ASSIGNATION à JOUR FIXE DEVANT LA CHAMBRE DE LA PRESSE DU TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE PARIS

Article 29 alinéa 1 et 32 alinéa 1

de la loi du 29 juillet 1881

PLAISE AU TRIBUNAL

Jacques Lacan est mort voici trente ans, le 9 septembre 1981. Dans les derniers temps de sa vie, il habitait 74 rue d’Assas, chez sa fille Judith et son gendre, Jacques-Alain Miller. Sa fille le conduisait ou le faisait conduire tous les matins à son bureau de la rue de Lille. Il passa ses dernières vacances d’été dans sa maison de campagne. Avant la fin du mois d’août, il dut être hospitalisé d’urgence à la clinique Hartmann, de Neuilly, et ne put reprendre sa pratique en septembre, comme il l’avait prévu.

Jacques Lacan avait une prédilection pour sa fille Judith, seul enfant issu de son second mariage avec Sylvia Maklès, actrice sous le nom de Sylvia Bataille. Il fit de sa fille Judith son exécuteur testamentaire.

D’autre part, il avait institué son gendre, Jacques-Alain Miller, ancien élève de l’École Normale Supérieure, co-auteur de la transposition écrite du séminaire qu’il dispensa de si longues années. L’harmonie intellectuelle entre les deux hommes était telle que, par testament, Jacques Lacan légua à Jacques-Alain Miller l’exercice de son droit moral après sa mort.

Après son décès, très naturellement Judith se préoccupa d’organiser ses obsèques, et, conformément au souhait de Jacques Lacan, le fit inhumer à Guitrancourt où il avait acquis une concession proche de la maison de campagne où il se retirait pour travailler ou se reposer. Son demi-frère Thibault Lacan, et sa demi-sœur, Sibylle Lacan, enfants survivants du premier mariage de Jacques Lacan avec Marie-Louise (« Malou ») Blondin, assistèrent aux obsèques. Thibault y prit la parole avant Judith pour un dernier adieu au père.

Parallèlement à cette cérémonie, le frère de Jacques Lacan, Marc, moine à l’Abbaye de Hautecombe, prit l’initiative de célébrer une messe à Paris, sans que personne n’eût un seul instant l’idée de le critiquer.

Jacques Lacan avait été élevé dans un milieu catholique, mais depuis l’âge de dix-sept ans, il avait perdu la foi. Dans les années 70, il se disait agnostique, sans manifester d’hostilité aux croyances, ni professer un athéisme militant. Il se définissait simplement comme non-croyant.

De leur côté, Judith et Jacques-Alain, juifs l’une par sa mère Sylvia et le second par ses origines du Ghetto de Varsovie, ne se sont jamais sentis identifiés ni par une appartenance religieuse, ni par une hostilité à quelque croyance que ce soit.

I – LES PROPOS POURSUIVIS

Mme Élisabeth Roudinesco, qui ne comptait pas au nombre des familiers de Jacques Lacan, lui a consacré en 1993 un ouvrage intitulé Jacques Lacan. Esquisse d’une vie, histoire d’un système de pensée, Paris : Fayard, 1993. Cet ouvrage a connu une seconde édition à la « Pochotèque – Librairie générale française » en octobre 2009. Elle a récemment rédigé un petit livre de cent soixante-quinze pages dont elle a confié l’édition à son concubin, Olivier Bétourné, directeur des éditions du Seuil, livre intitulé Lacan, envers et contre tout et remis au dépôt légal en septembre 2011 sous le numéro 105523.

En page 175 de ce livre figure un second paragraphe reproduit ci-dessous :

« Lacan mourut sous un faux nom, le 9 septembre 1981, à la clinique Hartmann des suites d’un cancer du côlon qu’il n’avait jamais voulu soigner. Bien qu’il eût émis le vœu de finir ses jours en Italie, à Rome ou à Venise, et qu’il eût souhaité des funérailles catholiques, il fut enterré sans cérémonie et dans l’intimité au cimetière de Guitrancourt. »

C’est le passage poursuivi par Judith Miller comme diffamatoire à son encontre. Elle sollicite la condamnation solidaire de Mme Élisabeth Roudinesco, d’Olivier Bétourné et de la société des Éditions du Seuil.

