Une cigarette distraite sur le bitume. La douceur du week-end qui s’annonce. La première terrasse venue.
On trinque à un départ, à des retrouvailles. On trinque pour n’importe quel prétexte. On trinque.
On se retrouve. On fonce à un concert… parce qu’on est fan … sans vraiment savoir.
On y va quand même et on verra bien…
Ne cherchez pas plus loin la définition d’où nous sommes.
Paris c’est une terrasse de café où l’on rit ; Paris C’EST une salle de concert bondée.
Le 13 novembre, ce n’est pas un attentat à Paris. C’est un attentat contre Paris.
Cette ville a été frappée au cœur dans ses entrailles. Dans ses artères, dans sa jeunesse. Sur ses terrasses, et au Bataclan.
Ils ont tiré, se sont fait exploser sans savoir précisément qui ils allaient tuer, mais en sachant très bien ce qu’ils voulaient assassiner. La cible était désignée par le communiqué de revendication des attentats : Paris la capitale des abominations et de la perversion. Un clip vidéo diffusé peu après fixait le but militaire de cette entreprise de terreur : Target Paris.
Mesdames et Messieurs de la Cour, je plaide pour Paris.
Paris qu’on a atteinte. Détruite. Paris qui s’est assise, éteinte, obscurcie, relevée. Paris qui est débout. Et qui est là.
Je plaide pour Paris qui a été visée et attaquée de toutes les manières possibles. Je suis si fier de plaider pour Paris.
Je plaide pour Paris en tant que tel ; Paris, ses 105 km2, ses 130 musées, ses 200 salles de spectacle, ses 12.000 terrasses.
Je plaide pour Paris : ses apéros, ses fêtes ; son agitation. Son mécontentement bruyant. Ses vélos, ses vélibs et ses embouteillages.
Je plaide pour cette ville libre comme beaucoup d’autres mais finalement comme aucune autre. Une ville, siège de trois révolutions, une ville où l’on aime la liberté autant qu’on aime s’y aimer librement. Une ville où l’on accepte tout le monde et où on ne supporte personne, une ville où l’on se moque de tout, sauf de pouvoir en rire ensemble.
Je plaide pour une ville qui n’oublie pas. Pour une ville qui est Charlie. Qui est Hypercacher.
Je plaide pour une ville meurtrie.
Je plaide pour la Maire de Paris, qui porte le 13 novembre avec elle, qui n’en oublie ni les images, ni les visages, ni les corps vus ce soir-là. Je plaide pour elle aussi parce que dans le modeste poste de commandement du boulevard Voltaire, puis mise à l’abri quand on craignait des tirs isolés, elle a décidé, pour forcer le destin et les lendemains, que trois semaines plus tard, elle accueillerait 1.000 maires étrangers pour la COP 21.
Je plaide pour cette équipe municipale que je connais si bien. Qui a fait front quand il s’est agi de faire cette chose dérisoire : mettre ses services en face d’armes de guerre.
Je plaide pour Rémi, le maire du 10ème. Je plaide pour François, le Maire-courage du 11ème et tous ceux auprès de lui, et notamment l’inoubliable Nadia, qui ont transformé en une nuit une mairie d’arrondissement en hôpital de jour, puis en espace de secours où des centaines puis des milliers de Parisiens désemparés et désorientés afflueront les jours suivants.
Je plaide pour Jocelyne, Ali, Patrick et David, simples inspecteurs de sécurité et premiers intervenants ce soir-là sans matériel et sans ressources devant la Belle Equipe dévastée.
Je plaide pour Laurent, Cyrille, Samuel, Jérôme, Luc, Pierre Louis et tous les autres de la « circonscription fonctionnelle de la propreté » qui nettoient ordinairement nos rues et qui ont investi les lieux explosés pour ramasser des corps dans le meilleur des cas, des organes, voire des bouts d’organes. Ce sont eux qui ont au sens propre lavé, encore et encore, le bitume parisien de tout le sang versé.
