Pourquoi maintenant ? La réponse est assez simple. Et nul besoin d’invoquer on ne sait quels obscurs calculs derrière cette décision (guerre de Gaza… une crise politique qui se profile à Jérusalem…). Un rapport de l’AIEA, le gendarme nucléaire des Nations unies, soulignant que Téhéran a dupé ses inspecteurs, atteint un taux d’enrichissement de son uranium 15 fois supérieur à celui nécessaire à des installations civiles et accumulé une quantité de matière ainsi enrichie 45 fois supérieure à la limite autorisée. Et, parallèlement à ce rapport, celui des négociateurs américains déclarant forfait après cinq rounds de discussion, à Oman, au terme desquels l’ayatollah Khamenei en personne déclara qu’il n’avait besoin de l’autorisation de personne pour enrichir son uranium et qu’il y avait là, pour lui, un enjeu, de souveraineté non négociable. Cela s’appelle une impasse. Et c’était une raison suffisante.
Cette attaque surprise n’est-elle pas en train de « déstabiliser » la région et de la plonger « dans le chaos » ? Question bizarre. Mais elle est sur toutes les lèvres. Alors autant le dire clairement. Chaos pour chaos, il n’y a pas pire source de chaos que l’existence d’un Hamas capable de fomenter et exécuter un crime de l’ampleur du 7 Octobre. Ou d’un Hezbollah qui, avant qu’Israël ne l’eût mis, en partie, hors d’état de nuire, tirait, tous les jours, soir et matin, des missiles sur son voisin. Ou d’une armée houthie laissant planer, au-dessus du détroit d’Ormuz, l’épée de Damoclès de ses drones made in Iran. Ou d’un Iran qui nous faisait tous vivre, au-delà même de la région, sous la menace d’un chantage constant. C’est à ce chaos larvé qu’Israël tente de mettre fin. Je ne dis pas qu’il y parviendra. Surtout si ses « alliés » font tout pour l’en empêcher. Mais l’idée est bien, non de déstabiliser, mais d’apaiser la région et le monde.
Cela dit, pourquoi non ? Oui, pourquoi tels pays auraient-ils droit à l’arme atomique et pas l’Iran ? La réponse est, là aussi, très claire. Et elle l’est depuis les premières réflexions solides (Günther Anders, Hans Jonas, Hannah Arendt, Bertrand Russell) sur la question. Raison numéro 1 : il y a une différence de nature entre une démocratie et une tyrannie – et la même arme, dans les arsenaux de l’une ou de l’autre, n’a ni le même sens ni la même portée. Marqueur numéro 2 : homonymes, portant le même nom mais indiquant des réalités différentes, sont une arme nucléaire dissuasive faite pour ne pas être utilisée et une arme offensive dont le but affiché est de détruire un pays voisin. L’Iran est une tyrannie. Et son programme nucléaire n’a jamais eu d’autre objectif que de rayer Israël de la surface de la terre. Double raison pour laquelle ce qui est permis aux uns (France, Grande-Bretagne…) ne saurait l’être à cet autre (la République islamique).
À supposer qu’Israël gagne cette guerre, fera-t-il mieux, demande-t-on encore, que repousser l’échéance et gagner un peu de temps ? En effet. Peut-être pas. Surtout si, comme on peut le craindre, Donald Trump force Tsahal à s’arrêter et à le laisser, lui, roi du deal, reprendre ses conversations sans fin au sultanat d’Oman. Mais l’Histoire a plus d’imagination que les hommes. Et la série d’humiliations infligées à la clique d’ayatollahs galonnés qui sèment la terreur à Téhéran ne peut pas être sans conséquences sur le futur immédiat du pays. Fractures au sein de l’appareil d’État… Réveil d’une société civile qui n’attend que de redescendre dans les rues… Renaissance du mouvement des femmes qui, pour l’heure, si j’en crois les réseaux sociaux, sont plus nombreuses à remercier Israël qu’à se rallier à je ne sais quel effet drapeau… Tout est possible, oui. Tout. Jusqu’au changement de régime auquel aspire, depuis des décennies, le grand peuple persan.
