« ZUGZWANG »
de Fernando Arrabal
(« Être en zugzwang » se dit de la situation d’un joueur d’échecs qui est obligé de faire un mouvement.)
Avec ses joies obscènes
Avec ses blues fiévreux
Avec ses rages crues
Avec ses cris perdus
Mon espoir est adoubé
en lévitation précise
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Parmi les lits sans faim
Parmi les chairs offertes
Parmi les drus délires
Parmi les draps souillés
Mon espoir ne retient
que la cadence de l’alcôve
**
Sous le flux libertin
Sous la fureur païenne
Sous les cieux profanés
Sous le génie des sens
Mon espoir est comblé
en zugzwanguant l’instant.
Fernando Arrabal & Mathilde Reumaux
le 18 juillet 2016 sur les traces de
Marcel Duchamp & Eve Babitz
…en 1963, pour une photo historique de Julian Wasser …en 2016 sur une photo pour l’histoire, réalisé par Jean-Louis Hess au Café Broglie à Strasbourg.
Dans les lieux où Marcel Duchamp participa aux championnats de France des échecs en 1924.