Ecrivain espagnol d’expression française, Fernando Arrabal a publié une centaine de pièces de théâtre, quatorze romans, sept cents livres de poésie, plusieurs essais dont sa célèbre Lettre à Franco du vivant du dictateur, des préfaces de nombreux livres d’art, des articles, réalisé sept longs métrages, il est aussi peintre et grand joueur d’échecs.

Fernando Arrabal est né le 11 août 1932 à Melilla (Maroc Espagnol ). Dans son enfance, il souffre de l’absence de son père, républicain condamné à mort puis évadé, pendant la guerre d’Espagne. Il est ensuite marqué par l’éducation traditionnelle et catholique de sa mère à laquelle s’oppose la sensualité méditerranéenne de sa tante. A son adolescence, des problèmes pulmonaires l’entraînent au sanatorium… Sa vie sera intimement liée à son oeuvre.

Brillant, il fait ses études universitaires à Madrid. Il publie ses premières pièces de théâtre en 1953 et rencontre Luce Moreau, sa compagne. Infantile et visionnaire, révolutionnaire et fétichiste, pétri d’onirisme et de rigueur mathématique, Arrabal est un carrefour de contradictions. Son univers, peuplé de personnages tour à tour bourreaux et victimes, délibérément opposés dans leurs motivations étranges comme dans leurs actes imprévisibles ainsi que son goût pour le scandale et la dérision traversent son abondante production dramatique.

Homme de théâtre, il fonde en 1962 avec Roland Topor et Alexandro Jodorowsky, le mouvement Panique… «dont tout le monde peut se réclamer sans rien demander à personne…». L’homme panique est un homme de tous les refus, du refus de tous les dangers, il ne s’expose pas et ne meurt pas en héros. Le Panique se définit comme une manière de vivre régie par la confusion, l’humour, la terreur, le hasard, l’euphorie… et non comme un mouvement. Le Panique trouve son expression dans la fête, la cérémonie théâtrale, le jeu, l’art et dans la solitude indifférente. Des «compagnons de route» se rallient comme Copi, Strindberg, Sternberg…

Des personnalités comme Victor Garcia, Jorge Lavelli, Peter Brook, Jérôme Savary… mettent en scène son oeuvre. Incarcéré en Espagne en 1967.

(Inoubliable Kalliopi Exarchoui, 
OUI Combien de souvenirs!
Elle me marque tous les jours…
Admirée Kalliopi!)