Stage Actress, Israel Prize Winner, ORNA PORAT Dies at 91
David Ben-Gurion was a big fan of the performer who played the classics and founded a children’s theater.
Actress, director and Israel Prize laureate Orna Porat, who starred in playwriters by the likes of Shakespeare, Schiller, Fernando Arrabal and Ibsen, died Aug 07, 2015 Thursday at 91.
Depuis la Thaïlande le poète américain Benjamin Ivry (commandeur exquis de l’Ordre de la Grande Gidouille pataphysique, comme Picasso, Oscar Niemeyer et Louise Bourgeois) m’informe…: » Salut Arrabal — hélàs on a perdu Orna PORAT — quelle vie! de la jeunesse hitlerienne en Allemagne jusqu’à jouer Arrabal en Israël…! »
http://forward.com/culture/318783/how-a-hitler-youth-member-became-an-israeli-stage-legend/
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ARRABAL EN ISRAEL pour la création mondiale de sa pièce.
Orna Porat
(Prix Israël de Théâtre)
“Lettre d’amour”de Fernando Arrabal :
(création mondiale)
à partir du 2 juin 1999
au National Theatre of Israel :
Théâtre Habimah
Mise en scène de Itzik Weingarten .
Traduction en hébreu de Rami Saar .
Décors de Frida Shoham
Musique de Baldi Olier
Eclairages de Meier Alon
Festival International d’Israël
au Chan Theatre de Jérusalem
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LE TEMPS DE LA “PREMIERE FOIS”
F. Arrabal
(présentation pour le programme de main du Théâtre)
* En écrivant Lettre d’amour, je revivais le temps de “la première fois”.
* La pièce faisait de moi son oeuvre, comme dans la pêche le noyau engendre la vie.
* Lorsque j’ai commencé à la rédiger, j’avais l’impression que des sentinelles minuscules attendaient des messages, postées aux articulations de mes mains et de mes pieds, au bout de mes doigts, de mon sexe, et sur la rétine de mes yeux.
* Le souffle du nouveau-né me régénérait: c’était la respiration embryonnaire de qui ne peut s’élever, être heureux, immortel, que par le théâtre. De qui inverse le processus vital pour parvenir à la création.
* J e me sentais habité par le firmament. J’oubliais même que j’écrivais: j’étais enfermé en moi-même alors que je révélais mon intimité.
* Lettre d’amour anéantissait mon rapport au temps et à l’espace, comme si elle renfermait le secret de l’ éternité.
* Ma gorge était nouée par les liens d’amour-haine tissés avec la femme qui m’a donné le jour. Comme si le conflit oedipien et la tragédie de l’Histoire, la condamnation à mort de mon père et le mystère de sa disparition venaient de surgir à l’instant.
* Parfois, j’étais convaincu que j’avais échoué en tout: Je croyais que mon corps abritait des scorpions venimeux, des serpents pervers, des bourdons mouchards qui dénonçaient à ma tête les fautes de mon ventre. Je ne pouvais les expulser qu’en écrivant.
* Parfois aussi, maîtrisant mes craintes, je me laissais éblouir par mes infortunes fatales. J’écrivais sous la dictée de ma vie, de mon enfance , de mes rêves, dans l’espoir de les retrouver conformes à mes désirs dans ma mémoire.
* A vec quelle soudaineté un souvenir m’emportait vers un paradis ou un enfer inconnu, comme si, des ailes fixées sur mon dos, je pouvais m’élever vers le firmament.
* Je ne souhaite pas voir mon théâtre s’inscrire dans les Registres de l’Immortalité… je désire seulement jouir chaque jour de quelques instants de bonheur.
* Je conçois Lettre d’amour comme un égarement lucide. Forme et fond, esprit et délire, en tous points semblables, s’unissant pour ne faire qu’un.
* J’ai tant rêvé d’écouter cette pièce (le jour de la première mondiale à l’Habimah National Theatre ), interprétée par la prodigieuse Orna Porat .
* L’exil est ma découverte inépuisable. Quelle joie imméritée que Lettre d’amour soit précisément créée en Israël, depuis la révélation qu’a été mon voyage aux sources de l’ineffable.
F. Arrabal
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Lettre d’amour
(“Comme un supplice chinois”)
de F.Arrabal