Un massacre n’est pas un massacre de plus. Chaque attentat compte. Il faut écrire, à nouveau, en parler, y penser. Ne pas se lasser de le dire : Delenda est Carthago.
Et nous revient aussi la tâche de comprendre : comment en est-on arrivé là ? comment triompherons-nous ?
Qu’on me montre les colonies qu’eut la Belgique en terre d’Islam. Je dois être ignorant mais je ne les connais pas. J’aurais d’ailleurs pu poser la même question quand c’était le Danemark que l’on martyrisait. Et quand Boko Haram s’en prend à des chrétiens ou à d’autres musulmans nigérians, quand c’est le Mali, quand ce sont les Yézidis que vont joyeusement tuer, violer, torturer certains de nos concitoyens en quête d’aventures, me voilà encore plus curieux : quelles nouvelles infalsifiables explications l’extrême-gauche va-t-elle donc nous trouver ?
Ah ! me direz-vous, ce n’est pas la colonisation en l’occurrence, mais l’impérialisme : la Belgique a pris part aux opérations contre Daesh, non ? Ca doit être ça. Daesh, c’est bien connu, est anti-impérialiste.
Ou bien alors, comme le prétend un bien sombre individu, déjà auteur du ridicule « Vos guerres, nos morts », Julien Salingue, c’est le chômage et l’injustice sociale. Oui, oui, ça aussi, chacun le sait : l’islamisme est un socialisme. Et puis quand nos grands-parents étaient dans la pauvreté, ils tuaient des innocents pour que ça aille mieux. Et puis d’ailleurs tous ces barbares sont pauvres, humiliés par la société, tous sans exception. Ah ! Et puis c’est qu’il n’y a sur terre que des musulmans qui souffrent : ce sont des musulmans que l’on crucifie et que l’on réduit en esclavage en Syrie, n’est-ce pas ?
Vous me direz que les premières victimes du terrorisme islamiste sont, statistiquement, des musulmans. Sophisme : ce ne sont évidemment pas eux qui nous tuent mais ceux qui les tuent, au nom de l’Islam, nous tuent aussi ; ils tuent d’autres musulmans comme « apostats » et nous comme « infidèles » et pour l’instant il leur est simplement plus aisé de s’en prendre à leurs apostats qu’aux infidèles. Néanmoins, nous sommes leurs victimes ou leurs victimes potentielles, nous tous, et la culture occidentale avec nous, comme nous en a si élégamment prévenus l’arrogant président iranien récemment en visite à Rome.
Victimes nous sommes. Comme le sont les femmes nées pour leur malheur sous le joug de la Shari’a ou qui ont grandi dans la mentalité de honte et de coercition entretenue par quatorze siècles d’Islam. Comme le sont ces réfugiés qu’aucun des immondes ploutocrates du Golfe n’a accepté en ses frontières – mais on entend moins les Salingue et les Plenel, les Mélenchon et les Autain sur cette matière.
Le terrorisme islamiste n’est pas une réponse à notre supposé impérialisme, il est seulement la forme moderne, industrielle et délirante du djihad qui existe depuis la prédication de Mohammed, qui est consubstantiel à l’expansion de l’Islam, et que codifient et le Coran et les recueils légaux les plus canoniques. Tous n’admettent pas, loin s’en faut, que l’on tue femmes et enfants, et en ce sens, oui, nous avons sans doute affaire à une forme « hétérodoxe » de djihad. Soit dit en passant, que l’on asservisse les vaincus quand on ne les tue pas, les femmes notamment et c’est ce qu’il se passe aujourd’hui, sous nos yeux, avec les Yézidis par exemple, ne posait non seulement aucun problème aux juristes musulmans mais permit aussi un large influx d’Africains, d’Européens ou d’Asiatiques, tous corvéables à merci, en terre d’Islam.
Nous assistons à un esprit de conquête qui ne fait que reprendre ses droits. Un esprit de conquête coextensif à l’histoire de cette religion mais qui pourrait bien, aussi, refléter sa métaphysique : je parle bien sûr de l’orthodoxie, où je ne range ni Averroès ni le soufisme ni les lumières abbassides ni rien de ce qui, en dépit du credo musulman, fit à un moment la gloire de cette civilisation.
