Vous attendiez-vous à ce nouveau coup de théâtre dans l’affaire DSK ?
Oui. Car je l’ai dit dès la première minute et n’ai jamais varié depuis : je ne crois pas Dominique Strauss-Kahn capable des faits qui lui étaient reprochés par son accusatrice. Dieu sait si on s’est moqué de cette intime conviction (« le Dominique que je connais n’est pas capable etc… »). Sous prétexte qu’elle a été exprimée, au même moment, par tous ceux qui le connaissaient un peu, certains ont même voulu y voir je ne sais quels « éléments de langage » forgés par on ne sait quel cabinet secret. La baudruche de l’accusation commençant de se dégonfler, on comprend enfin ce que nous étions un certain nombre à vouloir dire.
Oui. Mais si Dominique Strauss-Kahn, ce soir, est libre, la procédure n’est pas terminée pour autant.
Naturellement. Et, d’une certaine manière tant mieux. Car il faut, maintenant, aller au fond du fond de cette affaire. Ce qui s’est passé est tellement monstrueux qu’il faut que la vérité, dans son entièreté, éclate. Et il n’est pas mauvais, pour cela, que la justice aille au bout de son travail. Je parle sous ma responsabilité, naturellement. Mais le problème, pour Dominique Strauss-Kahn, ce n’est pas seulement de gagner une bataille de procédure. C’est d’être reconnu innocent, pleinement innocent, publiquement innocent – et rétabli dans son honneur.
L’avez-vous au téléphone, lui ou son entourage ?
Quelquefois, oui.
Aujourd’hui ?
Aujourd’hui aussi, oui.
Dans quel état d’esprit se trouve t-il ?
Heureux, mais prudent. Quand on a traversé ce qu’il a traversé, quand on a été emporté dans une telle spirale d’horreur et de calomnie, on ne peut, je crois, que rester extrêmement circonspect. D’une manière générale, j’ai été frappé, les quelques fois où je lui ai parlé, par la noblesse de cet homme. Sa noblesse muette face aux caméras qui le traquaient. Sa noblesse profonde d’homme qu’on a essayé de briser mais qui n’a jamais plié.
Peut-il revenir dans le jeu politique, en France ?
Et pourquoi ne le pourrait-il pas ? Nul ne peut préjuger de ce que fera, à l’arrivée, la justice américaine. Mais imaginez qu’elle l’innocente absolument. Imaginez qu’il soit prouvé qu’il a été victime d’une tentative d’extorsion de fonds aux dimensions planétaire mais, finalement, assez classique. Imaginez que devienne donc clair aux yeux de tous ce que je dis, pour ma part depuis le premier instant : qu’il a payé d’une mise au pilori mondiale (c’est-à-dire, pour un homme comme lui, d’une peine quasi capitale) un crime qu’il n’avait pas commis. Sa parole, alors, reprendra tout son poids. Et, pour peu qu’il ait la tentation de dire aussi leur fait à tous ceux qui, avec une légèreté incroyable, l’ont condamné avant même de l’avoir entendu…
Un désir de revanche ?
Je ne sais pas. Mais rappelez-vous Mitterrand. Ou Pompidou dont l’ambition fut décuplée par l’énormité de la calomnie et qui, jusqu’à la fin de sa vie, garda sur lui la liste noire de ceux qui l’avaient trahi.
Le FMI a t-il été trop prompt en désignant une nouvelle directrice générale, Christine Lagarde ?
Evidemment. Ces gens ont été d’une grossièreté rare. L’institution pouvait très bien fonctionner, quelques mois encore, dans le dispositif existant.
Quelle leçon tirez-vous de toute cette histoire ?
Vous connaissez la formule de Condorcet, sous la Terreur de Robespierre ? Je cite de mémoire : « le zèle compatissant des prétendus amis du peuple ». Eh bien ce qu’on a vu, là, c’est le lynchage compatissant des prétendus amis des minorités.
Que voulez-vous dire ?
Qu’une mécanique infernale s’est mise en mouvement qui préexistait à l’affaire Strauss-Kahn mais qui a tourné, là, à plein régime. Madame Diallo, parce qu’elle était pauvre et immigrée, était forcément innocente. Monsieur Strauss-Kahn, parce qu’il était puissant, était forcément coupable. Et dans ce monde effrayant où on peut donc prendre un homme de chair et de sang, en faire un symbole abstrait et, dans la peau de ce symbole, coudre tout le paquet de rancœurs et de ressentiments de l’époque, c’est la justice, la simple justice, qui passe à l’as. C’est terrible à dire, mais c’est comme ça : la grande leçon de cette affaire c’est que la présomption d’innocence est redevenue une idée neuve – tant en Europe qu’aux Etats-Unis.
(Propos recueillis par Frédéric Gerschel)
Que de temps passé depuis, mais les écrits de BHL sont toujours malheureusement d’actualité concernant DSK, qui est toujours calomnié par la presse, mais heureusement qu’il reste toujours digne face à ses détracteurs !
