Très cher Serge Klarsfeld

J’ai choisi de m’adresser à toi avec le respect que l’on doit à un maître. Que les choses soient claires : je n’ai de ta part que des leçons à recevoir et aucune à te donner.

Le militant de la mémoire que je suis n’est pas amnésique : en ce qui concerne l’action politique des juifs en France, il n’y a pas d’avant les Klarsfeld.

Il y a en revanche une descendance fière dans laquelle je m’inscris : C’est autour de toi, de Beate que les juifs ont pris conscience de leur persécution et de leur destin. C’est par votre travail acharné que nous savons ce qui s’est passé, que nous connaissons les victimes et leur boureaux, que nous pouvons nous souvenir de ceux dont le nom est la sépulture.

Aussi, quand le plus valeureux de nos combattants, le plus illustre chasseur de nazis donne son imprimatur à l’extrême droite de Le Pen fille et associés réunis, cela ne laisse personne indifférent. À titre personnel cela m’empêche de dormir : 
A-t-il changé ? A-t-elle changé ? N’ai-je rien compris ?
J’ai pris le fait que les Klarsfeld endossaient l’extrême droite rien de moins que comme un signe annonciateur de la fin du monde. 

Ceci étant rappelé, je ne crois pas qu’entre militants l’admiration soit exempte de discussions, de débatset même de divergences. C’est pourquoi j’ose t’exposer mes craintes ex cathedra.

Par tribune dans Le Figaro tu t’es adressé au Crif. Ostraciser le RN, dis-tu, ce serait en somme, pour la communauté juive, prendre le risque de se couper des juifs. Il y aurait, selon cette analyse, un parti unique auprès duquel nous serions en quelque sorte obligés de nous soumettre sauf à nous démettre de tout mandat représentatif.
Heureusement, nous n’avons pas fait de conversion massive au catholicisme quand l’Eglise, par la grâce de Vatican II, a cessé d’enseigner la haine des juifs dans le catéchisme !

Que n’as-tu pu évoluer toi-même encore plus vite que ce parti ne prétend lui-même le faire ? Lors de « l’affaire de Perpignan », où ta présence aux côtés de Louis Alliot pour une remise de décoration avait étonné, tu avais expliqué qu’il y avait une bataille interne dans le cadre d’un congrès du RN entre une ligne plus ouverte qu’il fallait encourager et une autre plus problématique incarnée par Jordan Bardella qu’il fallait combattre. Bardella l’a emporté sur Alliot ce qui n’a pas empêché le fait que tu sembles à l’aise avec ce parti et le soutien que nous devrions lui apporter. Apparemment, le fait que Marion Maréchal le rejoigne à son tour après son échapée zemmouriste, alors qu’elle incarne la ligne dure de ce qui a été le FN et ne rate aucune occasion de le faire valoir, n’a pas davantage infléchi ta propre ouverture vis-à-vis du RN.

Et puis parlons du phénomène : s’il y a des Français juifs tentés par l’extrême droite, la proportion est moindre selon tous les sondages disponibles que dans le reste de la population. 
Surtout qu’il y a encore beaucoup d’irritants qui gênent du côté du RN.
Un parti nationaliste sous l’influence de la Russie de Poutine devait quand même nous rendre méfiants ; surtout quand la Russie soutient l’Iran en même temps qu’elle occupe l’Ukraine et est suspecte, comme nous le rappellent les étoiles peintes sur le Mémorial de la Shoah, d’attiser l’antisémitisme en France.

Ensuite, toutes les études le prouvent : c’est dans l’électorat du RN que l’on trouve encore la grande perméabilité aux préjugés antisémites. 
C’est toujours au RN et aux dernières législatives qu’une candidate posait avec une casquette de la Waffen-SS, qu’une autre déclarait qu’elle avait même un dentiste juif. Quant au tout propre Bardella, il refuse en guise d’aggiornamento d’admettre l’évidence que Jean-Marie le Pen aurait été antisémite. Et que dire de Marion Maréchal qui, pas plus tard que la semaine dernière, se rendait à Yad Vashem avec Arno pour, je la cite, « rendre hommage à une militante historique du FN »… ? Si ce n’est pas une diabolique dédiabolisation, je ne sais pas ce que c’est.