Que nos guerres coloniales, que la colonisation elle-même aient été désastreuses est indubitable. Mais les leurs aussi, leur impérialisme aussi, et cela dure depuis le VIIe siècle, non le XIXe. Et ça n’est apparemment pas prêt de s’arrêter. Je crois aussi que, du point de vue arabo-musulman, il faut comprendre la colonisation et plus généralement l’impérialisme subis à l’époque contemporaine, comme un retournement odieux non pas à cause de son intrinsèque immoralité mais parce que dévirilisant. L’Islam admet peu le doute et l’autocritique parce qu’il est d’abord phallique. On le voit bien, aujourd’hui que la manière dont « nos » femmes se comportent, libres et épanouies, est l’un des points marquants de la rhétorique du Grand Satan, de la rhétorique anti-occidentale. Les amis de Salingue parlent d’essentialisme : n’est-ce pas nous que l’on « essentialise » ici ?
La force et la faiblesse. Nous sommes faibles et cela fait même partie de notre identité. Notre civilisation porte la marque du féminin. Nos arts, notre littérature. Oui, et c’est tant mieux. Et ceux qui haïssent cette faiblesse (féminine, libérale, démocratique, métaphysique…) savent très bien la retourner, fielleusement, contre nous et à leur profit. Regardez le Canada qui admet désormais que des femmes prêtent serment la face voilée, sans se préoccuper de ce que signifie un visage, de ce que notre civilisation est faible, vulnérable, ce qui n’est pas le cas des ténèbres islamistes, sans voir qu’ailleurs on tue pour ce bout de tissu. En ignorant que des femmes occidentales ou ne croyant pas à l’Islam quoique nées dedans, doivent encore si souvent lui sacrifier leur liberté.
Mais notre faiblesse, je crois, est aussi force. La force de savoir s’excuser : quand les pays arabes demanderont-ils pardon pour l’esclavage ? La force de ne pas toujours retenir ses larmes parce que l’on est un homme et qu’un homme ne pleure pas. La force d’être une femme et de gouverner des hommes, et de néanmoins pleurer quand les mots sont de trop. Les larmes de Federica Mogherini feront rire ces sauvages : ils sont notre fierté.
Sauf que pour protéger notre faiblesse, il faudra faire face au mal, et sinon pour nous, individus, du moins pour ceux que nous aimons. Et sinon pour notre pays, du moins pour ceux que nous pouvons aider : c’est aussi ça, le rêve européen. Que demande l’enfant des Orientales de Victor Hugo, lui dont la famille a été massacrée, le village ravagé par les Turcs : « Je veux de la poudre et des balles. » Les anges ne combattent pas sur cette terre mais aujourd’hui nous n’avons pas le droit d’être des anges. Que celui qui le veut mette fin à ses jours mais qu’il ne prenne pas en otage la sécurité, la liberté et la vie d’autrui : oui, se battre pour ceux qu’on aime est la première preuve possible d’amour.
Nous le savons mais nous devons le répéter, nous défaire de nos préjugés d’indulgence. Contrairement aux djihadistes, c’est cette vie, ce monde que nous défendrons : nous ne savons rien de ce qui vient après et leur laissons volontiers leurs certitudes et leur amour de la mort. Et cela suffira d’autant mieux, je l’espère, à armer notre ténacité.
Et le pire c’est que des niais croient que Daesh en veut à notre style de vie !!
Ca leur passe au dessus de la tête … elle est ou la composante geo-stratégique dans votre papier ?
Rappeler moi …l’irak..qui a eu la lumineuse idée d’y mettre le chaos ?
Si cette violence que vous aimer tant à coller à l’islam était intrinsèque à cette religion..il y a longtemps qu’elle aurait disparu.
Un peu d’objectivité et nous y verrons plus clair…
« La force d’être une femme et de gouverner des hommes » — Vrai, c’est bien là leur faiblesse. Ils vont enfin jouir de leur fantasme, que, par ailleurs, ils réfutent.
Portes ouvertes sur une lettre fermée : le vieux Freud avait donc raison.
Pardon pour le désagrément.
