L’antisémitisme est un mal inacceptable et je crois que ce type de comportement est une grave erreur face à la situation israélo-palestinienne. Au niveau des territoires palestiniens, les êtres humains étant ce qu’ils sont, il n’est pas surprenant que certains palestiniens manifestent de la haine vis à vis des israéliens. Si l’on réfléchit à l’histoire de la création d’Israël, des palestiniens qui habitaient à cet endroit où leurs ancêtres étaient enterrés, ont vu arriver des juifs qui ont pris possession de terres où ils vivaient depuis la nuit des temps, certes avec l’accord international. Les réactions spontanées humaines épidermiques mais aussi psychoaffectives et habituelles chez les humains ont été une envie de résistance à l’occupant. Pour certains palestiniens les territoires ont été offerts aux futurs israéliens par la communauté internationale sans se préoccuper de la vie des palestiniens concernés, qui s’est interrogé sur le devenir des palestiniens qui quittaient leur terre natale et familiale pour un devenir incertain et chaotique. La nature humaine possède un capital de haine, de rancune et d’esprit de vengeance, que les extrémistes ont su récupérer et exploiter pour inciter les populations à lutter contre les israéliens. Si l’on ajoute à ces premiers éléments la politique de colonisation menée par Israël au mépris du droit international, les constructions de colonies qui se poursuivent, et la complaisance de la communauté internationales, il n’est pas étonnant de voir les succès électoraux du Hamas. La communauté internationale a commis une erreur redoutable, ne pas créer deux états voisins et liés par des traités d’amitié, lors de la création d’Israel. Israel n’a pas assez insisté lors des périodes de paix et de négociation pour aider les palestiniens pacifistes qui avaient reconnu l’existence d’Israël, et voulaient deux états vivant en paix. Je crois que l’on peut critiquer la politique du gouvernement israélien sans être antisémite et je suis critique, les roquettes palestiniennes sont inacceptables et Israël a le droit de se défendre, mais les actions militaires de Tsahal sont disproportionnées et exagérées, le bilan humain en témoigne, tuer des femmes et des enfants ou des vieillards est indigne. Le blocus de Gaza asphyxie le peuple et non pas les dirigeants du Hamas. Il est temps que la communauté internationale intervienne pour contraindre Israël et les palestiniens à œuvrer pour une paix définitive. Comme je l’ai écrit en commentaire d’un article de Bernard Henri Levy, que ce dernier avec Alain Finkielkraut, Marek Halter, le recteur de la mosquée de Paris, abdelwahab Medeb et bien d’autres organisent une gigantesque manifestation mixte mêlant juifs et musulmans pour la paix au proche orient, ils feront œuvre utile contre la haine, la violence et la rancune.
Effectivement le concept d’anti-sionisme est de plus en plus douteux, surtout depuis qu’il est manipulé par la clique Dieudonné-Soral et consorts. Et les débordements en France doivent être sévèrement punis. Ceci dit, on n’est pas obligé de se sentir solidaire de la manière dont Israel défend ses intérêts. Beaucoup de gens sont choqués par le traitement infligé aux palestiniens et pensent que la politique menée par Israel est de moins en moins défendable, et surtout qu’elle ne mènera nulle part. Ces voix risquent de se faire de plus en plus pressantes dans les années à venir. Combattre les extrêmes, soit, mais attention à ne pas prendre en otage les opinions divergentes. Bien cordialement.
Aussi affûtée et profonde que soit la plume du philosophe juif d’exil, aussi pertinente et documentée soit l’analyse du juif citoyen des peuples, rien ne pourra se comparer à l’action d’un juif d’Israël pour exister. Rien, jamais. L’émancipation du juif dans les peuples n’est qu’une éternelle illusion. La libération du juif ne passe que par la prise en main de son destin selon ses propres considérations. Oui, un jeune soldat d’Israël marquera définitivement plus l’Histoire des juifs qu’un Juif influent de l’exil. A bientôt.
(pardon pour l’absence d’accent sur mon clavier)
» L’espoir d’inoculer les Lumières au goutte-à-goutte »
Oui … peut-etre que les Lumieres en question ne peuvent etre que de faibles bougies. J’espere que non, j’espere que les Lumieres peuvent etre plus brilliantes et administrees plus rapidement. Belle expression en tout cas.
