Lorsque le serveur de L’Écritoire m’a apporté un crème, commandé il y a déjà un quart d’heure, il était froid. Froid parce que les cafetiers de la place de la Sorbonne ne savaient plus, à cet instant, où donner de la tête. Continuer le service ? Ranger les tables ? On s’échauffe sous les tabliers : « Y nous emmerde. J’fais comment moi ? Le flic y m’a dit que dès qu’j’ai un client qui part j’enlève la table jusqu’à c’qu’il y ait plus d’terrasse. Faut que l’axe de la Sorbonne soit vide. Bah voyons ! Y z’ont qu’à nous la payer la soirée ! » Voulait-on que j’entende ces propos pour agir en conséquence, et partir ? C’est très probable.
Je décide de m’en aller, et vais renifler la foule qui se masse. Chacun vient physiquement se joindre à l’hommage national rendu à Samuel Paty. La télévision est là. Les femmes se maquillent accoudées aux barrières de sécurité avant le direct. Deux enfants, assis sur le rebord d’une fontaine, brandissent un large drapeau tricolore. Il est bien trop grand pour être déplié entièrement par de si petits bras, mais les photographes se ruent sur la scène. La tentation de « faire une image » est trop forte. Le drapeau sera bicolore. Tant pis pour la France.
À quelques mètres de là une voix vient couvrir le bruit des conversations et des sirènes du boulevard Saint-Germain. Caméras, flashs et micros s’approchent en quête de spectacle. Un homme, kufi blanc sur le crâne, harangue ses voisins. Planté à ses pieds un panneau condamne, dans une écriture juvénile bleu rouge et verte, la barbarie de Conflans-Sainte-Honorine. Il se présente. C’est un imam… Mais « détaché ». Bon. Alors qu’il parle de « coranothérapie », de distinction entre sourates mecquoises et médinoises, de la facilité pour un apprenti terroriste à devenir célèbre dans le monde entier en une heure de temps, du voile, je ne comprends ni son discours, ni sa présence. Je ne comprends pas sa présence justement parce son discours est confus, décousu, et inaudible. L’homme tient ensuite à se distinguer d’Hassen Chalghoumi, imam de Drancy, et de son « discours politique », en l’occurrence éminemment républicain. « Moi je ne fais pas de politique, je suis un théologien » affirme-il. Me voilà perdu, ne sachant quoi penser, mais décelant dans tout cela une forme de perversité. « Je suis là pour répondre à vos questions, bismillah, à la grâce de Dieu ! » Est-ce que je sais encore pourquoi je suis présent ce soir devant la Sorbonne ? Samuel Paty est, à cet instant précis, terriblement loin de nous. Le prétendu imam profite de ces minutes of fame pour promouvoir une chaîne YouTube : la sienne. Soudain tout s’éclaire. Je viens de prendre une leçon d’opportunisme morbide. Il fait son beurre. L’imam prêche pour la seule chapelle qu’il représente : lui-même. Tendant son téléphone portable au groupe qui l’entoure, l’homme comme un gamin : « Vous pourriez me prendre en photo, ce serait gentil. » J’en profite pour jeter un œil, discrètement, au contenu de ses vidéos : il semble à première vue lutter contre la radicalisation… Mais… Je fléchis ! Quoi ? « Tout le monde peut tuer question de circonstance ». J’ai bien lu. Une dizaine de vidéos portent ce titre diabolique. Je me fous du contenu. Car quoi qu’elles contiennent, le voilà l’effet pervers que je pressentais. Ce titre est une falaise. J’ai envie de vomir. Tant pis pour la France.
Plus loin, à droite, vers l’Écritoire que je viens de quitter, on se dresse, on crie : « Taisez-vous ! C’est une soirée d’hommage ! Taisez-vous ! ». Les voix se sont levées d’un coup, sans sommations. J’imagine le groupe ronchonner seul, pestant de son côté. Les uns : « C’est pas bientôt fini ? » Les autres : « Ils nous font suer à force ! » Ou encore : « On s’entend plus ! C’est pas croyab’ quand même ! Merde ! ». Un homme apostrophe l’imam, il est architecte, porte un masque Louis Vuitton : « Vous n’avez rien à foutre ici, barrez-vous bordel ! » Merde ! Bordel ! Bordel de Merde ! Là aussi, tant pis pour la France.