Je n’aurai donc pas dû abréger en SQ : le désagrément, c’était les trois textes envoyés, en « attente de modéraration » pendant trois jours, comme la séjour du Christ au royame des morts —c’est de saison, puisque Vendredi saint—, puis supprimés sans ménagement en fermant la porte, sans doute après la lettre….
Mai je vous aime bien quand même.
Il y aurait bien un moyen pour que, lorsque nous disons «eux et nous» à propos des djihadistes de Molenbeek, les Belges ou les Français d’origine arabo-musulmane, qu’ils soient croyants, athées, agnostiques ou les trois à la fois, ne se sentent pas jetés dans le sac du Jihâd. Ce moyen ce serait, plutôt que nous expliquer ce qu’ils ne comprennent pas avant de nous sommer de nous abstenir de parler d’une manière qui leur est incompréhensible, d’aller leur expliquer qu’il ne tient qu’à eux de faire corps avec notre «nous» de sorte que nous puissions lutter ensemble contre l’ennemi commun aux démocraties desquelles nous participons. Quant à la guerre sainte que déclarent les islamofascistes à tout ce qui n’est pas islamofasciste, ce n’est pas parce qu’elle vise aussi le Mali et la Centrafrique qu’elle ne vise pas l’Europe, et l’Amérique, et l’Asie, et l’Océanie, et tout le reste de l’Afrique. Al-Qaedaech nous attaque en Europe avec l’armée dont il dispose. Nous ne sommes pas encore dans la situation où nous devrions déployer une coalition interne pour empêcher ses chars d’assaut de forcer nos frontières continentales. «Ouf!» me direz-vous. Oui, mais. Ce n’est pas une raison pour confondre les crimes de guerre qu’il commet contre nous avec des catastrophes naturelles. Ce n’est pas le fatum qui nous atteint à Maelbeek ou au Petit Cambodge, c’est le choix délibéré d’un monstre civilisationnel qui n’est pas toute la civilisation mais qui est une partie de la civilisation, qui n’est pas une civilisation telle que nous l’entendons mais qui s’entend bien à nous faire sentir le goût de viande grillée de ce qu’il entend par altermondialisation du califat. Si quelques-uns d’entre nous peinent encore à percevoir la guerre qui nous est déclarée, c’est à cause du caractère global de cette guerre. Une riposte à la globalisation, d’abord économique, bientôt sociale, exportant, avec les matières premières, les matières primordiales, au nombre desquelles les libertés fondamentales.
Eh non, la guerre qui vise des civils n’est pas toujours une guerre civile. Et oui, l’insurrection fasciste doit demeurer une guerre asymétrique dans laquelle l’État de droit domine sur tous les fronts. Que ce soit pour Merah, pour les Kouachi, pour Coulibaly, pour Mostafaï, pour Abaoud ou pour Abdeslam, l’ennemi n’a pas été désarmé jusqu’au bout. À un moment de la fête de l’Inhuma, le petit templier d’Allah tombe sur un os. Un jour ou l’autre, le plus tôt sera le mieux, l’asymétrie des forces est renversée. Sauf que là, ça se passe canon contre canon, et non sans sommation. Le 18 novembre dernier, l’opération menée de main de maître par la BRI visait l’arrestation et le démantèlement d’une cellule terroriste. Elle s’est vite transformée en scène de guerre. Si, dans cent pourcent des cas, nous parvenions à nous déporter sur ces zones de combat en uniforme plutôt qu’en habits de deuil, les réplicateurs de la Panzerdivision Das Reich ne s’imagineraient plus qu’il suffit d’enchaîner les Oradour-sur-Glane pour établir, sous une tempête de poussière urbicide, l’État islamique d’Europe. Pour leur gouverne, le massacre d’Oradour-sur-Glane est la réaction d’une armée aux abois. Il signe, en quelque sorte, le début de la fin pour l’Allemagne nazie.
