Encore très récemment, la communauté Rom était victime d’actes racistes d’une extrême violence : à Marseille, un campement faisant face à l’hostilité des riverains a été détruit par un incendie quelques heures après qu’une cinquantaine de Roms, enfants et adultes, en aient été délogés par des habitants.

La communauté des « Gens du voyage » font, aujourd’hui encore, l’objet de comportements haineux, alimentés par une méconnaissance profonde et donnant naissance à des préjugés.

La Roma Pride a été inventée et est coordonnée, en France comme dans treize pays européens, par le Mouvement Antiraciste Européen EGAM, qui déclare fermement : « Aucune origine, aucune appartenance communautaire, aucune culture ni aucun mode de vie ne saurait justifier un acte raciste ou discriminatoire. »

À travers cette manifestation, l’association entend exprimer des revendications claires :

1. La fin des expulsions, quand elles ne sont pas accompagnées de solutions effectives de relogement.

2. La suppression, déjà réalisée avec succès dans d’autres pays européens, des « mesures transitoires » qui pénalisent les citoyens roumains et bulgares dans leur accès au monde du travail.

3. La révision de la Stratégie nationale d’insertion des Roms, en partenariat avec la société civile française et européenne, présentée par le précédent gouvernement à la Commission européenne.

4. La suppression intégrale de la loi du 3 janvier 1969, loi discriminatoire qui fait de la France une exception honteuse en Europe, en imposant aux « Gens du voyage », citoyens français :

– la possession de titres de circulation (véritables passeports intérieurs) ;

– la privation du droit de vote à 18 ans et pendant 3 ans pour tous ceux qui changeraient de « commune de rattachement » ;

– la mise en place d’un quota maximum de 3% par commune, impensable pour toute autre catégorie de la population.

Le Conseil constitutionnel doit rendre son délibéré le 5 octobre sur une Question Prioritaire de Constitutionnalité concernant cette loi du 3 janvier 1969. Alors que le gouvernement demande une conservation de la « commune de rattachement » et du quota, conduisant à la création anti-démocratique d’un fichier de « Gens du voyage », il est essentiel que le Conseil constitutionnel supprime intégralement l’esprit et la lettre de cette loi.

Traduisant l’esprit de fraternité européenne, la Roma Pride se déroulera simultanément dans 15 grandes villes européennes et fêtera la culture tsigane, gitane, manouche, rom, qui est, dans sa diversité, une partie fondamentale de la culture européenne, pour déclarer dans la joie notre engagement en faveur d’une France et d’une Europe de l’égalité.

Retrouvons-nous tous dimanche 7 octobre à 14h, place du Panthéon à Paris, pour la seconde édition de la « Roma Pride – Marche pour la dignité du monde du voyage » !

Avec l’Union Française des Associations Tsiganes (UFAT), SOS Racisme, l’UEJF, la Confédération étudiante, le Collectif Van, le MRAP, La Règle du jeu, et beaucoup d’autres…

Un commentaire

  1. Pourquoi pas de Roma Pride dans la capitale de l Union Européenne, Bruxelles? Un oubli sans doute.