Je plaide pour Philippe, Colombe, Mathias, Catherine, Jean-François, et tous les autres dont je ne connais ni le nom ni le prénom, mais qui ont tenu bon ce soir-là. Je plaide aussi pour le millier d’agents municipaux au contact ou impactés et surtout pour les 167 qui continuent de suivre un soutien psychologique de ce qu’ils ont vu le 13 novembre 2015.
Je plaide pour le petit Mickael ou la petite Zoé, pour tous ces enfants qui ont eu peur de mourir les matins d’après, en allant à l’école ; ou de ne pas revoir leur papa ou leur maman à la sortie même quand ils avaient la chance de ne pas être orphelins du 13 novembre.
Je plaide pour Franck, leur maître d’école, qui a dû reprendre la classe le 16 novembre en expliquant à ses élèves de 7 ans, ce qu’on ne comprend pas 7 ans plus tard ; et qui l’a fait quand même.
Je plaide pour Nourdine, Sophie, Louis, Luce, Joseph, tous ceux anonymes dont personne ne tient la trace qui rue de Charonne, rue Oberkampf, boulevard Voltaire, ont ouvert leurs portes sans réfléchir quand ça tirait de partout.
Je plaide pour ceux qui sont morts à Paris ce soir-là et dont nous portons la mémoire. Je plaide pour ceux qui ont eu peur de mourir. Je plaide pour toutes celles et ceux qui ont vu leur vie brisée par la perte d’un amour, d’un ami, d’un parent.
Je plaide pour les milliers d’anonymes, parisiens de passage, d’adoption, de naissance, de circonstance mais parisiens qui ont pris d’assaut la Place de la République, dès le lendemain, aux pieds de Marianne, pour dire silencieusement et rassemblés : MÊME PAS PEUR.
Je plaide pour ceux de partout, souvent étrangers qui ont affiché, proclamé, posté, tweeté « FLUCTUAT NEC MERGITUR » pour nous donner la force et l’espoir durant cette nuit noire.
Je plaide pour Paris. Je plaide pour Notre ville.
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs de la Cour
On délimite une ville par sa géographie.
Paris c’est autre chose. Un territoire bâti sur l’histoire. Paris, c’est le 14 juillet, le 25 août.
Paris, c’est aussi le 13 novembre.
Vous avez reçu cent fois le récit sans fin des évènements. De la part des survivants. Des experts. Des enquêteurs. De tous les services impliqués. De la part des femmes et des hommes engagés ce soir-là.
Je suis venu rappeler qu’une ville dans ces circonstances est là partout où l’Etat ne peut pas être. Ce soir-là. Les jours suivants, la ville a été partout où elle a été attaquée.
Le 13 novembre, on a manqué de tout. Sauf de courage et de solidarité. Mais on a manqué de lieux, de transports. De ressources. De moyens d’information. Et quand on ne sait pas où trouver, c’est à la ville de débrouiller. D’offrir ses bus, ses panneaux, ses lits, ses médecins. D’ouvrir ses mairies, ses gymnases, ses écoles pour accueillir les blessés ou entreposer les morts.
Ce qu’elle fait naturellement, elle l’a accompli durant toute cette nuit dans des circonstances dramatiques et exceptionnelles.
Une ville ça nettoie. Ça soigne. Ça inhume. Ça reloge. Ça commémore. Ça soutient. Et ça se souvient longtemps, très longtemps après. Alors dans les jours suivants, quand les victimes ou leurs proches étaient livrées à elles-mêmes ; quand il n’y avait pas encore les associations, les dispositifs d’écoute et de suivi ; c’est le plus souvent vers un service municipal qu’on se sera tourné. Le 13 novembre, la ville a été là ; un peu au-delà d’elle-même comme elle sait le faire quand l’histoire ou le drame frappent à sa porte.
