Victor García, Fernando Arrabal, Jim Dale et Anthony Hopkins, « The Architect and The Empereur of Assyria »
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L’Architecte et l’Empereur d’Assyrie
de Fernando Arrabal
Théâtre Darius Milhaud (Paris)
mise en scène de Oscar Sisto, avec
Oscar Sisto et Johann Piritua.
[The Architect and the Emperor of Assyria ( L’Architecte et l’Empereur d’Assyrie) is a 1967 play by Fernando Arrabal. It was produced by the Stratford Festival and The National Theatre of London in 1970.]
Le théâtre de Fernando Arrabal, co-fondateur du Panique revient périodiquement sur scène et Oscar Sisto a choisi son époustouflant « L’Architecte et l’Empereur d’Assyrie« .
Sur une ile déserte, comme à l’aube de l’humanité, un architecte construit son univers. Soudain un cataclysme venu du ciel jette à ses côtés un étranger qui demande de l’aide, se déclare « l’Empereur d’Assyrie » et veut Iui apprendre la civilisation. Entre ces deux êtres vont se jouer de multiples situations sublimes ou dramatiques au cours desquelles chacun affrontera l’autre jusqu’à Iui prendre son propre rôle. Ainsi deviennent-ils mère et fils. mari et femme, tyran et victime, comédien et spectateur philosophe et rustre, juge et criminel, etc. Ils sont condamnés l’un à l’autre comme pile et face d’une même pièce de monnaie. Jusqu’au jour où dans un profond élan d’affection et pour réaliser son rêve de communion, l’Empereur d’Assyrie demande à être dévoré par l’architecte.
La boucle est ainsi bouclée. L’incorporation étant consumée l’histoire peut à nouveau recommencer.
Ce chef-d’oeuvre est mis en scène par Oscar Sisto avec autant de brio que de cohérence avec la conception d’Arrabal pour qui le théâtre est une fête entre la poésie et le tohu-bohu qui dynamite les faux-semblants sociétaux. Dans un décor très juste avec un trône tribal, et le renfort de demi-masques , Oscar Sisto campe un grand enfant colérique et dictateur aux prises avec le savoureux Johann Piritua en malicieux architecte à l’apparente soumission. « Hénaurme » et jubilatoire.
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Fernando Arrabal (born August 11, 1932) is a Spanish playwright, screenwriter, film director, novelist, and poet. He was born in MELILLA and settled in France in 1955. Regarding his nationality, Arrabal describes himself as « desterrado », or « half-expatriate half exiled.
Arrabal has directed seven full-length feature films and has published over 100 plays; 14 novels; 800 poetry collections, chapbooks, and artists’books ; several essays; and his notorious « Letter to Genral Franco » during the dictator’s lifetime. His complete plays have been published, in multiple languages, in a two-volume edition totaling over two thousand pages.The New Yotk Times‘ theatre critic Mel Gussow has called Arrabal the last survivor among the « four avatars of modernism »:
« Arrabal’s theatre is a wild, brutal, cacophonous, and joyously provocative world. It is a dramatic carnival in which the carcass of our ‘advanced’ civilizations is barbecued over the spits of a permanent revolution. He is the artistic heir of Kafka’s lucidity and Jarry’shumor; in his violence, Arrabal is related to Sade and Artaud. Yet he is doubtless the only writer to have pushed derision as far as he did. Deeply political and merrily playful, both revolutionary and bohemian, his work is the syndrome of our century of barbed wire and Gulags, a manner of finding a reprieve.
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Con Roland Topor y Jodo fundó en 1963 el Grupo Pánico. Es Transcendant Satrape del Colegio ‘Patafísico.
Amigo de Andy Warhol, Bastiat ou Tristran Tzara pasó tres años en el grupo surrealista de André Breton.
Arrabal ha escrito: « Sin comparar lo incomparable. …suelo pensar en un chivo expiatorio: mi padre. El día que comenzó la incivil guerra civil fue encerrado, solo, por sus solícitos compañeros, en el cuarto de banderas de un cuartel de Melilla; para que se lo pensara, pues arriesgaba ser condenado a muerte por rebelión militar si no se adhería al ‹alzamiento›. Una hora después el teniente Fernando Arrabal llamó a sus ex compañeros ¡ya! para decirles que no necesitaba reflexionar más. Gracias a ello hoy… me toca ser testigo, ejemplo o símbolo, como él, ¿de lo más trascendente de lo que sucede? Yo que sólo soy un desterrado. Si se me saca de mis idolatradas cifras, lo que me rodea me lleva al tohu-bohu, a la confusión (‹hélas!’›) y al desconcierto ¡y sin orden! No quiero ser un chivo expiatorio como lo fue mi padre, sólo quiero ocultarme vivo, cuando Pan quiera »