Alors j’entends bien qu’il y a un parti politique de l’hostilité aux juifs et que ce n’est pas le RN. J’entends aussi que l’antisémitisme aurait disparu de sa base programmatique et qu’il faut le saluer. 
Mais encore une fois, en face de l’extrême gauche nous avons d’autres alternatives que l’extrême droite, contrairement à ce que l’extrême droite voudrait faire croire !

Et pour lutter contre Mélenchon et ses amis, n’a-t-on pas des amis plus sûrs que Marine Le Pen et les siens ? Alors que faire de Anne Hidalgo à Jérôme Guedj, de Manuel Valls à Jean-Michel Blanquer, de Yaël Braun-Pivet, Aurore Bergé, Gérard Larcher, Xavier Bertrand, Christian Estrosi, Nicolas Sarkozy, Bruno Retailleau et j’en passe ? On fait comme s’ils inexistaient pas ?

Et on se couperait d’amis véritables pour d’autres qui ne seraient au mieux que d’anciens ennemis un peu trop pressés de nous utiliser dans leur conquête du pouvoir ? Ce n’est pas tenable. 

Et puis il y a encore autre chose… Se jeter dans les bras du RN c’est séparer l’antisémitisme de lutte contre le racisme, exactement comme la LFI fait exactement l’inverse. Ce serait faire comme si nous étions des syndicalistes au lieu d’être des consciences comme tu l’as toujours été.
Alors permets moi, cher Serge, de te reprendre. 

Mais de le faire littéralement et de citer. 
« Inévitablement les extrêmes au pouvoir conduisent à la misère et aux barbelés », écrivais-tu en 2019.
Dans Le Monde en 2021, tu réitérais l’avertissement :
« Les juifs doivent se tenir à l’écart de l’extrême droite. Ils doivent se tenir à l’écart de tous les extrêmes de gauche et de droite, comme doivent le faire d’ailleurs tous les Français, qui doivent se retourner sur l’histoire du XXe siècle ».

À qui dois-je m’en remettre ? Au Serge Klarsfeld d’alors qui semblait insensible à la dédiabolisation et au changement de devanture ou à celui d’aujourd’hui ?
En 2022, aux dernières élections présidentielles, voilà que tu renouvelais ton exhortation :
« Les régimes dictatoriaux, autoritaires ou populistes ont décidé d’affronter les démocraties.
Les démocraties doivent se défendre tout en préservant les valeurs humanistes qui sont ses piliers. Vous qui soutenez le monde libre, défendez les valeurs républicaines. 
Les extrêmes n’ont apporté la paix et le bonheur aux peuples qui les ont portés au pouvoir
 ».

Mon cher Serge, je n’ai rien d’autre à t’opposer que tes propres paroles qui m’ont guidé et ne m’ont pas quitté. Je n’ai rien de mieux que ce que tu as toujours énoncé avec clarté et force. Tes mots assénés, répétés, rabâchés pendant plus de 50 ans face aux extrêmes nous obligent aujourd’hui plus qu’hier et nous protègent de lendemains hasardeux et de déconvenues brutales.

Très cher Serge, excuse moi d’y tenir. De les retenir et de m’y tenir.


[1] Fin mars 2025, Marion Maréchal a visité le Mémorial de Yad Vashem, où elle a tenu à rendre hommage Rolande Birgy.


Ce texte est issu du Billet d’humeur de Patrick Klugman sur RCJ.

