Fando, l’homme qui la mène à Tar, et Lis sont assis par terre. Auprès d’eux se trouve une très grande voiture d’enfant, noire, vieille et écaillée, avec des roues de caoutchouc épais et des rayons rouillés. A l’extérieur, attachés avec des ficelles, on peut voir un certain nombre d’objets parmi lesquels un tambour, une couverture roulée, une canne à pêche, un ballon en cuir et un poêlon. Lis a les deux jambes paralysées.

Sur le chemin de Tar comme sur toutes les routes, circulent des personnes et des véhicules qui vont dans un sens et dans l’autre. Si l’on en inverse les pôles, si l’on retourne la scène et que cette route ne mène nulle part ou partout, alors où va-t-on ? d’où vient-on ?  Si nous décidons que la route est une échelle, un train, une fusée lancée à pleine vitesse dans l’espace, que la destination n’est qu’une illusion, et que le départ est une frontière, il ne nous reste qu’à avancer ou reculer dans un sens puis dans l’autre, éternel aller-retour à chercher, arpenter, habiter cette route en direction de Tar. 

Sur le chemin de Tar il y a beaucoup de circulation. Si on en inverse les panneaux et que cette route ne mène nulle-part ou partout, alors où va-t-on ? Si nous décidons que la route est un train lancé à pleine vitesse dans l’espace et que la destination n’est qu’une illusion. Il ne nous reste qu’à avancer ou reculer dans un sens puis l’autre, éternel aller-retour vers Tar.

 Première à l’université Paris-Nanterre ; puis :

FESTIVAL À CONTRESENS, SORBONNE-NOUVELLE

FESTIVAL ÉCARTS, THÉÂTRE DE LA CITÉ INTERNATIONALE

Anarchiquement et paniquement mise en scène par : Clara Fuster et Ninon Linée 

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