Un nouveau signataire, et de poids. Après Michel Piccoli, Ségolène Royal, Catherine Deneuve, Martine Aubry, après les milliers de personnes qui nous écrivent du monde entier, c’est Frédéric Mitterrand, Ministre de la Culture et de la Communication, qui vient de signer notre appel: « Il faut empêcher la lapidation de Sakineh ». Les engagements personnels du citoyen Mitterrand sont bien connus de sorte que son geste n’a pas surpris. Mais qu’un ministre en exercice s’implique de cette manière, qu’il mette son poids non seulement personnel mais institutionnel dans le bras de fer avec la justice iranienne, voilà qui est un événement politique de plein droit.
Frédéric Mitterrand signe l’appel contre la lapidation de Sakineh
par Maria de França
20 août 2010
Après Michel Piccoli, Ségolène Royal, Catherine Deneuve, Martine Aubry, c'est le Ministre de la Culture qui vient de signer notre appel.
Ces mêmes indignés déroule le tapis rouge à l’Islam en France. On croit rêver !
Quelle bande d’idiots complets.
Honte à l’Iran et à ses dirigeants!!!! Honte, honte, honte!!!
Le respect de la vie, doit être au-dessus de tout!!!
Honte à ceux qui sont sans honte devant tant de barbarie. Nous sommes au XXI éme siècle parait-il ? J’en doute. Qui est en droit d’avoir vie ou mort sur les êtres humains. J’apporte mon modeste soutien à vous Sakineh. Quand cessera-t-on de nous abaisser devant ces pouvoirs qui n’ont qu’un seul objectif : « Soumettre les peuples ».
Sakineh, juste un message de soutien pour vous dire que votre nom résonne dans nos coeurs. Le mien et indigné du sort qui vous est réservé, ainsi que toutes ces infamies … Au nom de l’amour, de la liberté et de la dignité humaine, je vous envois du courage et tout mon soutien,
Cloé N
Certains voient dans le philosophique une catégorie de la politique, je suis de ceux qui voient dans le politique une catégorie de la philosophie. C’est pourquoi tout en n’ignorant pas le risque qu’il y a à le faire au cœur de la tourmente diplomatique, il me semble n’y avoir pas d’heure plus indiquée pour continuer de penser.
Matt Kassovitz a sa façon de penser le Nine Eleven, j’ai d’autres façons. Car le choc de Huntington ne vint pas davantage d’eux par-devers nous que de nous par-devers eux, mais enfin, il n’eut pas lieu non plus entre eux seuls, mais il eut lieu comme pour eux entre nous. De là nos deux lectures de leurs deux langages. Le monde arabo-musulman ne se révèle pas, grâce au ciel ouvert sur le trou noir de l’étoile Pearl, sous la forme unifiée du panarabisme islamiste que prône al-Tourabi, mais de plus en plus schismatique ainsi qu’il s’affichait par dépêches dans le Carré des Temps, _ sanctions saoudiennes contre la RII, double attentat-suicide de Zahedan, _ or ce polymorphisme de l’islam dans les imperceptibles couches d’ombres de son chiaroscuro peut aussi s’avérer, être un tour de Protée, superbement exécuté à la barbe d’Ulysse n’y voyant que du feu de dieu. Tout pareillement à ce petit soir de 10 septembre, si nettement effacé par le Grand Matin, faire Khamsa dans la khamsa de sa bien-aimée tout en pensant très fort : «Pourvu que nous renvoyions aux calendes grecques l’islam obscurantiste et suscitions l’aurore de l’islam éclairé!», s’il y aurait dans une telle distinction une obéissance au devoir d’objectivité, l’objectivation elle confinerait à l’acrobatie. Le cheikh Youssef al-Qaradâwî, prédicateur vedette de Ach-Chariâ wa’l Hayat sur Al Jazeera, connu pour sa lecture moderne du Coran, n’est pas négationniste. Il proclamait il y a quelques semaines encore, à la Oumma recevant sa parole d’évangile par le faisceau ondulatoire que toutes les chaînes occidentales nous avaient présentées au lendemain de la déclaration de guerre de 2001, éthiquement équivalent au leur, _ était-ce là un aveu mal réprimé? _ que la Shoah avait bien eu lieu, mais que le problème venait du fait que Hitler n’avait pas fini le boulot, que ce beau projet n’avait pas été exécuté jusqu’à son terme, sous-entendu, qu’il revenait au monde islamique, ou au cercle peut-être même plus vaste que constitue ses auditeurs, de relever le défi. De même j’ai vu, mais n’ai jamais cessé d’avoir vu ce prix Nobel de la Paix qui finirait par boire le vin des Borgia, alors que l’on venait d’enterrer aux environs de Karachi les dix morceaux du corps du rival indépassable d’Omar Sheikh, alors qu’un kamikaze par jour allait partager son malheur avec un groupe de promeneurs dans une rue d’Israël, condamner en anglais toute forme de recours à la violence contre les compatriotes de son co-lauréat vivant, et clamer en arabe les quatre mots d’ordre de son peuple : «wa’l-Jihâd! wa’l-Jihâd! wa’l-Jihâd! wa’l-Jihâd!»
