de dictateurs sont souvent les meilleures.
L’autre blague sur le même sujet vient de Robert Bourgi lui-même ; il fait ces déclarations « fracassantes » aujourd’hui seulement parce que « sa conscience le taraudait et il ne pouvait plus se taire »…. (hahaha).
Par contre, sa conscience ne lui a pas dit d’aller jusqu’à confesser combien il recevait pour porter les valises en question.
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