Ne pas se laisser terroriser. Combattre ces ordures jihadistes avec tous les moyens qu’offre une démocratie qui sait se défendre. Nous témoigner mutuellement de la solidarité, de la bienveillance, de la douceur, oui de la douceur, pour atténuer la douleur, pour surmonter le choc. Être plus civilisés que jamais. Ne pas laisser la barbarie souiller nos esprits.
Espérer que la France entière va réagir, que nous allons tous parler, parler les uns avec les autres. Dire notre affliction, notre compassion envers les victimes, leurs proches. Dire que nous pensons aux amoureux qui ont perdu leurs amoureuses, aux amoureuses qui pleurent leurs amoureux, aux parents dont les enfants ont été assassinés. Verser des larmes, ça aussi nous devons pouvoir le faire, et nous consoler en nous serrant dans les bras quand nous nous retrouvons.
Dénoncer les vendeurs de ratonnades qui pointent leurs sales museaux, qui salivent à l’idée de jouer les vengeurs cassant du bougnoule. Dénoncer aussi les inventeurs de complots aux pensées hideuses faisant des «sionistes» les organisateurs clandestins du massacre, comme ils l’écrivent de leur bave un peu partout, déjà, oui déjà.
Formuler le vœu que cette fois un immense «pas en notre nom» sera clamé par des dizaines et des dizaines de milliers de femmes et d’hommes musulmans – et pas uniquement par l’imam Chalgoumi, l’un des rares à avoir aussitôt su trouver les mots de la solidarité.
Miser sur un gigantesque élan de solidarité. «Français, immigrés même combat», oui, même combat pour la démocratie. Montrer notre humanité fraternelle, prouver que nos valeurs sont universelles et mettre en quarantaine quiconque ne les partage pas. Traquer les fanatiques rêvant d’immoler quiconque ne croit pas en ce qu’ils croient de leur Dieu. Isoler les indifférents, mépriser les cyniques. Stigmatiser les trouveurs d’excuses, les «Je ne suis pas Charlie» à la Todd, à la Plenel, à la Ramadan.
Et bientôt, le plus vite possible, nous sourire en buvant des verres aux terrasses des bistros, prouver qu’il n’y aura pas de soumission. Prouver que nous aimons la vie et que nous la défendrons en restant forts, tranquillement forts. Plus forts que les salopards aux rêves de mort.
Je suis le pire cauchemar des racistes, et d’abord, de ceux qui mènent une lutte acharnée contre leur maladie.
Les paroles ne suffisent plus ! Il faut passer à l’action
Si Xavier Niel décidait de financer Daech, l’Etat français ne serait pas responsable de ses agissements criminels. Mais qu’en serait-il d’un chef d’Etat ou de gouvernement qui fermeraient les yeux sur les ambitions inhumaines de quelque grand acteur économique de leur pays enclin à soutenir une armée qu’ils se seraient, pour leur part, engagés à combattre?
Les amants de la mort, en ces heures qu’alourdissent les motions de transfert sublimant l’émotion qui me gagne et les perd, sont en train de connaître le prix du mépris de la vie. Ensuite. Ils doivent exploser de joie. En même temps. Nous préférons qu’ils sautent en l’air le plus loin possible de nous. Sauf que nous allons devoir, après hier ou avant demain, nous efforcer de taper le méta-empire là où ça fait mal, et non pas le contraire.
La guerre mondiale contre l’impérialisme national-islamiste ne se limite pas au problème Daech. L’Etat islamique a ravi la première position à al-Qaïda qui, aussitôt que le califat de Raqqa aura été ridiculisé, reprendra sa place de saloperie n°1. C’est donc, avant comme après Ben Laden, sur un contre-poison universel qu’il nous faut travailler. Sur le socle de justice qui, si aucun obscurantisme n’est censé le fragiliser ici, est, par définition, seul à pouvoir partout contrer les inévitables soubresauts de la Bête jamais tout à fait morte. C’est en cela que la tyrannie baassiste menace directement nos intérêts vitaux. Car ceux qui n’ont pu empêcher que Daech ne plante son drapeau noir dans leur État de non-droit se montreront tout aussi impuissants à l’avènement de son successeur.
Après le drame, ne nous laissons pas polluer l’esprit par les discours cherchant la division. Merci pour vos mots de réconfort.
Il serait tout de même sinistre que le gouvernement balaie d’un revers de la main la proposition républicaine de placement en résidence surveillée des radicalisés sous prétexte qu’elle émanerait de l’opposition. L’union sacrée, ça marche dans les deux sens.
Nul doute que l’on puisse attribuer un nom aux robots du 13 novembre. En attendant, ce qui nous intéresse, c’est l’identité des programmeurs qui les ont renvoyés, onze mois après le 11 janvier, informer ceux qui leur avaient très physiquement explicité qu’ils n’étaient pas chez eux en démocratie non feinte, que, pour autant, ils étaient là, bien là, toujours là, dans la place, dans ces arrondissements bien connus des services antiterroristes depuis, au moins, l’affaire Gordji.
Mon désir d’accentuer leurs influences fascistes ne me fait pas faire l’impasse sur le leur de tromper l’Adversaire en passant auprès de lui pour sa propre police d’intervention; mais attendez… Non, je pousse le bouchon trop loin, là… non?
De la nécessité d’organiser la transition démocratique en Syrie entre le régime en place — laquelle? — et l’opposition (que ce dernier a décimée). On croit rêver…!
Les victimes de Vladimir Poutine sont-elles encore audibles quelque part au monde?