II – LA DIFFAMATION

Jacques Lacan, selon l’auteur, aurait souhaité des funérailles catholiques. Au lieu de cela, il aurait été enterré « sans cérémonie et dans l’intimité ».

1) Trahir la volonté d’un mort constitue une faute grave contre la morale et, le cas échéant, un délit. Imputer à quelqu’un un comportement de cette nature, c’est porter atteinte à son honneur et à sa considération au sens de l’article 29 alinéa 1 de la loi du 29 juillet 1881 sur la presse.

L’accusation est d’autant plus grave qu’elle porte, non pas sur le détournement de tel ou tel objet dépendant d’une succession, mais sur ce qu’il y a de plus intime et de plus essentiel dans le rapport du défunt avec sa propre mort, comme avec son anticipation de ce qu’il advient d’un être humain après sa disparition physique.

2) Pour que la diffamation puisse tomber sous le coup de la loi, il faut qu’elle ait été dirigée contre une personne identifiée ou identifiable.

Tel est bien le cas de l’espèce : ceux qui ont la charge d’enterrer le mort sont ses enfants ou ses héritiers. Ainsi, sont mis en cause par Mme Roudinesco la veuve, aujourd’hui décédée, de Jacques Lacan, et les enfants du susdit, au premier rang desquels celle qui était la plus proche de lui au moment de sa mort : Judith, sa troisième fille.

Personne n’ignore que Jacques Lacan avait une confiance entière en sa fille Judith, qui fut toujours à ses côtés dans les moments cruciaux de sa vie, aussi bien sa vie professionnelle que sa vie privée. Quand la maladie l’eut atteint, avec les souffrances qu’elle comportait, Jacques Lacan n’eût pas élu domicile chez sa fille s’il n’avait pas compté sur son soutien entier dans les épreuves qu’il traversait. Elle était, disait-il, son « bâton de vieillesse ».

Lorsqu’il décida de dissoudre l’institution qu’il avait fondée, l’Ecole freudienne de Paris et d’en adopter une nouvelle, il fut l’objet d’incessantes mises en cause et d’attaques ; Judith Miller n’a cessé d’accompagner son père physiquement et intellectuellement. Le dernier voyage qu’ils firent ensemble fut en juillet 1981 à Caracas, où Jacques Lacan prononça sa dernière conférence.

Elle est restée fidèle aux finalités que Jacques Lacan avait assignées à l’association 1901  « Fondation du Champ freudien », qu’il présida. Depuis le décès de son père, elle préside cette association, et se consacre à la diffusion de son enseignement comme à l’organisation et à l’orientation de la communauté de travail internationale qui s’y réfère. Elle veille aux nombreuses publications et traductions de cet enseignement en plus de quinze langues, etc …

Mettre en cause sa conduite à l’égard des volontés de son père est l’atteindre dans sa dignité, alors qu’elle assure ces tâches dans la modestie et la discrétion. La personne qui la calomnie se présente comme ayant très bien connu Jacques Lacan, ce qui est faux.

Mme Judith Miller est donc fondée à agir puisque c’est notamment et principalement contre elle qu’est dirigée l’accusation d’avoir trahi les volontés d’un mort.

III – L’EXCEPTIO VERITATIS ET LA MAUVAISE FOI

1) Mme Roudinesco sera bien en peine de prouver la vérité des faits diffamatoires qu’elle a articulés. Ni Judith, ni Jacques-Alain Miller, n’ont jamais entendu leur père et beau-père revendiquer autre chose que son désengagement religieux. Quiconque l’a entendu à son séminaire ou a lu ses écrits sait qu’il tenait Dieu pour une création de la parole humaine : « Dieu est dire. » Aucun de ses lecteurs ou de ses auditeurs ne peut croire qu’il souhaitait qu’un rite religieux et la parole d’un desservant l’accompagnent à sa dernière demeure. Et Mme Roudinesco serait bien incapable de produire quelque testament que ce soit dans lequel Jacques Lacan aurait formulé le souhait qu’elle lui prête.