J’ai relu attentivement ce texte qui peinait à disparaître de mon esprit et je dois vous dire que je fus fort surpris de m’apercevoir que je n’en reniais aucun mot. Simplement, je crains que mon verbe ne soit atteint d’une forme d’instabilité sémantique, dont je m’accommode aisément, mais qui, je l’admets volontiers, peut causer un certain degré de dérangement au lecteur. Par exemple, on pourrait avoir l’impression que j’attribue, avec une insistance frisant l’insulte, la formule de «paix sèche» à Benny Lévy, or ce n’est pas du tout ce que je fais. Dans un autre style, mon dernier propos tenu sur Mohammed Deif semble indiquer un désir de le mettre à mort. Il serait donc en contradiction avec ma proposition précédente. Sauf que mon intention est toute autre. Ce que je dis c’est que Deif est mort. Il se conduit comme un cadavre, privé de sensibilité. C’est pourquoi il n’entendra pas l’appel au cessez-le-feu d’Obama ou Hollande parce que, n’en déplaise à Kardec, les morts et les vivants ne communiquent pas de cette façon-là les uns avec les autres. Sur l’option du maintien au pouvoir du Hamas, maintenant. Je crois que c’est l’épisode Morsi qui m’amène à penser, à ce point, contre moi-même. L’idée qu’un islamisme d’État est plus facilement renversable qu’un islamisme hors-la-loi. Que son régime d’oppression n’a plus la possibilité de se défausser de sa responsabilité dans la misère de son propre peuple. Vous me direz que la République islamique iranienne en est le parfait contre-exemple. Enfin, c’est moi qui viens de me le dire. Et puis, ce n’est pas vraiment le peuple qui a chassé les Frères musulmans du trône d’Égypte. Et leur chef reçoit Mme Ashton dans ses nouveaux appartements. Vous voyez, mon idée du Hamas renversable, je ne m’y accroche pas. Il n’y a qu’une chose à laquelle je m’accroche. L’espoir d’inoculer les Lumières au goutte-à-goutte à l’intérieur de ceux qui soutiennent le Jihâd sans véritablement comprendre ce qu’ils font. C’est bien à cela que doivent s’attacher les Lumières, éclairer les esprits réduits en esclavage.
À garder
A 80 ans, je suis stupéfiée de voir que, d’une façon ou d’une autre pareille haine se poursuit.
Comme je ne crois ni en la politique ni dans la bonté humaine, il f&ut lutter, résister,qu’importe l’opinion du monde.
Magnifique. Merci.
J’avais franchi le cap des vingt ans, et la voix de Marie-Laure Augry déraillait en direct, faisant barrage à son annonce de la mort de Simone Signoret. Après l’enterrement de Coluche, et la sous-oraison funèbre du pote Montand qui n’avait pu réprimer son besoin de prononcer, dans un cimetière, devant les caméras des grandes chaînes de télévision, le nom de l’éternelle amante, quelque chose a varié dans nos parages. Nous autres, franchisseurs acharnés de la vallée de larmes, avons cessé de croire en l’homme providentiel. Et si quelques doux incurables sont louvement caressés par le frisson du juste, ils savent dorénavant que l’Événement, qui est son nom, se décline au pluriel. Maintenant, si vous me forciez à chausser les sandales de pèlerin du grand Kerry qui, non content d’avoir à se frapper des heures de dialogues de sourds en traduction simultanée, doit aussi se trimballer, sous une flopée de fuseaux horaires, l’immense structure osseuse à laquelle fut rivé son haut-le-cœur, je suis sûr que je compatirais aux attitudes de petit garçon montant les marches du Quai d’Orsay, dégoûté et penaud, après s’être battu tout seul contre une bande de vauriens. Mais je prie l’homme, qui eut vingt ans quinze jours après que JFK fut assassiné devant la planète Terre, de bien vouloir se ressaisir. Nous avons besoin d’un chef de la diplomatie américaine opérationnel, et un tel phare n’est pas censé montrer ses états d’âme à l’ennemi. Un Secrétaire d’État des États-Unis doit se comporter comme un Chef d’état-major des armées en civil. Planer au-dessus des contingences. Afficher un modeste sourire de vainqueur en toutes circonstances. Fermez les yeux. Visualisez le visage de Churchill. Vous y êtes!
La politique étrangère des États-Unis vis-à-vis d’une puissance assiégée poussée à la noyade collective — je ne parle pas de Gaza — est, à juste ou injuste raison, perçue comme indifférente, rudoyante, incompétente, et donc, irrecevable. Il faut dire que, depuis 2011, Obama, et à présent Kerry, ont cassé du sucre sur le dos de Bibi avec la même familiarité dont ils feraient montre envers un adversaire politique de leur propre pays. Jamais aucun d’eux n’aurait glissé en off, après une conférence de presse, un propos agressif, voire condescendant, visant M. Poutine, sachant pertinemment que celui-ci serait balancé dans l’heure suivante sur les ondes internationales. Aussi, de deux choses l’une. Soit Israël n’est autre que le 51e État américain, et alors, il faut agir au Proche-Orient comme si le Montana faisait l’objet, depuis plusieurs mois, d’une pluie de roquettes quotidienne et d’une pénétration souterraine de la frontière nord de son territoire, soit la population israélienne n’est pas existentielle aux USA, et il est temps d’apprendre à la prendre avec autant de pincettes que l’on ressent, par réflexe, l’urgence de le faire le monde arabo-musulman. Il faut à Rome, immédiatement et sans condition, changer de braquet au risque de voir la Porte orientale de l’Occident manifester sa susceptibilité avec la détermination et l’endurance d’un Bar Kokhba. Je rappelle à ces messieurs que le peuple d’Einstein, s’il sait mieux que personne exprimer sa transnationalité, ne se laissera plus jamais traiter, sur le mont du Retour comme à travers ses havres d’errance, tel le banquier de son roi en banqueroute.
