FIT Cádiz 2019
“Carta de Amor” (Como un suplicio chino),
de Fernando Arrabal.
avec Carmiña Martínez,
mise-en-scène d’Antonio Castaño (poète de Cádiz).
« Lettre d’amour » de Fernando Arrabal en état de grâce:
« …la mère de cette pièce reçoit une lettre de son fils après dix-huit ans de silence. Pourtant aimée, cette mère, il l’a fuie parce que… Son père a été condamné à mort puis à la prison à vie. Un supplice chinois particulièrement insoutenable consiste à attacher deux personnes avec des chaînes, de les jeter dans un puits humide et de refermer le couvercle. Rouvrez quelques semaines plus tard et vous verrez que les deux victimes se seront entredévorées, avant d’être elles-mêmes en proie à la vermine…La mère de Lettre d’amour » vient de recevoir la première lettre de son enfant depuis dix-huit ans. Lui, si plein de dévotion pour elle, avait brisé les liens qui les unissaient. Le père, condamné à mort au début de la guerre civile espagnole… L’histoire, “cette marâtre”, était-elle responsable de cette tragédie ? Elle les avait plongés, tous trois enchaînés, au fond d’un puits, “comme dans un supplice chinois”. Lettre d’amour, créée au National Theatre of Israël, a été accueillie triomphalement partout dans le monde, et particulièrement au Centro Dramático Nacional d’Espagne où la pièce a reçu une douzaine de prix, et où elle est jouée sans interruption depuis 2001. Les deux personnages de la pièce s’aiment comme cela. D’un amour possessif, maladif, dévorant. D’un amour « vampire ». Il s’agit d’une mère et de son fils, à la disparition du père… Le fils il est partagé entre haine et amour, dans l’espoir d’une réconciliation et le vœu de représailles sans relâche. Arrabal a écrit ce texte en une nuit pour la comédienne Orna Porat, qui a créé la pièce en Israël, elle incarne une mère déchirée et poignante. « Elle a l’âge du souvenir, pas celui du monologue« , comme l’a souligné Arrabal lui-même. Une très belle réussite… »: IMIN TREK, Cyprus Weekly.