Les défendeurs ne pourront d’aucune manière prétendre au bénéfice de l’exception de vérité.

2) Ils ne pourront pas davantage prouver leur bonne foi.

Mme Roudinesco, en effet, a menti délibérément, et la preuve en réside dans ses propres écrits.

Elle avait, en effet, publié, en 1993, un ouvrage intitulé Jacques Lacan, où l’on peut lire (pages 1993 et 1994 de la réédition en « Pochothèque ») un récit plus détaillé de la mort de Jacques Lacan :

« Lacan était athée, même si, par bravade, il avait un jour rêvé de grandes funérailles catholiques. Marc-François proposa aux fidèles de prier pour son frère. Il rappela que toute son œuvre était imprégnée de culture catholique, bien que « l’Église et l’Évangile n’y fussent pas essentiels ». »

Ainsi, alors qu’en 1993, Mme Élisabeth Roudinesco rapportait que Jacques Lacan, en manière de plaisanterie, aurait rêvé à de « grandes funérailles catholiques », dix-huit ans plus tard, elle s’autorise à travestir cette bravade d’athée en vœu pieux, un vœu qu’aurait trahi une postérité sectaire.

Cette dénaturation délibérée de la réalité, accomplie par un auteur qui signe lui-même son imposture, est exclusive de toute bonne foi. Ce premier livre de Mme Roudinesco est la preuve de la volonté de nuire qui a présidé à l’écriture du second.

IV – LES DEMANDES

Mme Judith Miller a toujours répondu avec soin aux désirs de Jacques Lacan. Il existait entre elle et son père une relation profonde, affective, intellectuelle et spirituelle. Le rôle qu’elle a assumé depuis trente ans au service de l’œuvre et des élèves de son père est notoire. D’autre part, Jacques Lacan n’avait pas voulu que fût publié son Séminaire, œuvre orale, par quelqu’un d’autre que par Jacques-Alain Miller, époux de sa fille.

Qu’on l’accuse aujourd’hui d’avoir trahi des volontés aussi sacrées que celles d’un mourant à propos de son rapport avec la mort est intolérable à Mme Miller.

En réparation de son préjudice moral, Mme Judith Miller sollicite la somme d’un euro (1 €) de dommages et intérêts et la somme de 15.000 € par application de l’article 700 du code de procédure civile.

Elle sollicite, en outre, que soit fait obligation à l’auteur et à l’éditeur d’insérer dans tous les volumes en vente du livre intitulé Lacan, envers et contre tout, un insert rappelant que Mme Élisabeth Roudinesco a été condamnée pour diffamation à raison du deuxième paragraphe de la page 175 de son ouvrage.

PAR CES MOTIFS

ET TOUS AUTRES À SUPPLÉER SI BESOIN EST

DIRE M. Olivier Bétourné et Mme Élisabeth Roudinesco convaincus de s’être rendus coupables sur le territoire national et depuis temps non prescrit, le premier en sa qualité d’auteur principal, la deuxième en sa qualité de complice, du délit de diffamation publique envers Mme Judith Lacan épouse de Jacques-Alain Miller au titre du passage contenu en page 175 du livre édité par les Éditions du Seuil et signé de Mme Élisabeth Roudinesco sous le titre Lacan, envers et contre tout, tel que ci-dessous rappelé :

« Bien qu’il eût émis le vœu de finir ses jours en Italie, à Rome ou à Venise, et qu’il eût souhaité des funérailles catholiques, il fut enterré sans cérémonie et dans l’intimité au cimetière de Guitrancourt. »,

délit prévu et réprimé par les articles 29 alinéa 1er et 32 alinéa 1er de la loi du 29 juillet 1881 sur la presse ;