Deux jeunes étudiants s’approchent de moi. Je fume une cigarette. J’observe. Je prends des notes. Ils sont chics. Parfaitement coiffés. Chaussures impeccables. Mais pour les bonnes manières vous repasserez messieurs : ici on ne se présente pas, on s’examine, préférant l’interrogatoire à la conversation : « Vous en pensez quoi ? » Pas envie de parler, ni de polémiquer. Je suis fatigué de toutes ces conneries. Je ne suis pas là pour ça. Je gonfle les joues, et recrache la fumée en faisant vibrer mes lèvres d’un coup sec. La voilà ma réponse. Et immédiatement après, cette question que l’on me pose brutalement, et pour la première fois de ma vie : « T’es de quel bord politique ? » Dans ma tête je pense : « ringard ». Je pense aussi que je suis sans rivage. Et tout de suite : « Tu regardes un peu TV Libertés sur internet ? » Mais de quoi me parlent-ils ces fâcheux ? Cette fois-ci je réponds, par instinct, comme si je subodorais ce dont il s’agit, préférant ne pas jouer à celui qui sait tout en ne sachant pas pour ne pas avoir à le regretter plus tard, entre moi et ma conscience : « Non, connais pas. » Ils abandonnent, sentent que je ne serai pas un de leurs compagnons. Je vérifie sur le champ : TV Libertés est une Web TV de « réinformation » – c’est-à-dire de désinformation – créée par un ancien cadre du Front National et dirigée par un ex-dirigeant du Bloc identitaire. J’en étais sûr. Tant pis pour la France.
La nuit est tombée. L’écran qui retransmettra la cérémonie d’hommage national, placé aux portes de la chapelle Sainte Ursule, s’allume. Édition spéciale de France 2. Laurent Delahousse. Nathalie Saint-Cricq. Caroline Fourest est invitée. J’ai lu dans l’après-midi les mots de Nicolas Bedos sur l’intellectuelle : « C’est une personne qui nous veut du bien, dans le grand désert du monde intellectuel […] Et si on la lisait ? Et si on la soutenait ? N’a-t-on aucun besoin de repères ? » Elle prend la parole sur le plateau, sa voix résonne sur l’étroite place : « Avant l’attentat le Président a opéré un tournant véritablement républicain, ferme, notamment avec un discours sur le séparatisme, qui a un mérite : être précis, formuler un constat précis, qui justement évite les confusions, les cris, tout en posant un diagnostic et en voulant des actes. » La foule applaudit pour la première fois, avec une ferveur qui m’étonne. Nous sommes des centaines – un millier ? plus ? – à applaudir un intellectuel ? Vraiment ? Alors tout n’est pas perdu. Elle poursuit : « Il faut un vrai observatoire de la laïcité. » Les mains à nouveau, encore plus fort. Ça crie, ça siffle. « « Islamophobe »… Je ne supporte plus ces anathèmes ! Ils visent principalement des musulmans laïques et des musulmans courageux qui se battent pour la République au prix de leurs vies. » Elle pense à Mohamed Sifaoui, écrivain, journaliste, condamné à vivre sous protection policière. La foule s’emporte. Acclamation par trois fois. Les mots sont justes. Tout le monde s’en rend compte. Chère Caroline Fourest, sais-tu le courage que tu nous as donné ce soir ? Bedos a raison : il faut lire cette femme de toute urgence : Libres de le dire avec Taslima Nasreen, Éloge du blasphème, Le Génie de la laïcité, etc. Tant mieux pour la France.
Et puis il y a eu U2. Jean Jaurès. Gauvain Sers. Tout à coup l’écran devient noir. Nous n’avons pas entendu les mots de Camus à Louis Germain. La Marseillaise. Une minute de silence. Ovation pour Samuel Paty. Je veux croire que depuis la cour de la Sorbonne, on entendait le grondement des mains à l’extérieur. Nous applaudissions la France.
