…une conférence consiste-t-elle à exposer (en s’exposant) un sujet qui n’a rien à voir avec ce à quoi s’attendait le conférencier lui-même? Doit-elle se préparer comme l’ouverture d’une partie d’échecs? S’improvise-t-elle toujours? La conférence est souvent nocturne comme un rêve. Elle apparaît ou périt sous forme de colloque, causerie, dissertation, péroraison ou même discours offciel.
En toute modestie j’ai dansé une conférence (faute de mieux) devant le roi. A Madrid. J’en ai chanté une autre dans une université française lors du « Centenaire de Vélasquez ». Parfois j’en ai prononcé en deux mouvements. Un 8 novembre j’en ai présenté la première partie à l’Institut Cervantès de New York. Sous le titre, justement, de « Work in progress ». Et, le lendemain, j’en ai déroulé le second acte sous celui de « Sigma Delta Pi ». Les deux épisodes filmés ont été montés en fondus enchaînés. Obviously.
Toute la vie du conférencier est-elle incluse dans ses conférences, comme celle du joueur d’échecs l’est dans les parties qu’il dispute? …
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…un autre arrabalesque: « On devrait informer les chefs d’Etat que l’ellipse existe ».
…un autre arrabalesque: « Si cette sommité politique disait le contraire de ce qu’elle pense, quel discours! ».
[Collage de J.Soler]