Néanmoins l’objectif est resté le même depuis le sixième jour. Son objet, c’est le Gan ‘Édèn. Son sujet, c’est l’adâm, homme et femme. Et l’adâm, ce n’est ni Hèbèl ni Caïn, mais Shét venu après les deux hémisphères homicides. Et Shét, ce n’est ni Enosh ni Qéinân ni Mahalal’él ni Ièrèd ni Hanokh ni Metoushèlah ni Lèmèkh, mais Noah qui a rompu sans rompre le temps avec le temps de l’homme plein à ras bord de soi, géant par conséquent à ses propres yeux et n’ayant aucune place en soi pour appréhender ni comprendre les faces. Et Noah, c’est le père des trois expansions humaines ayant placé l’adâm à l’ombre de l’arbre épiphénoménal sortant en flèche de son Lieu ambulant. Or l’acte fondateur d’Adâm en acte, fut celui de nommer. L’objectif est toujours le même depuis le sixième jour. Son objet, c’est le Gan ‘Édèn. Son sujet, c’est l’adâm.
L’échelle du bien contre le mal est une roue d’exercice dans une cage de hamster. Son escalade ne prend jamais fin. Il n’y a pas trois raisons pour lesquelles Son Excellence l’Ayatollah Khameneï acceptera de suspendre le jugement de mort par lapidation. Il n’y en a pas deux. Car le «Signe de Dieu» se moque comme d’une guigne de la pérennité des modes sous lesquels une opinion, occidentale ou orientale, pourra le mésinterpréter. Ce qu’il recherche, c’est le cadeau que lui rapporterait instantanément un blason redoré. Lorsque l’Iran, de bourreau serait devenu sauveur de la femme en détresse. Lorsque le Barbare à visage humain aurait donné des gages de son inclination au bien aux nations dignes de confiance, lesquelles devraient alors le voir les priver de l’ultime raison de lui cacher les armes de dissuasion, apanage des guerriers justes. Devons-nous comme Iona, embarquer pour Tarshish, _ et tant pis s’il faut désobéir à la voix intérieure et séjourner trois jours et trois nuits dans la panse du poisson avant qu’il n’aille nous vomir sur le rivage, _ quand la population grouillante de la cité idolâtre serait privée grâce à nous de cette chance de jeûner et de se repentir qui lui eût évité à cause de nous une destruction totale, meilleure assurance pour les nôtres contre une invasion future? Or si Ninevé ne réchappera de son propre destin que de s’être tournée vers le Dieu-Un, pourquoi redouter qu’elle supplante son uchronicité au lieu de se réduire la plante à une peau de chagrin, sous l’ombre de laquelle nous serions tous, un jour ou l’autre, condamnés à brûler? Or faut-il que Sakineh soit hissée sur l’autel des sacrifices en offrande aux populations qu’aurait en ligne de mire son grand malbienfaiteur? Pas le moins du monde. Parce que la roue du bien contre le mal est une échelle dans une page de Séfer. Son dernier mot précédera son premier.
Vais-je maintenant tomber dans une contradiction de Zemmour, où le Napoléon de la maison des fous proclame que les droits de l’homme sont un produit du terroir dont l’amateur devra se bouger le cul-terreux s’il désire en cueillir la saveur indéracinable avant de dégager vite fait bien fait d’un autrement dit «territoire» affiché «complet»? Non, je ne suivrai pas la politique de civilisation d’un homme qui trois ans avant que Mahmoud ne nous sorte son «Émettons maintenant l’hypothèse impossible que l’Iran construise une bombe. Vous, combien de bombes avez-vous? Une? Cent? Mille? Combien de milliers? Le gouvernement américain a lui-même récemment annoncé qu’il en possédait 5100 et des poussières», faillit nous raccourcir, juste schématiquement bien sûr, d’un «Où l’Iran enverrait-il cette bombe? Sur Israël? Elle n’aura pas fait 200 m dans l’atmosphère que Téhéran sera rasée». Car le principe d’un monde multipolaire intimerait l’ordre au Mistigri bravant en solitaire la tempête de tuiles, d’abandonner Sakineh aux griffes du Chah persan. Or la victoire sur le Jihad universel sera universaliste ou ne sera pas. Quand les droits de l’homme ne seraient ni droits ni humains s’ils cessaient de s’universaliser. La technique pro-jihadiste limitée à réduire notre universalisme à du néocolonialisme ne fonctionnera que dans la place des cerveaux qui ne fonctionnent pas tout seuls. Nous ne cherchons pas à écraser du je destiné à nourrir notre Grand Je. Nous ne visons qu’une chose, créer du Noûs, j’entends par création une substance prismatique de la conscience de l’Un conservant toute sa place au principe d’individuation, et à ses attributs. L’homme est au service de l’Un pour même que l’Homme soit au service de l’un.
