Monsieur Alain Finkiekraut, à l’antenne de France Inter, vitupéra une équipe de football de « voyous milliardaires », en invoquant la haute autorité d’un sociologue, Monsieur Nobert Elias, pour justifier sa prosopopée d’une déliquescence nationale paradigmatisée dans la figure des bleus, et donc stigmatisée par lui, le philosophe, portant assez de plaies et d’injures sur tout le corps pour savoir de qui et quoi il parle.
Tout cela, il faut bien l’avouer, est lourd de sous-entendus ; qu’à notre tour il soit permis de commenter, et, comme le philosophe chrysostome, mais en maniant certes moins les vibratos et les points d’orgue vocaliques, nous puissions nous aussi, piètres anonymes qui ne hantons pas les scènes, comme ledit A.F., d’un aussi légendaire ostinato, dire un peu ce qui se dit là.
Commençons par le prendre d’abord à rebrousse-poil : il n’y a strictement rien à dire du comportement desdits bleus, puisque ce comportement n’est en rien révélateur : pour régler rapidement le cas, il n’y a jamais eu rien à dire des footballeurs ; ceux-là sont plus ou moins des ânes en temps de crise, toujours plus désagréables que des ânes par beau temps ; enfin ! ce qui est affiché sur toutes les bouches en même temps, on ne peut tout de même pas dire que c’est bouleversifiant et prophétique, n’est-ce pas ? Quand tout le monde, par exemple, dit qu’il faut voter pour Adolf Hitler, l’orfraie qui hurlera contre quelque brasseur munichois qui, au bout de neuf bières, aura dressé sa chope à la santé du Führer sera victime, vous en conviendrez, d’un contretemps. De même, quand tout le monde, du patron affranchi au président de la République, manie la vulgarité et le « Kastwa Povkon », à voir venir notre conscience nationale, notre Hanna Arendt péguysoise pour espérer en trépignant que les Sud-Africains l’emporteraient et pour clamer dans le désert l’infamie des voyous milliardaires, je fus saisi, d’abord, d’un mouvement de tendresse qu’on a pour ces charmants ancêtres, qu’on laisse ressasser, en bout de table, le dimanche, le même éternel souvenir – celui, ici, de la beauté bafouée de la langue, de la noblesse insultée de la culture, de la splendeur violée de la nation.
Mais je ne sais pourquoi, quelque chose retint mon bras moral, celui qui allait, aussi doucement que possible (l’éducation m’avait appris qu’il ne fallait pas, comme un certain président, abattre son bras sur l’épaule des gens ; que c’était vraiment vulgaire…), caresser le bon moraliste dans le sens du poil ; c’était… encore et toujours cette voix, satisfaite, bien sûr, outrancière, comme toujours ; mais cela n’est pas grave ; non ; mais cette fois, je l’avais entendue autrement, violente, et exultante, cette fois, car elle jouissait de ce qu’enfin, et complètement, et uniment, et unanimistement, la doxa lui donnait entièrement raison. Lui qui avait toujours été son serviteur zélé, oeuvrant, si j’ose reprendre à la mathématique son PGCD si célèbre, pour cette plus grande minorité possible, aussi manifeste que le meilleur des mondes possibles dans la bouche de Pangloss ; minorité qui ne tarderait plus à devenir, enfin, majorité, comme les orages toujours finissent par succéder aux cumulo-nimbus : lui avait enfin moissonné tous les suffrages, et, n’était la navrante actualité, se retrouvait, lui le rebelle, lui le réfractaire, reconnu par tous en même temps, (sinon par Jamel Debbouze, sans doute bientôt précipité à son tour dans les enfers du désaveu) ; il était enfin la voix de la France.
Plus il jouissait, plus il gouaillait ; et dès lors, je vis, je remontai la chaîne des causes et des effets aussi vite que je pouvais, pour suivre cette vision – oh, certes pas prophétique ; oh ! certainement pas visionnaire ; cette vision toute simple d’une violence qu’il ne fallait pas chercher en Anelka ; ni même en Sarkozy ; mais en lui ; et par-delà lui, si j’ose le détrôner en son couronnement, en tout son monde.
