Galouzeau de Villepin prétend lancer un mouvement, copiant sur Cohn-Bendit, mais ce ne sera qu’un micro-groupuscule, un parti sans partisans. Il avait déjà une parti…cule, d’ailleurs bidon, il ajoute un parti-croupion (c’est sans doute ce qu’il entend par « revenir aux fondements de la France »). Tout cela ne manifesterait qu’une « notable quantité d’importance nulle » (Lautréamont) si dans sa gesticulation, faute de combattants se battant pour lui, il ne cherchait à se brancher sur le vieux fantasme dangereux du “pays réel”, de la “France profonde”. Ce que j’ai montré ici, sur le site de La Règle du Jeu, avec mon texte de réflexion la Cochonnerie de Villepin, où le porcelet arboré par « le gars Looseau », le looser qui dérape, est désigné comme un masque de Carnaval, et où je déconstruis la formule « dans le cochon tout est bon ». Or à Villeurbanne, près de Lyon, ce dimanche 21 mars 2010, en plein deuxième tour des élections régionales, des manifestants ont envahi un restaurant Quick armés de masques de cochons et scandant comme un slogan politique le vieux proverbe « Dans le cochon tout est bon ». Ils étaient une quarantaine selon le quotidien de la région lyonnaise Le Progrès. Trente de plus pour le site d’extrême-droite Novopress qui se trahit par ce chiffre gonflé comme leur porte-voix. La coïncidence avec la vidéo où Galouzeau brandissait un cochon comme totem et comme tabou, prouve assez ce que signifie “pêcher en eau trouble” : laisser traîner sa patte dans un courant pas clair, je veux dire un stream pas clear. Pour se l’expliquer en prenant son temps, voir ici : La Cochonnerie de Villepin.