DIRE Mme Judith Lacan épouse de M. Jacques-Alain Miller recevable et bien fondée à solliciter la réparation du préjudice qu’elle a subi ;

DIRE que la société des Éditions du Seuil doit répondre civilement des condamnations prononcées contre son préposé et contre l’auteur de l’ouvrage paru sous son nom ;

CONDAMNER solidairement M. Olivier Bétourné, Mme Élisabeth Roudinesco et la société des Éditions du Seuil à payer à Mme Judith Lacan épouse Miller la somme d’un euro (1 €) de dommages et intérêts en réparation de son préjudice moral et la somme de 15.000 € sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile ;

ORDONNER l’insertion dans tous les exemplaires de l’ouvrage incriminé d’un insert ainsi rédigé :

« Mme Élisabeth Roudinesco, M. Olivier Bétourné et les Éditions du Seuil ont été condamnés pour diffamation publique envers Mme Judith Miller au titre du paragraphe de la page 175 où il est allégué que les dernières volontés de Jacques Lacan pour ses obsèques n’auraient pas été respectées »,

 

et ce sous astreinte de 100 € pour toute infraction constatée ;

– les CONDAMNER solidairement aux entiers dépens de l’instance en ce compris tous frais de citations, notifications et autres rendus nécessaires par la présente procédure, dépens dont Me Christian Charrière-Bournazel sera autorisé à poursuivre le recouvrement dans les conditions de l’article 699 du code de procédure civile ;

ORDONNER l’exécution provisoire de la décision à intervenir.

SOUS TOUTES RÉSERVES

ET CE SERA JUSTICE

Pièces jointes :

Pièce n° 1

Extraits du livre Lacan, envers et contre tout contenant les propos poursuivis

Pièce n° 2

Page de couverture du livre

Pièce n° 3

Page mentionnant le dépôt légal

10 Commentaires

  1. L’objet de la psychanalyse est de permettre aux plus de personnes possible qui souffrent de trouver en elle une réelle possibilité de sortir de la souffrance .(ceci n’est pas une vaine pensée, mais l’expression raccourcie pour exprimer la puissance de capacité résolutive de la cure analytique ainsi que le sérieux de compétence qu’elle demande ..)
    L’ éthique de cette discipline ne ne doit pas permettre à ceux qui veulent régler un malentendu de l’expliciter par la voie des media et réseaux sociaux etc …pourquoi

    En effet malgré le désir de justice , c’est une faute analytique de laisser trainer ces( essaies de donner preuves).
    Néanmoins l’action de revendication est juste et d’une grande importance en effet si des gens cherchant appuie sur ce qu’ils découvrent de la psychanalyse tombe sur ces lectures, alors que justement leur souffrance est mêlée à des revendications ou la religion est partie prenante , alors là, la bouée de sauvetage proposée par la psychanalyse, aura une corde trop fine qui va lâché, et laisser à la dérive des souffrances qui auraient peu être soulagées et par la même des personnes qui auraient peut être mal tourné se voir stabilisée et vivre normalement.
    C’est peut être l’occasion pour moi de souligner combien entre gens intéressés par cette découverte devrait plutôt se faire reconnaitre les différences de chacun afin de tenter des approches plurielles les partager, communiquer, et agencer des formes originales d’organisation pour ce travail analytique (celle du constater l’effervescence relationnelle des nouvelles personnes en travail..) mais a condition de centraliser le lieu de représentation de d’organisation, jusqu’ a se rendre compte que ce n’est pas créer une institution contre une autre, juste pour se défendre en fait de petites luttes intestines au travers de leur séparation, ces divisions qui sont bien présente dans le milieu analytique expose pour moi ce que ne voulait pas Lacan et que son ventre à fini par fabriquer avant qu’il n’est eu le temps d’essayer de faire une entité qui fonctionne et digère le temps .

