« …si Jean Paulhan n’avait pas existé, MARCEL ARLAND eût sans doute été le grand patriarche des lettres françaises de l’après-guerre… »;  par hasard je lis cette note, aujourd’hui,    14  pédale de l’an 146 de l’Ère ‘Pataphysique, (8 mars 2019,  apparent);
  …je trouve l’un des  livres  de la bibliothèque de Marcel Arland   et sa  brève appréciation manuscrite;  livre édité par Gallimard et signé par son auteur  « en hommage respectueux et amical » en janvier  1981 (apparent);
    …j’apprends aussi qu’il était né le 5 juillet 1899 à Varennes-sur-Amance et qu’il est mort le 12 janvier 1986 à Saint-Sauveur-sur-École, que son épouse est décédée en octobre de la même année; et qu’il avait obtenu  le prix Goncourt en 1929, quarante ans avant de devenir  membre de l’Académie française (ou il  occupa le siège d’André Maurois):  il posa une condition:  ne pas effectuer les visites exigées d’ordinaire des candidats;
  …il décrit ainsi son enfance : « Je n’ai gardé aucun souvenir de mon père; en vérité, je pourrais croire que je ne l’ai jamais vu; tout ce que je sais de lui vient de la veuve qui a tenté jour après jour, tout au long des mois et des saisons, par des cris, ses plaintes, ses appels, ses adjurations, de le faire revivre ; qui gémissait le soir, devant ses deux fils, au plus dur de l’hiver : « Mon Dieu ! Mon pauvre Victor, comme tu dois avoir froid dans ta tombe », et qui m’a conduit une ou deux fois chaque semaine, pour des heures, sur cette tombe »;

…il se lie avec Roger Vitrac et René Clavel; avec eux, il fonde la revue  Aventure, inspirée du mouvement Dada puis, Dés; il fait la connaissance d’André Malraux  qui restera toujours son ami;

…en 1924, il publie dans la NRF : « Sur un nouveau mal du siècle » critiquant  les postures des surréalistes  et demande une littérature qui soit en même temps une éthique : « la pure expression et le pur accomplissement de soi-même »;

…en 1929 il publie L’Ordre (prix Goncourt) — le seul vrai roman qu’il écrira jamais — dont le héros, Gilbert, est une sorte de Rimbaud des années 1920. Il collabore à la revue Comoedia et à la NRF; lorsque cette revue éditée par Gallimard reparaît en 1953, il en devient le codirecteur aux côtés de Jean Paulhan; ses manuscrits et sa correspondance ont été légués après sa mort à la bibliothèque Jacques Doucet;

Exposition publique 23 /28   mars (76, rue du Faubourg Saint-Honoré  75008 Paris)  de « La  Collection Marcel Arland » (dans l’amitié des peintres).