Depuis leur émancipation le 27 septembre 1791 jusqu’au Statut des Juifs du 3 octobre 1940, les Juifs avaient bénéficié en France d’une égalité des droits et d’une intégration sociale, économique et politique exemplaire en Europe comme dans le monde. Même durant l’Affaire Dreyfus, et ses cortèges de propagande antisémite, la justice fut victorieuse avec la réhabilitation de l’innocent capitaine juif.
Le 3 octobre 1940, le Statut des Juifs, inspiré par le Garde des sceaux Alibert et durci par Pétain va provoquer une rupture existentielle et charnelle dans le lien entre la France et ses Juifs. Pour la première fois, les Juifs sont définis selon des critères raciaux et non religieux et sont exclus de la Communauté nationale. L’accès à tous les mandats et toutes les fonctions publiques leur est dorénavant interdits, dont tous les postes de professeurs et d’officiers. L’exercice de nombreuses professions libérales est règlementé. Les métiers de la presse, du cinéma, du théâtre, de la radio et de la culture leur sont interdits. Ce statut s’applique sur tout le territoire national, même en zone non occupée par l’armée allemande et en Algérie. Au Mémorial de la Shoah, on peut voir les épreuves de ce document, où Pétain raye de sa main cet article qui dispensait les « descendants de juifs nés français ou naturalisés avant 1860 » de ce statut, excluant ainsi par ce trait de crayon les vieilles familles juives françaises de la Communauté nationale.
A partir de cette date, les Juifs français et étrangers seront, sur tout le territoire national, chassés de leurs professions, fichés, spoliés, traqués, arrêtés, internés, puis, pour 76.000 d’entre eux, déportés vers les camps d’extermination. Le 3 octobre 1940, marque le premier pas de l’État Français à sa participation active à la Shoah. Il est une rupture dans l’histoire de France où pour la première fois depuis 1394, l’État royal ou républicain cessa d’étendre sa protection sur les Juifs vivant en France. Ce 3 octobre 1940, avec son Statut des Juifs, marque ainsi et pour 4 ans une rupture de l’alliance entre l’État français et les Français juifs. Plus rien ne sera comme avant. Ces « Fous de la République » d’avant-guerre évoqués dans la passionnante étude de Pierre Birnbaum deviendront alors plus vigilants dans leurs rapports avec l’État.
40 ans plus tard, le 3 octobre 1980. Une bombe explose avant shabbat devant la synagogue de la rue Copernic. Pour la première fois depuis la guerre, des Juifs en France sont visés comme juifs pour être tués. Cet attentat antisémite ne venait pas de l’extrême-droite vichyste comme certains avaient voulu le faire croire, mais d’organisations palestiniennes formées et entrainées par le KGB soviétique. Il fit 4 morts et fut le premier d’une longue série d’attentats palestiniens antisémites, dont celui de 1982 rue des Rosiers qui tua six personnes et en blessa vingt-deux. Depuis le début des années 2000, ce sont dorénavant des attentats islamistes qui ont couté la vie à 12 Français juifs. Assassinés pour le simple fait d’être juif, dont trois jeunes enfants dans une cour d’école juive. Le procès en cours des assassinats de 4 Juifs à l’hyper casher par un islamiste en 2015, nous le rappelle cruellement. Lors de ce procès, des témoins ont rapporté cette phrase glaçante du tueur antisémite : « Vous êtes les deux choses que je déteste le plus : vous êtes juifs et français ». Une fois de plus on a tué des français pour le simple fait d’être juif, mais aussi d’être juif et français. Comme si cette alliance multi séculaire entre les Français juifs et la République française qui les a émancipés était une circonstance aggravante.
Le 3 octobre 1980, représente donc un deuxième tournant de l’histoire de France, où depuis lors, le meurtre de Français juifs en France pour le simple fait d’être juif, sous les auspices du terrorisme palestinien puis islamiste, aura libre cours.
