La Règle du Jeu vous propose un entretien exclusif entre Yann Moix et Philippe Sollers à propos du cinéma. Le premier, écrivain réalisateur. Le second, écrivain ô combien amoureux de la littérature, de la beauté, des arts… et néanmoins réfractaire au cinéma. Mais est-ce si sûr ? Et en ce cas, pour quelles raisons ? La guerre du goût doit-elle (devrait-elle ?) passer nécessairement, par celle du verbe contre l’image ?
Objet d’un dialogue étonnant.

Première partie : 6min 33

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Deuxième partie : 4min 44

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Troisième partie : 5min 54

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Quatrième partie : 4min 17

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5 Commentaires

  1. Avec ou sans suspense « il y a cinéma » lorsque ce qui nous est donné à voir et à entendre n’est pas simplement ce qu’il faut voir et entendre.

    Sollers aime le suspense : c’est une chose. Hitchcock en serait le roi : ce n’est pas une révélation.

    Sollers semble n’accorder qu’un droit au cinéma et qu’un mérite : créer du suspense.

    Surprenant cette vision réductrice ! Imaginons ce que serait une littérature qui aurait pour seule vocation de nourrir le goût du public pour le suspense…

    Dire qu’il n’y a pas d’idée dans le cinéma c’est affirmer que Murnau, Kubrick, Fellini, Cassavetes, Bergman, Renoir et Tarkovski (et bien d’autres encore) sont des créateurs sans idée alors qu’il n’y a chez ces réalisateurs-là que des idées, et des idées propres au cinéma, indissociables du cinéma : des idées de cinéma, justement !

    Quant à la dépendance du cinéma vis-à-vis de la littérature – puisqu’il faut bien reconnaître qu’une grande partie du cinéma occidental n’existerait pas sans cette littérature -,

    Quiconque s’est penché sur la question de « l’adaptation » d’une œuvre littéraire a compris qu’un réalisateur-auteur n’adapte pas mais… propose un autre angle de vue, une autre interprétation, une autre lecture de l’œuvre écrite.

    Une « interprétation réussie » est une proposition avec laquelle il faudra désormais compter à chaque fois qu’il sera question de l’œuvre écrite : jamais plus la lecture du texte ne sera comme avant.

    ***

    Reste une préoccupation : quand le cinéma s’empare d’un texte tel que « Les misérables », c’est 4 heures d’attention contre un mois de lecture.

    De là à craindre qu’un spectateur de cinéma soit un lecteur perdu pour la littérature…

  2. mais qui est donc l’auteur de ce sketch si drôle sur Ben Laden chantant « New York » ?
    qui a osé !
    mais pourquoi osé, M. Sollers ? et contre qui et contre quoi ?

  3. dommage que la prise de son laisse la voix de Sollers trop souvent en sourdine.

    • en fait, cette voix en sourdine, je la reconnais, c’est Cardinal Sollers chez son confesseur le Père Moix.
      En fin de causerie, le cardinal amusé ose dire qu’il s’amuse avec le sketch sur Ben Laden et déclenche le rire gras du Père Inquisiteur, le rire de ceux qui ne pourront jamais empêcher le lapsus salutaire.