Je parle rarement de Michel Houellebecq et d’Amélie Nothomb, que je ne connais pas. Le 3 septembre 2018, j’ai écrit : «J’aime les romans d’Amélie Nothomb, qui rendent parfois des hommages à l’irremplaçable satrape Simon Leys», et deux mois plus tard j’ai ajouté «je suis si charmé par Amélie Nothomb que j’accepte même qu’elle cite l’un de mes arrabalesques en prétendant que c’est un aphorisme de Victor Hugo» .

Jean-Edern Hallier m’avait nommé sans aucune raison rédacteur de L’Idiot International avec des personnes aussi présentes que moi à la rédaction : par exemple Andy Warhol ou le Marquis de Sade. C’était un journal fondé en octobre 1969, je crois qu’il était patronné à ses débuts par Simone de Beauvoir et largement financé par la mécène Silvina Boissonnas. Il ne m’a convoqué chez lui, place des Vosges, pour affaire «très urgente», que trois fois. La première : il voulait que je l’accompagne en Afghanistan. Sans suite. La troisième, pour créer le prix du roman qui allait supplanter le Goncourt. J’étais ravi puisque j’avais une candidate : Amélie Nothomb. En effet, le premier et dernier prix du roman de L’Idiot International lui a été attribué!

De son côté le Premio Leteo, à mon avis, le plus endiablado des prix espagnols, reçu en 2005 par Houellebecq, et Nothomb en 2006, m’a valu un voyage assez trépidant. Conduit par Houellebecq et dorloté par son inoubliable corgie Clément à mes pieds.

Les décideurs éditeurs et publicistes des deux auteurs ne se réfèrent jamais à leurs meilleurs livres ni aux plus prestigieux des prix décernés en Europe (ils ne sont même pas cités par Wikipedia).

Amélie Nothomb (Fabienne Claire Nothomb), est née à Etterbeek, elle publie un roman par an. Sur la proposition du Vice-Premier Ministre de Belgique, le Roi Philippe lui a accordé le titre de baronne.

Michel Houellebecq (Michel Thomas) est né dix avant elle à Saint-Pierre, Réunion. Il est l’auteur de Lanzarote (son meilleur livre), plus sept romans, trois courts-métrages et La possibilité d’une île.