7 Commentaires

  1. Maître, je peux comprendre vos craintes et circonspections. L’antisémitisme continue d’exister à l’extrême-droite (Soral, Lesquen, Rivarol, etc.), mais soyons honnêtes de dire que c’est essentiellement hors du RN (les blogs et médias d’extrême-droite antisémites honnissent Marine Le Pen et les « prolos » du RN, et encensent Villepin et Mélenchon). La dynamique des sociologies électorales est également très parlante : plus le RN se modère plus il monte, alors qu’au contraire c’est la radicalisation du NFP (y compris antisémite) qui attire la sociologie de gauche. C’est un signal très alarmant. Et cela se confirme dans nos entourages personnels, familiaux et professionnels : les bourgeois socialisants des centre-villes ont clairement réhabilité leur vieil antisémitisme refoulé grâce à l’islamo-gauchisme (le BCBG Villepin, l’humoriste à la mode Blanche Gardin, l’écolo montmartrois Aymeric Caron, sans compter les animateurs de France Inter ou les professeurs de Science-Po). Ca permet de rappeler que l’antisémitisme moderne ne vient pas tant de l’anti-judaïsme religieux du catholicisme que de l’anti-capitalisme de la gauche et du racialisme néopaïen (Proudhon, Marx, Sorel, Vacher de Lapouge, Gobineau, etc.). « C’est l’Allemagne païenne et non l’Allemagne chrétienne qui a fait le génocide » (Léo STRAUSS, in « Pourquoi nous restons juifs »). Vichy fut aussi un carrefour de la gauche et du centre républicain (Pétain, Laval, Déat, Doriot, etc.). A côté de qui Churchill et De Gaulle n’étaient que deux vieux aristocrates libéraux-conservateurs défendant ouvertement la « civilisation chrétienne » (dixit Churchill, dans ses Mémoires), et la France libre, que rallièrent Cassin et Gary, n’était pas exempte de relents antisémites. Et il faut se souvenir qu’aujourd’hui c’est le journal « Le Monde » qui a donné 8 fois sa Une à Robert Faurisson (dans les années 1980), et qui plus récemment à promu en Une les inédits de Céline. Mitterrand fleurissait la tombe de Pétain chaque année. Il existe donc bien une gauche antisémite, y compris dans la social-démocratie. Valls et Cazeneuve, les seuls à avoir courageusement refusé la compromission électorale avec LFI, sont bien isolés. Même Gedj et Hollande se sont compromis à l’heure des élections et des choix. Enfin, la dynamique de plus en plus ouvertement raciste de Mélenchon (y compris à l’égard de ce qu’il appelle lui-même désormais les « Français de souche ») ne peut plus justifier une supériorité antiraciste de la gauche. C’est un deuil a réaliser, y compris pour des gens comme moi (toutes les familles françaises sont aujourd’hui fracturées par cela). Et, même si ce ne sera jamais le fol amour, il faut reconnaître les réalités actuelles.

  2. Après l’abomination du 7 octobre 2023, nous n’avons pu réellement compter ici que sur un homme d’État pour affronter avec constance les sabordeurs des institutions et instances ou nationales ou internationales ou suprationales à chaque fois qu’une nouvelle étape était franchie par l’un ou l’une d’entre eux qui marquait un tournant dans l’histoire de l’antisémitisme et, j’allais dire, pour un ordre mondial déjà très chaotique. L’histoire nous dira si le Premier ministre Manuel Valls aura sauvé l’honneur de la France jusqu’au bout, pour ne pas dire jusqu’au sien, où si l’actuel locataire de l’Élysée s’était délecté de préparer tout spécialement pour lui la même sauce à laquelle un autre personnage machiavélique de la Ve République avait mangé l’homme de la deuxième gauche, en le nommant à la tête du gouvernement, pour mieux la lui couper.

  3. Nous encourageons Benyamin à récidiver dans ce que les rois d’en bas et les bouffons d’en haut identifient comme un crime et en quoi nous reconnaissons le bras indésarmable de la justice comme cet esprit sans état d’âme dans lequel nous ont toujours poussés à nous extraire de la poussière nos lois préhistoriques, antiques et modernes, pourvu qu’elles se fussent investies d’une vocation universelle.
    On s’inquiète que des représentants du peuple s’étant rendus coupables d’intelligence avec l’ennemi, puissent conserver leur siège à l’Assemblée du même pays qu’ils participent à exposer à des menaces existentielles à répétition ; mais comment pourraient-ils vaciller à la base d’un socle dont ils assurent le buste wagnérien de leur stabilité.
    Les conséquences de l’effet papillon que promettraient les fanatiques du 7-Octobre avant même qu’Israël n’eût décidé de la forme, de l’ampleur et de l’opportunité même d’une riposte militaire, n’entachent que le Hamas et ses émules collaborationnistes.
    Gaza n’est pas un État ; c’est une zone industrielle où fut réimplantée une industrie de la mort dont les capitulards forcés, puis exfiltrés en para-l’Axe, étaient restés sur leur faim.
    La Cisjordanie n’est pas un État ; c’est Gaza en PIR.
    Ces otages d’une colonie de peuplement enkystée auxquels le Méta-Empire confectionne des costumes de prisonniers des camps de la mort dignes d’une saynète du dark web dieudosphérique, j’entends par là les bribes de populations qui vous obsèdent à proportion du mépris que nous voue le fossilisateur des énergies européistes, n’en constituent pas pour autant un peuple, et moins encore une nation à laquelle on pourrait éventuellement attribuer l’ossature ou conférer la stature d’un État-nation résistant et durable.
    Outre l’obscénité que représenterait une récompense pour l’héroïsme auréolé de sainteté dont on aurait revêtu l’un des crimes les plus monstrueux du XXIe siècle, la reconnaissance d’un État palestinien islamiste, djihadiste, terroriste, antisioniste, antisémite, révisionniste et négationniste, enfoncerait le dernier clou dans le cercueil de la politique arabe des principaux bénéficiaires de la réconciliation nationale.
    Une simple formalité, me direz-vous.

