D’une Théorie de la littérature

Paris, le 9 mars 2013

« Ecrire, c’est toujours une surprise. » Que j’aime cette définition ! Et qu’elle ait été jetée par Christine Angot dans un texto, et un texto à moi destiné, ajoute encore à mon plaisir.

Lacan aimait beaucoup les hérissons. Je lui en avais trouvé un dans le jardin, à Guitrancourt, tout en boule. Il l’a mis dans sa poche, le hérisson a pissé dedans. Lacan l’a très bien pris. Il l’a raconté à son séminaire.

Barthes, dont j’ai tout lu, ne voulait pas, dans sa période structuraliste, qu’il existât « un langage généreux ». Ce n’est jamais, disait-il, « qu’un langage marqué des signes de la générosité. » Le sémiologue ne voyait partout que montages de semblants. C’était l’esprit de l’époque. Derrida, par exemple, se croyait insaisissable. Ses lecteurs, surtout les Américains, firent de la « déconstruction » sa méthode, son slogan, son logo. Il dut suivre. « Déconstruire » consistait à  démonter l’assemblage d’artifices de pensée soutenant un x, concept ou prétendue « réalité ».

Cet esprit a triomphé. C’est toujours le nôtre. Aujourd’hui, pour comprendre comment s’est édifié un pouvoir, un pays, un paysage, comment a été accrédité un fait, une théorie, une croyance, on recourt à « la construction sociale ». L’histoire politique, l’histoire de l’art, l’épistémologie, nous emmènent toutes dans des mondes d’ombres chinoises. Tout est fiction. A ce titre, tout communique, philosophie, littérature, histoire, politique, art, science, religion, publicité. Les genres se défont, deviennent des vases communicants, la même libido y circule. Tout est liquide. Zygmunt Bauman a trouvé l’adjectif.

Barthes, donc, ne voyait partout, non pas les choses mêmes, « die Sache selbst », mais des signes de Saussure. Dieu, qu’est-ce que c’était jouissif dans les premiers temps ! On passait de la phénoménologie au structuralisme, de Sartre à Lévi-Strauss, avec des Alléluia, comme les Juifs quittant l’Egypte pour le désert, à la conquête de la Terre promise. Barthes était notre Moïse, Derrida jouait Aaron. La découverte de la linguistique structurale nous enthousiasmait, comme celle de Husserl, un quart de siècle plus tôt,  avait transporté le jeune Sartre.

Allegro vivace, comme Voltaire, comme Sartre, c’est ainsi que les Français devraient faire de la philosophie, au lieu de s’obliger à imiter le pas lourd de nos cousins d’Outre-Rhin, dont les mérites sont autres. Ecrire comme Nietzsche ! qui, lui, ne jurait que par les Français, et voulait écrire en dansant, comme plus tard Severo, le cher Cubain amant de FW*, si souriant, si charmant, si peu sévère, qui se comparait à un cochon (encore le cochon !). Avec quelle allégresse, vitesse, sveltesse, Sartre clouait l’idéalisme sorbonagre : « Nous avons tous cru que l’Esprit-Araignée attirait les choses dans sa toile, les couvrait d’une bave blanche et lentement les déglutissait, les réduisait à sa propre substance. Qu’est-ce qu’une table, un rocher, une maison ? Un certain assemblage de “contenus de pensée”, un ordre de ces contenus. Ô philosophie alimentaire ! » Nizan avait écrit avant lui les Chiens de garde, mais Sartre est autrement corrosif. « Les puissantes arêtes du monde étaient rongées par ces diligentes diastases : assimilation, unification, identification. En vain, les plus simples et les plus rudes parmi nous cherchaient-ils quelque chose de solide, quelque chose, enfin, qui ne fût pas l’esprit ; ils ne rencontraient partout qu’un brouillard mou et si distingué : eux-mêmes. »