L’anathème, la simplification, la fureur vengeresse : le mal était né, ni dans les cités, ni chez les arabes, ni chez les pétainistes, qui étaient plus polis, tout de même ; mais dans sa génération ; dans celle de la fureur soixante-huitarde, à distinguer d’ailleurs, pour ceux qui voudraient encore pratiquer le noble art de la précision, de la rêverie soixante-huitarde. Dans cette frange de sa génération qui accueillait Khomeiny et qui annonçait la mort de l’homme avec cette rage froide qui ne peut vraiment se nourrir que d’une petite bourgeoisie subalterne de province, celle-là qui vous fait les vrais Fouquier-Tinville. Et lui, lui qui avait accepté, pas plus mauvais bougre qu’un autre, de s’en faire l’un des porte-parole, lui qui avait croisé en lui-même les fils si intimement enchevêtrés du narcissisme et de la lutte pour la reconnaissance, lui avait été de ceux qui, apostrophant, hurlant, vociférant, c’est-à-dire, tout simplement, exagérant, avait inventé, dans une France qui traînait déjà assez de casseroles comme cela, cette punition si navrante de la défaite de la pensée. Après le Juif imaginaire, tous les titres de Monsieur Finkielkraut ont cette patine si idiomatique que savent donner à toutes choses les très grands narcissiques. Et dès lors, je ne sais pas ce qui me prit, mais à cet aimable vieillard que je regardais en bout de table, tapant du bâton pendant que le dîner tournait à un tel ennui, j’eus envie de dire – oh ! non pas : « Casse-toi pauvre con » ; ni, non plus : « Ta gueule, sale fils de pute » ; mais seulement ceci :
« Cher Monsieur Finkielkraut, auriez-vous l’obligeance de vous taire ? »
Monsieur Finkielkraut a une émission sur France culture qui s’appelle » Réplique », une émission que j’aime toujours , mais que je n’écoute plus. Dommage, car j’ai vraiment eu un manque, mais je me suis rabattu, car j’aime la radio, je me suis rabattu donc, sur Tsf qui diffuse du jazz, musique de l’âme comme tout le monde sait. De réplique au jazz, c’est un peu logique, car dans cette émission, la parole, les idées fusaient comme les notes de Bobby Timons, mais c’est cuit pour moi maintenant. Et tout ça , à cause de la névrose, qui s’est transformé en psychose surtout sur les jeunes de banlieues, corvéables a souhait. Je n’es jamais compris pourquoi monsieur Finkielkraut est devenu ce qu’il est aujourd’hui? Je voudrais comprendre, comment un être aussi brillant, dit ce qu’il dit, jusqu’à faire l’analogie entre la République et ses maux , ses traumatismes non résolus et le match de foot? En quoi le match de foot de ses milliardaires du ballon a a voir avec la crise de la République? Pour tout dire, les bras m’en sont tombés! Et j’ai eu mal a la tête, car je sentais en moi, de la rupture, de la détestation envers monsieur Finkielkraut. Je n’aurais jamais imaginer en arriver là envers lui et il me reste encore, un vieux réflexe nostalgique du passé qui me fait peut-être croire, qu’il peut revenir a la raison, lui le philosophe. Une raison qu’il s’est débarrasser un peu trop vite, peut-être un peu trop pesante, a force d’imaginer le monde, en théorie seulement et nous savons que la théorie, appel parfois la folie. La folie est dangereuse, si elle ne trouve pas un socle créateur. La folie est dangereuse, car elle explose le totem et s’accapare le tabou qu’elle veut reconstruire pour elle toute seul. Si seulement, monsieur Finkielkraut allait faire un tour en banlieue, rencontrer ses jeunes; il serait très surpris et comprendrait vite qu’il s’est trompé depuis le début. Il comprendrait que sa stigmatisation est absurde. Il verrait que les blacks comme les beurres et les autres, sont partagés, qu’ils ne forment pas un bloc identitaire. Que la diversité politique, religieuse, philosophique est réel. Il n’y de bloc que dans la recherche du bouc émissaire.
Et si la république est en crise, ce n’est pas a cause de l’immigration ou le soi disant, racisme contre les blanc; c’est que la république est resté dans son fantasme de république, que depuis sa naissance, elle est en crise, qu’elle aussi a navigué dans l’histoire en devenant, suivant l’époque, ceci, cela. On nous vend la république comme si elle avait toujours été vertueuse et qu’elle détenait la vérité absolu. Mais ce n’est pas vrai et c’est très bien comme ça. Alors pourquoi vouloir faire croise le contraire? La république est en crise et c’est pas l’équipe de France de foot qui en est la cause monsieur Kinkielkraut.
