Dans Libération daté du jeudi 13 janvier 2011, Philippe Lançon consacre un article assez long au dernier livre d’Alexandre Jardin, intitulé Des gens très bien. Je ne vais pas, ici, faire la critique de sa critique : Lançon pense ce qu’il veut du livre et de la démarche de Jardin. Non, ce n’est pas, maintenant, ce qui m’importe. Loin de là.
Avant toute chose, je voudrais que M. Lançon me fasse le crédit de ne pas voir dans cette démarche – ce qui serait indigne de sa part – une défense d’Alexandre Jardin guidée par je ne sais quelle solidarité, par ailleurs inexistante il le sait bien, entre auteurs publiés dans la même maison (en l’occurrence Grasset), ni je ne sais quel règlement de compte inspiré par les colonnes désobligeantes qu’il me consacre avec une régularité parallèle à celle de la publication de mes livres. Mais j’arrête ici cet avertissement gênant afin de ne pas blesser la rectitude et le professionnalisme unanimement reconnus de M. Lançon.
Non, ce qui m’importe, dans l’article de M. Lançon, c’est une phrase que je trouve étrange. La voici : « Le revirement de Jardin le petit est douteux, mal ficelé, mais symbolique : il évoque un pays où la sanctification gaulliste continue d’opérer, et où la déportation des Juifs est devenue, depuis les années 80, ce qui qualifie d’abord la Seconde Guerre mondiale. » Nous notons, de suite, que le mot « d’abord » est souligné par Philippe Lançon. C’est-à-dire que le journaliste, ici, souhaite appuyer l’idée suivante : que la déportation des juifs qualifie bel et bien la Seconde Guerre mondiale : oui ; mais qu’elle la qualifie en premier lieu : mon dieu non. La déportation des juifs, pour Philippe Lançon, peut venir en deuxième position, autrement dit être secondaire, subsidiaire, voire en troisième position, c’est-à-dire (pour plagier le langage juridique) plus subsidiaire encore, mais en aucun cas, nous avertit l’auteur, elle ne saurait venir se placer d’abord, c’est-à-dire première dans la hiérarchie de ce qui caractérise généralement la Seconde Guerre mondiale.
Evidemment, Philippe Lançon n’est pas né de la dernière pluie. Il ne parle pas totalement, pas clairement, en son nom. Il parle d’une France (« d’un pays ») où « la déportation des Juifs est devenue, depuis les années 80, ce qui qualifie d’abord la Seconde Guerre mondiale. » Nous ne possédons pas l’intelligence de M. Lançon. Mais cela autorise un peu de marge avant d’atteindre l’idiotie absolue : si M. Lançon était d’accord avec cette thèse « des années 80 », il ne l’utiliserait pas, en une sorte de reproche peu larvé, envers Alexandre Jardin. Sa manière de présenter les choses invite à penser, sans conteste, que le journaliste de Libération regrette que, depuis les années 80, une manière de doxa (dont Jardin est l’une des victimes comme il est des « fashion victims », puis un des chantres, un des chantres poussifs mais un des chantres) fasse de la déportation des juifs ce qui définit, qualifie, illustre au premier chef la Seconde Guerre mondiale.
M. Lançon ne fait pas, à l’instar de Jean-Marie Le Pen, de la destruction des juifs un « point de détail » – Dieu soit loué, nous sommes ici entre gens civilisés. Et entre être subsidiaire et être insignifiant, là encore, il existe une assez grande marge. Aussi, nous ne salirons pas le nom de M. Lançon (il fallait que cela fût dit) en l’amalgamant avec les provocations frontistes issues de toutes les boues de l’Histoire révisée. Il n’empêche : nous sommes gênés par cette phrase ; je le suis, en tout cas : car M. Lançon, tout simplement, se trompe sur toute la ligne. Ce qu’il souligne là, ce qu’il entend suggérer dans son article, est strictement, totalement, absolument, intégralement contraire à la vérité. A la vérité historique.
