16 septembre 2010
Chaque jour, Sauvons Sakineh.
«Libération» , le magazine «Elle», «La Repubblica» et «La Règle du jeu» s’associent pour publier, chaque jour, une lettre pour Sakineh. Artistes, intellectuels et lecteurs se relaient pour écrire à l’Iranienne condamnée à la peine de mort par lapidation. Aujourd’hui la lettre de Jean-Michel Ribes.
A Sakineh Mohammadi Ashtiani.
Bien sûr il y a la cruauté, l’injustice, la barbarie, mais ce qui demeure le plus effrayant c’est la bêtise, cette incommensurable bêtise qui tient prisonniers tous les intégristes dans un cachot obscur où l’esprit, la pensée, le rêve et surtout la lumière de l’humanité ne peuvent pénétrer. Quand les ferons-nous s’évader de cette maison d’arrêt de l’intelligence ?
Jean-Michel Ribes
L'Iran, héritier d’une si haute culture, ne peut conserver ces pratiques punitives.
En mon nom, au nom du monde de l’internet francophone, sauvez Sakineh.
Sakineh n’a finalement pas été exécutée, à l’aube de ce mercredi 3 novembre.
Merci à vous Monsieur Jean-Michel RIBES, on ne pouvait pas mieux et plus simplement décrire la réalité.
Que le penseur pense tout haut, et qu’il pense vraiment. Qu’il n’évacue aucune aporie sous prétexte que l’impasse où elle le pousserait lui ferait lécher une goutte d’angoisse. En d’autres termes, qu’il nous démontre de sa capacité à penser l’inverse et le contraire de ce qu’il pense, avant d’être sûr qu’il le pense. Qu’Alain Badiou et David Friedman procèdent à un échange de grilles de lecture avant que de reprendre leur diamétrale opposition à cinq minutes de leur entrée au banquet d’Agathon, et nous aurons une petite chance de nous comprendre par le prisme de ce qui nous comprend.
tellement bien résumé, merveilleusement écrit dans une simplicité majestueuse.
chapeau
signez donc et faîtes passer