Pour moi, la république est en crise, car elle a du mal a devenir démocratique. C’est a dire , ce n’est pas de république qu’on a besoin, c’est fait; on a besoin de démocratie, avec un parlement souverain et un président minoritaire, afin de régler la monarchie institutionnel une bonne fois pour toute. Je crois que la xénophobie ambiante, le racisme institutionnel qui essaye de se solidifier est en lien avec tous les fameux républicains qui essayent de justifier leur violence envers les minorités en faisant croire que c’est a cause d’eux que la république ne marche pas et que les Français sont en danger par l’immigration qu’on qualifie maintenant de délinquante. Si j’ai débordé sur le sujet, c’est que je crois qu’il y a un lien dans tout ça et monsieur Finkielkraut, qui lui parle de la république a longueur d’année. Qu’on arrête de parler de république, maintenant commençons a parler de DEMOCRATIE.
Bravo pour votre ouverture d’esprit !
Beaucoup de propos tenus sur cette page seraient censurés ailleurs.
La France va mal parce que les membres de notre équipe de France qui nous gouverne se détestent.
L’entraineur Sarkosy est trop bling-bling , ils sont vulgaires et sans éducation.
Il y a plus de conflit ethnico-religieux dans le gouvernement actuel que dans l’équipe de France de foot.
Pourquoi donc certains des Blancs du gouvernementne veulent-ils pas cotoyer Rama Yade , Amara et Dati ?
Rama Yade est détestée par Bachelot et Sarko.
Morano déteste Fadéla Amara et Rama Yade.
Dati est détestée par tous les autres.
Juifs ashkénazes et séfarades se détestent mais font bloc contre les rares Musulmans.
Et , les affaires de sexe à la Zahia ?
Ca n’existe pas dans notre équipe gouvernementale ?
Tous ces gens mal éduqués vivent en caste et s’insultent en permanence…avec notre argent.
C’est ça la vrai honte pour la France !
Balle de Finkielkraut
Depuis quand les politiques s’occupent de foot ?
Depuis le jour où ils se sont rendus compte que c’était le nouvel opium du peuple.
Depuis le jour où ils ont compris que c’était une autre manière de se faire la guerre.
Ils se sont mis à réfléchir, et à agir pour contenir cette nouvelle religion qui met aux prises les cités du monde entier… les cités de chaque cité, comme l’a joliment souligné Finkielkraut.
Ils ont découvert que le foot refaisait le monde en permettant à chaque nation de faire passer son message, ou redorer son image.
Les intellectuels ont beau crier mais un pays comme la France est davantage associé à Zidane qu’à Marianne.
On peut le déplorer mais on peut aussi s’en réjouir en admettant que le plus grand nombre puisse avoir quelque chose à nous apprendre. C’est tout le charme de la démocratie. Que le vice puisse défier la vertu.
A bon entendeur salut !
http://www.tueursnet.com/index.php?journal=Balle%20de%20Finkielkraut
Il est étrange de demander à quelqu’un de se taire parce qu’on est en désaccord avec lui, vous ne trouvez-pas ?
Quand un franco-algérien soutient aussi l’Algérie , ça tourne au scandale.
Quand un franco-italien soutient l’Italie , personne n’a rien à dire.
Il y a peu , un jeune Juif parisien,Yanniv Hazout, a risqué sa vie en soutenant son équipe favorite (le club de Tel-Aviv) qui était opposée au club de sa ville , le PSG. Personne ne s’est ému de cette contradiction , d’un éventuel flagrant délit de refus de l’identité nationale , d’un communautarisme sournois , ou , je ne sais quoi…
Les fanatiques de notre drapeau et nos valeurs , comme Zemmour et Finkielkraut , n’ont pas vomi leur bile sur ces nombreux jeunes qui vivent en France , mais préfèrent Tel-Aviv.
Pour rappel , Yanniv Hazout a été sauvé du lynchage par…un Noir.
Quelle prose alambiquée et lourde!
C’est à chaque fois stupéfiant cette passion pour Mr Finkiel (et pour le foot voyez où elle vous conduit!)
A la place de quoi de qui est il donc mis par cette petite foule des chroniqueurs internautes qui aiment tant le haïr que ça finit par tenir lieu de bien pensance ?