Pourquoi le BDS ne s’émeut-il pas des millions de morts s’additionnant sous le fer de Béchir, Yusuf, Baghdadi et j’en passe? Pour la double raison qu’il réunit deux types de population bien distincts sous les spasmes synchronisés d’une haine antijuive protéiforme. D’un côté, vous trouvez l’anti-establishment à la papa, un papa rangé des voitures qui se prend en travers de la trogne la même gifle qu’il avait infligée autrefois à la classe dominante, celle qui possède la clé du coffre de Sion, celle dont les poches bruissent telles des carillons, celle par laquelle il faut passer si l’on souhaite obtenir un jouet ou un tour de manège. De l’autre côté, vous avez quelque chose de quasi impossible à ruminer pour un esprit logique. Une espèce de darwinisme ésotérique. L’idée que les guerres que se font les musulmans entre eux sont bien trop complexes et subtiles pour qu’un cervelet occidental puisse en embrasser la cause cachée. Derrière cette insensibilité (dans l’acception occidentale du terme) vis-à-vis du sang versé pour le Jihâd, il y a, outre la poignante notion du sacrifice fraternel, l’idée que l’instauration d’un califat universel vaut bien quelques millions de morts mais aussi, cette autre idée bâtarde — superposition psychotique de Mein Kampf et du Très Saint Coran — que la défaite cuisante d’un camp a démontré de son infériorité en regard de la supériorité de l’autre, auquel Allah, crûment, conféra la victoire. Ainsi l’on put s’instruire, samedi dernier, grâce à une caricature de Roger Cukierman en marionnettiste des années trente aux énormes mains de rapace, du fait que les pantins Hollande et Valls étaient CONTRÔLÉS PAR LA RACE INFÉRIEURE.
Le pessimisme est ce qui doit guider nos pas en ces heures de terreur. La paix de BéachÉl, je l’ai entrevue, une première fois, sanctifiée dans la bouche de Rabbi Benny, ex-dirigeant de la Gauche prolétarienne qui, à bout de chair, et non de souffle, pouvait encore poster une leçon d’égalité libertaire au Savonarole du futur NPA. Cette paix sèche, s’écoulant d’un cœur loin d’être desséché et d’une raison qui ne sèche pas, je m’engage à mon tour dans sa trouée messianique. Dans son questionnement autour de la nécessité de séparer d’un coup sec deux peuples demeurant depuis trop longtemps collés l’un à l’autre. Il est grand temps de couper le cordon entre la matrice du monothéisme et son petit dernier, grand temps que l’enfant État apprenne à marcher tout seul, à assumer les conséquences de ses choix existentiels, à ne plus accuser Maman dans l’espoir que Papa la corrige, elle, plutôt que soi. La paix sèche entre Israël et la Palestine, je la shoote du pied de la lettre. J’explore sa texture textuelle et, dans les traces du Lévi, je remonte le temps historique jusqu’à la source de Miriâm où s’abreuve la génération des explorateurs. Nous n’y arriverons jamais tant que nous attendrons de ceux dont le projet est de nous exterminer qu’ils désirent nous apporter leur protection. La guerre que mène Israël contre le Hamas, le Djihad islamique palestinien, les brigades al-Qassam ou la prochaine clonerie dérivée des hadiths, c’est à Gaza de la faire contre elle-même. À Gaza, et bien évidemment, à ses renforts alliés. Le jour où le peuple de Gaza, à l’instar du peuple d’Ukraine, viendra à faire le premier pas vers le cocon de nos États-Unis du monde en phase d’éclosion perpétuelle, ce sera l’honneur de ses alliés d’avoir prêté main forte à sa résistance intérieure. Pour le moment, Mechaal ne mérite pas d’accéder au pouvoir selon notre conception de l’État et du droit. Il mériterait plutôt qu’on le traîne par la peau du dos devant le premier tribunal à la ronde — si je vivais il y a cent cinquante ans, aux confins du Far West, j’aurais dit qu’on le pende haut et court — mais cela n’arrivera pas. Cela n’arrivera pas, d’abord, parce que nous craignons qu’il soit remplacé aussi sec par un mutant nécessairement plus efficace que lui, héros d’un campus néo-anticolonialiste aussi dangereux qu’une manif pro-Hamas autorisée, légitimée malgré lui par un État poussé à mettre sous le boisseau, avec l’efficacité d’une spirale hypnotique, son consentement chomskyen pour la nouvelle Propagandastaffel. Cela n’arrivera pas, ensuite, parce que le Hamas pourrait bien s’avérer être un révélateur de duplicité hors pair à l’endroit d’un Fatah fonctionnant tel que son inventeur l’avait conçu : un embobineur universel.