Qu’il me soit permis de rendre l’hommage qui revient à celles et ceux, des élus de tous bords aux agents de tous grades et fonctions, qui ont rendu l’impossible possible.
Le 13 novembre, Paris a souffert de toutes les manières possibles.
Parce qu’aussi fou que cela puisse paraître, une ville, ça vit, ça souffre, pas comme une personne ou comme la perte d’un parent, mais ça souffre à sa place et de toutes les personnes qui souffrent en son sein.
Je suis ici parmi les victimes, parmi les survivants, parce que le rôle et la place de la ville est d’être à leurs côtés et parmi eux.
Je suis pour exprimer aux associations de victimes 13.11.15 et Life for Paris, leurs représentants, la reconnaissance de la ville : Paris vous doit tant.
Je suis ici parce que Paris est indissociablement liée au 13 novembre 2015. Je suis aussi ici pour vous annoncer que de cette mémoire, de ce que vous avez vécu, de ce que nous avons vécu, Paris fera non un tombeau mais un jardin, du souvenir.
Paris demeure après les attentats du 13 novembre car Paris demeure avec les attentats du 13 novembre.
Ces attaques coulent au milieu de nous comme la seine qui nous traverse. Bien au-delà des rues, du boulevard Voltaire. Derrière chaque pierre. Dans chaque mémoire. Touché ou non, victime ou pas, aucun parisien n’ignore où il était.
Les New-yorkais ont le 11 septembre. Nous avons le 13 novembre.
Paris est plus grave de 132 morts, de centaines de blessés, de survivants. Mais Paris est plus grande aussi.
Je voudrais, pour finir m’adresser aux accusés.
Leur dire une chose simple et essentielle : Vous avez perdu.
Vous avez perdu d’abord parce que vous avez voulu nous tuer, et que nous sommes de ce côté, debout et ensemble, et debout parce que nous sommes ensemble.
Vous avez perdu, parce qu’au bon milieu de notre ville meurtrie, là où elle est née, se tient ce Palais, où vous êtes jugés de manière éclairée, libre, et démocratique et que ce Procès est en soi une victoire contre la terreur que vous nous avez amenée.
Vous avez perdu car quand vous nous attaquez au nom de cette idéologie de haine et de colère, l’islamisme, sachez qu’ici à Paris, le Grand Rabbin, le Recteur de la Mosquée et l’Archevêque prient et communient ensemble pour les croyants et les autres.
Vous avez perdu parce que le Califat de l’Etat Islamique n’est plus alors que ce soir à 21h30 la Tour Eiffel scintillera, que l’on joue encore et plus fort au Bataclan et que, depuis 2015, 4.000 terrasses de plus ont fleuri à Paris.
Vous avez perdu de toutes les manières possibles.
Au terme de ce procès, nous avons progressé. Si nous vous devons quelque chose, ce n’est pas la vérité mais au moins un mot.
Chacun le connaît et le comprend où qu’il se trouve, quelle que soit sa langue, sa religion, sa culture, son pays.
Ce mot est l’antonyme du fanatisme, le contrepoint de la haine, le contraire de l’islamisme, l’opposé de la barbarie, l’inverse du terrorisme.
Ce mot c’est Paris. Il nous relie. Il nous emplit. Nous étions une ville. Nous voilà une mémoire, une force, un empire.
Paris est votre démenti.
De toutes ces morts et de toutes ces larmes, je ne sais plus si Paris est une fête. Une chose est certaine. Entendez-la bien. Et au-delà de cette salle, de cette audience ;
Que ceux qui vous ont armé, que ceux qui vous ont inspiré,
Que ceux qui voudraient vous imiter l’entendent avec vous :
Paris est votre défaite.
Je n’irai pas au bal de ces faux-culs de vampires dont mon reste de marbre ne reflète que le vide idéolo(gisant).