Enfin Husserl vint. « Vous voyez cet arbre-ci, soit. Mais vous le voyez à l’endroit même où il est : au bord de la route, au milieu de la poussière, seul et tordu sous la chaleur, à vingt lieues de la côte méditerranéenne. » Suivait une merveilleuse description de la conscience dite purifiée : «  elle est claire comme un grand vent, il n’y a plus rien en elle, sauf un mouvement pour se fuir, un glissement hors de soi : si par impossible vous entriez “dans” une conscience, vous seriez saisi par un tourbillon et rejeté au dehors, près de l’arbre, en pleine poussière, car la conscience n’a pas de “dedans” ; elle n’est rien que le dehors d’elle-même, et c’est cette fuite absolue, ce refus d’être substance qui la constituent comme une conscience. » Il faudrait tout citer de ce texte endiablé.

Voilà ce que devenait l’In-der-Welt-sein de Heidegger quand il était interprété par le Français le plus agile de sa génération. Il passait sur le monde comme de grands souffles d’air, et la conscience légère comme une plume, délestée de tout poids, était emportée par les vents en tourbillonnant. Mon patronyme me porte à vouloir toujours, partout, de l’air, de l’air ! Enfin, on respirait ! Cet absolu non substantiel, immaîtrisable, immarcessible, irrésistible, je ne l’ai jamais renié. Je l’ai retrouvé chez Lacan. Surprise ! C’était désormais l’inconscient. L’inconscient vide, de Lévi-Strauss. Le manque. Le signifiant en moins. Le sujet barré, effacé et déjà parti ailleurs. Le signifiant de l’Autre barré. Le désir extravagant. Et ce ludion malicieux, l’objet petit a. Lest minuscule, mais qui faisait toute la différence. Car la plume au vent avait une ancre. Le plus-de-jouir, la jouissance stupide et inerte. Lacan me rembarrait chaque fois que j’évoquais ce qu’il devait à Sartre. Je n’en pensais pas moins.

Sartre écrivit sa sonate conceptuelle de L’Intentionnalité (cf. Situations I) en janvier 1939. Vingt ans plus tard, c’était le nouvel académisme. Des faux naïfs dégoisaient à jet continu leurs prétendues « intuitions phénoménologiques de la chose même », lesquelles étaient tout et n’importe quoi. Ou alors c’étaient les experts, revenus d’avoir compulsé les manuscrits de Husserl dans les malles conservées à Louvain, qui se perdaient dans le mille-feuilles des « niveaux de constitution ». Je trouvais les néo-kantiens plus cartésiens. Bergson raisonnait plus juste. Léon Brunschvicg savait tout ce que j’aspirais à savoir, avait édité les Pensées, je lisais avec fièvre L’Expérience humaine et la causalité physique. Louis Lavelle était élégant. La Husserl-fatigue me gagnait, et gagnait l’Ecole normale. Derrida lui-même, phénoménologue expert, s’impatientait de la scolastique néo-husserlienne. Quand je lui passais le Cours de linguistique de Saussure que je déchiffrais au séminaire de Barthes, il découvrit un autre monde.

Avec Barthes et ses maîtres, il ne s’agissait plus d’intuitionner, mais d’analyser, décomposer, articuler, discerner les éléments discrets, les oppositions pertinentes, et avec eux et elles composer le système de la chose. Cette chose, le structuraliste ne la digérait pas, il ne s’efforçait pas non plus de coïncider avec elle, il la divisait. Il se faisait le cuisinier du Phèdre, découpant la bête selon ses articulations. Il maniait le scalpel du chirurgien, fouaillant les entrailles. C’était aussi un mécano. Il restait froid. Il transformait la chose en objet, et l’objet en puzzle. Tout s’emboîtait. Les formules de l’ordre invisible gouvernant les apparences se révélaient comme un message secret sous l’effet d’un réactif chimique.