Si j’ai pu donner l’impression de m’éroder, je vais tenter d’aiguiser ma pensée. À l’inverse de la vieille diplomatie française, je pense qu’en toute situation, le défenseur d’un modèle de civilisation doit choisir son camp. La posture du oui-oui semble séduire, sous certains angles, la première démocratie du monde. Elle me dérange en ceci que je ne suis jamais parvenu à comprendre comment des esprits rationnels pouvaient se tenir à équidistance d’un État de droit et d’un État fasciste. Si j’en arrive aujourd’hui à envisager le maintien au pouvoir de Mechaal, ce n’est pas dû à un accès de folie de ma part. Simplement, je ne pense pas que ce soit à Israël d’éradiquer le Hamas ou tout ce qui contreviendrait à sa liquidation. Les seuls soldats qui soient fondés à réaliser un tel exploit, ce sont les citoyens palestiniens eux-mêmes. Il faut donc traiter Mechaal de la même manière que l’on étrille Assad. Révéler les crimes du Hamas à l’encontre du peuple palestinien. Faire émerger une opposition gazaouite, avec cet avantage sur la Syrie que le risque de voir Gaza en proie à la tentation millénariste n’existe plus en tant que risque — Gaza est depuis longtemps une terre de Jihâd — et délivrer notre bas-monde de son monstrueux parasite, j’ai nommé l’Angoisse, agent paralytique, s’il en est! — une telle option n’a de sens que si elle reçoit l’aval des Israéliens en amont des négociations.
Les conditions du cessez-le-feu avancées par Israël prennent en compte la réalité suivante. Les conditions du cessez-le-feu sur lesquelles se replie le gouvernement Fatah-Hamas sont une invariable de désajustement. Une situation expliquant, pour partie, les gros mots «immédiatement» et «sans condition» prononcés par le chef de l’État le plus puissant du monde qui, tout indélicat fût-il, doit d’autant plus hausser le ton et gonfler les biceps qu’il est forcé d’accuser le coup du changement de paradigme, de l’insaisissable asymétrie des forces résultant de l’émergence des grandes impuissances. — Ne pas oublier de demander à Obama s’il pense que l’intention de Rohani est de finir le boulot de Hitler? — Il existe un cordon insane entre le sionisme et l’antisionisme que symbolise funestement ce tunnel dont l’entrée fut localisée par Tsahal dans les sous-sols d’une maison de Gaza et qui s’arrêtait net sous un jardin d’enfants du kibboutz Ein Hashlosha. L’opération Bordure Protectrice va devoir, à tout prix, sectionner ce cordon. Faire en sorte que, de la démilitarisation de Gaza, procède la levée du blocus, — et non l’inverse, — et que les corridors humanitaires n’aient plus de raison d’être. Gaza ne deviendra jamais un jeune État adulte si elle ne se décide pas à proclamer son indépendance vis-à-vis d’Israël. Netanyahou sait mieux que personne que tout événement ayant lieu chez lui est un événement mondial. C’est pourquoi il lui faut avec nous, chaque fois que l’hypo-État palestinien décide de déclencher une nouvelle offensive meurtrière à l’encontre de l’État juif, se poser la question de savoir quelle saloperie de grande envergure nous prépare tel ou tel associé du mal, dans l’angle mort d’une diplomatie internationale, contrainte de resserrer sa focale, sur le centre du monde.
P.-S. : Mon exemple pourra vous apparaître comme décalé avec l’actualité. Cependant, je le maintiens. Obama et Poutine se tiennent en respect l’un l’autre. Entre Obama et Netanyahou, le manque de respect est non seulement flagrant, mais il est en passe de devenir légendaire. Ce comportement est, il me semble, parfaitement «inapproprié»… avec un ami.
P.-S. 2 : Lorsque je parle coupure de cordon, il ne faut pas interpréter cela comme un appel à la déshumanisation de Gaza. Tant que le processus de démilitarisation de Gaza demeurera un processus militaire, nous devons faire tout notre possible pour que la population de l’enclave palestinienne bénéficie d’une aide humanitaire faisant pour elle de cette épreuve une épreuve, entre guillemets, viable. Mon sentiment est que le blocus, loin de nous séparer, n’a fait que nous coller les uns aux autres, et que la dépendance de Gaza vis-à-vis d’Israël est tellement étouffante qu’elle justifierait presque sa pulsion de rejet. Enfin, je suis convaincu du fait que s’il y a un pays au monde qui soit en situation de prendre part au renversement des Frères musulmans palestiniens c’est bien la terre natale de Hassan El-Banna. Hollande n’est pas lui-même coupable des exactions commises sous l’ère coloniale, et cependant, au moment où il envoyait ses armées en renfort au Mali, l’argument de la responsabilité de la France vis-à-vis d’une ancienne colonie a fait saigner les oreilles de Le Pen. Sissi, lui aussi, hérite de la responsabilité de l’Égypte dans la guerre totale que Gaza l’Antisioniste a tout loisir de poursuivre, à l’heure où l’ONU reprend, dans sa ronde inlassable, le chemin de Munich.
Quand la memoire est perdu et efface de notre tete, l’homme est condamne a vivre son lendemain….