La guerre menée par Hitler n’est pas, M. Lançon doit quand même bien le savoir, ou sinon le savoir du moins s’en douter, une guerre traditionnelle entre les nations – comme le fut, par exemple, celle de 14-18. La guerre hitlérienne n’est pas une guerre géopolitique, ce sont les conséquences de cette guerre qui sont géopolitiques. D’abord, Hitler a édifié, en Allemagne, un Etat-guerre, puis une nation-guerre : tout, chez les nazis, est militaire dès le départ – c’est une organisation militaire, un parti militaire, il n’est qu’à lire les discours, et observer les costumes, revoir sur les archives les parades, et admirer l’architecture. Le parti nazi est un parti de putsch : tout coup d’Etat, M. Lançon, est militaire. Et tout ce qui est militaire n’existe qu’en fonction de la guerre ; sans guerre, pas d’uniformes militaires et, inversement, sans uniformes militaires, pas de guerre. Le parti nazi (NSDAP) est un parti populiste, mais c’est un parti de chef. Le chef, M. Lançon, est celui qui commande. Qui commande quoi ? Qui commande qui ? Ses troupes. C’est un parti hiérarchisé comme l’armée est hiérarchisée : et cela, dès le milieu des années 20. Les SS (Schutzstaffel, escadrons de protection), M. Lançon, qu’est-ce donc ? Savez-vous ce qu’est un escadron, M. Lançon ? C’est une unité militaire – ce n’est pas moi qui l’affirme, c’est le capitaine dont je fus le lieutenant, et c’est aussi le dictionnaire. Dès les années 20, Hitler et son parti sont, non pas militarisés, mais militaires : se déguisent-ils pour le plaisir ou en hommage à une paix éternelle dans le monde ? Ou bien ont-ils, tous ces gens, M. Lançon, une idée derrière la tête ? Hitler, dès ses débuts de chef, est tout entier tourné vers la guerre. Et il se trouve, cher M. Lançon, que dès ses débuts également, Hitler a deux obsessions réunies (étrangement, il est vrai) en une seule : détruire, anéantir le « judéo-bolchévisme ».
Alors bien entendu, dans « judéo-bolchevisme », il n’y en a pas que pour les juifs (mais il dit bien « judéo-bolchevisme » et non « bolcho-judaïsme ») : il y en a aussi pour les communistes. Et il est vrai aussi que Hitler, selon ses interlocuteurs et par conséquent selon ses tactiques du moment, appuyait tantôt sur sa haine des juifs, tantôt martelait plutôt son dégoût du marxisme. Ian Kershaw l’explique très clairement dans sa biographie (Hitler, Flammarion, 2008) : les délires antisémites du Führer, avant qu’il n’accède au pouvoir, n’étaient pas du goût de ses hôtes ou de son public cultivés ; il les réservait plus volontiers, avec la fougue qu’on lui connaît, à son public populaire, composé au début d’ouvriers et des catégories défavorisées. Dans ses approximations, ses généralisations, ses hâtes, ses empressements, Hitler intitulait « marxisme », toujours selon Kershaw, la démocratie, et en particulier la République de Weimar. Eradiquer le marxisme, c’était pour lui livrer la guerre à la démocratie. Mais c’est là, précisément, ce qui vient dans l’esprit de Hitler en seconde position : car si Hitler mêle, dans un même horizon à détruire, les juifs et les communistes (les « bolcheviques »), dans son esprit, et depuis longtemps, la haine principale, l’hystérie primitive, l’obsession prioritaire, c’est bien de régler la « question juive ». « Contrairement à ce que l’on prétend parfois, écrit Kershaw, l’antisémitisme de Hitler ne se nourrit pas de son antibolchevisme, mais le précéda de longue date. »
Quant à ceux qui s’imaginent, cher M. Lançon, que vouloir agrandir le territoire du Reich, vouloir s’arroger tout l’espace, ou encore se venger de la France, fut l’intention originelle de Hitler, ils se fourvoient : aucun de ses discours des années 20 n’évoque ce problème. Tandis que, très tôt, dès sa naissance et ses premiers pas comme leader charismatique du NSDAP, les juifs sont le sujet privilégié de ses attaques, de ses emportements, de ses tonnerres. C’est, pour citer Kershaw « son obsession maniaque et dévorante à laquelle tout le reste est subordonné. » Vous avez bien lu, M. Lançon ? « A laquelle tout le reste est subordonné ». Et ce, à partir très exactement de 1919. Tout ce que va faire Hitler, autrement dit, à partir de 1919, c’est trouver, le moyen, tantôt en s’égarant, en tâtonnant, parfois par des idées fulgurantes et des décisions irréversibles, de régler la « question juive ». La manière de détruire les juifs est à inventer : il en sera l’inventeur. Quant à la querelle des historiens sur le fait de savoir si cet anéantissement total des juifs a été programmé ou finalement improvisé, elle m’a toujours semblé étrange (passionnante, mais étrange) : car qu’un chef-d’œuvre (ici un chef-d’œuvre du Mal, un chef-d’œuvre dans l’horreur et de l’horreur, un chef-d’œuvre du point de vue de son concepteur, un chef-d’œuvre du point de vue de Hitler) ait été longuement mûri ou qu’il soit le fruit d’une impulsion libératrice, peu importe en réalité : c’est le résultat que l’on juge. Et le résultat, en l’occurrence, est parfaitement fidèle, accompli sur le pouce ou prévu avec minutie depuis des lustres, à la volonté primordiale de Hitler, à son souci immuable, à sa priorité maladive : trouver, enfin, la solution au problème juif. (« Trouver une solution au problème » : sur cette formulation, je renvoie le lecteur au livre de Jean-Claude Milner, Les penchants criminels de l’Europe démocratique, Verdier, 2003.)
