Le procès par contumace de l’ancien président tunisien Zine El-Abidine Ben Ali, réfugié en Arabie saoudite, commencera le 20 juin, conformément à ce qu’a annoncé le premier ministre de transition Béji Caïd Essebsi, dans une interview à la chaîne qatarie Al-Jazira, lundi 13 juin dans la soirée.
M. Ben Ali et son entourage auront à répondre de plus de 90 chefs d’accusation, a précisé le chef du gouvernement tunisien. Il a aussi indiqué que Tunis n’avait pas reçu de réponse des autorités saoudiennes à sa demande de lui remettre M. Ben Ali.
Après vingt-trois ans de pouvoir sans partage, Ben Ali avait fui la Tunisie le 14 janvier pour l’Arabie Saoudite, sous la pression du soulèvement populaire. Ses proches avaient laissé croire qu’il avait été victime à la mi-février d’un « grave » accident vasculaire cérébral qui l’aurait plongé dans le coma. Il était en réalité installé, discret mais en bonne santé, à Jedda.
Le 6 juin, sortant de son silence, il avait qualifié de « mascarade », par l’intermédiaire d’un de ses avocats français, Jean-Yves Le Borgne, le procès instruit à son encontre à Tunis. Selon lui, « les perquisitions effectuées dans ses bureaux officiels et personnels ne sont que des mises en scène destinées à le discréditer ». M. Ben Ali affirmait auusi par le biais de son conseil parisien « qu’il ne possède ni biens immobiliers ni avoirs bancaires en France, non plus que dans un autre pays étranger ».
Le président déchu et son épouse Leïla Trabelsi seront jugées par contumace pour deux premières affaires. La première porte, selon le ministère de la justice, sur « la découvert d’armes et de drogues dans le palais présidentiel de Carthage ». Le second dossier relatif à la découverte, en février, par la commission tunisienne anticorruption, de 27millions de dollars en liquide dans un palais présidentiel à Sidi Bou Saïd, au nord de Tunis.
Au total, 44 actions ont été intentées contre la famille Ben Ali et d’ex-responsables du régime dont 18 visent l’ancien président, pour des faits d’homicides volontaires, trafic de drogue, abus de pouvoir, malversation, trafic de pièces archéologiques, blanchiment d’argent et violation de la réglementation sur les marchés publics.
Certes , ll mérité un procés juste et équitable…la perpétuité s’il le faut , voir l’exécution …bonne chance ZABA !