  4. « Et puis parlons du phénomène : s’il y a des Français juifs tentés par l’extrême droite, la proportion est moindre selon tous les sondages disponibles que dans le reste de la population.  »

    Tiens, c’est étonnant. Je suis français, je suis juif également. Et il me semblait que jusqu’alors les sondeurs n’en savaient rien. C’est même illégal, ce type d’études. Alors, de quels « sondages disponibles » parlez vous ?
    Bien dommage d’abîmer ainsi votre texte, car sur le reste, oui, nous pouvons regretter cette nouvelle orientation de Serge Klarsfeld.

    Tiens, au sujet des « juifs et de l’extrême droite », regardez peut être les scores du RN et de reconquête aux dernières législatives dans la circonscription des français de l’étranger (qui comprend notamment Israël). Alors oui tous les français de l’étranger qui votent dans cette circonscription ne sont pas juifs, bien sûr. Mais sont-ils alors antisémites ?

  5. Jamais Serge Klarsfeld n’a jeté son dévolu sur l’extrême droite ; il se refuse à mettre en place un cordon sanitaire qui ne bénéficierait qu’aux idiots utiles d’Alois Brunner. Rendez-leur le pouvoir de choisir entre plusieurs offres garantes de la préservation des droits fondamentaux, et vous n’aurez plus à déplorer que les derniers de nos Justes soient tentés d’enjamber notre enclos dévasté dans l’espoir de sauver, au cœur d’une Nation vertement restaurée, quelques meubles anciens du même État de droit vis-à-vis duquel d’autres compatriotes n’avaient pas attendu son naufrage pour saborder la République à une époque où le FN était loin d’assumer l’affaire Dreyfus en tant qu’événement fondateur ou comme révélateur identitaire.
    Hier, la droite extrême et l’extrême droite étaient solubles dans le fascisme ; à présent c’est la gauche que l’on regarde impuissant désagréger le pire et le meilleur d’elle-même dans les remous d’un artefact de la ténèbre dont nous n’avons pas encore pris conscience de l’étendue des spectres simultanéistes. Un hussard noir des Facultés primaires quitte le petit amphithéâtre des cruautés où une meute de djihadistes en herbe souhaitait procéder à sa condamnation islamowokiste, suivie de l’exécution immédiate d’une peine d’humiliation publique aux centaines de millions de followers. À qui la faute ? La faute à Bibi : le semeur de barbarie nous dégueule sa récolte, un poison d’importation que nos meilleurs experts ne parviennent à dissocier des sources du mal qu’en pointant l’amalgame entre l’antisémitisme, forme de discrimination retenue comme une circonstance aggravante dans les cas de crime ou délit flagrant, et un antisionisme échevelé qui — mon Dieu, mon Dieu, pourquoi nous aurais-Tu abandonnés ? — relèverait de la stricte liberté d’opinion.
    Or, il est clair que l’antisionisme est un crime de lèse-universalité, au sens où tout peuple est en droit de présider à sa propre destinée au sein d’un territoire souverain, authentifié a fortiori comme foyer historique à travers trois, voire quatre millénaires de présence continue, fût-elle discontinue pour nombre d’entre les autochtones de Tsion, planète erratique, planète quantique, jamais au même endroit sans pour autant dévier d’un nanomètre, lesquelles Douze Tribus de la Bible allaient collectivement être emportées dans un tourbillon de guerres impériales ne faisant que renforcer le sentiment national et le désir d’indépendance du peuple juif.
    Aussi n’est-ce pas sur l’importation supposée d’un conflit israélo-palestinien qui nous serait étranger par essence, que prospère l’islamisme européen avec l’aide d’une élite pop remontée à Bloc face à l’instauration du nouvel ordre netanyaho-trumpiste. Car autant il n’y a pas l’épaisseur d’une feuille de papier à rouler entre l’antisionisme et l’antisémitisme des pro-Palestiniens, autant nous n’exhumons aucun hiatus macabre entre le projet de conquête planétaire que prônent ici les salafistes comme les fréristes sunno-chî’ites, et là, le plan de reconquête obsessionnel de la Terre sainte dont le fondateur de l’islam spolierait les rouleaux sacrés avant d’enjoindre ses sectateurs d’en effacer les sources aussi longtemps que nécessaire à la réalisation dudit plan, savoir jusqu’au dernier des Juifs.