Dernière question : cette nouvelle guerre ne fait-elle pas le jeu du criminel en chef Poutine qui : a) voit monter le prix du pétrole et, avec lui, la manne qui finance sa guerre ; b) sent le faisceau de l’Histoire glisser vers le Proche-Orient et plonger dans une ombre propice les crimes qu’il commet en Ukraine ; c) se voit offrir par son homologue et ami américain – presque trop beau pour être vrai… – un rôle de « médiateur » entre l’Iran et Israël ? Le risque, bien sûr, existe. Et imagination, en Histoire, rime avec possibles contradictions. Restent les faits. Et le fait majeur de notre temps est que se trouve à la manœuvre, dans toutes les zones du monde, une Internationale autoritaire dont le contour n’a pas changé depuis l’époque où j’écrivais L’Empire et les cinq rois. Iran-Russie, même combat… Khamenei fournisseur de drones à Poutine et Poutine félicitant le Hamas pour son « haut fait » du 7 Octobre… L’un comme l’autre en appui du projet impérial chinois et du viva la muerte ! des islamistes… Le jour viendra, oui, où les défenseurs de l’Ukraine, les patriotes kurdes, les femmes iraniennes et afghanes ou les survivants ouïgours remercieront Israël d’avoir, s’il l’emporte, brisé l’un des maillons de la chaîne meurtrière et, pour l’heure, presque fatale.
Le fantasme osloïte d’une paix à portée de main continue à hanter les mémoires à l’arrêt. Le mieux que l’on puisse espérer à ce stade d’engourdissement avancé de l’inconscient collector, c’est un réflexe de prudence à l’égard des exigences de transition démocratique dont le Hamas voudrait nous persuader qu’il n’attend qu’un geste d’humilité de notre part pour s’y conformer ; rien de plus qu’un trouble distinguo entre 1) ces apparences de renoncement au djihadisme et à ses modes opératoires sur quoi nous eûmes la fâcheuse tendance de calquer, — roulement à rebours : la catharsis de rêve par laquelle notre génération infatuée avait adoubé l’Organisation de libération de la Palestine et 2) cette belle et franche rupture avec la lutte armée que le Rabbi de la Crèche s’entêterait à déclarer comme historique, bien que le canular nous eût plusieurs centaines de fois éclaté au visage après le passage aux aveux de Yasser « al-Jihâd » Arafat, à la seconde sauce intifadasse.
L’assassinat de Rabin a transformé un véritable héros sioniste en idole antitoranique, ce qui, pour le coup, prive de sens vertement l’État des Juifs. L’aveuglement collectif qui en découla ne laisserait pas de place à la nuance, et en cela, c’en fut sans doute la séquelle la plus dommageable ; de fait, la trahison chevillée au corps d’un pirate panarabe que ne mouvait alors que sa volonté d’islamiser Israël, ne remet pas en cause la parole fraternelle des leaders juifs qui lui avaient tendu la main, une promesse de propagation des ondes pacifiques dont la valeur s’est toutefois démonétisée aux angles morts de la haute diplomatie, à proportion du discrédit qui aurait dû immédiatement frapper un terroriste récidiviste et faire qu’on lui retire son prix Nobel plutôt que de contribuer avec lui à la dévaluation dudit prix. Ce faisant, son hésitation à examiner sans circonspection le désaccord majeur d’Oslo, loin de l’incriminer, n’aurait de cesse que d’imposer Netanyahou en tant qu’éclaireur conspué, confirmant a posteriori la justesse d’une intuition qui atteste le Contre-Événement.
Après l’impensable, le camp du Bien ne pouvait plus feindre d’ignorer que Hamas et Jihad islamique palestinien s’étaient partagé les beau et mauvais rôles après qu’on leur eût soufflé l’idée à l’oreille en sorte que l’on pût normaliser les relations des Nations avec le pire / et en même temps, le Bon Samaritain mettrait ses neurones en veilleuse chaque fois qu’on lui demanderait d’identifier une stratégie équivalente entre Fatah et FTLP, sinon de la part de l’AP qu’il ferait indéfiniment régresser à l’épisode fratricide de 2004, dit « conflit des Frères » — vous m’en direz tant ! — depuis lequel nous assistâmes à moult tentatives de réconciliation ou preuves flagrantes de fratrie d’armes, et ce, jusqu’au premier essai de pogrom hybride… une Solution finale à la question juive du futur ?
La résolution du conflit israélo-panarabe n’est pas notre objectif principal ; ce que nous voulons en l’état actuel des causes, c’est priver notre ennemi juré de la possibilité de reconstituer son arsenal génocidaire hypo et hyperterroriste, avec l’aide d’un consortium d’États et d’ONG scrupuleusement attachés au respect d’un droit international auquel on a tordu le bras gauche.