Pour filer la métaphore, disons que la distinction du signifiant et du signifié apportait à l’entreprise critique une prodigieuse énergie d’activation qui lui permettait de passer sans coup férir la barrière électrique répulsive. L’opération structuraliste ainsi entendue exigeait qu’il y ait énergie cinétique, élan, heurt, collision, le contraire de l’ingestion spiritualiste comme de la phénoménologie fusionnelle. Cette conduite de choc, cette attitude guerrière, me convenait bien mieux, dans le registre imaginaire, que les deux autres.

Le problème, c’est qu’il fallait que la proie ne bouge pas pendant qu’on l’éviscérait. Il fallait la ligoter, comme Mitra sur son lit d’hôpital. Ou mieux, notre structuralisme, c’était de l’anatomo-pathologie. « Ouvrez quelques cadavres ! » C’est ce que nous faisions. Naissance de la clinique, le second livre de Foucault, qui parut en 1963, était comme une allégorie de notre pratique. Transformer tout un chacun en cadavre pour bien le structurer. On appelait ça : définir son corpus. Que nul n’entre ici s’il n’est cadavre ! Comme les deux tantes de Cary Grant dans Arsenic et vieilles dentelles, nous avions the very bad habit de trucider nos invités pour mieux les dépecer. Nous le faisions en toute innocence. Quand Derrida s’y essaya sur Lévi-Strauss, celui-ci fit entendre une vigoureuse protestation. Je publiai sa lettre sanglante dans les Cahiers pour l’Analyse. On se demandait quelle mouche l’avait piqué. On ne voyait pas qu’on l’enterrait vivant, comme dans Kill Bill. Barthes disait tranquillement : « L’écrivain, est quelqu’un à qui “l’authenticité” est refusée. » Le bel understatement ! Tel Quel acquiesçait. L’Ecole normale bénissait. Christine Angot lui aurait arraché les yeux.

Là, j’étais moi aussi avec Adorno contre Heidegger. Mais sans le savoir : Jargon Der Eigentlichkeit parut en 1964, mais je ne le lus que dix ans plus tard, en traduction anglaise. Rien n’était authentique, tout n’était que combinaison de signes. Être formé par Barthes vous donnait la mentalité de Madison Avenue, qu’avait d’ailleurs forgée le double neveu de Freud, Edward Bernays. Vous croyez que c’est de toujours que les Anglophones mangent pour leur petit-déjeuner des œufs au bacon ? Détrompez-vous. Les producteurs de bacon ne savaient comment écouler leur production. Ils firent appel à Bernays. Celui-ci réussit à associer le signifiant de l’œuf et celui du bacon pour définir le Breakfast du monde de langue anglaise. Prodigieux succès d’une construction sociale qui fut une pure manipulation médiatique. Rien à voir avec la naissance du sandwich, par exemple, dont se nourrissait Lord Sandwich, trois fois First Lord of the Admiralty dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, et toujours pressé. L’invention de Bernays est aujourd’hui entièrement naturalisée. J’ai lu ça dans l’un de mes livres sur ce personnage, donné pour le père des Public Relations.

J’avais accroché à Barthes dès que j’étais tombé en khâgne sur son Michelet. A peine étais-je entré à l’Ecole normale que j’avais cherché cet homme-là. J’avais eu la bonne fortune qu’il inaugure cette année-là, 1962, son séminaire des Hautes Etudes. Nous étions vingt avec lui, autour d’une table en bois foncé, dans une petite pièce de la Sorbonne. De l’Ecole, seul Milner s’était inscrit avec moi. Il nous lut les pages, couvertes de sa grosse écriture à l’encre bleue, qui furent ensuite publiées sous le titre : Eléments de sémiologie.  Là, j’entendis parler pour la première fois de Hjemslev, de Jakobson, de Martinet. Il invita Greimas, André Green, qui exposa des rudiments de Lacan, Jean-Paul Aron, qui traita de la noblesse. Je fis l’emplette dans les bureaux des Temps modernes, des numéros anciens qui contenaient l’article de Jakobson sur Deux aspects de l’aphasie, traduit par Ruwet, si mon souvenir est bon, et le rapport de Royaumont sur l’inconscient, signé Laplanche et Leclaire.