Ces deux 3 octobre, dont nous commémorons les douloureux 80 et 40 ans, nous rappellent ainsi que les Juifs en France ont été au cours de ces 80 années les cibles d’attaques meurtrières de l’occupant allemand avec la complicité active de l’État français, puis depuis 40 ans du terrorisme palestinien et maintenant islamiste.
Ces deux ruptures ont modifié le rapport des Français juifs à l’État. Après 1940, une organisation politique et non-confessionnelle, le CRIF, représentative des Français juifs est ainsi née en 1943 de la résistance à l’occupant et à l’État français collaborateur. Après 1980, le Service de Protection de la Communauté Juive (le SPCJ) a été créé après l’attentat de la rue Copernic, sous l’impulsion d’un ancien chef de la résistance juive, Pierrot Kauffmann, et ayant pour vocation exclusive la protection de la vie juive dans toutes ses pluralités.
Notre vigilance et notre résistance de citoyens Français juifs resteront marquées par l’ombre des 3 octobre 1940 et 1980.
Par François Heilbronn, Professeur des universités associé à Sciences-Po.
Paris 2020, à l’entrée d’une rue en cours d’arabisation qui, si elle profite bien des grands reculs et petites lâchetés de la mairie d’arrondissement qu’elle nargue, n’a jamais pour autant sauté sur l’occasion d’une déroute des enfants de Cabu, dont il est fort probable qu’ils songent dorénavant à la déserter alors qu’ils subissent de plein front l’agitprop communAUTariISTE, et son slogan DÉCOLONISONS LE FÉMINISME couché à la bombe noire sur ce grand mur haussmannien probablement trop blanc au goût de Pseudo-Jacob et des adeptes de la courte échelle.
Le port du voile ne sera jamais une liberté fondamentale, fût-elle malignement adossée au principe de servitude volontaire, principe obscurantiste s’il en est, ne contenant de lumineux que l’éclairage intérieur qu’a installé à ses dépens un orateur-fouisseur qui, Dieu merci, put tirer avantage de la postérité généreuse de son ami illustre.
Le monde libre ne tolérera jamais que la chevelure des femmes soit érigée en tabou : d’abord, parce que la décolonisation du féminisme supposerait que les droits de l’homme soient un instrument d’oppression cherchant à s’instaurer par la force en des terres de conquête où régnerait un ordre tribal, ou monarchique, ou théocratique, inhumaniste par excellence ; ensuite, pour la simple raison que l’islamisation du féminisme ferait d’une pierre deux coups en pulvérisant, sous l’effet d’un processus de réaction en chaîne des plus retors, et l’État et le droit de toute terre de liberté qui aurait cessé de se respecter.
Laissez s’organiser le réarmement des islamisateurs du féminisme, et vous aurez en prime la lutte décoloniale contre l’antisémitisme.
Celle-ci pourrait se traduire, par exemple, par le rétablissement de la prière pour la conversion des juifs, — à ce propos, est-il besoin de rappeler que ce qui arrive aux enfants d’Israël en terre d’islam(isation) finit toujours par y rattraper les enfants de Iéshoua‘ : persécution, massacre, expulsion, éradication.
Il n’y aura jamais de rue républicaine où une femme se verra refuser un verre en terrasse, au prétexte de veiller à ce qu’elle soit en bonne compagnie, sauf à ce que les porte-étendard de l’islamisme y deviennent les agents de propagande d’une coranisation dévoyée dix fois plus tenace, vingt fois plus attaquante que l’autre.
La guerre de Trop n’aura pas lieu.
Nous ne reverrons pas, en zone churchillienne, une seule rue, un seul jardin public, un seul commerce interdit aux Juifs et aux chiens car, là où le fascisme a été poussé à la capitulation, on ne traite plus le Juif comme un chien ; c’est dire si toute l’humanité y est à l’abri d’une résurgence déconstitutionnelle du crime contre les humanités.
P(robabilité)-S : Pour que le multirécidiviste Éric Z. soit requalifié en allié objectif des néoracistes et archantisémites de l’Agauche.