(ici photo du film: Emmanuelle Riva avec George Shannon)
…Emmanuelle Riva, sublime, en « Iré como un caballo loco » film de Fernando Arrabal. [Emmanuelle Riva se ocultó el 28-1-17 (4 de Jetas -Gueules- 144]
J’irai comme Un Cheval Fou Année : 1973 Note : 20/20
Genre : Drame, Inclassable (Interdit aux moins de 18 ans)
J’irai Comme un Cheval Fou reste une œuvre géniale qui doit être vue absolument. Un chef d’œuvre de Fernando Arrabal.
L’histoire : Aden un jeune homme perturbé est poursuivi par la police pour le meurtre de sa mère. Il se réfugie alors dans un désert où il rencontre Marvel, un ermite étrange qui a le don extraordinaire de communiquer avec la terre et ses animaux. Les deux hommes se lient d’amitié et Aden décide d’amener Marvel découvrir la civilisation et la grande ville. Bien vite les deux hommes regretteront le désert.
J’irai Comme un Cheval Fou de Fernando Arrabal, est l’une des œuvres les plus géniale qu’il m’ait été donné de voir.
Arrabal, l’un des fondateurs du mouvement Panique, avait déjà frappé très fort avec son premier long métrage Viva La Muerte, une œuvre choc, folle et indescriptible.
Il continue sur le même chemin avec J’irai Comme un Cheval Fou, tout en proposant quelque chose de différent.
Aden un jeune homme est poursuivi par la police pour le meurtre de sa mère. Il s’enfuit dans le désert et rencontre Marvel, un ermite aux mœurs étranges et sauvages.
Marvel est en parfaite harmonie avec la nature et communique avec elle. Il a le don de contrôler le jour et la nuit ou encore de commander aux animaux.
Aden est fasciné par Marvel et les deux hommes deviennent amis. Aden raconte la civilisation à Marvel et parvient à le convaincre de partir avec lui vers Paris.
A partir de ce moment là le film dresse une véritable satire de notre société. Alors qu’Aden se plonge dans des souvenirs très douloureux relatifs à sa mère qu’il a assassinée, la police retrouve sa piste et a bien l’intention de le traquer.
Marvel et Aden se lance alors dans une véritable épopée à travers la civilisation et en découvre l’horreur. Cette épopée se terminera dans la tragédie.
J’irai Comme un Cheval Fou, reprend le concept du duo marginal qui mène une aventure et découvre la noirceur de la société.
Duo que l’on peut retrouver dans l’Arrangement, Macadam Cowboy ou L’Epouvantail. Pourtant, le film d’Arrabal n’a que très peu de choses à voir avec ces films.
Le réalisateur propose en effet une satire féroce de la société et de la civilisation. Le personnage de Marvel, ermite en harmonie avec la nature, est présenté comme la bonté même.
J’irai Comme un Cheval Fou prend également la dimension d’un film psychanalytique à travers le personnage d’Aden.
Ici, la psychologie du personnage est étudiée à travers des flashbacks.
On retrouve la plupart des thèmes chers à Arrabal : une figure maternelle écrasante et tyrannique, la scatologie ou encore la nécrophilie, des éléments que l’on trouvait déjà dans Viva la Muerte. Dans la liste des sujets tabous, Arrabal ajoute même le cannibalisme qui se révèle particulièrement cru dans la scène finale à la fois belle et atroce.
Vous l’aurez compris à l’image de Viva la Muerte, J’irai Comme un Cheval Fou est une œuvre choc, nihiliste ponctuée par des scènes d’une incroyable violence.
Arrabal signe un film culte qui se révèle cependant encore plus violente par son fond. Une fois encore, tout comme Viva La Muerte, J’irai Comme un Cheval Fou est une œuvre dont on ne sort pas indemne.
La réalisation est conçue pour court-circuiter l’esprit du spectateur mettant nos sens à rudes épreuves. Le film est également servi par d’excellents acteurs : Emmanuelle Riva, George Shannon et Hachemi Marzouk entre autres.
Une fois de plus, Arrabal a également recours aux symboliques et aux images, certaines étant compréhensibles assez facilement.
Difficile pourtant de dire de quoi Arrabal veut exactement nous parler avec cette œuvre OFNI, nul doute que le film nécessite plusieurs visions et une analyse approfondie.
Les spectateurs y apporteront sûrement leur propre vision.
Cependant, J’irai Comme un Cheval Fou semble surtout se voir comme une expérience à part, un film psychanalytique, totalement panique et une dénonciation cruelle de la civilisation. (John Parrack, ‘Rolling Stones’)