On peut trouver étonnant que Hitler associe le communisme aux juifs et non, comme « habituellement », comme « traditionnellement », le capitalisme. Ian Kershaw nous éclaire encore sur cette question : oui, pour lui les juifs sont bien des rapaces financiers, mais dans son délire, délire qui porte précisément, cher M. Lançon, la marque obsessionnelle et inaliénable chez lui de la haine prioritaire des juifs, Hitler distingue le « capital industriel » du « capital financier juif ». Le premier est bénéfique, utile, nécessaire, naturel, il va de soi, on ne peut s’en passer dans une société moderne ; le second est la version négative du premier : il en porte tous les défauts, c’est un capitalisme malsain, sale, un poison pour la société, une aberration à éradiquer, à nettoyer : un cancer à opérer. A détruire. Cela, il est vrai, ne nous apprend toujours pas comment, dans l’esprit du Führer, une fusion a pu s’opérer (fusion valable pendant la guerre, pendant toute la durée de la guerre, sinon cette démonstration serait nulle et vaine) entre judaïsme et bolchevisme. Kershaw, décidément incontournable en la matière, apporte la réponse (page 127) : « En avril puis en juin 1920, Hitler parla de la destruction de la Russie par les Juifs, mais ce n’est que dans son discours du 21 juillet, à Rosenheim, qu’il associa explicitement les images du marxisme, du bolchevisme et du système soviétique en Russie à la brutalité de la domination juive, à laquelle la social-démocratie était censée préparer le terrain en Allemagne. »
Par conséquent, Hitler ne tire pas son antisémitisme de son antibolchevisme, mais, au contraire, tire son antibolchevisme de son antisémitisme. Sa haine de la Russie est une haine des juifs : ce sont eux qui, dominant la Russie, l’ont entraînée sur une pente qui peut inspirer l’Allemagne, elle-même vouée, si elle ne fait rien, à périr par les juifs. Et, cher M. Lançon, manque de chance pour vos insinuations (car vous n’affirmez pas, vous insinuez, ou plutôt, pire : vous affirmez par insinuations), cette vision hitlérienne du monde vaut encore pour le Hitler en guerre. Page 789 de la biographie de Kershaw, on lit : « Que la guerre de l’Est ait conduit au génocide n’est pas un hasard. Dans ce qui fut délibérément conçu comme une ‘‘guerre d’anéantissement’’, l’éradication du ‘‘judéo-bolchévisme’’ était un objectif central, et non un élément périphérique. Elle était indissociablement liée à la campagne militaire. Avec les assauts meurtriers des Einsatzgruppen, épaulés par la Wehrmacht, le caractère génocidaire du conflit était déjà établi. Il allait rapidement prendre les proportions d’un programme systématique, tel que le monde n’en avait jamais vu. »
Est-ce là, M. Lançon, un effet de mode des années 80 ? Non, c’est de l’Histoire. De L’Histoire écrite par le meilleur biographe de Hitler à ce jour, dans un ouvrage paru en 2008. Savoir si la destruction, l’extermination des juifs a été programmée ou improvisée n’a pas grand sens : elle a été les deux, un mélange des deux, une synthèse des deux. Il fallait, pour que l’improvisation soit possible, un socle obsessionnel installé de longue date, une réflexion sur ces questions menées depuis des décennies : Hitler s’est comporté en chercheur, avec un mix d’expériences et de théories, de programmes et d’ajustements, de plans et de sorties de plan, de schémas et de trahisons de ces schémas. Il a mis du temps, comme tous les novateurs, à trouver LA solution. Quand on parle de « solution finale », il faut également entendre résonner une autre acception : celle de solution finalement trouvée. Laboratoire, terrain, représentations, répétitions, essais, esquisses, brouillons, simulations, réalité, théorie constituent le mode opératoire de celui qui n’a pas de solution toute faite. Il a fallu