L’antisémitisme est un mal inacceptable et je crois que ce type de comportement est une grave erreur face à la situation israélo-palestinienne. Au niveau des territoires palestiniens, les êtres humains étant ce qu’ils sont, il n’est pas surprenant que certains palestiniens manifestent de la haine vis à vis des israéliens. Si l’on réfléchit à l’histoire de la création d’Israël, des palestiniens qui habitaient à cet endroit où leurs ancêtres étaient enterrés, ont vu arriver des juifs qui ont pris possession de terres où ils vivaient depuis la nuit des temps, certes avec l’accord international. Les réactions spontanées humaines épidermiques mais aussi psychoaffectives et habituelles chez les humains ont été une envie de résistance à l’occupant. Pour certains palestiniens les territoires ont été offerts aux futurs israéliens par la communauté internationale sans se préoccuper de la vie des palestiniens concernés, qui s’est interrogé sur le devenir des palestiniens qui quittaient leur terre natale et familiale pour un devenir incertain et chaotique. La nature humaine possède un capital de haine, de rancune et d’esprit de vengeance, que les extrémistes ont su récupérer et exploiter pour inciter les populations à lutter contre les israéliens. Si l’on ajoute à ces premiers éléments la politique de colonisation menée par Israël au mépris du droit international, les constructions de colonies qui se poursuivent, et la complaisance de la communauté internationales, il n’est pas étonnant de voir les succès électoraux du Hamas. La communauté internationale a commis une erreur redoutable, ne pas créer deux états voisins et liés par des traités d’amitié, lors de la création d’Israel. Israel n’a pas assez insisté lors des périodes de paix et de négociation pour aider les palestiniens pacifistes qui avaient reconnu l’existence d’Israël, et voulaient deux états vivant en paix. Je crois que l’on peut critiquer la politique du gouvernement israélien sans être antisémite et je suis critique, les roquettes palestiniennes sont inacceptables et Israël a le droit de se défendre, mais les actions militaires de Tsahal sont disproportionnées et exagérées, le bilan humain en témoigne, tuer des femmes et des enfants ou des vieillards est indigne. Le blocus de Gaza asphyxie le peuple et non pas les dirigeants du Hamas. Il est temps que la communauté internationale intervienne pour contraindre Israël et les palestiniens à œuvrer pour une paix définitive. Comme je l’ai écrit en commentaire d’un article de Bernard Henri Levy, que ce dernier avec Alain Finkielkraut, Marek Halter, le recteur de la mosquée de Paris, abdelwahab Medeb et bien d’autres organisent une gigantesque manifestation mixte mêlant juifs et musulmans pour la paix au proche orient, ils feront œuvre utile contre la haine, la violence et la rancune.
Effectivement le concept d’anti-sionisme est de plus en plus douteux, surtout depuis qu’il est manipulé par la clique Dieudonné-Soral et consorts. Et les débordements en France doivent être sévèrement punis. Ceci dit, on n’est pas obligé de se sentir solidaire de la manière dont Israel défend ses intérêts. Beaucoup de gens sont choqués par le traitement infligé aux palestiniens et pensent que la politique menée par Israel est de moins en moins défendable, et surtout qu’elle ne mènera nulle part. Ces voix risquent de se faire de plus en plus pressantes dans les années à venir. Combattre les extrêmes, soit, mais attention à ne pas prendre en otage les opinions divergentes. Bien cordialement.
Aussi affûtée et profonde que soit la plume du philosophe juif d’exil, aussi pertinente et documentée soit l’analyse du juif citoyen des peuples, rien ne pourra se comparer à l’action d’un juif d’Israël pour exister. Rien, jamais. L’émancipation du juif dans les peuples n’est qu’une éternelle illusion. La libération du juif ne passe que par la prise en main de son destin selon ses propres considérations. Oui, un jeune soldat d’Israël marquera définitivement plus l’Histoire des juifs qu’un Juif influent de l’exil. A bientôt.
(pardon pour l’absence d’accent sur mon clavier)
» L’espoir d’inoculer les Lumières au goutte-à-goutte »
Oui … peut-etre que les Lumieres en question ne peuvent etre que de faibles bougies. J’espere que non, j’espere que les Lumieres peuvent etre plus brilliantes et administrees plus rapidement. Belle expression en tout cas.