Cependant, je voyais bien que, si j’étais mordu, c’est que Barthes mettait ses pas dans ceux de Valéry, dont je savais par cœur la doctrine littéraire, ayant déterminé qu’elle me permettrait de réussir le concours d’entrée à l’ENS. De fait, je fus cacique de français – non de philo. Foucault, qui faisait l’examinateur en compagnie de Granger, Gilles-Gaston, non pas Stewart, m’avait trouvé, devait-il me dire plus tard, « trop raisonnable ». A l’écrit, la question était : « Qu’est-ce qu’un fou ? » Je m’étais inspiré de L’héritage kantien et la révolution copernicienne, de Jules Vuillemin, sa bête noire, sacrifiant Nietzsche, qui m’amusait, mais que je jugeais peu sérieux. Influence de Martial Guéroult, je ne jurais que par l’esprit de système, tandis que faire de l’esprit, c’était bon pour les littérateurs. J’aimais la littérature, mais je plaçais la philosophie plus haut.

D’ailleurs, Valéry ne mettait-il pas tout son art à démonter qu’il n’y avait en littérature que des faiseurs ? « « Le silence éternel de ces espaces infinis m’effraye », disait Pascal ? « Je vois trop la main de Pascal », répliquait Valéry. A ses yeux, « le seul souci d’écrire et le soin qu’on y apporte ont le même effet naturel qu’une arrière-pensée. » Il donnait sur Pascal la préférence à Cavalieri, à Sacchieri, mathématiciens et jésuites. Il moquait la croyance de Stendhal à un « Moi-naturel ». Non sans pertinence, il notait que « pour distinguer ce qui est naturel de ce qui est conventionnel, une convention est indispensable. » Si vous lisez la page 565 du tome I des Œuvres dans la Pléiade, vous verrez qu’il n’a pas mal prévu l’évolution de la chose littéraire : « Quand on ne sait plus que faire pour étonner et survivre, on se prostitue, on livre ses pudenda. »

Sans doute n’est-il pas illégitime de décréter que toute littérature est du toc et tout écrivain par nature un faussaire, si l’on considère la littérature depuis la mathématique. Valéry tenait pour le suprême bien-dire le théorème, voir le syllogisme. C’était aussi mon cas. J’avais le cœur mangé par la conviction que les mathématiques étaient supérieures à toute autre expression langagière, et qu’elles constituaient le noyau de la philosophie. Trouver un théorème me semblait le plus grand bonheur. Le reste n’était que distraction, ostentation, imposture. On sait que Valéry ne se résolut à faire poète que faute de mieux. Quand je me mis à exercer la psychanalyse, ce fut aussi sous l’ombre d’un « faute de mieux ». Faute de grives, on mange des merles. Faute de briller dans l’univoque hors-sens, soyons prince des équivoques.

Dans la poétique de Valéry, le produit n’est qu’un exercice, et vaut par les difficultés vaincues. Le poète est pour lui un jongleur, un acrobate du signifiant. N’empêche qu’il décrit la passion de Mallarmé dans les termes d’une Imitation de Jésus-Christ. Seuls des propos dignes d’être gravés dans le marbre me semblaient publiables.