L’auteur de ce fantastique morceau de bravoure essentialiste, islamophobe et disons le tout net raciste, peut il nous dire dans quels pays se trouvent la majorité des refugiés (Musulmans (Sunnites/Chiites), Chretiens, Yezdis, Kurdes, Mandeens, Sabeens…) des conflits Syriens et Irakiens? L’auteur de cet articulet peut il nous expliquer plus clairement ce nouveau concept de graduation de la victime par la distance. (En somme, nous serions plus victimes que les syriens et irakiens egorgés par Daesh par ce qu’ils seraient plus facile a atteindre que nous.) A le lire, il semble que NOUS (encore faudrait il vraiment le definir ce nous….) soyons la seule et vrai cible de DAESH, les dizaines de milliers de morts de l’autre coté de la mediteranée, comptant pour des prunes… mais apres tout il ne fait qu’annoner avec emphase ce que BFM et Itélé répettent tout les jours. « Dimanche 13 Mars : Attentat à Bassam (Côte d’Ivoire), 18 morts dont 4 blancs. C’est la France qui etait visée… »
Soutenir que la France ou la Belgique sont responsables de ces attaques est bêtement faux. Les spécialistes de la culpabilisation pleuvent dans les débats post-attentats. Il n’y a pourtant aucune justificative à une vie humaine fauchée par des balles de Kalashnikov. Merci à cet article de remettre les points sur les i. Il est indécent de voir des prétendus spécialistes réécrire l’histoire, répandre des théories du complot farfelues pour rendre les pays victimes responsables des meurtres qu’ils subissent. En quoi la France est-elle responsable ? En quoi la Belgique est-elle responsable? Sont-elles aussi responsables des attentats perpétrés ailleurs ? Quelle est la responsabilité de la Tunisie ? Le Yézidis seraient-ils responsables de leur propre esclavage ? Les femmes violées quotidiennement par Daesh sont-elles responsables des actes barbares dont elles sont victimes ? Prônons la tolérance et l’amour de l’autre. Mais soyons lucide quant à la volonté d’instrumentalisation sociale des djihadistes.
Najat Vallaud Belkacem a fait ce matin une déclaration qui va dans le sens de ce papier :
« C’est l’Europe et ses valeurs humanistes universelles qui sont visées, que ces gens exècrent.
C’est ensemble, unis que nous devons combattre. »
Il est vrai que face aux attentats de Bruxelles, il est désormais clair que ces frappes ne sont pas des soi-disant « réponses » à une quelconque oppression mais bel et bien des attaques à un symbole. Un symbole de la part féminine assumée mais aussi et surtout d' »insoumission » théologique.
Visiblement les gens ont du mal à l’accepter mais nous ne devons pas nous laisser faire, et j’admire le message que vous portez !
Excellente analyse d’un grand réconfort. Merci.
Amis Belges nous avons en commun cette belle civilisation européenne, héritière de la philosophie grecque, de la sagesse chrétienne et bouddhiste, et de la lucidité du siècle des lumières. Face à la barbarie islamiste nous n’allons pas faiblir, on en a vu d’autres avec le nazisme. Des amis nous ont quitté pour un autre monde, un monde de lumière, ils sont vivants dans notre mémoire, et nous continuerons à défendre le monde civilisé, qu’ils ont aimé et nous ont laissé en héritage.
J’adore comment vous passez de la sagesse chrétienne au boudhisme en occultant toute la sagesse de l’islam.
Et accessoirement l’apport de la civilisation musulmane ..
Comment peut-on être aussi nombriliste ? Quand Tolede contenait plus de 10 000 ouvrages, l’occident chrétien n’en comptais qu’une centaine.
Pourquoi systématiquement diabolisé l’islam ? lui nié tout ce qui est positif.
Vous vous morfondez dans un aveuglement complice.
A ma connaissance les génocide des amérindiens des juifs d’europe ne sont pas l’oeuvre de musulmans.
Les terribles 1 ere et 2nd guerre mondiales non plus.
Vous amalgamez car vous manquez de vue globale et de perspective…de l’ignorance tout simplement
L’extrême gauche se montre plus que complaisante avec l’islamisme radical. Il est temps de le dénoncer sans craindre d’être taxé d’islamophobe.