J’ai relu attentivement ce texte qui peinait à disparaître de mon esprit et je dois vous dire que je fus fort surpris de m’apercevoir que je n’en reniais aucun mot. Simplement, je crains que mon verbe ne soit atteint d’une forme d’instabilité sémantique, dont je m’accommode aisément, mais qui, je l’admets volontiers, peut causer un certain degré de dérangement au lecteur. Par exemple, on pourrait avoir l’impression que j’attribue, avec une insistance frisant l’insulte, la formule de «paix sèche» à Benny Lévy, or ce n’est pas du tout ce que je fais. Dans un autre style, mon dernier propos tenu sur Mohammed Deif semble indiquer un désir de le mettre à mort. Il serait donc en contradiction avec ma proposition précédente. Sauf que mon intention est toute autre. Ce que je dis c’est que Deif est mort. Il se conduit comme un cadavre, privé de sensibilité. C’est pourquoi il n’entendra pas l’appel au cessez-le-feu d’Obama ou Hollande parce que, n’en déplaise à Kardec, les morts et les vivants ne communiquent pas de cette façon-là les uns avec les autres. Sur l’option du maintien au pouvoir du Hamas, maintenant. Je crois que c’est l’épisode Morsi qui m’amène à penser, à ce point, contre moi-même. L’idée qu’un islamisme d’État est plus facilement renversable qu’un islamisme hors-la-loi. Que son régime d’oppression n’a plus la possibilité de se défausser de sa responsabilité dans la misère de son propre peuple. Vous me direz que la République islamique iranienne en est le parfait contre-exemple. Enfin, c’est moi qui viens de me le dire. Et puis, ce n’est pas vraiment le peuple qui a chassé les Frères musulmans du trône d’Égypte. Et leur chef reçoit Mme Ashton dans ses nouveaux appartements. Vous voyez, mon idée du Hamas renversable, je ne m’y accroche pas. Il n’y a qu’une chose à laquelle je m’accroche. L’espoir d’inoculer les Lumières au goutte-à-goutte à l’intérieur de ceux qui soutiennent le Jihâd sans véritablement comprendre ce qu’ils font. C’est bien à cela que doivent s’attacher les Lumières, éclairer les esprits réduits en esclavage.
À garder
A 80 ans, je suis stupéfiée de voir que, d’une façon ou d’une autre pareille haine se poursuit.
Comme je ne crois ni en la politique ni dans la bonté humaine, il f&ut lutter, résister,qu’importe l’opinion du monde.
Magnifique. Merci.
J’avais franchi le cap des vingt ans, et la voix de Marie-Laure Augry déraillait en direct, faisant barrage à son annonce de la mort de Simone Signoret. Après l’enterrement de Coluche, et la sous-oraison funèbre du pote Montand qui n’avait pu réprimer son besoin de prononcer, dans un cimetière, devant les caméras des grandes chaînes de télévision, le nom de l’éternelle amante, quelque chose a varié dans nos parages. Nous autres, franchisseurs acharnés de la vallée de larmes, avons cessé de croire en l’homme providentiel. Et si quelques doux incurables sont louvement caressés par le frisson du juste, ils savent dorénavant que l’Événement, qui est son nom, se décline au pluriel. Maintenant, si vous me forciez à chausser les sandales de pèlerin du grand Kerry qui, non content d’avoir à se frapper des heures de dialogues de sourds en traduction simultanée, doit aussi se trimballer, sous une flopée de fuseaux horaires, l’immense structure osseuse à laquelle fut rivé son haut-le-cœur, je suis sûr que je compatirais aux attitudes de petit garçon montant les marches du Quai d’Orsay, dégoûté et penaud, après s’être battu tout seul contre une bande de vauriens. Mais je prie l’homme, qui eut vingt ans quinze jours après que JFK fut assassiné devant la planète Terre, de bien vouloir se ressaisir. Nous avons besoin d’un chef de la diplomatie américaine opérationnel, et un tel phare n’est pas censé montrer ses états d’âme à l’ennemi. Un Secrétaire d’État des États-Unis doit se comporter comme un Chef d’état-major des armées en civil. Planer au-dessus des contingences. Afficher un modeste sourire de vainqueur en toutes circonstances. Fermez les yeux. Visualisez le visage de Churchill. Vous y êtes!
La politique étrangère des États-Unis vis-à-vis d’une puissance assiégée poussée à la noyade collective — je ne parle pas de Gaza — est, à juste ou injuste raison, perçue comme indifférente, rudoyante, incompétente, et donc, irrecevable. Il faut dire que, depuis 2011, Obama, et à présent Kerry, ont cassé du sucre sur le dos de Bibi avec la même familiarité dont ils feraient montre envers un adversaire politique de leur propre pays. Jamais aucun d’eux n’aurait glissé en off, après une conférence de presse, un propos agressif, voire condescendant, visant M. Poutine, sachant pertinemment que celui-ci serait balancé dans l’heure suivante sur les ondes internationales. Aussi, de deux choses l’une. Soit Israël n’est autre que le 51e État américain, et alors, il faut agir au Proche-Orient comme si le Montana faisait l’objet, depuis plusieurs mois, d’une pluie de roquettes quotidienne et d’une pénétration souterraine de la frontière nord de son territoire, soit la population israélienne n’est pas existentielle aux USA, et il est temps d’apprendre à la prendre avec autant de pincettes que l’on ressent, par réflexe, l’urgence de le faire le monde arabo-musulman. Il faut à Rome, immédiatement et sans condition, changer de braquet au risque de voir la Porte orientale de l’Occident manifester sa susceptibilité avec la détermination et l’endurance d’un Bar Kokhba. Je rappelle à ces messieurs que le peuple d’Einstein, s’il sait mieux que personne exprimer sa transnationalité, ne se laissera plus jamais traiter, sur le mont du Retour comme à travers ses havres d’errance, tel le banquier de son roi en banqueroute.