Je n’irai ni débattre ni m’ébattre avec l’alibi républicain du diable rouge-brun ; je n’ai nullement l’intention de préparer ma France à l’éventualité d’une cohabitation de l’immonde avec le pire des en-même-temps : celui d’un énième accord de paix benêt entre multilatéralisme et infraguerre de Religion.
On juge incompréhensible la géostratégie du tyran modéré Erdoğan que l’on voit refermer puis rouvrir ses détroits, signer un contrat d’armement avec le même supra-agresseur potentiel d’une Union européenne dont il est lui-même l’allié hypo-envahisseur.
Erdoğan est un entubeur professionnel.
Il entube l’OTAN.
Il entube le Kremlin.
Il est avec l’un et l’autre à la fois de manière à pouvoir n’être avec aucun des deux en cas de conflit mondial.
Ses ambitions lui interdisent de laisser quiconque le devancer dans la perspective d’une refonte totalitaire du droit international et d’un renversement des équilibres géopolitiques au terme duquel le positionnement qu’il préempte ne tolérerait aucun obstacle entre le trou noir divin et son astre ombrageux.
Les dénoyauteurs de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale sont les idiots ou les salauds de pauvres collabos, en tout cas les alliés objectifs et le cheval de Troie retourné à l’envoyeur du lointain descendant d’Hector.
Leurs alibis n’ont plus d’excuse.
« Les législatives vont-elles donner raison à Olivier Faure ? » statistisent les apothicaires d’un Parlement patraque.
Il est probable que le vote du 17 juin 1940 ait conforté les rejetons cagoulards des antidreyfusards historiques dans l’idée que leur politic borderline était la bonne.
Tout comme eux, les islamofachogauchistes sableraient le champagne s’ils parvenaient à renverser notre monarchie républicaine pour lui substituer une république incorporable à l’Union des républiques socialistes soviétiques islamiques, quelque chose comme la Sortie de l’usine anti-Lumières, promotrice universelle d’une laïcité garante de la liberté des cultes intégristes, une Révolution (française) trahie à faire rompre Jaurès avec le pacifisme !
« Que Blanquer soit, et Blanquer fut.
— Place à la ténèbre !
— Alternance oblige.
— …? »
Alors oui, nous pouvons encore, après le 13-Novembre, vivre en homme libre dans Paris outragé. L’enchantement des terrasses n’y fut pas totalement terrassé. Deux homosexuels s’y embrassent de nouveau sous l’œil d’un Doisneau maghrébin. La police du no bra fait une descente sur les quais éberlués du métro, sur quoi, la poitrine gifleuse, elle va se frotter aux frotteurs de la rame. Les artistes se reproduisent à tous les étages d’une Tatlin Tower Revisited pour le meilleur et pour le pire des système et antisystème : verticale transcendante ; spirale vertigineuse ; oblique propulsive. Mais peut-on réellement parler de retour aux normales saisonnières sur le rivage d’une Île-de-France où le candidat de la Terreur rampante, de l’indigénisme exogène et du fourretout enwokisté, y fait un score de 30,24 % qui le place en tête au premier tour de la dernière présidentielle ; trad. : pour ce magnifique peuple du Grand Paris, Jean-Luc Mélenchon ne sera pas élu Premier ministre de la France au momentum de la curée législative, dès lors qu’il a déjà marché sur l’Élysée afin d’en déloger le locataire à coups de pompes dans le c…, — à oui quand même. Comme victoire contre l’Ennemi, ses têtes d’affiche et son armée de chevilles ouvrières, on a vu mieux. Hidalgo en a fait les frais. On dupe difficilement un électeur dont les deux faces de l’èthos bissecté ont été échaudées par une primaire — c’est le mot — citoyenne qui acterait la déroute, puis le démantèlement inexorable du PS. On ne se présente pas candidate d’un courant social-démocrate, Pasionaria d’une gauche républicaine dont la ligne du parti historique va se révéler, à peine quelques semaines après la reconduction au pouvoir dudit pire des régimes à l’exception de tous les autres, être l’alliée du PIR.