Découpage et suppression de circonstances…
L’échelle du bien contre le mal est une roue d’exercice dans une cage de hamster. Son escalade ne prend jamais fin. Il n’y a pas trois raisons pour lesquelles Son Excellence l’Ayatollah Khameneï acceptera de suspendre le jugement de mort par lapidation. Il n’y en a pas deux. Car le «Signe de Dieu» se moque comme d’une guigne de la pérennité des modes sous lesquels une opinion, occidentale ou orientale, pourra le mésinterpréter. Ce qu’il recherche, c’est le cadeau que lui rapporterait instantanément un blason redoré. Lorsque l’Iran, de bourreau serait devenu sauveur de la femme en détresse. Lorsque le Barbare à visage humain aurait donné des gages de son inclination au bien aux nations dignes de confiance, lesquelles devraient alors le voir les priver de l’ultime raison de lui cacher les armes de dissuasion, apanage des guerriers justes. Devons-nous comme Iona, embarquer pour Tarshish, _ et tant pis s’il faut désobéir à la voix intérieure et séjourner trois jours et trois nuits dans la panse du poisson avant qu’il n’aille nous vomir sur le rivage, _ quand la population grouillante de la cité idolâtre serait privée grâce à nous de cette chance de jeûner et de se repentir qui lui eût évité à cause de nous une destruction totale, meilleure assurance pour les nôtres contre une invasion future? Or si Ninevé ne réchappera de son propre destin que de s’être tournée vers le Dieu-Un, pourquoi redouter qu’elle supplante son uchronicité au lieu de se réduire la plante à une peau de chagrin, sous l’ombre de laquelle nous serions tous, un jour ou l’autre, condamnés à brûler? Or faut-il que Sakineh soit hissée sur l’autel des sacrifices en offrande aux populations qu’aurait en ligne de mire son grand malbienfaiteur? Pas le moins du monde. Parce que la roue du bien contre le mal est une échelle dans une page de Séfer. Son dernier mot précédera son premier.
Certains voient dans le philosophique une catégorie de la politique, je suis de ceux qui voient dans le politique une catégorie de la philosophie. C’est pourquoi tout en n’ignorant pas le risque qu’il y a à le faire au cœur de la tourmente diplomatique, il me semble n’y avoir pas d’heure plus indiquée pour continuer de penser. Car le principe d’un monde multipolaire intimerait l’ordre au Mistigri bravant en solitaire la tempête de tuiles, d’abandonner Sakineh aux griffes du Chah persan. Or la victoire sur le Jihad universel sera universaliste ou ne sera pas. Quand les droits de l’homme ne seraient ni droits ni humains s’ils cessaient de s’universaliser. La technique pro-jihadiste limitée à réduire notre universalisme à du néocolonialisme ne fonctionnera que dans la place des cerveaux qui ne fonctionnent pas tout seuls. Nous ne cherchons pas à écraser du je destiné à nourrir notre Grand Je. Nous ne visons qu’une chose, créer du Noûs, j’entends par création une substance prismatique de la conscience de l’Un conservant toute sa place au principe d’individuation, et à ses attributs. L’homme est au service de l’Un pour même que l’Homme soit au service de l’un.
De toutes façons, nous savons bien qu’il ne s’agit plus vraiment d’une guerre contre un mode spécifique de mise à mort, lequel quand nous obtiendrions son commuage en un autre sans doute moins cruel, mais ce serait à ceux qui en subirent l’étranglement de nous le dire dans leur propre langue bleue, n’adoucirait en rien le combat des abolitionnistes. L’objet de notre guerre n’appartient plus à proprement parler au temps d’un espace cultuel depuis l’instant où il a basculé dans l’hyperespace culturel. Nous, hommes bénéficiant de droits fondamentaux et universels, n’allons pas pinailler sur l’inhumanité d’une peine disproportionnée à l’endroit d’un crime authentifié, pas plus que sur celle d’une peine criminelle à l’endroit d’un crime non authentifié. Ce en revanche qui est devenu l’objet de notre guerre, c’est la criminalisation d’agissements qui relèvent selon nous de la liberté individuelle, peu importe que la forme des peines qui les sanctionneraient soit antique, moyenâgeuse ou ultra-moderne. Car en conformité avec les quatre vertus cardinales, soit un tel droit fondamental est bien en soi un droit universel, et nous pouvons à juste raison nous mêler de la violation de ce droit partout où elle a lieu, soit l’universalité des droits issus de la Révolution française est une vue de l’esprit française, et alors il ne nous reste plus qu’à plier bagages, et à détaler à toutes jambes hors des terres du Grand Roi où nous n’avons, pour le coup, rien à faire.
Quand la culture dépasse le culte d’une tête…