  2. Est-ce qu’une déclaration par voie de presse n’aurait pas eu le même effet (moral j’entends)?

    Il semble que Mme Roudinesco, en reprenant une écriture ancienne (peut-être un peu rapidement) a gauchi ses propres écrits… cela mérite-t-il d’aller en justice ? n’aurait-il pas été plus grave de transgresser la pensée même de Lacan ?

    Je m’interroge sur ce climat nauséabond qui préside aux « pères » de la psychanalyse (cf Onfray et consorts) … rejetée, défendue , encensée, la psychanalyse ne résoud pas tout et certainement pas pour tout le monde mais c’est néanmoins un avancée majeure de la connaissance du « je ».

  3. Il faut que je me force. Que j’attaque au piolet des mots la translucidité du silence qui n’aurait jamais dû être brisé entre ceux qui sont restés au-dessus de la terre et celui qu’elle a enseveli. Cette mer de larmes cristallisée, qui ose percer ce mystère-là?

  4. tout cela est très proprement grotesque. ces personnes ne savent plus ce qu’elles font, rien n’est remis à sa place, il existe une déconnexion complète d’avec le réel. bref, règlement de compte et compagnie, ça veut strictement rien dire.

  5. Il faut que je me force. Que j’attaque au piolet des mots la translucidité du silence qui n’aurait jamais dû être brisé entre ceux qui sont restés au-dessus de la terre et celui qu’elle a enseveli. Cette mer de larmes cristallisée, qui ose percer ce mystère-là? Et pour en pêcher quoi d’autre que le pire péché? Et pour quoi empêcher, sinon l’être d’être à qui il est, savoir, à ce qu’il est? Le père, auquel il y a moins névrotique manière de lui prouver son amour que de faire à tous plutôt qu’à nul autre que lui la démonstration qu’on eût été une meilleure fille, la fille telle qu’un père tel que lui l’avait souhaitée, la fille la plus aimée parce que la plus aimante… l’amer y tente.

    • Il faut que je me force. Que j’attaque au piolet des mots la translucidité du silence qui n’aurait jamais dû être brisé entre ceux qui sont restés au-dessus de la terre et celui qu’elle a enseveli. Cette mer de larmes cristallisée, qui ose percer ce mystère-là? Et pour en pêcher quoi d’autre que le pire péché? Et pour quoi empêcher, sinon l’être d’être à qui il est, savoir, à ce qu’il est? le père, auquel il y a moins névrotique manière de lui prouver son amour que de majusculiser sa fonction, et faire à tous ce que l’on n’avait pas osé lui faire, la démonstration qu’on eût été une meilleure fille que la sienne, la Fille abiologique telle qu’un Père spirituel tel que Lui l’avait souhaitée, la fille la plus aimée parce que la plus aimante… l’amer y tente.

    • (Suite et fin) Est-il illégitime de s’interroger sur ce qui peut pousser une grande psychanalyste, connue ou reconnue comme telle, à dénoncer le fait que la fille biologique de Lacan n’ait pas respecté, peu importe la véracité des faits reprochés, les dernières volontés de son père concernant la façon dont ce dernier désirait qu’on l’enterre? Est-il stupide d’imaginer qu’on cherche ce faisant à dire que soi, on n’aurait jamais fait une telle chose à son propre père? qu’une fille qui aime son père fera tout pour le satisfaire, avant, pendant, et avec d’autant plus de dévotion après sa mort? Est-il outrageant de parler complexe d’Électre à des psychanalystes? Est-il inapproprié de tirer un coup de canon dans le prolongement d’une canonnade appropriée? Peut-on se risquer à appliquer une désignation sur une verrue dans l’espoir sans doute par trop naïf de la faire disparaître? Y a-t-il moyen d’espérer que le pied-de-biche de l’inconscient des autres accepte une seconde de se prêter au jeu?