Pourquoi le BDS ne s’émeut-il pas des millions de morts s’additionnant sous le fer de Béchir, Yusuf, Baghdadi et j’en passe? Pour la double raison qu’il réunit deux types de population bien distincts sous les spasmes synchronisés d’une haine antijuive protéiforme. D’un côté, vous trouvez l’anti-establishment à la papa, un papa rangé des voitures qui se prend en travers de la trogne la même gifle qu’il avait infligée autrefois à la classe dominante, celle qui possède la clé du coffre de Sion, celle dont les poches bruissent telles des carillons, celle par laquelle il faut passer si l’on souhaite obtenir un jouet ou un tour de manège. De l’autre côté, vous avez quelque chose de quasi impossible à ruminer pour un esprit logique. Une espèce de darwinisme ésotérique. L’idée que les guerres que se font les musulmans entre eux sont bien trop complexes et subtiles pour qu’un cervelet occidental puisse en embrasser la cause cachée. Derrière cette insensibilité (dans l’acception occidentale du terme) vis-à-vis du sang versé pour le Jihâd, il y a, outre la poignante notion du sacrifice fraternel, l’idée que l’instauration d’un califat universel vaut bien quelques millions de morts mais aussi, cette autre idée bâtarde — superposition psychotique de Mein Kampf et du Très Saint Coran — que la défaite cuisante d’un camp a démontré de son infériorité en regard de la supériorité de l’autre, auquel Allah, crûment, conféra la victoire. Ainsi l’on put s’instruire, samedi dernier, grâce à une caricature de Roger Cukierman en marionnettiste des années trente aux énormes mains de rapace, du fait que les pantins Hollande et Valls étaient CONTRÔLÉS PAR LA RACE INFÉRIEURE.
Le pessimisme est ce qui doit guider nos pas en ces heures de terreur. La paix de BéachÉl, je l’ai entrevue, une première fois, sanctifiée dans la bouche de Rabbi Benny, ex-dirigeant de la Gauche prolétarienne qui, à bout de chair, et non de souffle, pouvait encore poster une leçon d’égalité libertaire au Savonarole du futur NPA. Cette paix sèche, s’écoulant d’un cœur loin d’être desséché et d’une raison qui ne sèche pas, je m’engage à mon tour dans sa trouée messianique. Dans son questionnement autour de la nécessité de séparer d’un coup sec deux peuples demeurant depuis trop longtemps collés l’un à l’autre. Il est grand temps de couper le cordon entre la matrice du monothéisme et son petit dernier, grand temps que l’enfant État apprenne à marcher tout seul, à assumer les conséquences de ses choix existentiels, à ne plus accuser Maman dans l’espoir que Papa la corrige, elle, plutôt que soi. La paix sèche entre Israël et la Palestine, je la shoote du pied de la lettre. J’explore sa texture textuelle et, dans les traces du Lévi, je remonte le temps historique jusqu’à la source de Miriâm où s’abreuve la génération des explorateurs. Nous n’y arriverons jamais tant que nous attendrons de ceux dont le projet est de nous exterminer qu’ils désirent nous apporter leur protection. La guerre que mène Israël contre le Hamas, le Djihad islamique palestinien, les brigades al-Qassam ou la prochaine clonerie dérivée des hadiths, c’est à Gaza de la faire contre elle-même. À Gaza, et bien évidemment, à ses renforts alliés. Le jour où le peuple de Gaza, à l’instar du peuple d’Ukraine, viendra à faire le premier pas vers le cocon de nos États-Unis du monde en phase d’éclosion perpétuelle, ce sera l’honneur de ses alliés d’avoir prêté main forte à sa résistance intérieure. Pour le moment, Mechaal ne mérite pas d’accéder au pouvoir selon notre conception de l’État et du droit. Il mériterait plutôt qu’on le traîne par la peau du dos devant le premier tribunal à la ronde — si je vivais il y a cent cinquante ans, aux confins du Far West, j’aurais dit qu’on le pende haut et court — mais cela n’arrivera pas. Cela n’arrivera pas, d’abord, parce que nous craignons qu’il soit remplacé aussi sec par un mutant nécessairement plus efficace que lui, héros d’un campus néo-anticolonialiste aussi dangereux qu’une manif pro-Hamas autorisée, légitimée malgré lui par un État poussé à mettre sous le boisseau, avec l’efficacité d’une spirale hypnotique, son consentement chomskyen pour la nouvelle Propagandastaffel. Cela n’arrivera pas, ensuite, parce que le Hamas pourrait bien s’avérer être un révélateur de duplicité hors pair à l’endroit d’un Fatah fonctionnant tel que son inventeur l’avait conçu : un embobineur universel.