Dieu qu’il est difficile de résister quand on nous chauffe ! eh bien, travaillons-y a fortiori, car pour éteindre plusieurs départs de feu simultanés, il ne faut pas se (laisser) tromper sur l’identité des pyromanes, de manière à pouvoir les localiser un à un et les neutraliser d’un coup.
Avant d’aller plus loin, il importe de ne pas confondre une action ayant eu pour effet de rétablir ou d’établir, ou encore de maintenir la paix entre les hommes, les peuples et les nations, d’une part et, d’autre part, une réaction visant à foutre la paix à une organisation terroriste de manière qu’elle pût continuer de sévir au service des États de non-droit avec lesquels nos nobles âmes seraient contraintes de commercer au prix d’un chantage sanguinaire, génocidaire et victimaire par voie de permutation identitaire.
Le prix Nobel de la paix revient aux parias tout-terrain d’un univers qui marche sur la tête, d’où sa paresse face à l’urgence d’opérer en lui-même un renversement des pouvoirs politiques ou idéologiques sans lequel nous n’aurions aucune possibilité d’en finir avec la guerre sans fin.
L’asymétrie des forces ne profite qu’au plus faible sous des cieux humanistes soucieux de la responsabilité de protéger, raison pour laquelle le Méta-Empire recourt habituellement au terrorisme par proxy interposé, dès lors que le rang économique inférieur de ses grands dignitaires ne leur permet pas de se lancer dans des aventures militaires conventionnelles à l’encontre d’un ennemi dont la supériorité écrasante ne leur laisserait aucune chance de succès.
La guerre asymétrique paralyse l’état de droit, démolit l’ordre républicain, retourne l’internationalisme contre lui-même sous le prisme fourbu d’une internationale des opprimés, protégeant les minorités totalitariennes contre le bon niveau de répression qu’un cénacle d’États de droit serait censé mettre en œuvre pour assurer sa propre défense et empêcher qu’un sous-prolétariat de noyauteurs méta-impérialistes ne provoque son effondrement pour avoir grignoté l’une après l’autre ses substructures.
Nous n’avons jamais su tirer des cendres du 11-Septembre tous les enseignements qui nous auraient permis d’anticiper le 7-Octobre et son inapte, inepte et pourtant infaillible stratégie reproductive à en croire ces générations qui l’érigent en modèle de lutte sociale globale plutôt qu’en contre-modèle politique absolu et antidote contre l’immonde.
Les peuples issus de l’humanisme sont une espèce en danger critique d’extinction. Leur survie commune dépendra en grande partie de leur capacité à exploiter respectivement et réciproquement leurs expériences et à unir leurs compétences en dépit des rappels au désordre humanitaro-terroriste.
Comme nous avons pu en ressentir la secousse, le compte à rebours a commencé.
C’est un système taré qui s’imbrique dans un autre système auquel il manque une case.
Et c’est peut-être notre chance.
Quand le profil psychologique de la RIIeuse lui joue des tours au moment même où elle convainc les républiques islamistes parallèles d’Europe qu’on est en train de leur en jouer un des plus pendables.
N’importe quel malfrat conscient de ses limites aurait l’intelligence de se faire oublier après avoir échappé de peu à une élimination ciblée.
Mais l’Abruti suprême tient à se distinguer du tout-venant de la criminalité organiciste.
Le cessez-le-feu, d’après ce Mao met zoroastrique pratiquant le culte du feu, ne serait pas parvenu à éteindre l’artefact du feu éternel auquel nous vouent l’Iran gazeux et son gang hilarant.
C’est ennuyeux.
Et cela, surtout, ne nous laisse d’autre choix que de retourner de ce pas sur nos pas, en sorte que la menace existentielle dont on nous promettait qu’elle avait été définitivement écartée, ne soit plus en capacité de s’exercer sur le monde animé ni sur le monde à venir.
Les armes de destruction massive doivent impérativement se taire.
L’homme qui se terre à Téhéran est le produit d’une idéologie dévastatrice, dégueulasse, différenciée en différé au gré du palpitant universel qu’elle soulève à sa guise.
Arrêtons-le avant qu’il ne parachève sa chute en nous engluant de plein fouet.
Mettons-le sous arrêt s’il nous en laisse le temps ou l’opportunité, puis veillons bien à ce que, de là où nous l’aurons éjecté, il ne puisse pas bénéficier d’une libération conditionnelle à la faveur d’un mutatis mutandis affamé de clémence, de mauvaise foi et de mauvais aloi.
