Ce fut précisément en 1966. L’hommage à Caïssa (« déesse des échecs ») !
Il eut lieu chez Cordier & Ekstrom, la galerie de la Madison Avenue de New York. Durant les trois semaines de l’exposition, on put voir des œuvres plus ou moins échéphiles. Des meilleurs(?) artistes du moment. Officiellement l’organisateur en fut le « marcel duchamp fund ». Excroissance de « l’American Chess Foundation ». En réalité Marcel Duchamp (« irremplaçable ») devrait atteindre son occultation (1968) pour que le monde des échecs et de l’art…
René Magritte y participait: “Cher Duchamp, je vous adresse cet encouragement au noble jeu, dûment posté [souligné] avec des timbres belges… Rencontre justement cet après-midi O’Kelly [le Mésopotamien GMI], qui prépare un ouvrage sur les échecs…”. Dommage Magritte ne m’a jamais expliqué pourquoi il appelait « Mésopotamien » cet aristocrate belge et si brillant joueur.
“J’accepte avec plaisir mais je m’appelle (sic) Martial [Marcel sur l’invitation] Raysse”.
D’un “j’accepte” ou “I accept”, confirment leur participation: Arman, Jean Tinguely, Niki de St.Phalle (qui dessine un moineau), Robert Rauschenberg (“gladly”), Jasper Johns, Matta, Roy Lichtenstein, Salvador Dali, Joan Miro, Takis, Daniel Spoerri, Dorothea Tanning, Claes Oldenburg etc. Et les Transcendants Satrapes du Collège de ’Pataphysique Max Ernst, Man Ray, Victor Brauner (“avec toute mon amitié”), Alexander Calder, Enrico Baj etc.
Le photographe derrière le miroir était Nathan Louis (Nat) Finkelstein. Avant son occultation il évoque ses souvenirs, pour « Etant donné », n 5. Et de Marcel Duchamp (« indispensable ») comme d’un “comrade in the Fraternity of Artists”. Et il conclut en français: Vive la Révolution !