Ou de pensée tout court peut être ?
Ce «lui qui avait croisé en lui-même les fils si intimement enchevêtrés du narcissisme et de la lutte pour la reconnaissance», me rappelle la célèbre inquiétude vis-à-vis d’«un peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur». L’arrogance, avec la surestimation de soi qu’elle présuppose, dont une France d’élite, sûre d’elle-même et dominatrice, _ mais pouvant se le permettre! _ affuble ce peuple errant désormais détenteur d’un État souverain et la partie de sa population lui appartenant, requiert peut-être un second rappel qui si vous l’aviez à l’esprit, vous interdirait une telle description d’un Alain Finkielkraut chez qui le narcissisme ou la lutte pour la reconnaissance n’existe ni plus ni moins que chez n’importe quel autre normalien, qui plus est agrégé de lettres modernes, et sans doute plutôt moins que chez n’importe qui. Que cela étonne un bon Français qu’un fils d’immigré juif polonais d’esprit affûté, bardé de diplômes, monté en première ligne à quelques unes des heures critiques de notre Histoire européenne, ait pu défendre ses positions dans une langue de Corneille où il évolue avec l’aisance d’un lièvre entre les balles d’un chasseur du bocage, c’est cela qui me laisse pantois. Pour la gouverne du Gros Bêta, dans l’histoire des idées, l’aleph a précédé l’alpha.
C’est vrai qu’il est énervant Finkie !
Et qu’il lui manque une dimension gauloise, pour qu’on puisse vraiment tout lui pardonner.
Le problème , une fois dépassé la forme , c’est qu’il pense assez juste et assez en avance sur les autres.
Le papier de Bacqué est amusant , mais c’est plus du ressenti léger et assez bien ajusté , qui a l’avantage d’éviter de se coltiner le fond.
D’ailleurs, terminer cette aimable charge, en demandant à Finkie de se taire montre bien la faiblesse de l’analyse et ce désir de certain de pousser la normalisation du discours à son extrême !
Car enfin même s’il est relativement médiatisé , de quel poids et quelle audience notre pauvre philosophe bougon peut-il bien avoir dans l’univers de paillettes et de contre-paillettes dans laquelle l’esprit de notre temps est cadenassé ?
Combien de légions ?
« Cher Monsieur Finkielkraut, auriez-vous l’obligeance de vous taire ? » ; oui voilà là, la quintessence la plus exquise de cette invitation à la pensée binaire ou bien à l’auto-censure .
On a les petits arrangements humoristiques qu’on peut .
Je vous invite donc -ne pas l’aimer étant votre droit le plus strict et le faire savoir également – à ne pas l’écouter avec insistance (de larges plages médiatiques s’épanouissent sans lui) , plutôt que de souhaiter avec cette complaisance roublarde , facile et un peu faux-cul au 2ième degré , qu’il se taise.
Anecdote footballistique :
Dans le match Ghana-Allemagne qui vient de se jouer, un journaliste de France3 dit (vers la 58ème minute de jeu) , à peu près: « …il (un joueur du Ghana) empêche la solution finale de s’appliquer ».
C’est un peu maladroit , surtout quand on parle de l’Allemagne.
Que va dire Finkielkraut ?
FINKI a surtout dit que « la France est invitée à se regarder dans ce miroir, un miroir absolument terrible… » et il a raison. Ce n’est pas juste une histoire de football.
C’est la stratégie de l’échec
Enfin La série française qui cartonne à l’étranger !
On nous parle dans cette équipe de foot, de clans, de divisions, de tensions internes de sources essentiellement ethniques et culturelles, comment ne pas y voir le rapprochement fulgurant d’une France en miniature ?
Ce qui s’est passé à cette coupe du monde 2010 est effectivement le reflet peu reluisant de l’atmosphère sociale et culturelle de la France d’aujourd’hui.
Quel observateur étranger ne sera pas de cet avis ?
Ne percevons-nous pas les équipes du Brésil ou d’Angleterre comme les reflets de ces pays ?
Comme une image de la culture et de l’état d’esprit, et parfois même du climat social de ces pays ?
Cette image est certes partielle et partiale, mais une équipe de foot d’un pays en guerre ne joue pas comme une équipe d’un pays en deuil national ou comme la France, en pleine mutation sociale et ethnique avec la perte de repères, la violence, la déculturation que cela accompagne.