Le paradigme de la société globale, multiethnique et multiculturelle s’évapore aussitôt qu’il a détruit le terreau civilisationnel dans lequel il avait pris racine en vue de s’y épanouir en pleine conscience et en toute liberté.
Il ne saurait subsister de pluralisme au-delà d’un monde ouvert aux autres.
Un monde conscient de ce qu’il est.
Un monde conscient de qui il est.
Un monde conscient de tout ce que ses fondateurs ont dû sacrifier pour qu’il pût advenir et perdurer à travers l’espace-temps et les âges.
Alors certes, l’évolution est un facteur de survie incompressible des civilisations mortelles.
Aussi faudra-t-il que nous y poursuivions la nôtre.
À savoir que nous continuerons de nous y façonner à notre manière.
Et non sous le diktat dévorateur d’un think tank de titans grabataires.
Le Guide suprême nous nargue : « La République islamique l’a emporté, et en représailles, a infligé une gifle cinglante au visage de l’Amérique. » L’Occident anti-Trump ne boude pas son plaisir ; lui qui, hier encore, blâmait Bibi le Malappris pour la diabolisation obsessive qu’il alimentait, depuis l’accord-suicide du 14 juillet 2015 — « Révolutionnaires de tous les pays, unissez-vous ! » — à l’encontre d’une théocratie qui, par définition, n’a cure que des conquêtes célestes et dont les citoyens devraient pouvoir bénéficier d’un programme nucléaire que leurs chefs religieux ne destineront jamais à des fins militaires.
Alors même que le monde était en butte à la justice d’un lion dressé, quelques experts ès géopoliticailleries avaient ramené leur fraise sur les tréteaux d’où ils tenteraient de nous inoculer la mauvaise farce, bien décidés à stopper aussi vite que possible une guerre préventive dont les palestinistes de l’UE furent bien forcés d’admettre qu’elle était justifiée, à l’exception d’un Torquemada ouvriériste en manque de main d’œuvre et se sentant beaucoup plus coupable d’avoir bouté les Maures hors d’Espagne que d’y avoir brûlé, expulsé ou torturé à mort les déicides ou conversos suspects de marranisme.
Macron, quant à lui, pointe le risque de sortie du traité de non-prolifération, préférant retenir l’Iran à l’intérieur d’un accord-cadre qui, jusqu’ici, s’était appliqué à servir de couverture aux activités illégales d’un régime de tyrans psychopathes auto-auréolés.
Rappelons au passage que le programme nucléaire iranien dont le Pentagone et la Maison-Blanche nous affirment qu’il n’en reste plus rien — ceci inclut les stocks d’uranium enrichi à 60 % — serait, dixit l’ayatollah bunkerisé : « intact ». Auriez-vous l’obligeance de bien vouloir nous exposer plus en détail les garanties de sécurité que nous apporterait la reprise des négociations aveugles en vue d’une normalisation de nos relations SM avec l’Empire du mal, Monsieur le Président ?
Leur faible confiance dans les instruments de détection dont ils disposent pour mesurer avec précision l’effet d’une explosion de la GBU-57, paralyse les cadors du monde libre. Quand le degré d’incertitude où il les plonge devrait provoquer chez des êtres vivants normalement constitués un sursaut en avant, comme à l’accoutumée, le doute incite notre outil stratégique à ramper en moonwalk.
Rien, en effet, ne permet d’affirmer qu’un menteur pathologique de l’étoffe d’Ali Khamenei n’a pas choisi de dire la vérité pour mieux nous perdre, mais la rapidité avec laquelle nous rebondissons aux deux extrémités d’une langue fourchue n’est pas sans évoquer le crédit inconditionnel que l’on accorde aux chiffres du ministère de la Santé d’une organisation terroriste, le Hamas pour ne pas la nommer, que les Nations unies contre elles-mêmes considèrent n’avoir aucune raison de remettre en question, quand bien même ce macabre décompte aurait été gonflé suite à la prise en compte crapuleuse des morts naturelles.
Une séquence inintelligible confinant à l’inélégance.
Une autre attaque en règle contre nous-mêmes.
Ordonnez-nous, de grâce, la déprogrammation.