Je feins de ne pas comprendre qu’en 2009, quand Barack Obama devient le maître du monde, il a été élu pour ramener les troupes au bercail et réconciler les États-Unis avec cette partie du monde qui, le matin du 11 septembre 2001, avait fait l’expérience d’un orgasme synchronisé avec Marc-Édouard Nabe. Son prix Nobel de la paix est un cas type de prophétie autoréalisatrice, avec les limites que cela suppose. Car nul ne saurait reprocher à Obama d’avoir été un Bush de gauche. Il ne nous a pas régurgité une mauvaise parodie de John Wayne d’Arabie. Et quand sonne l’heure des comptes, zéro progrès pour ce qui est de la guerre contre le terrorislamisme. Ben Laden peut bien être mort en direct devant l’actuel chef du monde libre et la future première femme présidente des États-Unis, le Jihâd n’a jamais été plus confiant en lui-même qu’aujourd’hui. Barack nous dit que l’ennemi principal c’est Daech. Nous comprenons que la neutralisation du Boucher de Damas n’est pas sa priorité n° 1. Bachar constitue un problème, certes, mais dont le règlement viendra en son heure. Ah oui! j’oubliais. Lorsqu’Obama efface la ligne rouge après le massacre de Ghouta, il a en tête un autre règlement. Celui du dossier iranien. On nous dira, des mois durant, que Bachar el-Assad sera lâché par Téhéran contre l’arme… oh, pardon! contre le lancement du programme nucléaire civil iranien. Le régime des mollahs obtiendra ce qu’il veut. Tout ce qu’il veut. Le nucléaire, mais aussi une Syrie maintenue dans l’alliance islamofasciste. Les États-Unis ont-ils empêché la Russie de doter son vassal perse de la bombe atomique? C’est en tout cas ce qu’ils visaient. Poutine aurait-il été jusqu’au bout si Obama avait montré les dents? Difficile de trancher là-dessus, Poutine est impénétrable. Il semble prêt à empoisonner la paix mondiale, à remonter dans sa voiture-bélier chaque fois que nous irons serrer la main aux démocrates qui parlent sa langue maternelle. Barack Obama se donne pour priorité absolue de neutralier Daech. Qu’il se rassure! Comme lui, depuis le printemps 2011, nous n’avons jamais mis au second plan la menace du djihadisme irako-syrien mais, contrairement à lui, nous doutons fort qu’après trois ans de coalition anti-EI sous haut commandement américain, l’hyperpuissance n°1 soit tenue en échec par le seul Abou Bakr al-Baghdadi.
Merci pour ce texte. Je ne partage pas toutes vos idées mais elles auront eu pour mérite de mettre les choses en perspective.
Vous posez dans votre introduction la question « comment triompherons-nous ? » ; je ne trouve pas la réponse. L’analyse est claire, on comprend votre interprétation, mais je ne trouve pas de projection.
Quid de cette question ?
Je découvre avec plaisir vos écrits,
L’intelligence existe encore dans le monde francophone,
Cela est un baume particulièrement rassurant.
vous plaisantez ?
A. Ouvrir de l’intérieur le caisson houdinesque de la culpabilité poscoloniale.
B. Quoi qu’on en dise en PIR, les empires européens se sont effondrés au XXe siècle pour laisser place à un autre type de leadership mondial — assumons-le occidental — fondé sur le droit international — merci pour lui — et son prédicat universaliste.
C. La colonisation, en ce qui concerne l’hydre sunno-chî’ite qui nous passe au-dessus de la tête, c’est tous les jours, et donc, l’imploration du pardon divin pour les crimes de l’impensé djihadiste contre l’humanité, c’est pour les temps futurs.
a. L’arrêt des complaisances a sonné quand l’entrisme islamiste nous a fait péter à la gueule son Grand Jihâd salafiste, quand son goût pour l’aveuglement ne nous aveugle plus, quand, à quasi-présent, est révolue l’époque où l’Europe octroyait à quelques-uns des bénéficiaires de son Union le droit de vivre liberticidément selon les us et coutumes d’un califat patenté, fiers étaient-ils de pisser à la raie culturelle de leurs concitoyens multicultivés.
