« …le conocí el pasado 26 de mayo…  respecto a un artículo que estoy escribiendo sobre sus películas …  le comenté que el día del golpe de estado de Tejero (el 23 de marzo de 1979) se estrenaba “Viva la muerte” en los cines Astoria de Alicante;
…le incluyo el link de un youtube  en el que el propietario de aquellas salas (ya no existen) narra lo que pasó aquella tarde noche del estreno con Nuria Espert y Alberti
https://www.youtube.com/watch?v=um0Uasqt2uM .   …. » :   John Sanderson (Universidad de Alicante).

Rencontres cinématographiques de Hergla

La mémoire fertile.

Les incontournables Rencontres cinématographiques de Hergla

dirigées par  CHALLOUF   MOHAMED

sont organisées par l’Association Afrique-Méditerranée avec le soutien du Ministère des Affaires Culturelles

et seront à leur 13è édition.

Elles auront lieu du 25 au 28 août 2018.

Sous le signe de la mémoire et des souvenirs, les 13è Rencontres cinématographiques de Hergla s’annoncent passionnantes.


Les invités d’honneur de cette nouvelle édition des Rencontres cinématographiques de Hergla seront Renzo Rossellini, fils de Roberto Rossellini et directeur de production du film : « Les Actes des Apôtres », Carlo Fioretti, assistant du directeur photo et cadreur  (il offrira à la ville de Hergla 60 photos parmi les centaines qu’il a prises en 1968 durant le tournage), le réalisateur et dramaturge espagnol Fernando Arrabal y a tourné en 1971 son long-métrage : « Viva la Muerte», produit par la SATPEC,  Férid Boughédir, alors premier assistant de Fernando Arrabal, ainsi que Kassem Larbi, régisseur général sur le tournage, le cinéaste Abdellatif Ben Ammar  réalisateur du court-métrage : « Sur le traces de Bâal », consacré au tournage de « Viva la Muerte » ainsi que Mehdi Chaouch, acteur principal interprétant le petit Fando dans « Viva la Muerte. »

 

 

Musique « ultra connue » issue du film Viva La Muerte de Fernando Arrabal (1971), un film choc.

***

 Durée : 1h30mn

Cette première incursion du poète Arrabal au cinéma est remarquable par son engagement politique et sa volonté de bousculer les conventions.

Trash et sulfureux, le métrage n’a rien perdu de son pouvoir venéneux.

L’argument : La vie d’un adolescent en Espagne à la fin de la guerre civile dont le père, un rouge, a été dénoncé par sa mère.

Notre avis : Fondateur du théâtre Panique avec Roland Topor et Alejandro Jodorowsky, Fernando Arrabal est une figure artistique singulière qui a écrit des centaines de poésies, des romans et qui a tenté l’aventure cinématographique au moment où la censure se relâche sérieusement. Ayant quitté l’Espagne en 1955, il tourne cette première oeuvre  en Tunisie afin d’évoquer ses souvenirs d’adolescent. Viva la muerte est présenté au festival de Cannes en 1971 et provoque un véritable scandale par son ton délibérément  outrageant. Censurée en France, ainsi qu’en Espagne, l’oeuvre fait depuis l’objet d’un véritable culte auprès des initiés.
Si la description de l’Espagne franquiste durant les années 40 est filmée de manière assez classique, l’ensemble est dynamité par les nombreux fantasmes de ce jeune garçon qui recherche désespérément un père trop tôt disparu. La figure maternelle, à la fois source de douceur, voire même de tentation sexuelle – le spectre de l’inceste n’est jamais très loin – se trouve être une mante religieuse. Pieuse et fidèle à une Eglise catholique soutenant le régime d’oppression morale franquiste, elle n’a pas hésité à dénoncer aux autorités son mari, engagé auprès des républicains. La mère est donc l’image même de cette population bien-pensante qui a abdiqué toute résistance face à une terrible dictature. Eminemment politique, Viva la muerte est également un brûlot anticlérical particulièrement violent. Les différentes exactions du régime ont effectivement trouvé grâce auprès d’une Eglise corrompue que l’auteur déteste visiblement de tout son coeur.  Le métrage innove par la profusion d’images chocs qui matérialisent les fantasmes d’un jeune adolescent témoin d’exécutions sommaires. Fernando Arrabal, avec une volonté très claire de choquer, ose tout : personnages hystériques qui mangent du sable ou se fouettent avec délectation, scarifications, énucléations, émasculation du prêtre à qui l’ont fait manger ses testicules, gamin qui vomit sur la caméra, femme qui défèque sur son mari. Autant d’images violentes qui font de Viva la muerte un spectacle à ne pas mettre devant tous les yeux. L’ambiance est décuplée par l’emploi d’une ritournelle enfantine obsédante qui tranche avec le théme décrit à l’écran. Toujours aussi dérangeant aujourd’hui, ce chef d’oeuvre  est sans nul doute la transcription la plus fidèle du sentiment éprouvé par les victimes. Foudroyant.  Virgile Dumez

[Fernando Arrabal     11-8-1932 Melilla:  bien que il sois l’un des écrivains les plus controversés,    à l’âge de dix ans il a reçu le Prix National des “surdoués»,   et dans le désordre:

le Pasolini de cinéma, le Nabokov International du Roman, le  Gran Premio de teatro en Espagne,  le prix d’essai Espasa, le Wittgenstein de philosophie, le Mariano de Cavia de journalisme, l’ Alessandro Manzoni de poésie, le prix de l’Académie française de théâtre

et à  l’occasion de ses 86 ans  le 16 août  il a reçu  de  « il Sindaco » (le Maire) de San Miniato VITTORIO GABBANINI  le prix SAN ROCCO 2018 -Festival del pensiero popolar- pour sa pièce « Sarah et Victor » … le 28 août les RENCONTRES CINEMATOGRAPHIQUES DE HERGLA (Tunisie)  et l’Association Culturelle Afrique-Méditerrannèe  vont lui décerner  le prix  « Initiation au cinéma »  pour « Viva la muerte »…

…et un raton laveur (la Légion d’Honneur!) 

il  partage avec Duchamp, Ionesco, Simon Leys, Mandelbrot, Baudrillard,  Queneau et Man Ray,   le titre de transcendant satrape de ‘Pataphysique. ]