Comment donc ne pas rapprocher le comportement violent et inconséquent de ces joueurs issus de la jeunesse d’une société et l’état de cette société ? et en particulier de l’état de sa jeunesse ?
Même culte de l’argent, de la célébrité, des marques …
Le mythe socialisant de la France « black-blanc-beur » de 1998 a vécu…
Ou en tous cas l’idée d’une France black-blanc-beur heureuse ! est morte …
Et c’est bien normal puisqu’elle n’a jamais existée.
Ca fait 30 ans que c’est l’état d’urgence dans les cités françaises, et que les différentes communautés qui composent la société se séparent et cohabitent en communautés bien distinct revendiquant chacune son pré carré d’exception cultuelles, culturelles et économiques et on l’a vu, parfois violement…
De la dernière manif de la communauté chinoise de Belleville, seuls osant défiler pour demander plus de sécurité, donc de police contre la délinquance et sans être taxés de racistes d’ailleurs…
A cette brillante fausse bonne idée d’apéro saucisson-pinard en plein Barbès, tout concourt à confirmer cette cohabitation violente des communautés.
Avec ce mythe «black-blanc-beur » on était dans le déni de réalité, typique des politiciens de gauche français, autant dans le déni qu’un Raymond Domenech ou qu’une Ségolène Royale… C’est dire…
Quant à l’épisode mélo dramatique de l’entrainement, il reflète aussi cette particularité bien de chez nous : le mouvement revendicatif, la manifestation, la confrontation physique, le rapport de force, la prise d’otage, la Grève !
Et c’est peut être çà le plus intéressant de cette tragi-comédie à portée mondiale !
Comment ne pas s’étouffer de rire en voyant cette équipe se réunir comme un piquet de grève de fonctionnaires cégétistes en manif !
Comment ne pas remarquer ici l’influence de ce tropisme commun à toute lutte sociale revendicative hexagonale ?
Et tout çà pour finir par se tirer une balle dans le pied phénoménale !!!
Comme ces grévistes précipitant leur perte en bloquant la production d’une usine déjà au bord de la faillite et cassant l’outil de travail qui les fait vivre. Ou comme ces étudiants se réunissant et votant fiévreusement une reconduction de grève et qui leur fera finalement perdre une année…
L’équipe de France est c’est vrai, comme la France oscillante entre la fonctionnarisation pantouflarde et la manifestation revendicative de cour d’école !
Donc à fort taux d’absentéisme et de violence en réunion et à bas niveaux de responsabilité et d’intelligence…
Il est vrai que l’on prêterait moins à des sarkozistes qu’à des pétainistes, lesquels comme vous le dites si bien, «étaient plus polis, tout de même», une prose de la qualité exquise de ce «Cher Monsieur Finkielkraut, auriez-vous l’obligeance de vous taire?» Je crois même avoir entendu le tintement de la cuiller en argent rebondissant contre la porcelaine d’un roman de Chardonne. Mais ce que tout compte fait, je trouve plus délectable, c’est votre oulipien «Kastwa Povkon» tiré d’une caisse à jouets vocalubante où se bousculent en première place, des «Fatwa» seyant en effet à la perfection à tous les pauvres cons. Un autre ex-philosophe, lui aussi «chrysostome», devenu Père d’Orient du nom de Jean d’Antioche qui œuvra tant pour déraciner Rome de Jérusalem, n’aurait pas désavoué si perfide procédé au fil de son célèbre Adversus Judaeos. Pauvre Hannah, tu as bon dos quand tu banalises un mal du siècle et peut-être bien, un mal du millénaire, qui a fait de toi l’alibi anantisémite du cortège de dévots de ton très vieil amant!