Après son séminaire des Hautes Etudes, les deux premières années, nous dînions tous les deux, Barthes et moi, dans un petit restaurant du quartier, et je le raccompagnai rue Servandoni. Souvent, nous restions à deviser en tournant sur la place Saint-Sulpice. Je lui dis un jour comme il me semblait proche de Valéry, qui ne voyait que des semblants dans la littérature. Il me répondit en changeant de registre : « Savez-vous, Jacques-Alain, une de mes grands-mères fut la maîtresse de Valéry. » J’étais enchanté. Mais il y avait là tout réuni ce qui à Borges semblait fastidieux dans la littérature française : l’endogamie ; l’asphyxie villageoise ; les nuées de critiques environnants les créateurs, ou, mieux, la double nature des créateurs, critiques simultanément ; le toc, l’hypocrisie, le tissu social, la continuité d’un milieu, l’esprit du 6e arrondissement. Bien plus tard, je fus introduit dans sa chambre de la rue Maipu. « Vous préférez la littérature anglaise, n’est-ce pas ? », dis-je au maître aveugle. Il nia, et se mi à me réciter du Verlaine, du Hugo, en veux-tu en voilà. Mais il mentait, je le savais, je l’avais lu sous sa plume. Je ne chercherai pas maintenant la référence. Il préférait Stevenson dans les mers du Sud, Kipling en Inde, la littérature des grandes individualités singulières et sauvages. Il se prenait lui-même pour un gaucho.

Cependant, redevenons phénoménologues pour un moment. Effacer d’un coup de chiffon, comme le fait Valéry, tout ce qui sépare le rapport de Stendhal à l’écriture de celui d’un Flaubert ou d’un Mallarmé, est bien cavalier. L’intention est autre, et « l’intentionnalité ». Stendhal « vise » – terme technique husserlien – l’instant. Flaubert vise le beau digne du marbre. Mallarmé vise l’éternel, le nécessaire, la logique de Hegel. Stendhal accueille la contingence, la surprise – nous y sommes. Flaubert s’agite pour tuer toute surprise – chez lui, non chez le lecteur. Mallarmé, c’est clair, rêvait d’abolir le hasard.

Dans l’école du Lieutenant, on jouit de commencer une phrase sans savoir à l’avance comment elle finira. On laisse l’initiative aux mots. Les expériences d’écriture automatique des premiers surréalistes ont seulement détourné vers le jeu cette partie de cache-tampon où Je est mon propre adversaire. Valéry ricane : « En littérature, le vrai n’est pas concevable ». Reste que les « objets intentionnels » diffèrent, pour parler comme Brentano, et, partant, les causes du désir, pour parler comme Lacan.  Jouir de la maîtrise, jouir de la déprise, ce n’est pas pareil.

Que voulez-vous, j’adore l’arrogance de Montherlant dans sa préface à Madame Bovary : « On savait par Flaubert qu’il suait sang et eau pour écrire une page. De nature j’écrivais à la volée : je crus qu’il fallait suer sang et eau. » C’est ce qui m’arriva à l’Ecole normale. Il fallait écrire allemand. « Flaubert manque de génie à un point qui n’est pas croyable… C’est un bœuf de labour avec un carnet de notes… Pas de danse chez Flaubert, il est lourdaud au possible… N’importe qui, sachant ou flairant ce qu’est un grand écrivain, aurait vu de soi-même que Flaubert n’en est pas un. »

Je poursuivrai demain, ou un autre jour. J’ouvre la porte à Elsa Hautmont. Elle écrit, veut être romancière. Elle a 14 ans. Je l’emmène dîner au cœur du village, à La Société, en face du clocher.

A La Hune, je la vois qui s’attarde sur Je suis un homme, le nouveau roman de Marie Nimier – jadis elle interviewa Lacan – et sur un essai de chez Corti intitulé Les beautés du corps masculin. Je lui propose d’en rendre compte. Elle essayera.

Elle vit à Bruxelles. Elle a vu Lacan dans le film de Gérard Miller, a été enchantée du personnage, a demandé à le rencontrer. Sa mère lui a appris qu’il était mort. Je lui propose de mettre sa photo dans ce blog, qu’elle a lu, qu’elle trouve « pas mal ». Elle est enchantée.

Je lui dis une phrase que Lacan m’avait dite jadis en me vouvoyant : « Tu seras quelque chose si les petits cochons ne te mangent pas. » Décidément, le porc a mauvaise réputation.

Elsa rentre à Bruxelles.
Elsa rentre à Bruxelles.