Je ne « défends » évidemment pas Eric Zemmour.
J’ai, en revanche, ce 22 décembre après-midi, twitté le message suivant : « Contre les hallalis. Contre la victimisation des adversaires. Et pour la confrontation des idées. Trois raisons de ne pas virer #Zemmour. »
En d’autres termes :
1. Je déteste les idées prônées par l’auteur du « Suicide français » ; mais je pense que ces idées doivent être, dès lors qu’elles ne tombent pas sous le coup de la loi, combattues, démontées, disqualifiées, éventuellement ridiculisées – pas interdites.
2. Zemmour est un adversaire qui a, jusque dans ce livre, eu plus d’une occasion de me le faire savoir : mais pourquoi faire, à un adversaire, le cadeau de le victimiser ? pourquoi le transformer, alors que ses idées sont détestables, en martyr de la liberté d’expression ?
3. Son livre est l’exact contraire (je ne saurais mieux dire) de tout ce que je crois depuis la parution, il y a trente-cinq ans, de L’Idéologie française : mais cela ne m’empêche pas d’avoir en horreur les chasses à l’homme, les phénomènes de meute, les associations de journalistes qui ont supporté ses élucubrations pendant des années et qui, tout à coup, les trouvent insoutenables, les lynchages.
Est-ce clair ?
En tout cas, c’est dit.