Puis chacun est rentré chez soi, sonné.
En attendant le métro à la station Cluny – La Sorbonne, je regarde le plafond que je ne voyais plus à force de passer là. La voûte est blanche. Les oiseaux enflammés de Jean Bazaine s’envolent. Il y a partout des signatures en mosaïque, les noms de ceux qui ont fait la France. Je veux les citer. Tous. Parce que j’aime l’idée de cette proximité scripturale entre Samuel Paty et eux : Robert de Sorbon, le Cardinal de Richelieu, Rousseau, François Villon, Danton, Philippe Auguste, Blaise Pascal, Ambroise Paré, Robespierre, Desmoulins, Royer-Collard, Fustel de Coulanges, Verlaine, Molière, Saint Louis, Henri IV, Paul Valéry, Sartre, Gay-Lussac, Rabelais, De Jussieu, Racine, Soufflot, Charcot, Descartes, Focillon, Voltaire, Victor Cousin, Champollion, Balzac, Louis XIV, Marie Curie, Victor Hugo, Pasteur, Claude Bernard, Bachelard, Ignace de Loyola, Poincaré, Cujas, Laennec, François Ier, Ronsard, Montaigne, Diderot, Renan, Michelet, Abélard, Bergson, Rimbaud, Courbet, Baudelaire.
La ligne de fracture ne se situe plus aujourd’hui entre la gauche et l’extrême gauche, mais entre la sociale-démocratie valsso-compatible et une partie de l’Ancien Monde qui a jugé que, par sa conception de la laïcité, l’ancien Premier ministre de François Hollande s’était lui-même retranché de la gauche, voire de l’État de droit.
Faut-il ériger en modèle la tendresse de Jaurès jusqu’aux pogroms de Constantine dans le cambouis sanguinolent desquels le grand prêtre de l’émancipation des peuples et sacrificateur de bouc émissaire devant l’Éternelle impossibilité de regarder le réel en face, avait plongé les mains en désignant les Juifs à la vindicte indigéniste, ou plutôt promouvoir la séance de rattrapage du héros socialiste au procès d’un capitaine Dreyfus déchu de son grade élitaire ?
Ceci est une question à choir.
Le front antinationaliste mis entre parenthèse, le temps de clarifier la position de notre république envers les accommodements d’une certaine gauche avec un djihadisme certain : l’occasion d’un opportuniste et minable règlement de compte.
Le boycott d’une patrie des droits de l’homme par un empire obscurantiste en phase de restauration étant à la manœuvre dans une immigration de peuplement visant à noyauter ses propres démanteleurs : une menace bien réelle, mais faisant le jeu des intégristes de la laïcité.
Si tout cela ne se traduisait pas par la daechisation des dernières zones de liberté d’une communauté internationale qui a depuis longtemps égaré sa boussole, il est probable que nous esquisserions un sourire.
1. Y a-t-il un lien entre religion/culture musulmanes et ces actes ?
2. Toutes les cultures, les religions, doivent-elles forcément perdurer ?
3. Comment convaincre la communauté musulmane d’abandonner sa religion ?
4. En attendant cet événement improbable, peut-on au moins compter sur les « modérés » de cette communauté (dont on nous dit qu’ils sont majoritaires) pour consacrer leur temps libre à la rencontre de tous les membres de leur communauté, dans chaque rue, immeuble, étage, appartement, pour échanger jusqu’à ce que les Lumières éclairent peut-être, enfin, l’islam et le monde musulman ?
Pourrait-on filmer ces rencontres et les passer en boucle sur YouTube ?
Pendant les 2 prochaines années, peut-on laisser tomber le prophète, les mosquées, les prières, La Mecque et consacrer chaque minute de loisir à ce nouveau pèlerinage ?
L’idéal serait tout de même de prendre conscience que les religions ne servent pas à grand-chose.
Et que, parmi celles-ci, Houellebecq a sans doute eu raison de donner la médaille d’or à l’islam.
Pierre WEINSTADT, Paris
Trois thérapies, au moins, pour soigner ce « cancer ».
– La guerre, lancée en 2001. Elle semble interminable.