    Boualem Sansal est l’exception réconfortante qui confirme cette règle glaçante. On aurait pu s’attendre à ce que la quasi-mise à mort de l’auteur de 2084 : la fin du monde réveille le monde arabe et/ou musulman, l’incite à opérer une réforme civilisationnelle transnationale et, si l’on ose dire, transcourant. Il semble que sa bravoure sacrificielle soit loin d’avoir atteint les objectifs qu’elle se fixait. Elle croupira sous une pile de cas de conscience dont la noble résistance au masque socialiste du néofascisme aura fini par s’étioler pour cause d’infertilité. Un acte de foi dans le message universel de l’humanisme à la française : glorieux et néanmoins sinistre.
    Lequel du souverainisme ou du fascisme représente la menace la plus existentielle pour des Lumières au bord de l’extinction ? Aussi nostalgique que j’aime à penser l’être envers la sublime uchronie des États-Unis d’Europe, je pense que la Raison de notre roman supranational était en marche et réussit à fonctionner, quelquefois à merveille, bien avant que l’Union européenne fût venue à l’esprit de nos pères fondateurs ou de leurs héroïques inspirateurs. Plutôt que de maudire les orphelins de l’État de droit, traitons comme il se doit l’intoxication au millénarisme palestiniste, révisionniste, négationniste, de feus nos partis de gouvernement, avant que notre génération perdante ne nous fasse imprudemment progresser sur l’échelle de l’involution.
    L’Occident fait face à une menace existentielle. Quand cette dernière parle la langue de Tolstoï, nous n’éprouvons aucun mal à l’authentifier, mais qu’elle nous tombe dessus depuis l’éventrement du cheval de Troie de la mauvaise conscience décoloniale, et le réel s’efface jusqu’au tréfonds de son hypersurface. Nul n’ignore pourtant le péril auquel est exposé l’allié américain, — nous en eûmes un avant-goût lors d’un Grand Confinement dont les causes pour le moins suspectes nous sont restées coincées dans le Milieu de la gorge. Quoi de plus urgent, dans un contexte géopolitique où une horde de démocrateurs régressistes sont passés à la vitesse supérieure dans la course aux armements victimaires et non moins offensifs que requiert le déboulonnage des statuts de la Liberté, quoi de plus vital, dans cette période où l’Occident peut encore compter sur la possibilité de sortir indemne du coma thérapeutique auquel nous dûmes nous résigner à le soumettre, que de contribuer, dans la limite du supportable, à la revitalisation économique d’une hyperpuissance dont la dynamique du monde libre dépend pour l’essentiel de son maintien au premier rang mondial ?

  6. En est-il honteux de rendre hommage à Rolande Bilgy, sa proximité avec JMLP. sa foi catholique extrême doivent-ils faire oublier son parcours, son heroïsme, son dévouement, était-elle d’accord avec toutes les opinions de JMLP, quel procès hâtif fait à Marion Maréchal pour ses mots à Jérusalem, ce n’est pas avec de telles considérations que vous ferez prendre les juifs de France (plus nombreux que vous l’imaginez) du rassemblement nationale.
    Il semble que comme l’extrême gauche vous avez imposé besoin d’avoir un parti fasciste en face qui à le créer.
    Toutes les personnes que vous nommez sont certes éminemment respectables, mais malheureusement dans le paysage politique français aujourd’hui, elles n’ont aucun poids,
    Donnez une chance au RN, encouragez son virage, aidez le à se débarrasser de ses encore plus épouvantables mrmbres et soutiens, c’est ce que vous pourrez faire de mieux

    • Je crois que vous avez droit. Il est nécessaire d’observer la droite de tout près (par s’en mêler comme partisan).