Qu’Israël ait porté un coup significatif au programme nucléaire islamo-aryen, je crois que nulle armée de neurones hermétique à la Propagandastaffel islamique ne le contesterait ; en revanche, pour que les Juifs et leur Ami américain soient en situation de porter le coup fatal au Quatrième Reich, il faudrait que la gendarmerie du monde pût voir plus loin que le bout de son prêt.
Nous comprenons que l’OTAN ne morde pas la main de fer qui la nourrit, mais de là à féliciter pour sa poigne l’homme qui pétait les dents à ses alliés en référence à la façon dont il serait parvenu à faire respecter par l’Iran, mais avant tout par Israël — à qui le dites vous ! — un cessez-le-feu bilatéral à l’annonce duquel les Iraniens clamèrent victoire au moment même où Netanyahou s’y résignerait sous la pression d’un ultimatum dont on préfère ne pas s’appesantir sur le contenu, il y a un bond que nous hésitons à faire franchir à notre chromosome de la paix.
La poigne, Monsieur Rutte, est ce qui permettrait que le chef d’une hyperpuissance inégalée ne recule pas face aux premiers effets incontrôlés d’une action décisive, mais qu’au contraire, il place le curseur de la riposte deux crans au-dessus dès la première tentative d’extension régionale de la guerre ; sur ce point en particulier, on peut parler de pari gagnant pour ces sponsors de l’Internationale djihadiste qui savent à quel moment éteindre le schisme afin d’apporter un soutien logistique aux pogromistes du 7-Octobre ou, à l’inverse, feindre la désunion à travers quelques frappes certes limitées sur le Qatar, mais faisant craindre aux leaders pétochards des pays riches une flambée des prix du pétrole qui aurait pour effet de dresser contre chacun d’eux cette manne électorale pour qui l’hyperinflation de trop rendrait irréversibles les effets décivilisateurs du déclassement.
Mis à part la destruction spectaculaire des monstres Natanz, Ispahan et Fordo, — l’opération Midnight Hammer semble démontrer que ce Yankee volatile et rustaud dont on craignait qu’il n’aimât pas assez notre Amérique, eut toutefois plus de cran à l’égard de l’Oumma que la totalité de ses prédécesseurs depuis quarante-six ans, et ce, en conscience de ce qu’une riposte hyperterroriste pouvait représenter en termes de coût humain, de traumatisme collectif et de contagion mondiale, — excepté l’essentiel ou presque, la reddition paradoxale de l’État juif et de l’ennemi juré du même État ressemble à la victoire que revendiquent de part et d’autre deux pensionnaires d’une maison de fous, autrement dit une trêve prolongée entre la tumeur (sic) à extirper du Proche-Orient et ce Proto-empire nazi dont le savoir-faire en matière d’enrichissement de l’uranium à des fins militaires n’aura finalement pas été plus ébranlé que les structures de son État de nuisance globalement éminent et mondialement minant.
Ainsi, nous devons nous rendre à l’évidence : la guerre des Juifs contre la Bête immonde n’est pas la nôtre, sauf à les persuader de conférer à cette dernière le statut d’espèce protégée.
Ainsi, l’instauration relativement éclaboussante d’une monarchie parlementaire enfreindrait davantage le droit international qu’un soutien implicite du dit camp des démocraties au maintien au pouvoir d’une dictature sanglante.
Comme dirait l’Autre : « Oh my… »
Les leaders du monde libre sont des enfants gâteux qui prônent la paix pour tous les habitants de la planète comme si les régimes non démocratiques pouvaient y être renversés sans armes, ni haine, ni violence ; comme si la formation d’un parti révolutionnaire en exil avait suffi pour entraîner la chute de l’Empire russe ! Hélas, chers compagnons de l’Illbération par qui se laisse indocilement monter le cheval de Troie de l’OTAN, les révolutions douces n’existent pas. On ne peut franchir le rideau de fer qu’au Grand Soir à l’envers où va être donné l’ordre de ne pas tirer sur une population assoiffée de liberté contre laquelle l’usage de la violence légitime s’étendait tant aux foules silencieuses qu’au dissident soliloqueur à la langue chargée, un ordre que respecteront les soldats des troupes frontalières après une brève, bien qu’incisive et plutôt décisive brèche réformatrice, goupillée sur la base d’un examen de conscience qui s’était amorcé au Printemps de Prague pour le dernier leader-dynamiteur de l’Union soviétique.
De chaque côté du front, fers de lance, proies de choix, martyrs sous hypnose ou agents résorbeurs de l’idéologie islamiste, c’est aujourd’hui que ça passe.