– La réforme. Qui « ne pourra jaillir que des musulmans eux-mêmes », ce sont les mots de l’article de Renaud Girard.
Ou…
-…une nouvelle série sur Netflix :
Le pitch : octobre 2020. Quelques présidents, lors d’un réunion discrète, réfléchissent à la solution suivante : tout en poursuivant le combat qui dure depuis, disons 20 ans, ne pourrait-on inventer une arme supplémentaire ?
Laquelle ? Pour le dire vite, les services secrets de quelques démocraties répandent la rumeur qu’un nouveau prophète est arrivé.
Cela peut prendre un an, dix ans, 50 ans. Qu’importe, la patience pourrait être payante.
Saison 1 : trouver ce nouveau prophète. Un gars des banlieues ? Un agent du Mossad qui parle parfaitement l’arabe ?
2027 : le choix se porte finalement sur le commandant B.F., détaché de la DPJ. Parcours exemplaire : Sciences Po, major de promo à l’ENSP. Marié à une ancienne avocate devenue juge aux affaires familiales à Lyon. Pour elle, c’était dur au début de la mission, quand la femme du prophète n’avait pas le droit de conduire.
Saison 2 : peu à peu, réseaux sociaux obligent et autres gros moyens marketing (déployés par ce qui se fait de mieux au sein de la CIA, du Mossad, etc.), la rumeur se répand : Mahomet a un successeur.
Son message est le jour de la nuit : la femme est l’avenir de l’homme musulman ; cet homme a le droit de porter une voilette mais ce n’est pas obligatoire ; tout musulman doit au moins une fois dans sa vie effectuer des travaux dans le domaine de la santé, de l’environnement ou de la cause animale ; La Mecque devient un café littéraire ; le devoir essentiel de cette communauté de bientôt 2 milliards de personnes est de protéger (1) un peuple (population environ 15 millions) qui a failli disparaître, (2) un État de 20 770 km2 et (3) la communauté chrétienne.
Bref, le premier prophète s’est égaré en 622. Il a chargé son successeur de présenter des excuses.
Pourquoi ? C’est comme ça. Ça ne s’explique pas. C’est comme l’amour.
Saison 4 : la mayo prend : les 2 milliards commencent à se convertir à l’islam version 2.
Saison 5 : séparation de l’islam et de l’état. La femme du commandant B.F. conduit une BMW G 310 R avec casque mais sans voile.
Etc. etc. Je ne vais pas dévoiler toute la série.
2085 : la page est tournée.
Comme quand, après deux mille ans de Gauloises bleues, les Français ont cessé de fumer dans les lieux publics.
Rappelez-vous, plus de clope au café, c’était aussi impensable que la chute du mur de Berlin ou la rémission du cancer islamiste.
Happy End : en juillet 2085, la FNAC a ouvert ses portes à La Mecque, en face de Big Fat Mama.
Et l’argent, l’énergie, le temps pour des guerres incertaines ont pu enfin s’investir dans des cliniques, des écoles, des salles de concert, des plages sous les pavés.
Pierre WEINSTADT, Paris
Beaucoup de vérités peuvent être remuées par la lame d’un esprit à l’affût, rouvrant la plaie béante d’une omertà aux prétentions internationalisantes, pour le coup néocoloniale dans le mépris qu’elle voue aux esprits éclairables qu’elle abandonne aux obscurantiseurs ; beaucoup de contre-vérités aussi, aussitôt nuancées et, par voie de conséquence, appelant à être contrecarrées à la volée, d’une pincée de contre-nuances.
Le but de l’islam comme celui de toute religion est d’unifier l’humanité.
Tous ceux qui furent épris du besoin de désengluer leurs têtes des amalgames et désamalgames engendrés par l’effondrement de la tour de Babèl au carré, savent qu’il n’existe pas sur terre de religion qui ne vise à établir un état de paix permanent, puisqu’éternel.
L’islam politique peut en cela être distingué de ce sublime OVNI qu’est l’islam antithéocratique, lequel concept est le produit d’une orientation spirituelle occidentalisante dont nous plaçons tous nos espoirs dans l’aptitude de ses partisans à remporter une victoire sans appel sur les multiples fronts qui les opposent aux peuples INSÉCUlaiRES.