que le cerveau de Hitler lui-même découvre ses propres possibilités, que l’imagination puisse s’embraser mais en s’appuyant sur des faits, des découvertes (cauchemardesques) : la solution finale, géniale du point de vue du mal, est l’aboutissement, comme toutes les névroses et les obsessions parvenues à maturité, d’un work in progress. La Russie de Staline, ensuite, n’a plus eu qu’à copier le « chef-d’œuvre » hitlérien. Dans un domaine qui n’a rien à voir mais qui lui aussi est tendu vers la destruction, le 11 Septembre n’est certainement pas sorti tout cuit du cerveau des gens d’Al-Qaïda : il a dû être, non une fulgurance soudaine, mais la résultante d’un ensemble de réflexions et d’expériences longues, parfois contradictoires : dont la tension vers un but têtu, obstiné et inexorable a donné rétrospectivement à cette tragédie un caractère d’évidence – comme un programme clair. Mais nul n’en a vu les brouillons.
Aussi, M. Lançon, votre phrase est-elle fausse historiquement et, partant, indigne. Votre phrase est dégueulasse. La Deuxième Guerre mondiale, non seulement est d’abord qualifiée par la déportation des juifs, et non « ensuite » : mais elle l’est essentiellement ; elle l’est, oui, par essence. Et non seulement par leur « déportation » mais, vous en conviendrez, par leur destruction (si les juifs n’avaient été que déportés, ils seraient revenus commenter leur déportation, cher M. Lançon. Or, il semble que cela ne soit pas le cas. Il ne semble pas : ce n’est pas le cas.) La Seconde Guerre mondiale n’abrite pas en son sein la destruction des juifs, M. Lançon : c’est la destruction des juifs qui abrite la Seconde Guerre mondiale. Sans Hitler, pas de Seconde Guerre mondiale : sans l’obsession première de Hitler, pas de Seconde Guerre mondiale – parce que pas de « Hitler ». La Seconde Guerre Mondiale est la modalité que Hitler a prise, que Hitler a trouvée, pour régler son vieux différend avec tout ce qui est juif, de près ou de loin, sur la planète terre. Attendu que la Seconde Guerre fut la solution la meilleure, techniquement, pour permettre à Hitler la réalisation de ce qui, depuis trente années, le hantait (à savoir la résolution du problème juif) ; attendu que, de ce fait, la Seconde Guerre mondiale apparaît comme un moyen pour parvenir à cette fin ; attendu que, par cette grille de lecture antisémite posée sur le monde par Hitler, la Seconde Guerre mondiale devient une conséquence de l’antisémitisme viscéral et originel de Hitler et de sa vision des grands enjeux internationaux ; attendu que, de ce fait, la Seconde Guerre mondiale est une fusée permettant à Hitler d’atteindre une planète nouvelle (la planète terre débarrassée de tous ses juifs) je dirai ceci, M. Lançon : ce n’est pas la « déportation » des juifs qui est secondaire pour qualifier la Seconde Guerre mondiale, c’est la Seconde Guerre mondiale qui est secondaire pour qualifier la destruction des juifs. La destruction des juifs englobe la Seconde Guerre mondiale. La Seconde Guerre mondiale est l’option qu’a privilégiée Hitler pour détruire tous les juifs d’Europe. Bien évidemment, exactement comme la partition sans l’instrument ne donne rien, ni l’instrument sans la partition, les deux, destruction des juifs et Seconde Guerre mondiale s’entredigèrent, sont mêlées : mais philosophiquement, le « d’abord » que vous avez souligné est un « d’abord » de destruction des juifs ; et le « après », le « ensuite », le « par conséquent », c’est la Seconde Guerre mondiale. L’antisémitisme de Hitler, poussé à son paroxysme, devait entrer en osmose, en résonnance, avec la machine la mieux appropriée à sa folie : cette machine, cette machinerie, ce fut la guerre – qui fût restée lettre morte sans la volonté de détruire les juifs ; qui fût restée, laissée à l’état de paix.
