Martine Aubry lance l’offensive. La candidate à la primaire socialiste avait affirmé début juillet qu’elle n’hésiterait pas à poursuivre en diffamation ceux qui colportent des rumeurs sur elle ou son mari. C’est chose faite avec Francis Néri, blogueur strasbourgeois : son texte « La Martine de Lille », publié le 11 juillet, le guidera le 12 septembre prochain au tribunal de grande instance de Paris.
Le retraité de 71 ans, ancien adhérent de l’UMP (jusqu’en 2009) et démissionnaire, dit-il, de ses fonctions en Alsace de responsable du mouvement anti-islam résistance républicaine, est assigné par Martine Aubry et son mari Jean-Louis Brochen.
Dans son texte, il propage des rumeurs sur la vie privée et la santé de la maire de Lille et candidate à la primaire socialiste pour l’élection présidentielle de 2012 et présente son mari comme « un défenseur des provocateurs salafistes et communautaristes ».
Martine Aubry, en vacances en Bretagne, ne fera aucun commentaire public sur le sujet. Ses proches en restent à la politique et préparent la rentrée, prévue pour le 21 août avec une réunion de campagne.
De son côté, l’auteur du texte polémique s’étonne d' »être le seul à être assigné ». Il assure que Martine Aubry « n’a pas pris la précaution » de lui demander de retirer son article, « ce que j’aurais fait immédiatement ».
Les rumeurs colportées sur Internet ont vivement fait réagir la classe politique de tout bord. Dominique de Villepin , Jean-Louis Borloo ou encore son principal concurrent pour la primaire socialiste François Hollande se sont élevés pour appeler à stopper ces « manœuvres » « scandaleuses », « ignobles » et « dégueulasses ».
Pour le Parti socialiste, la droite serait à l’origine de ces ragots visant à discréditer la candidate, bien placée dans les sondages.
Je suis en désaccord profond avec Éric Zemmour quand ce dernier attend des dernières vagues d’immigration qu’elles renoncent à tout ce qu’elles sont pour faire tout ce que font les rivages d’accueil qui seraient seuls à détenir le droit d’être ici ce qu’ils sont. Il faut trouver la bonne distance entre ce que l’on est et ce que l’on deviendra forcément afin que l’harmonie d’un peuple ne se défasse pas. Chacun des deux blocs culturels doit faire un pas vers l’autre, cela va sans dire. Chacun possède une force particulière à apporter à l’autre. Disons même une force salvatrice, et l’Histoire le démontre. Mais l’idée que tout devrait pouvoir coexister dès l’instant où l’intolérance céderait la place à la tolérance, est une idée qui s’arrête le jour où l’on retrouve dans une poubelle la tête d’un enfant mené à Londres depuis un autre continent afin d’y pratiquer un sacrifice rituel. Pour autant je persiste à penser que Zemmour, loin de soutenir les thèses de Le Pen, en incarne plutôt l’antithèse quand l’une se voit déjà en capacité de foutre à la porte de la France un nombre important de nos compatriotes qu’elle ne reconnaît pas comme tels tandis que l’autre incite même ceux qui ne le sont pas encore à devenir français, allant jusqu’à leur refiler sa clef de la forteresse nationale (selon lui : leur assimilation) censée en définitive les enraciner dans ce sol duquel Marine se conçoit seule propriétaire.
Je suis en désaccord profond avec Jean-Louis Brochen quant à la façon dont il a appréhendé la question de l’interdiction du port du voile dans l’espace public. Mais mon désaccord suit le même cheminement que celui que j’entretiens avec Zemmour et m’éloigne tout autant de certains de leurs adversaires respectifs. Je pense, contrairement à monsieur Néri, que le mari de Martine Aubry est exactement l’inverse d’un islamiste. Je m’explique. Sa prise de position en faveur des jeunes filles qui revendiquèrent le droit d’aller s’asseoir la tête couverte sur les bancs de l’école républicaine avait me semble-t-il pour objectif d’empêcher les intégristes de leur religion d’atteindre «leur» objectif, à savoir, contraindre ces jeunes filles à quitter la sphère publique et couper le contact avec l’éducation «odieusement» nationale que jusque-là on avait pu leur prodiguer, justement grâce au respect des lois en vigueur. Je suis de ceux qui croient en la puissance irrésistible des principes universalistes mais aussi à leur fragilité lorsqu’ils éprouvent de la culpabilité à s’imposer à ceux qui les contestent. Pour autant, je sais reconnaître un homme qui voit en une jeune fille voilée une fille qui pourrait être la sienne et désire pour elle ce qu’il désirerait pour la sienne. Faire d’un tel homme un ennemi de la république est non seulement honteux mais pire que cela, c’est malhonnête.
Je suis en désaccord profond avec Jean-Louis Brochen quant à la façon dont il a appréhendé la question de l’interdiction du port du voile dans l’espace public. Mais mon désaccord suit le même cheminement que celui que j’entretiens avec Zemmour et m’éloigne tout autant de certains de leurs adversaires respectifs. Je pense, contrairement à monsieur Néri, que le mari de Martine Aubry est exactement l’inverse d’un islamiste. Je m’explique. Sa prise de position en faveur des jeunes filles qui revendiquèrent le droit d’aller s’asseoir la tête couverte sur les bancs de l’école républicaine avait me semble-t-il pour objectif d’empêcher les intégristes de leur religion d’atteindre «leur» objectif, à savoir, contraindre ces jeunes filles à quitter la sphère publique et couper le contact avec l’éducation «odieusement» nationale que jusque-là on avait pu leur prodiguer, justement grâce au respect des lois en vigueur. Je suis de ceux qui croient en la puissance irrésistible des principes universalistes mais aussi à leur fragilité lorsqu’ils éprouvent de la culpabilité à s’imposer à ceux qui les contestent. Pour autant, je sais reconnaître un homme qui voit en une jeune fille voilée une fille qui pourrait être la sienne et désire pour elle ce qu’il désirerait pour la sienne. Faire d’un tel homme un ennemi de la république est non seulement honteux mais pire que cela, c’est malhonnête.