Comme si La France Insoumise n’avait pas déjà été assez dans l’abject et dans l’outrance… il fallait que des drapeaux de la « République » islamique d’Iran soient présents et même distribués lors de la dernière manifestation organisée avec le parti. Et ce, alors même que l’objet de ce rassemblement était de « dénoncer le génocide en cours ». Cherchez le lien, et cherchez l’erreur. Lorsque Jean-Luc Mélenchon fut interrogé à ce propos, le 20 juin 2025, sur le plateau des Grandes Gueules (RMC) par Flora Ghebali – militante EELV – sa réponse fut la suivante « Tout ce que vous avez dit […] sans exception est un mensonge ! ». Les images sont pourtant là.

Lorsque le journaliste Paul Gasnier (Quotidien, TMC) demande à un sympathisant de l’extrême gauche la raison pour laquelle il brandit et distribue le drapeau des mollahs, il répond : « On est déterminés à se défendre contre l’entité sioniste »… que dire ? Ce sont exactement les éléments de langage, le lexique du pouvoir chiite, repris à la virgule près par les soutiens de LFI… Étonnant ? Seulement à moitié… Sont-ils « déterminés à se défendre » contre Israël quand ils le menacent d’extermination depuis quarante-six années ? Cherchez encore l’erreur… Toujours lors de cette manifestation et toujours questionnée par Paul Gasnier, une femme portant un keffieh dissimulant ses cheveux et arborant le drapeau du parrain du Hezbollah, dit explicitement, mot pour mot, soutenir le régime iranien. En effet, Gasnier s’enquis de la raison de la présence de ces drapeaux : « Est-ce que c’est un message de soutien au peuple iranien ou au régime iranien ? », laquelle – sûrement née avant la honte – répond dans le plus grand des calmes : « Les deux ». Où est LFI pour dénoncer la participation des complices de la théocratie iranienne à leur rassemblement ? Où est LFI pour répudier ces propos ? Où est LFI pour refuser le vote de ce type d’électeurs ?

Parce que la France, les Français se sont interdits à deux reprises de le conduire ne serait-ce qu’au second tour de la course à l’Élysée… Se rapatrier sur le vote des femmes et des hommes complaisants du régime islamiste iranien est simplement infâme.

Bien sûr, évidemment, les interventions militaires ne peuvent pas être la réponse. Elles ne suffisent pas, ne suffiront pas à contraindre Téhéran d’abandonner son projet d’arme nucléaire – le président Emmanuel Macron l’a lui-même rappelé. Néanmoins, il faut pouvoir reconnaître qu’en détruisant l’atelier d’enrichissement d’uranium Natanz – Pilot Fuel Enrichment Plant (PFEP) –, Israël réduit immédiatement le risque qu’un régime islamiste toxique qu’incarne la dictature iranienne, puisse détenir la capacité d’annihiler qui il souhaite. Par ces frappes, est mise à l’arrêt, temporairement, la production d’uranium enrichi à 60%. C’est le plus gros coup porté au programme nucléaire chiite. De même, le laboratoire d’explosifs nucléaires Parchin – Laboratoire Taleghan-2 – a vu ses installations sensibles liées aux tests d’implosion nucléaire réduites en poussière. Tout comme ses infrastructures de missiles balistiques adjacentes. Le résultat est clair et direct : les recherches sur les têtes nucléaires sont drastiquement freinées ; rendant actuellement complexe la formation de bombes nucléaires.