M. Lançon est-il fatigué ? Pervers ? Idiot ? Douteux ? Aucun des quatre, assurément. Il ne comprend pas. Ce n’est pas lui qui est idiot ; c’est sa phrase. Ne pas comprendre que cette « guerre mondiale » a usurpé son titre, son nom, son statut, est une folie ; une aberration ; une indignité. Une ignominie. La Première Guerre mondiale était une guerre mondiale : des nations s’affrontaient, politique contre politique, logique contre logique, corps contre corps, géographie contre géographie, territoire contre territoire, puissance contre puissance. La Seconde Guerre mondiale n’en est pas une : c’est un homme seul contre tous les juifs, folie contre humanité, Mal absolu contre le Bien. Hitler n’a jamais pensé, à ses débuts, devenir « dictateur » : tandis que sa volonté d’éradiquer les juifs, à cette même époque, était déjà là. L’hypothèse que nous formulons est donc bien la suivante : le Reich, cette nation-guerre, cet Etat-guerre, n’a existé, avec et par et pour son chef, qu’au service de l’unique obsession du Führer : brûler les corps, effacer les traces, en finir une fois pour toutes avec les fils, petits-fils et arrière petits-fils d’Abraham.
Oui mr Moix la « question juive » était au coeur de la seconde guerre mondiale. Mais, si l’abominable « solution finale » fut la réponse trouvée par le nazisme, c’est le sionisme qui la souleva. Ce qui relativise votre « mal absolu ».
Quant à ceux qui y collaborairent directement ou indirectement, ce sont ceux la même qui, dans toutes les époques, abondent dans le sens de l’ idéologie dominante du moment. Comme vous mr Moix.
Ce n’est pas la haine des juifs qui a dicté à Hitler l’Anschluss …. véritable acte annonciateur de la WW2 et premier acte du Pangermanisme
Ce n’est pas la haine des juifs qui a dicté à Hitler le Fall weiss…. invasion de la Pologne qui a conduit au déclenchement de WW2
Ce qui a dicté Hitler est le Pangermanisme. Ce qui a dicté Hitler est la nécessite d’avoir un Espace Vital pour le « Peuple Germanique »…
Les juifs n’étaient que des freins aux Pangermanisme et surtout à l’instar d’autres, une minorité insoluble dans le « Peuple Germanique »
Mais les génes de la WW2 sont bel et bien le Pangermanisme
Et la crise économique qui a plongé des millions de gens dans la misère, un détail sans doute?!
Il n’est pas faux d’écrire qu’en France, la Shoah a pris beaucoup plus d’importance après les années 80.
Sinon Hitler – qui n’était pas seul -en voulait également aux Slaves, aux Gitans, aux malades mentaux etc… qu’il distinguait des Juifs.
Votre haine pour ce journaliste vous aveugle.
Oui, on peut effectivement considérer que la Seconde guerre mondiale n’est que « l’effet » d’une volonté qui a pour objectif la destruction des Juifs. Toutefois, je ne comprends pas un point de votre démonstration: « La Russie de Staline, ensuite, n’a eu plus qu’à copier le « chef-d’oeuvre » hitlérien » Entendez-vous par cette phrase que le goulag est l’équivalent des camps d’extermination? Ce qui, historiquement, est faux.
La fin de ton article devrait être en son début : Oui Hitler a bien voulu en finir avec Abraham, lire à ce sujet l’immense livre: Hitler m’a dit de Hermann Rauschning (Hachette). Oui Hitler a voulu se debarasser une bonne fois pour toute du Testament originel (Ancien testament étant un effet de propagande des Chretiens), brûler une bonne fois pour toute le livre qui fonde la civilisation occidentale. Et brûler le premier chef d’oeuvre de la la litterature pour reprendre l’incroyable Thése d’Harold Bloom dans ‘Le livre de J (Denoel) 3 textes qui sont des parties identifiables de la Genese, d’Exil et de Nombres. XEme siècle avant JC, donc bien avant Homère, ces textes fonderait toute la litterature jusqu’à aujourdhui, sans lequel il n’y aurait ni Sheakespeare ni Kafka. Donc tu as raison, pas secondaire du tout, la volonté d’abattre la totalité des juifs, c’était evidemment mettre fin dans une folie nihiliste, à la civilsation occidentale.