Si j’ai pu donner l’impression de m’éroder, je vais tenter d’aiguiser ma pensée. À l’inverse de la vieille diplomatie française, je pense qu’en toute situation, le défenseur d’un modèle de civilisation doit choisir son camp. La posture du oui-oui semble séduire, sous certains angles, la première démocratie du monde. Elle me dérange en ceci que je ne suis jamais parvenu à comprendre comment des esprits rationnels pouvaient se tenir à équidistance d’un État de droit et d’un État fasciste. Si j’en arrive aujourd’hui à envisager le maintien au pouvoir de Mechaal, ce n’est pas dû à un accès de folie de ma part. Simplement, je ne pense pas que ce soit à Israël d’éradiquer le Hamas ou tout ce qui contreviendrait à sa liquidation. Les seuls soldats qui soient fondés à réaliser un tel exploit, ce sont les citoyens palestiniens eux-mêmes. Il faut donc traiter Mechaal de la même manière que l’on étrille Assad. Révéler les crimes du Hamas à l’encontre du peuple palestinien. Faire émerger une opposition gazaouite, avec cet avantage sur la Syrie que le risque de voir Gaza en proie à la tentation millénariste n’existe plus en tant que risque — Gaza est depuis longtemps une terre de Jihâd — et délivrer notre bas-monde de son monstrueux parasite, j’ai nommé l’Angoisse, agent paralytique, s’il en est! — une telle option n’a de sens que si elle reçoit l’aval des Israéliens en amont des négociations.
Les conditions du cessez-le-feu avancées par Israël prennent en compte la réalité suivante. Les conditions du cessez-le-feu sur lesquelles se replie le gouvernement Fatah-Hamas sont une invariable de désajustement. Une situation expliquant, pour partie, les gros mots «immédiatement» et «sans condition» prononcés par le chef de l’État le plus puissant du monde qui, tout indélicat fût-il, doit d’autant plus hausser le ton et gonfler les biceps qu’il est forcé d’accuser le coup du changement de paradigme, de l’insaisissable asymétrie des forces résultant de l’émergence des grandes impuissances. — Ne pas oublier de demander à Obama s’il pense que l’intention de Rohani est de finir le boulot de Hitler? — Il existe un cordon insane entre le sionisme et l’antisionisme que symbolise funestement ce tunnel dont l’entrée fut localisée par Tsahal dans les sous-sols d’une maison de Gaza et qui s’arrêtait net sous un jardin d’enfants du kibboutz Ein Hashlosha. L’opération Bordure Protectrice va devoir, à tout prix, sectionner ce cordon. Faire en sorte que, de la démilitarisation de Gaza, procède la levée du blocus, — et non l’inverse, — et que les corridors humanitaires n’aient plus de raison d’être. Gaza ne deviendra jamais un jeune État adulte si elle ne se décide pas à proclamer son indépendance vis-à-vis d’Israël. Netanyahou sait mieux que personne que tout événement ayant lieu chez lui est un événement mondial. C’est pourquoi il lui faut avec nous, chaque fois que l’hypo-État palestinien décide de déclencher une nouvelle offensive meurtrière à l’encontre de l’État juif, se poser la question de savoir quelle saloperie de grande envergure nous prépare tel ou tel associé du mal, dans l’angle mort d’une diplomatie internationale, contrainte de resserrer sa focale, sur le centre du monde.
P.-S. : Mon exemple pourra vous apparaître comme décalé avec l’actualité. Cependant, je le maintiens. Obama et Poutine se tiennent en respect l’un l’autre. Entre Obama et Netanyahou, le manque de respect est non seulement flagrant, mais il est en passe de devenir légendaire. Ce comportement est, il me semble, parfaitement «inapproprié»… avec un ami.
P.-S. 2 : Lorsque je parle coupure de cordon, il ne faut pas interpréter cela comme un appel à la déshumanisation de Gaza. Tant que le processus de démilitarisation de Gaza demeurera un processus militaire, nous devons faire tout notre possible pour que la population de l’enclave palestinienne bénéficie d’une aide humanitaire faisant pour elle de cette épreuve une épreuve, entre guillemets, viable. Mon sentiment est que le blocus, loin de nous séparer, n’a fait que nous coller les uns aux autres, et que la dépendance de Gaza vis-à-vis d’Israël est tellement étouffante qu’elle justifierait presque sa pulsion de rejet. Enfin, je suis convaincu du fait que s’il y a un pays au monde qui soit en situation de prendre part au renversement des Frères musulmans palestiniens c’est bien la terre natale de Hassan El-Banna. Hollande n’est pas lui-même coupable des exactions commises sous l’ère coloniale, et cependant, au moment où il envoyait ses armées en renfort au Mali, l’argument de la responsabilité de la France vis-à-vis d’une ancienne colonie a fait saigner les oreilles de Le Pen. Sissi, lui aussi, hérite de la responsabilité de l’Égypte dans la guerre totale que Gaza l’Antisioniste a tout loisir de poursuivre, à l’heure où l’ONU reprend, dans sa ronde inlassable, le chemin de Munich.
Quand la memoire est perdu et efface de notre tete, l’homme est condamne a vivre son lendemain….