Quels amis avez-vous peur de perdre en feignant de vous convaincre que rien n’est aujourd’hui vraiment digne d’inquiétude dans l’état de notre pays, de notre pensée et de ses multiples représentations culturelles, disciplinaires, sportives…
Pourquoi doit on toujours avoir honte de manifester un peu d’érudition quand on a fait voeu d’intransigeance analytique dans l’exercice de ses fonctions professorales, pourquoi voulez vous percevoir de la vanité pernicieuse dans ce qui n’est que la constatation d’une situation à la gravité presque trop tardivement signalée (mais défendue par Alain Finkielkraut avec une telle constance contre les brosseurs de poils ras dont vous grossissez si fiévreusement les légions que cet ardent rétheur peut se vanter d’être particulièrement opiniâtre)
En me fiant au degré de lucidité contenu dans l’alliage résistant de sa parole tranchante, je sens déjà poindre l’ironie que les détracteurs d’Alain Finkielkraut ne vont pas manquer de lui manifester , pour sottement lutter contre la paralysante fluidité d’une syntaxe qu’il maitrise à vous en faire trembler de dépit, déjouant tous vos calculs, laissant vainement s’écouler votre déversement de fiel dans des puisards que vous aurez honte d’ouvrir quand validée par les faits, ses prophéties longtemps raillées, seront devenues indubitables et n’auront que les émanations vomitives de vos compromis maquillés en défis pour faire la nique à ses supputations.
Finies alors les larmes calculées de la Binoche, l’indolence hypocrite de Gildas, la fraternitude maladroitement argumentée de Charles Berling.
« Névrose de classe », formule aussi méprisante pour les gens atteints d’une maladie de l’âme que pour ceux qu’un restant de sentiment hiérarchique (le discernement instinctif de ce qui est encore « auditivement » tolérable) fragilise au sein de ce monde barbare dont il est interdit d’ évaluer le degré d’ignominie sans s’être payé à vil prix l’attente angoissée de votre dérogation.
il y en a pour qui le respect de la langue Française a un sens et qui rougissent des maux qu’on lui inflige quotidiennement, qui rougissent, même s’ils sont d’origine antillaises, et ont le teint halé, de la sombre image qu’un Anelka peut donner d’une mentalité insulaire qui, fort heureusement, a la chance de ne pas se résumer aux tristes ersatz de désintégration réussie que ce triste rejeton représente – (si toutefois l’on prends le temps de se remémorer les illustres figures qu’ont été capable d’enfanter ces si charmants territoires, enclaves privilégiées où savent conjointement rayonner le soleil de l’esprit, et claquer avec promptitude la badine d’un jugement impartial, sévèrement porté sur quiconque nous ferait indirectement supporter le poids d’une représentation désastreuse, telle que celle qui nous blesse aujourd’hui, savamment élaborée par un coureur de balle, qui, avec une délectation morbide, anéantit nos efforts en quelques secondes de crachats malveillants, nous pour qui l’appropriation de la chère expression, l’obtention de la brillante diction se comptait en décades).
Etant fils de couple mixte, d’origine antillaise, nul n’est besoin de faire beaucoup d’efforts pour imaginer la honte qu’a du éprouver ma mère à l’annonce des horreurs qu’avait proféré ce joueur milliardaire, dans un mouvement d’humeur tout aussi impardonnable qu’est indécent le système qui a permis à cet écervelé de s’enrichir avec la crédulité bienveillante des gens qui n’ont plus que le divertissement populaire pour se sentir lié au naufrage collectif (puisqu’on leur refuse désormais la notion de classe sociale et le concept d’élégance séculaire, celle dont aiment à se vêtir les bonnes âmes conscientes de leurs droits et devoirs)
Ma génitrice a du beaucoup souffrir de la honte infligée au pays, celui d’où elle vient, celui auquel elle se sent organiquement attaché, avant d’atténuer l’indirecte vexation en allant se convaincre que l’opinion dominante, en laquelle il lui arrive encore de confier ses espoirs, saurait immédiatement condamner cet ignoble dérapage (sortie de route, en vérité, à mesure que les révélations sur l’affaire nous arrivent) –
En vous lisant, je constate une fois de plus que la grande fête de la lucidité assumée ne sera pas pour ce soir, et les phrases de votre discours accusateur ont beau se contorsionner suavement, vous condamnez ce que vous croyez défendre en dédouanant sans concertation préalable des gamins paumés, qui n’ont comme repères que l’absence de rapport avec la réalité de leurs pairs.
Si vous les défendez, c’est mu uniquement par la crainte qu’en révélant votre véritable pensée, vous puissiez courir le risque d’heurter les sensibilités précautionneuses, pourtant moins présentes dans ceux, anonymes, qui perdront le temps de lire votre chapelet de lieux communs, que dans les boursicoteurs du placement idéologique à rentabilité compassionnelle immédiate, souscripteurs privés, et journaleux pathétiquement embusqués entre deux colonnes de flatteries typographiques en phase de flétrissures.
