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autre arrabalesque:  » …aimer démesurément et, comme conséquence,  inventer des idées grandioses » (« ….amar disparatadamente y, como consecuencia, inventar ideas desmesuradas »)

Le film Vidarrabal de XAVIER PASTUREL

sera projeté ..au cinéma le Rex de Nogent Le Rotrou,

avec  le  film de  Fernando Arrabal Viva la Muerte

« VIDARRABAL »

Un documentaire de XAVIER PASTUREL BARRON, interviews et images d’archives

Projection unique, en présence du réalisateur MARDI 21 MAI à 20h

La vie et l’oeuvre de (et avec) FERNANDO ARRABAL, qui évoque l’histoire

de son père, militaire, qui refusa de se joindre aux putschistes de Franco, et disparut

bizarrement après de longues années passées en prison ; celle de sa famille dans l’Espagne

déchirée par la guerre civile espagnole, et les années de franquisme. Les retentissements

sont violents sur l’œuvre de cet artiste de renommée internationale, qui a marqué les

mémoires avec ses films (VIVA LA MUERTE, J’IRAI COMME UN CHEVAL FOU, …) et avec une

production littéraire hors norme ; romancier, poète et homme de théâtre, autant que théâtral,

exclu de son pays et des bibliothèques par Franco, figure de la période surréaliste, fondateur

du mouvement plus ouvert « le panique » avec son meilleur ami Topor et Jodorowski,

provocateur, libertaire, pornographe, joueur d’échecs, libre penseur,  mystique, morbide et

joyeux aussi. Exilé en France auprès de sa muse Luce, extirpé des prisons espagnoles par

ses amis parmi lesquels Samuel Beckett, il intègre le collège de pataphysique avec Vian,

Duchamp, Queneau, Man Ray, Ionesco… Ses œuvres (7 films, une centaine de pièces de

théâtre, des opéras, 14 romans, 800 livres de poésie, la lettre à Franco, puis à quelques

autres dictateurs du moment, etc …) sont violemment en opposition à toute forme d’autorité,

militaire politique religieuse intellectuelle.

 

AVERTISSEMENT : Certaines scènes peuvent heurter  la sensibilité des spectateurs.

 


Le Monde
L’Humanité
Télérama

L’Humanité: “Arrabal qui fait du monde son théâtre… dont la pensé libre traverse le siècle… fulgurente… radieuse… iconoclaste…”:  Dominique Widermann


Le Monde:
“Arrabal, figure majeure de la pensée libertaire… iconoclaste… surdoué… transcendant satrape…”

Hommage à
Fernando Arrabal, cofondateur du mouvement Panique avec Roland Topor et Alejandro Jodorowsky, auteur de sept films (Viva la Muerte en 1971, J’irai comme un cheval fou en 1973, L’Arbre de Guernica en 1975…), d’une quinzaine de romans (Baal Babylone, L’Enterrement de la sardine…), d’une centaine de pièces de théâtre (Fando et Lis, Le Cimetière des voitures…).

Figure majeure de la pensée libertaire, lutin facétieux porté sur l’extravagance et la provocation, Fernando Arrabal a été nommé Transcendant satrape du Collège de Pataphysique en 1990, une distinction qui honora Marcel Duchamp, Man Ray, Eugène Ionesco, Boris Vian.

Voilà l’iconoclaste à Melilla au Maroc, où il est né le 11 août 1932, puis en Espagne : évocation de la disparition d’un père condamné à mort par Franco et devenu figure mythique, d’une religieuse basque nommée Mercedes à laquelle il doit de lui avoir appris à lire et à écrire, d’avoir gagné un concours de surdoués à 10 ans.

“Ma patrie c’est l’exil”, clame celui qui affiche sa détermination à être génial et saint, à “atteindre l’amour sublime à travers la pornographie, l’érotisme ou l’amour de l’amour”.

Son œuvre se situe entre surréalisme, théâtre de l’absurde, happening brutal, cérémonie de la dérision. Il prône le doute et la confusion, déplore ne pas savoir peindre, vante les échecs et la science, croit en l’indétermination, à la physique quantique, aux mathématiques fractales.

Arrabal visite le Musée du Prado en fauteuil roulant, s’aligne au marathon de Moscou, réclame des spectateurs qui se laisseraient plonger dans leurs délires, leurs fantasmes.

Le procès fait à Michel Houellebecq lui rappelle l’époque où Franco le traîna en justice et interdit toute son œuvre. Avec le Prix Nobel Gao Xingjian, il discute de liberté, pouvoir de résistance et de subversion.

Jean-Luc Douin