b. Mohamed Sifaoui parle d’or, mais il n’est pas celui qui insufflera la réforme de l’islam que nous préconisons aux côtés de nos concitoyens du monde arabo-musulman, de même que ce ne fut pas Mauriac, aussi primordiale qu’ait été la part prise par lui au combat contre le bal costumé du mal, et moins encore Sartre ou Lévi-Strauss qui proscrivirent les pages racistes et antisémites de la littérature patristique, mais une minorité d’abord, puis une majorité enfin, de hiérarques éclairés habilités à faire progresser leur propre religion vers les Lumières de l’effusion desquelles celle-ci était dite procéder; à ce propos, un éclairage médiocre ne doit pas profiter du contraste avec la ténèbre pour occuper une place qui ne lui échoie pas.
c. Une scène de Nuits blanches à Seattle me vient à l’esprit, un double rancart au cours duquel chacun des convives révélait aux trois autres son film préféré; les femmes avaient jeté leur dévolu sur Elle et lui, une romance de Leo McCarey dans laquelle Deborah Kerr dissimule à son amant, interprété par Cary Grant, le fait qu’elle est devenue paraplégique dans le laps de temps qu’ils s’étaient donnés pour vérifier la solidité de leur relation amoureuse; de leur côté, les hommes se remémorent, non sans contenir un sanglot subreptice, une scène culte des Douze salopards, ces douze forçats qui se voient proposer de racheter leurs âmes en échange de leurs vies dans le cadre d’une mission suicide contre les nazis; si les salopards d’Aldrich ne pleurent pas, cela ne signifie pas qu’ils n’aient pas envie de hurler de douleur, c’est juste qu’ils n’en ont pas le temps.
P.-S. : Maintenant, on peut aussi choisir de se donner du mou, miser sur la victoire inexorable du bien sur le mal, du genre Obama versus Assad, si vous voulez… L’incorrigible que je suis penche pour une troisième piste, entre torpeur et intrépidité : la maîtrise de la vitesse.
Quelle haine à l´égard de la gauche authentique. L´auteur règle ses comptes avec celle-ci à l´occasion d´un massacre, c´est petit, c´est mesquin c´est la RDJ.
Pour le reste la confusion intelectuelle dans la laquelle barbote l´auteur est inquiétante, et pour ce qui est de l´apologie du colonialisme celà frise le négationnisme des crimes de celui-ci
Précisons toutefois qu’un migrant syrien n’a aucune raison de vouloir être accueilli par un « ploutocrate du Golf », d’autant plus s’il est éduqué. Ce n’est certainement pas vers ces pays qu’il va se tourner.
Les gens qui ne veulent pas voir le danger de l’islamisme se font les complices de ces terroristes !
vous devriez penser à reprendre vos Cachets
Beaucoup de choses surgissent sans grand rapport les unes entre les autres, par exemple : le voile au Canada, des demandes d’excuse pour esclavagisme… Oui, ce sont des questions qui ont à voir avec l’islam, mais quel est le rapport avec les attentats de Bruxelles, et Daesh, je cherche encore.
C’est normal que vous cherchiez. Nous le cherchons tous. Y compris le journaliste qui a écrit cet article.
C’est pourtant des questions qui sont soulevées pour tenter d’expliquer les attentats dont nous sommes victimes : une vengeance à la domination esclavagiste ou encore la stigmatisation des musulmans en occident. Si ces choses sont indéniables, elles ne peuvent toutefois justifier l’injustifiable.
Il faut comme vous le dites, nous défaire de nos préjugés d’indulgence. L’argument selon lequel l’interventionisme français explique les attentats de Paris me semble plus que limité. Mais il est également exagéré d’accabler le monde musulman de tous les maux du monde comme vous le faites ici… (sorte de Plenel inversé ?)
Pourquoi voulez-vous démontrer qu’ici, en Europe, nous sommes « plus » victimes de Daesh que les Syriens ou les personnes vivant au moyen orient ? Quel est l’intérêt d’une telle argumentation ?!
Euh… Même réponse au commentaire précédent. N’avez-vous pas lu que l’auteur dit que les musulmans sont les « premières victimes » des attentats?
Vous êtes quand même au courant que lorsqu’on dit que les musulmans sont les premières victimes du terrorisme islamiste, on ne parle, bien entendu, pas seulement des personnes assassinées pour apostasie…
Dans le texte, l’auteur dit également que les musulmans sont les premières victimes « statistiquement ». Il faut apprendre à lire.