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Nous ne vivons pas le même monde, mais il n’ y a que dans le vôtre que le mensonge peut hâter la venue du sommeil.
Je finirai sur des souvenirs aussi personnels qu’ils me sont nécessaires à soutenir mon propos:
dès les premiers pas sur le sol métropolitain, notre politesse à l’encontre de ceux qui nous faisaient l’honneur de nous accueillir parmi eux fut parfois exagéré, empreinte d’un zest d’ironie délicieuse, mais au moins, avait elle l’élégance de n’être jamais feinte, (elle était l’appréhension angoissée d’une douleur dont nous n’aurions pu sortir intact, celle de nous croire temporairement exclus de cette galvanisante altérité enfin rendue possible)
Le délit de dramatisation permanente et le procès de névrose compulsive sont les armes de dissuasion les plus consensuelles que vous et vos tristes complices peuvent encore dégainer quand des argumentations trop structurées font remuer les battants de vos saloons Germanopratins –
Il y eut les Antilles de Trésor, le bien nommé, qui n’avait pas volé son titre de capitaine de l’équipe de France, et rendait fiers insulaires et compatriotes fraichement débarqués dans un même élan d’intelligente revendication par l’effort et l’ouverture à l’autre toujours caché dans l’hôte et dans sa vraie nature… Anelka, impossible représentant de l’amour que nous vouons à notre métropole, et à la maitrise de son idiomes si précieux, n’a d’yeux que pour le magot qu’il pourra en tirer, et jette le trésor de Marius dans les profondeurs abyssales d’un orgueil sans mesure, nous refourguant en gage de son authenticité langagière un méprisant babil sans projet ni transcendance envisageable.
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Je suis bien content qu’au travers de ses insultes systématiques (autant que systémiques), à mépriser Boileau ou Lafontaine, ce petit orgueilleux, masticateur de viande avarié en soit arriver à boire la tasse d’une humiliation universelle, en bon citoyen de l’immonde mais je regrette que les zélés défendeurs du relativisme à tout crin dont vous faites parti ne s’autorisent toujours pas à se réjouir de cette chute annoncée, car à travers ce qui point (ou qui tombe) , s’impose également un diagnostic sans appel de notre épique époque qui, perçu, analysé et traité à temps nous permettra peut être de rebondir.
Il y a toujours « outrance » dans l’ excès d’un riche vocabulaire, excroissance regrettable du sieur Finkielkraut qu’on mettra sur le compte d’une scandaleuse érudition et d’une repoussante justesse d’analyse.
Vous mentez quand vous dîtes qu’il jouit d’être enfin adoubé par la doxa, c’est faux, car la doxa ne lui donne pas raison, vous êtes bien placé pour le savoir puisque vous la représentez, dans toute votre schizophrénie latente, qui vous fait de jour mépriser les beuglements intempestifs des stades remplis de désoeuvrés ivres de grégarisme , et de nuit, dans la torpeur de votre âcre boudoir, défendre les manifestations les plus vils de ce triste spectacle.
Tout le prestige que nous conférons à votre bête noir « péguysée » en agneau (selon vous) tient dans le respect qu’il témoigne aux petits dont nous sommes en s’interdisant de nous bercer de contes quand vous ne cherchez qu’à en régler de très personnels avec lui, sous couvert de fausses vertu et de prêche indolent.
Même humilié par la concrétisation immanente de ses judicieuses prophéties, vous avez paradoxalement recours à un verbe châtié pour dénoncer l’exigence langagière de celui dont vous tentez de tourner en dérision la vigilance permanente et chaque jour un peu plus souhaitable.
Comment pouvez vous balayez d’un revers de main la gravité de ces attitudes footbalistiques en vous attardant sur le ton sois-disant pontifiant du philosophe qui ose rapeller à l’ordre des individus dénués de toute décence commune ?
Les crétins que vous couvrez de vos tristes alibis ne seraient même pas en mesure de comprendre que vous les défendez puisque vous employez des termes trop choisis pour pardonner l’impardonnable et fustiger aveuglément celui qui sur un ton emphatique tente de veiller sur les dernières crépitements de dignité épargnés par la pluie du déni collectif.