DSK et son entourage craignent surtout la gaffe !
Merci pour ce commentaire rempli de raisons et de sagesse. La noblesse de l’homme – merci de ce terme très justement employé – Dominique Strass-Kahn, ne peut qu’attirer l’admiration et le respect !
Le respect de la démocratie et des valeurs élémentaires des Droits de l’Homme nécessite que toute la lumière soit faite sur cette affaire. La manipulation grossière, outrancière et vulgaire d’une partie de la presse largement poussée par des intérêts qui cherchent à la canalyser est consternante et interroge sur la responsabilité des journalistes.
Pour bon nombre d’eux, sans doute de connivence avec des demandes et des manipulations extérieures, il doit bien être difficile de se regarder dans la glace pour y voir un instrument d’une mise au pilori d’un être humain avec une bassesse de pratiques qui en dit bien long sur leur profonde essence humaine à l’irrespect de droits élémentaires !
Je ne suis en rien un proche de Dominique Strass-Kahn que je respecte en tant qu’homme et en tant que responsable ayant pratiqué les plus hautes fonctions pour tenter d’amener de l’équilibre dans un monde fragile. Que le respect d’un homme de sa stature ne serait-ce que pour ces fonctions, ne soit pas pratiqué est affligeant et démontre que bon nombre de journalistes sont capables de détruire dans l’opinion des gens, un élémentaire respect de ces hommes qui consacrent leur vie à la communauté, à l’équilibre mondial. Il faut condamner au plus haut niveau ces pratiques de journalistes qui détruisent le respect des hommes d’état et condamnent la démocratie bien plus fortement que les faits de terrorisme. En effet, la manipulation malicieuse de l’opinion publique dans cette affaire est effrayante et vraiment inquiétante.
Simple citoyen, je me suis senti profondément blessé par la déraison et l’irrespect d’un matraquage médiatique qui a réussi de manière très efficace à retourner l’opinion publique : il est clair que personne, en tout cas en France, n’a cru une seconde à cette invraisemblable affaire le jour de sa parution mais il a fallut bien des efforts pour la presse et ceux qui la manipulent, à marteler et à sortir toute la panoplie d’arguments avec une orchestration parfaitement huilée. Que les féministes dont je suis sensible aux causes, se révoltent non pas contre un homme innocent et calomnié, mais contre leurs représentants et leurs portes-paroles qui montrent leur désinvolture à les représenter et les rendent ainsi partisans de femmes au centre de la délinquance, de pratique criminelles, de trafic de stupéfiants, qui sont tous sauf des femmes responsables et libres ! Que les femmes de chambres transportées par cars entiers devant les tribunaux ne s’en prennent pas à un homme innocent et calomnié par des pratiques honteuses, mais aux personnes qui les ont manipulés et les rendent soutiens à des personnes qui détruisent leur image !
Il faut que la lumière soit faite au delà du retour de l’honneur de Dominique Strauss-Kahn, sur les responsabilités des toutes les personnes qui viennent de piétiner depuis plusieurs semaines les droits de l’homme pour des intérêts politiques ou privés.
Comment les USA, nation qui se positionne en gendarme de la planète, capable d’exécuter sommairement le terroriste le plus recherché de la planète, de faire disparaitre son corps, sans avoir de compte à rendre à quiconque, peut-elle s’être fait bernée et nous expliquer que sa police a humilié le Directeur du FMI, homme accusé par une femme mariée à un trafiquant de drogue, annoncée prostituée occasionnelle sur les aveux visiblement facilement obtenus par les clients d’un hôtel qui a clamé sa réputation irréprochable ?
Il faut accuser chacun des participants à cette cavale dégradante par respect de ceux qui ont un minimum de respect pour l’humanité, pour que ces participants à cette cavale répondent de leur propos, de leurs actes et des pressions qui les ont amenés à ce comportement aussi bas pour humilier un homme respectable ! En tant que citoyen de ce monde et souhaitant y défendre un minimum d’humanité, j’accuse et je veux que les responsables de cette ignominie soient rendus coupables de leurs agissements. Je souhaite que la France soit capable de comprendre ce qui s’est passée et comment on a réussi à déstabiliser son avenir politique, dans le cadre des élections majeures qui se préparent.
Encore une fois, face à tout cela, je reste fasciné d’admiration devant la noblesse de Dominique Strauss-Kahn, telle qu’elle est décrite dans cette article.
Je ne souscris pas à 100% a la personnalité de Monsieur BHL ni à ses prises de position, loin de là, mais je salue ici son courage depuis le début de cette affaire et partage son idée d’une mécanique pré-programmée pour broyer l’image d’un homme… quand à la présomption d’innocence, elle aura plus de chances de redevenir une idée neuve lorsque l’honneur de monsieur DSK sera totalement et definitivement lavé, ce que je souhaite de toute mon âme.
Et comme par hasard l’affaire semble se dégonfler alors que Mme Lagarde vient d’ être officiellement nommée à la tête du FMI ..