L’idéologie coranique a mis 1200 ans pour coloniser l’Afghanistan. Restons vigilants…
Un procès sans remise en question ni analyse de l’idéologie coranique en profondeur ?… Il aura fallu 1200 ans à cette idéologie pour coloniser l’Afghanistan. Ne crions pas Victoire trop vite, ne soyons pas lâche.
Les autocrates perdront. De même qu’ils ne peuvent pas depuis Moscou remporter les victoires légendaires qu’ils escomptent, de même iront-ils de défaite en défaite à Téhéran, à Pyongyang, à Brasília ou à Gaza. Ils ne vont pas non plus pavoiser à Pékin, — dans un monde où les droits fondamentaux ont été édictés et régissent une partie de l’humanité, on ne peut plus accéder au trône de la première puissance mondiale aux dépens des principes d’égalité et de liberté ; plus qu’une hérésie, la domination planétaire d’un État de non-droit constituerait un pied de nez au réel, lequel, sur les questions qui touchent à son fondement, n’a que très peu d’humour.
L’agression d’un État souverain, charpenté d’institutions démocratiques a fortiori, et ce dans le seul but de s’approprier les atouts géostratégiques de son territoire, est un crime qui se paie cash. L’oppression aveugle des sujets ou citoyens des tyrannies modernes ôte toute chance à ces dernières de suivre les voies d’un progrès bénéfique à tous et à chacun, première marche vers une félicité internationale aux retombées nationales. C’est là le principal écueil auquel se lestent et se heurtent les esclaves de la pulsion de mort. On ne peut pas être un champion de la destruction créatrice lorsque l’on crée dans le seul but de détruire ce que l’on est, nous entendons par là ce que l’on hait, or l’« on » n’est pas réductible qu’au moi dans cette affaire d’état de conscience, ni même au soi d’ailleurs, c’est dire…
Du point de vue d’un tyran, la guerre contre les droits de l’homme ne peut pas être considérée comme achevée aussi longtemps qu’il reste, sur son territoire, une seule conscience libre de remettre en cause la hiérarchie des normes juridiques sur lesquelles s’appuie le régime qu’il incarne et à partir desquelles il écrase tout esprit de contestation. Pour cette raison, nous sommes requis de poursuivre la lutte chaque fois qu’une couleur primaire, qu’un ton rompu ou qu’une pointe d’absoluité à laquelle notre République est consubstantielle, fait l’objet d’une menace d’obscurantissement.
Ainsi, le combat continue à travers un gouvernement de facto : celui de toute conscience qui se respecte et se doit, par là même, de tenir en respect les assassins qui courent ses propres rues. On n’a jamais vu d’idiot utile rendre son tablier. Ladite arme des faibles n’a jamais été une finalité pour celles-et-ceux qui ne désarment pas face à des provocations systémiques à l’encontre de l’Irrépublique dont ils parviennent trop souvent à convaincre notre État qu’il s’en rend coupable, voire qu’il aggrave leur état d’isolement et de détresse en les privant d’accès à telle ou telle sphère d’existence et d’influence publique.
Peut-être davantage par la raison que par la foi, nous sommes convaincu qu’il est mathématiquement impossible que le bien ne l’emporte pas in fine sur le mal. Or sur ce point précis, nous avons un problème. Chacun de nos ennemis pourrait reprendre notre devise à son compte. « Je ne suis pas pessimiste, ça ne sert à rien », disait Peres. Wilder lui aurait répondu que les pessimistes ont fini à Hollywood et les optimistes à Auschwitz. Nous nous rappelons cette nuit étoilée, cet horizon sans tache où Rabin fut assassiné. Ne lâchons pas la barre. Que ses multiples faces nous dévorent ou s’entredévorent, la Bête immonde, elle, ne renonce jamais.