Il est vain et stérile de hiérarchiser la portée des outrances, ou leur imprégnation dans le corps social, dire que c’est Sarkosy qui a commencé à bafouer certains principes de base et qu’il doit donc, pour cette raison, être puni avant Anelka n’a aucun sens, c’est un détour indigne, une ruse presque trop pauvre pour demeurer longtemps sournoise.
Le plus petit manquement aux règle fondamentales du savoir vivre ne devrait même pas faire trembloter les bacchantes hérissées du garde-barrières qui nous sert de conscience, tout cela n’a pas à passer – Président ou pas, Footballeur ou non –
Le peuple n’aura jamais les moyens de singer la décadence aristocratique de ses représentants gouvernementaux mais les gosses de banlieue livrés à eux-même ont toutes les chances du monde d’intégrer rapidement l’anarchie comportementale exhibée par toutes ces fausses icônes médiatico-sulfureuses créés par le système et c’est ce qui me fait le plus frémir.
Certes, les jeunes des banlieues n’ont pas attendu Sarkosy ni loués Anelka pour fantasmer sur l’ignominie de leurs attitudes, mais ça n’est pas une raison pour baisser les bras, s’avouer vaincu…
« Même dans la communauté la plus restreinte, le niveau est déterminé par le plus subalterne de ses membres. » disait notre ami Adorno, il n’avait pas tort et cette belle réflexion me ferait presque pardonner les jugements hâtifs qu’il porta sur d’autres domaines.
Finkielkraut a oublié qu’il est un fils de réfugiés.
Sait-il pourquoi lui et ses parents ont quitté l’endroit si charmant (en Europe de l’Est) dans lequel ils vivaient ?
Un endroit sans Noirs , sans Musulmans ?
Ils vivaient sûrement entre gens bien , des bon Blancs bien civilisés , cultivés et amateurs de Wagner , Chopin et autres génies (rien à voir avec les rappeurs illettrés de nos cités !!!).
C’était sûrement une nation sans barbares , avec les Droits de l’Homme à chaque coin de rue, qui résistait fièrement à la décadence de l’Occident.
Un endroit plein de Chrétiens , d’Athées et d’Agnostiques qui cohabitaient pacifiquement avec leurs minorités (non vindicatives) soumises à l’autorité bienveillante de l’Etat et infiniment reconnaissantes du traitement exemplaire qu’on réservait alors aux faibles.
Ce monsieur doit sûrement regretter ce pays plein de civilités dont est originaire (je crois) son nom si exotique aux oreilles des Auvergnats.
Il a raison : avant c’était mieux !
Qu’il retourne donc dans le passé…ou chez lui , puisqu’il ne se sent pas bien dans notre pays plein de sauvages!
Finky défenseur de la doxa ? Vous plaisantez j’espère ? Vous vous rêvez encore en rebelle sans doute ? La doxa (je vous l’accorde, elle est en train de changer de camp), c’est encore vous (mais pour combien de temps ?) : l’excuse par le malaise social et le ghetto, le déni de réalité devant le rejet de ce pays, de ces institutions (école en tête), des incivilités et des violences quotidiennes à l’encontre de ceux et celles qui les représentent. Le déni devant l’insulte, l’injure et le racisme ordinaire et officiellement toléré auquel on aura opposé qu’un discours victimaire et la haine de soi. L’équipe de France est le symptôme, le stigmate si vous voulez !
Oh oui ! Cher Monsieur Finkielkraut auriez-vous l’obligeance de vous taire ? Nous voulons rêver encore un peu !
Bien dit : il y a fort à faire en matière de vulgarité institutionnelle ; fallait-il sanctionner Sarkozy pour ses écarts de langage au titre de manque à être fondamental de la part d’un chef de l’état et d’exemplarité navrante, comme on l’a fait pour le vilain footballeur mal élevé ? Franchement les footballeurs on s’en fout. Quant à la névrose de classe de M. Finkielkraut , elle se résume à peu près à ça : les pauvres (des banlieues) sont navrants surtout quand ils deviennent riches ! Haute élévation de la pensée républicaine !
Ça fait du bien de lire un texte pareil . Maintenant si vous arrivez a faire taire ce » machin « que personnellement j’exècre , je lance une pétition pour vous vous faire canoniser et tenterai d’étendre ce rituel catholique/orthodoxe , au judaïsme , et à religion musulmane !