Complot pour virer Mr DSK du FMI avant le G8 de Deauville ?
Dés l’annonce de l’incarcération de Mr DSK à la prison de Rikers Island je lui ai envoyé un petit mot de soutien, il vient de me revenir avec un tampon marqué » not here- return to sender ».
Je n’avais pas du tout envie de voter pour lui en 2012, pas du tout même ..
Bravo pour cet exposé, l’avocat de la défense n’aurait pas fait mieux… Où sont les vraies questions que devrait susciter un tel retournement de situation?
– Comment un femme formidable, qui ne pose pas de problème depuis 3 ans au sein de l’hotel, dont ses voisins ne disent que du bien, peut-elle devenir une trfiquante de drogue, qui cache de l’argent sur des comptes (on parle de 100000$… ce n’est pas le salaire d’un passeur ou d’un petit dealer…), et qui cerise sur le gâteau serait en fait une prostituée qui officierait dans l’hotel.
– Si tel est le cas, comment la police a-t-elle pu passer à coté de tous ces éléments avant la fin de la garde à vue?
– si tel est le cas, comment peut-on nous faire croire que c’est le procureur qui a informé les avocats de DSK alors qu’il avait soi-disant engagé des dizaines de détectives pour ternir la réputation de la présumée victime?
– Si tel est le cas et que DSK a eu une relation payante avec cette femme de ménage prostituée, comment pouvez vous dire qu’il aurait dû garder son poste de président du FMI alors qu’il a fait un mea culpa il y a peu sur sa relation extra conjugale au FMI… comment lui faire confiance? Que fait encore Mme Sinclair avec lui? Pourquoi n’annoncent ils pas publiquement qu’ils sont un couple très ouvert?… Ce n’est pas interdit…
– Enfin, j’ai appris que la femme de ménage victime de DSK aurait fait usage de son badge après avoir été violée pour faire le ménage dans la chambre d’à coté… Est-il possible que la police soit passée à coté de cette information alors que dès le premier jour on nous exposait tous les déplacements de DSK d’après son utilisation du badge…
– Et pour finir, et je souhaite avoir votre réponse : que faîtes-vous de la présomption d’innocence de la victime? A-t-elle été condamnée pour faux témoignage, pour escroquerie? A t-on aujourd’hui des explications contradictoires sur ses bleus aux parties intimes? Sur ses blessures diverses, sur le sperme soit-disant retrouvé « partout » dans la chambre et sur le col de la victime?
Je suis profondément socialiste, humaniste et pas CON… Je n’aimais pas DSK auparavant car son comportement vis à vis de Ségo en 2007, son air suffisant et différentes rumeurs qui circulent depuis longtemps à son sujet, ne m’inspiraient pas du tout confiance et montraient le MACHO qu’il était et qu’il est encore.
Malgré cela, dès le départ j’ai pensé à une machination et je n’ai pas voulu croire qu’on pouvait passer si rapidement de gros macho dragueur à violeur violent.
Aujourd’hui, compte tenu de l’enchaînement des événements, je penche de plus en plus vers la culpabilité réelle de DSK, très bien exploitée par « ses amis » politiques qui ont pu le virer du FMI, le virer de l’élection présidentielle et enfin le faire remplacé par Mme « si l’essence est trop chère, prenez le bus » ou encore « Pour résoudre le problème de l’essence trop chère, nous avons mis en place un site internet qui permet de comparer les prix des stations » et qui une fois leurs objectifs atteints ont laissé DSK mettre en route son vaste réseau d’influence pour discréditer sa présumée victime.
Rappel des évènements vus de ma fenêtre,
Arrestation – incarcération – démission du FMI – libération conditionnelle – Déclaration de candidature de Aubry – élection de Lagarde – révélations grosses commes des buildings sur Mme Dialo – liberté conditionnelle ultra light.
Il me paraît impossible qu’un tel enchaînement de faits si troublants ne vous évoque pas plus de question et que vous vous contentiez de dire « Bravo Dominique, vivement ton retour »… Avez-vous reçu un gros chèque?
Je serais vraiment étonné mais très heureux d’avoir un retour sincère sur mon questionnement.
Vous souhaitant une bonne nuit et un bon dimanche.
Pierrick LAMBERT
la femme de chambre (serait intéressant de voir son Journal) est aussi une «travailleuse» de chambre
http://www.nypost.com/p/news/local/manhattan/maid_cleaning_up_as_hooker_0mMd759PLuYGYYJyA0RNbI
selon le New York Post, en exclusivité, elle est une HOOKER
Pas d’étonnement, le scénario est celui que nous décrivait les médias : Quand viendra le moment de la défense de DSK, la plaignante allait en prendre plein la poire! On fouillerait partout, on la salirait, etc etc.
Madame Diallo pauvre et immigrée doit rendre gorge, c’est presque fait, « vous qui philosophez tout le temps, c’est le moment de pleurer ».