Quant au communiqué du parti de gauche extrême concernant ces bombardements… que dire ? Le texte noircit Israël quand il édulcore le rôle de l’Iran ; ce qui donne une image totalement déséquilibrée. Il parle de « génocide à Gaza », cherchez le rapport, cherchez encore et encore l’erreur. Nous y lisons également que la guerre préventive menée par l’État Hébreu « ne trouve aucune explication rationnelle dans le « droit d’Israël à se défendre contre toute attaque » » ; comme si ce n’était pas une réponse à un enrichissement en uranium de plus en plus important, menaçant directement la survie de la terre de Canaan. Nous sommes chez les mélenchonistes dans une justification implicite des actions ignominieuses iraniennes. Nous pouvons y trouver un mensonge factuel sur le respect de l’accord nucléaire JCPOA[1] par l’Iran. Nous lisons : « L’accord sur le nucléaire conclu avec l’Iran, [était respecté] scrupuleusement selon l’AIEA [l’Agence Internationale de l’Energie Atomique]. » C’est faux. L’Iran a certes appliqué, dans l’ensemble, l’accord de 2015 jusqu’en 2018, mais a ensuite violé totalement plusieurs de ses engagements, ce que l’agence – indépendante – a elle-même reconnu à plusieurs reprises, dès 2019. Ainsi le pays des mollahs a commencé, en juillet 2019, à enrichir de l’uranium bien au-delà du seuil de 3,67% fixé par le JCPOA, atteignant jusqu’à 60% en 2021 – 84% en 2023, selon une dépêche de l’agence de presse Bloomberg. Et ce, alors qu’un uranium enrichi à 90% suffit à créer l’arme de destruction massive. Mais le parti situé à l’extrême gauche de l’hémicycle de l’Assemblée nationale nous explique que le régime iranien était encore bien loin de devenir le second croissant nucléaire.

Les premiers féministes et défenseurs des droits de l’Homme sont en réalité des féministes et défenseurs sélectifs. Lorsque Rima Hassan, députée de La France Insoumise au parlement européen est interrogée durant la même manifestation – citée plus tôt, par le journaliste de l’émission de Yann Barthès – sur son souhait ou non de voir le régime iranien chuter elle répond : « Je souhaite aussi la chute de Netanyahou ». Souhaiter la chute du pouvoir théocratique de Téhéran, sans esquive, devrait être le vœu de tous – en particulier de ceux qui se considèrent comme les premiers féministes et défenseurs des droits humains. Car oui, c’est Mahsa Amini qui fut battue à mort par la police des mœurs pour « port de vêtements inappropriés ». Car oui, c’est une centaine de soutiens iraniens à Mahsa Amini qui ont été assassinés par la milice des Gardiens de la Révolution. Car oui, ce sont – selon Amnesty International – dix femmes et hommes condamnés à mort pour avoir entretenu des liens avec le mouvement de résistance iranien – la vraie résistance – « Femme. Vie. Liberté ». La lutte féministe comme celle des droits humains doivent être universelles, et ce, peu importe l’auteur du mépris. LFI n’a pas tort de dénoncer la situation déplorable des migrants et réfugiés dans les camps des îles Lesbos et Chios en Grèce et leur traitement inhumain. Mais où sont Jean-Luc Mélenchon et son parti pour dénoncer les conditions de « vie » absolument abominables et assimilables à de la torture de nos compatriotes Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus arbitrairement depuis maintenant trois ans par le régime iranien ? Où sont-ils ?

Où sont-ils pour notre brillant écrivain français – n’en déplaise à certains – Boualem Sansal, détenu en Algérie pour avoir critiqué le régime ? Absents, précisément. Tandis que Gabriel Attal (RE), Éric Ciotti (UDR), Christian Estrosi (HO), Raphaël Glucksmann (PS-Place Publique), David Lisnard (NE) ou même Marine Le Pen (RN) et Laurent Wauquiez (LR), étaient tous présents pour lui apporter leur soutien en mars dernier aux abords de l’Assemblée nationale. Une lutte donc transpartisane. Tous étaient invités. Tous n’ont pas fait le choix de se manifester. Quand il n’y a pas d’électorat à séduire, surtout, se cacher ! Vous êtes ennemi d’Israël ? Bien. Contactez au plus vite LFI si vous souhaitez être investi pour les municipales.


[1] Le JCPOA, ou Joint Comprehensive Plan of Action, est le Plan d’action global commun, plus connu sous le nom d’Accord sur le nucléaire iranien.