Plus de 110 000 morts en Syrie depuis le début du conflit. Ce n’est pas La Règle du jeu qui le dit mais bien le journal algérien El Watan, tenant, comme d’autres rédactions à travers le monde, le décompte morbide de la boucherie de Bachar. Une boucherie qui, depuis quelques jours, emploie des méthodes toujours plus meurtrières, toujours plus lâches, notamment celles des gaz. Franchissant sans frémir la fameuse «ligne rouge» fixée par la communauté internationale, al-Assad se fait désormais surnommer «le chimique» tandis que le monde découvre chaque soir au journal télévisé les vidéos amateurs retranscrivant le calvaire imposé par Damas à sa population.
Bien décidés à arrêter ce massacre, Obama et Hollande, en cavaliers seuls ou avec l’aval de leurs parlements, ont promis une action dans les prochains jours. Les modalités de l’intervention militaire en préparation sont d’ores et déjà connues : soutien à la rébellion, pas de troupe au sol mais des frappes ciblées pour empêcher le régime syrien de continuer un peu plus son escalade meurtrière. En France et à l’étranger, l’opinion se trouve divisée. Le Pape, lui, s’en remet à Dieu. Voici 10 tweets pour résumer la situation.
- 1 – El Watan : « Plus de 110 000 morts depuis le début du conflit »
- 2 – Obama : « Nous ne pouvons pas accepter de vivre dans un monde où l’on gaze des innocents à une échelle effroyable »
- 3 – Europe 1 : «VGE parle d’acte abominable mais ne veut pas agir ! »
- 4 – Le Pape, en latin dans le texte : « Plus jamais la guerre, plus jamais la guerre ! »
- 5 – Bachar el-Assad ouvre un compte Instagram
- 6 – Marine Le Pen lance une campagne web contre l’intervention en Syrie…
- 7 – « Les hyènes barbares ricanent, les gens s’inquiètent »
- 8 – « Hollande face au casse-tête de l’intervention en Syrie »
- 9 – Michel Deléan : « L’avantage de la dictature sur la démocratie… »
- 10 – Shimon Peres certain du mode d’action U.S.
Y a-t-il une limite à la perversité d’un psychotortionnaire? Zarif est le ministre d’un président pour lequel Israël est une blessure qui doit disparaître, un président qui nous prouve que si le négationniste semblait parti au lavage d’un suffrage, le nazisme, lui, est une inDÉléBILITÉ dans la peau d’âne aryenne. S’il souhaite, comme il le laisse entendre, raser le petit carré noir sur la lèvre supérieure de son Imâm caché, je l’invite à lancer un appel à la révolution polychrome et à prendre la tête de l’Armée iranienne libre.
Les Juifs ont peur. Ils redoutent qu’on suppose que c’est sous leur pression et dans la seule optique de défendre les intérêts d’un régime sioniste qu’une coalition anti-Assad est actuellement sollicitée. Ils se craignent à tel point qu’ils en viennent à implorer d’eux-mêmes que l’on passe sous silence l’approche du nouvel an biblique. Dans ce climat d’antisémitisme planétaire ordinaire, que l’on offre à une crapule de profaner ce jour d’une caresse de violeur me déchire et m’offusque. Imaginez que les seules condoléances officielles adressées aux parents d’un petit martyr du 21 août leur aient été twittées par le Boucher de Damas… Ils ne le souffriraient pas, et je ne le souffre pas.
C’est pourquoi je répète ce que je n’ai pas encore écrit sans demander à personne de ne pas me faire dire ce que j’ai dit. Et je dis bien que si Mohammad-Javad Zarif n’est pas tenu par Rohani pour le pire félon de sa race, mis aux arrêts sous vingt-quatre heures et condamné dans la foulée à la peine capitale pour haute trahison, je le tiendrai pour le serpent le plus dangereux de la République islamique d’Iran.
Ne perdez jamais de vue que nos intouchables potes sont beaucoup mieux renseignés sur nous que nous ne le sommes sur eux. Leur société est fermée, les nôtres sont ouvertes. Ils nous lisent, nous étudient — attention! je n’emploie pas le verbe «étudier» dans un sens qui pourrait suggérer qu’ils souhaiteraient apprendre quoi que ce soit de nous quand il s’agit pour eux d’apprendre le plus de choses possibles sur notre compte, cette corde sensible, par exemple, au bout de laquelle se balance notre substrat chrétien en manque d’amour universel… — De surcroît, si jusque-là les islamo-nazis ne nous avaient pas habitués à jouer les Abbas d’opérette, cela ne devrait pas leur être trop compliqué de dédoubler un langage qu’ils ont appris à décoder chez ceux dont ils appuient le génocide programmé depuis le Sud-Liban.
Les chefs SS du Quatrième Reich s’affolent à l’idée qu’une coalition soit en passe d’être formée contre leur principal allié. L’idée d’une décapitation en chaîne ne leur est vraisemblablement pas passée au-dessus de la tête.
Après quelques heures d’investigation, tout notre monde s’éclaire : «Nous condamnons le massacre des juifs par les nazis et nous condamnons le massacre des Palestiniens par les sionistes». Un peu plus tôt, le chef de la diplomatie iranienne s’était twitté une image occidentalo-compatible, et donc, désahmadinejée. Parallèlement, il entrait sur Facebook dans les rails mortifères du négationnisme modéré, façon Rohani. Avec eux, finis les effets d’annonce brut de décoffrage, nous allons devoir goûter au raffinement d’un supplice extrême-orienté. «Nous n’avons rien contre les juifs et le judaïsme, mais nous ne permettons pas aux sionistes de présenter l’Iran comme antisémite et va-t-en-guerre dans leur propagande pour pouvoir continuer à réprimer le peuple palestinien (…) et faire oublier leur crime». Vous remarquerez le j minuscule dans l’extrait de l’article accordé à Tasnim, ce juif que l’on s’accorde à ne pas raccorder à un État et à la souveraineté qui en découlerait mécaniquement, mathématiquement, incontestablement.
Les Juifs ont une patience à toute épreuve. Ils sont une preuve remise chaque jour à rude épreuve. On peut les persécuter, les exécuter, les électrocuter, les charcuter, les salir, les avilir, les élire, et pire encore, les lire, ils encaissent, ils passent des décennies à prendre sur eux, à prendre en eux la culpabilité dont on les affuble au point de se terrer sous une identité d’assimilation intégrale pouvant trahir, dans le meilleur des cas, une curieuse méthode de dissimulation. Ce serait prendre un énorme risque que d’oublier que les Juifs sont, eux aussi, dotés d’un système nerveux central qui à force de se voir réduire le champ de bataille à un jeu infantile d’une cruauté insigne, finira, tôt ou tard, par exploser.