Nous étions trop occupés à réussir notre propre sortie de l’impérialisme pour prendre le taureau de l’islamisme par les cornes de son empire odieusement cocufié ; trop distraits par l’usinage de nos refoulements historiques pour nous souvenir que le principal outil des empires, c’est la langue, car c’est par elle que s’effuse le génie d’une civilisation.
Pas d’évangélisation sans latinisation.
Pas de coranisation sans arabisation ; un processus entamé dès l’instauration des premiers régimes autocratiques décoloniaux, suite à l’indépendance de façade d’une supranation pan-nationaliste panarabe à laquelle se grefferaient des nations dont les projets impérialistes respectifs savaient n’avoir aucune chance d’aboutir, sauf à mêler leur propre sève aux histoires amnésiées par le mixeur mahométique.
Aussi la population otage de l’hydre islamiste sunno-chî’ite est-elle sommée de résister à la tentation de laisser pénétrer à l’intérieur de son néant conscientiel la langue perverse de toute terre d’écueil.
Au sortir du prisme psychique de l’ethôs universel, la connaissance est polyglotte. Chaque langue y est un trésor pluriethnique et tout trésor à vocation à être partagé. Chaque un de Nous apprendra à recevoir les présents qu’on lui offre en signe de gratitude envers son sens de l’hospitalité. Ceci étant posé, il reviendra toujours à l’hôte de s’acquitter du devoir de miséricorde.
On nous rappelle que l’ennemi c’est l’islamisme qui, avec ou sans l’aide de l’islamogauchisme, trouverait le moyen de nous atteindre pour assouvir, à travers nous, ses ogresques pulsions. Nous nous permettons d’insister sur le fait que, si l’islamogauchisme n’est certes pas notre ennemi principal, il n’en demeure pas moins un problème conséquent dès lors qu’il constitue un agent paralysant, on ne peut plus mortifère à en juger par les obsessions qu’il nous prête pour mieux nous empêcher de riposter aux attaques d’un ennemi jusqu’au-boutiste qu’il dépeint comme étant un pur fantasme, un mirage anachronique, un vecteur de racisme issu d’un inconscient néocolonisé par son complexe de supériorité.
L’islamogauchiste est donc le premier des problèmes qu’il nous est imposé de résoudre en sorte que nous puissions concentrer nos efforts sur notre capacité à neutraliser politiquement les efforts de guerre conjugués de l’impérialisme et du totalitarisme islamiques.
Si l’islamogauchisme nous interdit de nous battre contre l’ennemi fasciste, arguant que cet état d’urgence civilisationnelle ferait de nous une Grande Armée d’islamophobes, il nous prive du même coup de toute possibilité d’en vaincre la pitoyable Bête.
Son entrave reste donc, jusqu’à nouvel ordre, la menace prioritaire qu’il nous faut écarter si nous voulons recouvrer nos dernières énergies face à la pire menace qui, depuis la chute du Mur, ait pesé sur l’établissement d’un État de droit mondial.
Madame X, Monsieur Y, j’ai une annonce à vous faire : le porte-parolat improvisé du ministère de la Guerre totale du prophète Muhammad n’a plus autorité pour représenter les intérêts d’une religion dont il n’entend rien à l’orthopraxie, fût-elle relativement dévoyée par les liaisons dangereuses qu’elle entretint avec le Troisième Reich ou l’Union soviétique, — l’examen de santé mentale auquel le tyran islamiste d’Ankara propose que l’on soumette Emmanuel Macron, n’est pas sans évoquer la psychiatrisation des dissidents ( ?) de feue ( ??) l’URSS.
Le fondamentalisme islamique réside par définition aux sources de l’islam.
Qu’attendons-nous alors pour nous déprendre des vessies de l’entrisme islamiste en rallumant les lanternes d’un rationalisme islamo-compatible, j’entends par là pouvant s’accorder avec la sécularisation d’une religion qui, lorsqu’elle se montre capable d’opposer le jihâd intérieur au jihâd armé, doit reconnaître qu’elle le doit aux Lumières de l’Europe.