« Picnic » de Fernando Arrabal

par les elèves (13 ans) du 2º ESO del IES de San José (Badajoz) Espagne (le 18 mars 2015)

vz-D567C07E-A200-4D40-B03D-407F08FBB1E4

 Et au même temps

superbement interprété et on rit beaucoup

« Pique-nique en campagne » d’Arrabal

Mise-en-scène de Sotha

(Artistes : Lancelot Chérer ou Jean Vocat, Pierre-Jean Chérer ou Jérémy Manesse, Raïssa Mariotti ou Aude Thirion, Jean-Romain Krynen ou Gino Lazzerini, Odile Huleux ou Manon Rony, Christine Anglio)

Café de la Gare (41 Rue du Temple, 75004 Paris)

Les dernières (après 10 mois de représentations)

Quelques critiques de spectateurs :

Arrabal a une vingtaine d’années lorsqu’il écrit cette pièce, la première d’une longue et belle production. Nous sommes en 1952 et l’auteur s’adresse à “cette frange rieuse et néanmoins atterrée par l’absurdité des conflits armés qui dévastent le monde”. Sotha, cofondatrice du Café de la Gare, la découvre il y à 20 ans. Elle décide de la monter aujourd’hui, tant l’œuvre demeure d’actualité et tant son style reste moderne. Pariscope: “En cette période où l’on «célèbre» la Première Guerre mondiale, rien de tel qu’une bonne  pièce pour nous rappeler combien Prévert avait raison : «Oh! Barbara, quelle connerie, la guerre!».

L’association Arrabal-Sotha fonctionne à merveille. Nous sommes quelque part à la campagne . Dans ce «trou de verdure où chante une rivière…», un soldat monte la garde. Surgissent alors deux personnes. Pas d’inquiétude, ce ne sont que papa et maman. Ils rejoignent Zapo, leur fiston, pour un pique-nique bucolique en ce beau dimanche de printemps. Le soleil brille , les oiseaux chantent, et les obus pleuvent un peu plus loin.

Zépo, un autre convive, se joint à eux , invité par le hasard de la prise de guerre. Quelle est la différence entre ces deux soldats? Même jeunesse, même uniforme, même insouciance, même peur au fond des yeux. La situation incongrue de ce casse-croûte familial en plein conflit produit un effet comique redoutable, flirtant avec le surréalisme et l’absurde.

Dans un rythme propre au Café de la Gare, se baladant entre bouffonnerie et poésie, Sotha signe une de ses plus belles mises en scène. Ils sont une douzaine de comédiens, tous issus de la troupe maison, à se partager les rôles. Le jour de notre venue, nous avions Lancelot Chérer en Zapo (une découverte), Pierre-Jean Chérer et Aude Thirion en insouciants parents, Jean-Romain Krynen en Zépo, Odile Huleux et Manon Rony en charmantes infirmières. Ils connaissent leur affaire et mènent avec talent cette farce courte, grinçante, mordante et réjouissante.

Et cela fait du bien.”  Marie-Céline Nivière

Note des internautes :

-Un café en campagne

8/10

Un très fort mélange de théâtre et de happening dénonçant les absurdités de la guerre. L’auteur faisait parti des 5 hommes les plus dangereux de l’Espagne franquiste, puis à co-fondé le mouvement Panique avec Topor et Alejandro Jodorowsky. Les fans de ces deux derniers devraient spécialement apprécier la pièces. Question comédien, on y retrouve la troupe du café de la gare seconde génération (Manesse, Manon Rony ♥) mélangée à quelques nouvelles têtes. Cela reste l’essence même du café théâtre.
# écrit Il y a 3 semaines 

-Nous avons ri.

10/10

Excellente mise en scène de l’absurdité de la guerre. Arrabal ne peut pas nous faire de mal. Je te le conseille chaudement.
# écrit le 17 Janvier

-spectacle sympatique

9/10

La guerre est absurbe, autant que ce pique nique sur le front,un spectacle un très décalé et bien interpreté
# écrit le 8/12/14

 

-Une fable ludique sur la guerre

9/10

Un pique-nique en campagne souligne avec efficacité le caractère absurde de la guerre. Dans cette pièce, Arrabal désamorce une grenade symbolique en montrant comment l’ignorance, la diabolisation de l’ennemi, le climat de terreur et l’économie de la guerre menacent sans cesse la paix. D’ailleurs, si les hommes se battent, c’est pour la paix dans le monde, et ils feront la guerre jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. Une troupe qui sert efficacement le texte d’Arrabal et met l’accent sur cette approche ludique du sujet. On rit parfois jaune, mais on rit beaucoup.
# écrit le 23/10/14 

-Pas de “panique” Fernando !

10/10

Un soldat en campagne,est-ce une mise au vert? Pourquoi sur un champ dit ” de bataille ” on ne pourrait pas organiser un vrai pique-nique avec parents , ennemi et brancardières. D’ailleurs qui est l’ennemi de qui et quelles sont ces salades qu’on nous raconte pour nous faire partir à la guerre et finir sous la java des bombes. Très belle mise en scène de Sotha qui ajoute au texte d’Arrabal poésie de Rimbaud et chants de Boris Vian. On en ressort….désarmé, admiratif de ce texte dénonçant la bêtise de la guerre ,mais en sachant notre impuissance pour arrêter l’hémorragie de tous ces conflits. De toute façon venez découvrir ce texte d’humour et de réflexion d’Arrabal superbement interprété par six talentueux comédiens. La salle était bien vide pour soutenir ce beau théâtre vivant et interrogatif. Je vous assure que parfois il est bon de ne pas se retrancher derrière son sempiternel petit écran.